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Qualcomm Snapdragon 820 : notre test de performances, en attendant sa sortie

Qualcomm nous a invités à Londres pour venir tester les performances du Snapdragon 820 sur un terminal de développement (MDP/S) que vous avez pu apercevoir en photo sur Twitter. L'occasion pour nous de faire tourner de nombreux benchmarks afin de vérifier ce que la puce a dans le ventre, et d'examiner ss nouveaux cœurs maison Kryo. Le Snapdragon 820 est-il le véritable remplaçant du Snapdragon 805 et ses cœurs Krait face à un Snadragon 810 qui n'a pas su convaincre ? Réponse un peu plus bas.

Snapdragon 820 MDP (1 sur 2)

Le Snapdragon 820 de Qualcomm n'a plus besoin d'être présenté tant il a occupé la scène médiatique ces derniers mois. Pour ceux qui auraient loupé le coche, le Snapdragon 820 est la première puce de Qualcomm à intégrer des cœurs 64 bits développés en interne et répondant au doux nom de Kryo. Ce sont donc les successeurs des cœurs Krait 32 bits et ils s'annoncent dotés d'un rapport performance - consommation plus intéressant que les Cortex d'ARM que l'on trouve dans le décevant Snapdragon 810. Contrairement à ce dernier, le Snapdragon 820 intègre "seulement" quatre cœurs contre huit pour son prédécesseur. Qualcomm annonce une hausse des performances avec une baisse de la consommation. Pari réussi ?

 

Les forces en présence

Comme pour le Snapdragon 810 en mai dernier, Qualcomm nous a sorti son plus bel appareil de développement disponible pour tester le Snapdragon 820. Le smartphone de développement MDP/S avec un écran QHD (2560 x 1440 pixels) d'une diagonale de 6,2 pouces, 3 Go de mémoire vive LPDDR4, 64 Go de mémoire UFS 2.0 pour le stockage, un capteur d'empreintes digitales Sense ID 3D, une sortie HDMI 2.0, un port micro USB (type AB) 3.0 et une batterie de 3020 mAh supportant la charge rapide QuickCharge 2.0. Bref, un condensé de technologie qui nous fait rêver. Malheureusement, le design de l'appareil n'est pas à la hauteur de la fiche technique, avec un poids et une taille qui dépassent franchement les limites du raisonnable. Ce critère arrange d'ailleurs Qualcomm, puisque la puce dispose alors d'un meilleur refroidissement que lorsqu'elle est confinée au sein d'appareils de quelques millimètres d'épaisseur.

Capture d’écran 2015-12-16 à 18.16.39

Pour la partie logicielle, Android 6.0 Marshmallow (build MRA58K) qui était de la partie, avec un kernel qui était optimisé pour les performances. On retrouvait en effet la référence "perf" adossée au numéro de kernel 3.18.20. Pas de surprise ici, mais on en profite pour rappeler que les puces mobiles n'ont pas forcément le même comportement au sein des différents smartphones, pour plusieurs raisons. La première tient à la capacité de refroidissement d'un smartphone : plus le design du téléphone est pensé pour refroidir la puce, plus la dissipation sera bonne, et moins la puce sera bridée lors des forts coups de chaleur. La seconde relève de l'optimisation logicielle réalisée par le constructeur en relation avec Qualcomm. Les OEM peuvent ainsi décider s'ils souhaitent mettre en avant les performances au détriment de la consommation, ou vice-versa. Il n'est d'ailleurs pas rare que sur un même smartphone, une mise à jour logicielle change totalement le comportement de l'appareil, comme nous l'avons vu cette année avec le HTC One M9.

Les résultats des tests réalisés sur le smartphone de développement équipé du Snapdragon 820 de Qualcomm sont donc à prendre avec des pincettes. Ils ont en effet été réalisés dans des conditions idéales : une bonne dissipation thermique et une optimisation logicielle qui devait sûrement forcer la puce à tourner à plein régime, sans prendre en compte la consommation de l'ensemble. Jetons un œil aux résultats des divers benchmarks.

 

Les performances du Snapdragon 820

Au vu des résultats, le Snapdragon 820 de Qualcomm est bien au-dessus de la concurrence des puces que l'on trouve dans les smartphones ou les tablettes grands public, comme l'Exynos 7420 de Samsung (dans le Galaxy S6 et le Meizu Pro 5) ou encore l'Intel Atom x7-Z8700 de la Predator 8 d'Acer. Toutefois, les puces de Nvidia - les Tegra K1 et Tegra X1 - restent encore plus performantes que le Snapdragon 820, surtout dans le domaine vidéoludique. En fait, le Tegra K1 est derrière le Snapdragon 820 dans les benchmarks, mais devant sous Real Racing 3. Un résultat étonnant et qu'on prendra avec prudence, puisque nous avons eu du mal à faire fonctionner de manière stable GameBench sur le terminal de développement Qualcomm. De plus, il est possible que les pilotes aient été optimisés pour les benchmarks, sans réellement prendre en compte les jeux puisque pour le moment, aucun terminal commercial n'intègre un Snapdragon 820. Il faudra donc vérifier avec les premiers smartphones intégrant la nouvelle puce de Qualcomm, que l'on devrait croiser lors du CES 2016.

Nous avons analysé les fréquences de fonctionnement du couple CPU / GPU lors de la session de 15 minutes de Real Racing 3. Le GPU était stable, entre 200 et 300 MHz, une fréquence faible puisqu'il peut, en théorie, grimper à 600 MHz. Le "problème" de performance de Real Racing 3 pourrait donc provenir de là. En revanche, les quatre cœurs Kryo tournaient quasiment à plein régime, à 2,1 GHz pour les deux premiers et entre 800 et 1500 MHz pour les seconds.

 

Et dans les "vrais" smartphones ?

Qualcomm nous prouve ici que le Snapdragon 820 peut être très performant et n'a pas de problèmes de performances. Mais il faudra vérifier le comportement des smartphones et des tablettes du commerce, qui seront dotés d'un design plus contraignant pour la chaleur mais aussi d'une optimisation qui devrait sûrement prendre davantage en compte l'autonomie. D'ailleurs, le smartphone de développement avait une autonomie désastreuse, d'environ 1h30 avec les benchmarks. Habituellement, nous sommes davantage entre 2 et 3 heures avec des sessions de benchmarks prolongés sur des terminaux du commerce.

 

La concurrence se met en place

Il faudra aussi attendre de voir l'Exynos 8890 de Samsung en action, qui risque de faire de l'ombre au Snapdragon 820, avec la première fois qu'on verra en action les cœurs CPU développés en interne par le géant coréen. La future puce de Nvidia, qui pourrait être dévoilée au CES, pourrait aussi mettre tout le monde d'accord, dans le domaine des tablettes. Encore faut-il les trouver dans des produits finis. Mais il n'y a pas que la puissance à prendre en compte, puisque les SoC intègrent de plus en plus de composants, dont les performances sont très difficiles, voire impossibles à mesurer. On pense notamment aux modems, aux DSP qui gèrent les divers capteurs ou encore l'ISP qui prend en charge les capteurs photo. Il faudra aussi prendre en compte la consommation de la puce avec des tests d'autonomie poussés. Rendez-vous donc l'année prochaine pour tirer cette affaire au clair.