Qobuz, spécialisé dans la musique hi-res audio, placé en redressement judiciaire

 

La société française Qobuz a été placée en redressement judiciaire hier. Elle doit maintenant trouver rapidement un repreneur ou des fonds pour continuer son activité sous peine de fermeture définitive.

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Après un an de procédure de sauvegarde, qui n’aura débouché sur rien de concret, Qobuz risque de fermer ses portes. La société française, spécialisée dans le streaming de musique en haute qualité, a en effet annoncé n’avoir trouvé aucun investisseur durant sa période de sauvegarde. À partir de lundi prochain, il lui faudra donc trouver soit un repreneur capable d’investir dans la société, soit que Qobuz établisse un plan de continuation de son activité. La seconde option est la moins probable.

Qobuz est une société de streaming musical dont les services sont comparables à ceux de Spotify ou de Deezer. Pour se démarquer de la concurrence, depuis sa création, Qobuz propose de télécharger et d’écouter de la musique en qualité supérieure. Ses deux abonnements les plus élevés (sur trois) permettent ainsi d’écouter de la musique en qualité CD (16-Bit / 44.1 kHz) ou studio (Hi-Res 24-Bit) pour 19,99 euros par mois ou 219,99 euros par ans pour la seconde option. Un service qui s’adresse donc aux véritables audiophiles et amateurs de musique.

En 2015, Qobuz annonce avoir réalisé un chiffre d’affaires de 7,4 millions d’euros, en progression de 55 % par rapport à l’année dernière. Un chiffre encourageant, mais on ne sait pas si Qobuz est bénéficiaire ou non et dans quelle proportion. Ce qui est certain, c’est que le streaming représente une part de plus en plus importante de l’activité de l’entreprise. Yves Riesel, son PDG, en appelle désormais aux investisseurs : « Nous en appelons à tous ceux qui ont apprécié le travail précurseur et le talent des équipes de Qobuz, et qui disposeraient de quelque moyen financier, ou pourraient soutenir un projet de renaissance. Nous en appelons à ceux que nous n’aurions peut-être pas su convaincre. Nous en appelons à ceux qui auraient finalement des remords… »