« Candy Jam » ou la fronde du bonbon

 

Candy Crush, c’est un petit peu la success story inattendue de King. L’éditeur de jeu s’est offert un succès phénoménal sur les plateformes mobiles, dont le Play Store fait bien sûr partie, grâce à un puzzle game ne changeant que bien peu de Beejeweled, si ce n’est que les diamants ne sont chez lui que des bonbons. De là à déposer le vocable « candy » auprès des autorités compétentes, il n’y a qu’un pas… mais aussi du danger.

Candy Crush Saga

Complètement viral et social, Candy Crush a spammé les flux de réseaux sociaux de bien des mobinautes. Les joueurs adorent ce titre, les autres les regardent d’un air perplexe voire navré, mais les chiffres sont là : le jeu de King enregistre des chiffres record. Dès le mois de novembre dernier, le titre dépassait les 500 millions de téléchargements dans le monde, les 132 millions de comptes reliés à Facebook chaque mois et générait à l’été 2013 plus de 600 000 euros de revenus par jour. Une manne pour l’éditeur, résolu à conserver sa poule aux œufs d’or et à l’exploiter au mieux.

Et c’est ici que débarque une sombre histoire de propriété intellectuelle. Voilà une dizaine de jours, King.com faisait sourire les observateurs du monde vidéoludique en cherchant à déposer le terme « Candy » auprès de l’INPI américain, c’est-à-dire de l’United States Patent and Trademark Office (USPTO). À partir de la date de la demande (le 15 janvier), les opposants à cette marque disposent de 30 jour pour faire entendre leur voix, tandis que King peut commencer à chercher noise aux développeurs proposant des applications dont le titre comporte le terme « candy », et leur demander le retrait de ladite application si jamais King juge qu’elle porte atteinte à son image. Retenons un autre fait : en Europe, « Candy » appartient déjà à King depuis le mois de juin 2013, et que l’éditeur cherche à pousser le bouchon un peu plus loin encore en déposant, à terme, le mot « Saga ». Eh ! oui, n’oublions pas que le nom complet de son jeu phare, c’est bien Candy Crush Saga.

 

Un (Space) Candy Jam

La fronde s’est déjà en partie organisée du côté de l’App Store d’Apple, où l’on voit fleurir depuis lors des applications aux titres évoquant les gourmandises de King.com. La guerre « Candy Jam » inclut des titres tels que Candy—Game, CanDieCanDieCanDie et autres jeux farfelus visent clairement l’éditeur ; en tout, on dénombre une centaine d’applications soumises à l’App Store et venant déclarer la guerre à King depuis l’annonce du dépôt de brevet aux USA. Quant au site du collectif, il regorge de mini-titres pour Windows, de jeux flash et autres productions bellico-gourmandes. Sur le Play Store, nombreux sont les jeux tout récents utilisant le mot « Candy ». Entre poursuites menées par King.com et sédition ludique, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la mi-février, date à laquelle le brevet de l’éditeur sera entériné – ou enterré.


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