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Test de l'Amazon Fire 7 2015 (5e gen) : qu'attendre d'une tablette à 60 euros ?

En septembre dernier, Amazon renouvelait sa gamme Fire, et notamment la Fire 7, le premier prix de cette lignée, qui a le mérite d'être disponible à partir de 60 euros. Qu'obtient-on à un prix aussi bas ?

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Fiche technique

 

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=jVA5uDva9QA

 

Design

Sans surprise, l'Amazon Fire 7 ne joue pas sur son esthétique pour attirer le chaland. La coque est en plastique tout ce qu'il y a de plus banal et grossier, s'enfonçant à la moindre pression, la jointure avec l'écran est lâche, ce qui laisse un interstice où la poussière peut s'agglomérer, et les bordures prennent presque plus de place en façade que l'écran lui-même. À ce prix, vous ne vouliez quand même pas avoir l'équivalent d'un iPad Air, tout de même ? Au moins, la tablette paraît solide.

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Avec une épaisseur de plus de 10 mm et un poids de plus de 300 grammes, la Fire 7 est loin d'adopter un profil sexy. Son gabarit est néanmoins relativement compact en raison de la petite taille de son écran, et étudié pour une prise en mains confortable. Par ailleurs, les bords épais permettent de reposer son doigt sur la face avant sans toucher la zone tactile. Un mal pour un bien, donc.

Notons que son port USB est situé sur le dessus, de même que son port Jack 3.5mm, ce qui permet une utilisation en mode portrait agréable, même lorsque l'appareil est en charge et que l'on utilise des écouteurs. En mode paysage en revanche, la prise casque devient rapidement gênante. Plus dérangeant encore, les boutons de volume se trouvent sur la tranche supérieure, ce qui rend courant l'appui involontaire lors d'une partie un peu trop endiablée.

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Écran

Malgré une luminosité correcte sur le papier (324 cd/m²), l'écran de la Fire 7 ne fait pas bonne impression. Il faut dire qu'entre sa définition de 170 PPP inférieure à la majorité des smartphones de 5 pouces et son revêtement qui se souvient de tous les doigts qui ont été posés sur lui, taches de graisse à l'appui, il y a de quoi être déçu.

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La dalle semble également assez éloignée du verre en comparaison des standards actuels, et il arrive même de voir quelques fuites de lumières sur les bords de l'écran. Pour autant, les angles de vision sont corrects (bien que légèrement assombris) et la colorimétrie reste acceptable pour cette gamme de prix malgré un manque flagrant de puissance des rouges, ayant pour conséquence une image un peu froide.

Le problème de cet écran vient essentiellement de sa résolution de 1024 x 600, bien trop basse pour une diagonale de 7 pouces. Les pixels sont nettement visibles, ce qui rend la lecture désagréable et fatigante. Un problème de taille pour une tablette très orientée sur le contenu. Regarder une vidéo sur cette tablette est d'ailleurs assez inconfortable, tant en raison de sa petite taille (mais c'est un choix), que de sa mauvaise définition ou des nombreuses traces de doigt qui obligent à constamment nettoyer l'écran.

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FireOS, un Android profondément modifié

Après mise à jour, la Fire 7 tourne sous FireOS 5.1.1, un système d'exploitation basé sur Android 5.1.1 Lollipop. Les changements sont néanmoins majeurs. On pourrait aisément se dire qu'il s'agit d'un système tout autre qui ne fait que tirer son inspiration de celui de Google, même si l'on reconnait certains points comme les paramètres rapides ou les trois touches habituelles d'Android (retour, home, tâches récentes). Contrairement aux autres constructeurs, l'interface est ici centrée sur le contenu avant tout.

Chaque page de l'accueil correspond donc à un onglet dédié à un type de contenu en particulier. Plutôt que d'avoir des pages mélangeant applications et widgets, on a donc une page "accueil", une page "livres", une page "vidéo", une page "jeux", etc. Sur chacune d'elles - ou presque -, un bouton "Bibliothèque" permet par ailleurs de retrouver tout le contenu de ce type disponible sur la tablette (ou dans le cloud).

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Bien qu'il s'agisse là d'un principe très peu ergonomique (six glissements de doigt sont nécessaires pour atteindre sa musique, par exemple), on s'y fait rapidement et on apprécie d'avoir son principal contenu à portée de main. Un simple glissement vertical permet ainsi d'accéder rapidement à toutes les applications et un glisser/déposer d'une application sur une autre suffit à créer un dossier.

Enfin, nous avons choisi d'essayer la version de la Fire la moins chère possible, ce qui signifie qu'elle est en partie financée par la publicité qui s'affiche sur l'écran de déverrouillage de l'appareil. Celle-ci apparaît d'ailleurs même en mode avion, ce qui laisse à penser qu'elle est, en partie tout du moins, stockée dans la mémoire interne de la tablette. À l'usage, elle reste néanmoins assez discrète, puisque située à un endroit que l'on ne garde affiché que quelques secondes seulement.

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L'Amazon App-Shop & Underground

Baptisé Amazon Appstore dans certains pays et App-Shop chez nous est la boutique d'applications native de la Fire 7. Remplaçant le Google Play Store des appareils sous Android (qui n'est pas présent ici), ce store présente des qualités et des défauts qui lui sont propres. Le nombre d'applications disponibles est par exemple beaucoup plus restreint et un grand nombre de titres pourtant connus sont introuvables.

Certains grands classiques sont donc absents, et n'espérez pas trouver les derniers jeux Gameloft (Asphalt 8, Modern Combat 5...), les dernières productions Square Enix (Lara Croft GO, Final Fangtasy IX...) ou encore certains grands classiques du genre (Clash of Clans...). Ce constat est valable aussi bien pour les jeux que les applications d'ailleurs, puisqu'il manque certains canons disponibles sur d'autres plateformes, telle que la collection d'applications Google (Gmail, YouTube...) par exemple, pourtant devenues des incontournables pour nombre d'utilisateurs.

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On apprécie en revanche l'Amazon Underground, intégré nativement à la tablette, qui permet de profiter d'un certain nombre de softs gratuitement, ainsi que de leurs achats in-app. C'est là l'occasion de profiter d'un contenu que l'on n'aurait pas forcément acheté en temps normal. Cela ne concerne néanmoins que la partie applicative, et non les livres ou les musiques, qui sont pourtant des contenus au cœur de l'expérience utilisateur. Dans ce domaine, il faudra donc compter sur les offres dédiées aux abonnés Amazon Premium, dont le prix de l'abonnement annuel correspond peu ou prou au prix de la tablette elle-même.

D'autre part, on apprécie un peu moins que l'option de collecte des données d'utilisation par l'App-Shop soit activée par défaut, et surtout obligatoire pour profiter des avantages d'Amazon Underground. Désactiver cette option ne vous permet alors plus de jouer aux jeux téléchargés dans le cadre de ce programme.

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Il est bien sûr possible d'aller plus loin en installant le Play Store, voire une interface Android complète, mais il s'agit là de manipulations plus complexes que nous n'évoquerons pas dans ce test.

Amazon Fire 7 : La liseuse++

Avec ses Kindle, Amazon s'est spécialisé dans la liseuse électronique avant d'étendre son champ d'action aux tablettes orientées multimédia. La transition est plutôt bien opérée, tout en gardant les livres au premier plan de cette expérience. Pour autant, la Fire 7 n'oublie pas qu'elle propose également des applications, et se montre plutôt étonnante lorsqu'il s'agit de les faire tourner.

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Avec son quad-core MT8127 vieux de deux ans et son GPU que l'on évoquait déjà en 2012, on n'attendait pas réellement de la Fire 7 des performances haut de gamme, ni même moyennes, à dire vrai. C'est donc avec grande surprise que l'on a constaté que cette petite tablette mal équipée était capable de retranscrire fidèlement et surtout en toute fluidité les animations d'un jeu comme Real Racing 3 (avec les graphismes au minimum, certes), de Monument Valley ou de Castle of Illusion. Aussi limité que soit le choix de jeux, chacun d'eux est donc parfaitement optimisé pour tourner correctement sur cette tablette d'entrée de gamme, quitte à faire quelques concessions (Real Racing 3 est vraiment moche).

Pour ce qui est de l'interface, les transitions entre les différents écrans d'accueil sont globalement fluides, mais l'ouverture d'une application peut parfois prendre quelques secondes (oui, au pluriel), ce qui peut s'avérer gênant. Puis on se rappelle que la tablette coûte le prix de certaines coques/covers pour l'iPad (voire moins), et on relativise immédiatement ces quelques latences, qui restent acceptables dans la mesure où elles ne se ressentent pas vraiment une fois l'application lancée.

Pour ce qui est du multimédia, une bonne paire d'écouteurs ou un casque sont plus que vivement conseillés. En effet, le haut-parleur, situé à l'arrière de la tablette, manque de puissance et sa clarté pourrait être meilleure.

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Autonomie

Entre sa définition d'écran inférieure au HD 720p et son processeur composés de cœurs Cortex-A7, on pouvait espérer une bonne autonomie de la part de la Fire 7, d'autant qu'avec ses 10,6 mm d'épaisseur, on pouvait espérer une batterie conséquente. Avec 2980 mAh seulement (contre 3950 mAh pour la Nexus 7 2013 par exemple), la Fire 7 n'est pas à la hauteur des espérances et sa batterie fond assez rapidement à l'utilisation, même si notre test habituel s'est montré plutôt convaincant.

Après une heure de diffusion d'une vidéo sur la version web de YouTube (l'application n'étant pas disponible), avec la luminosité d'écran réglée sur 200 cd/m², la batterie a perdu 12 % de batterie. Smartphones et tablettes affichent généralement une moyenne de 14 %, ce qui nous laissait espérer le meilleur, mais nous avons rapidement déchanté en voyant que quelques minutes seulement sur Monument Valley ont réduit à nouveau l'autonomie d'un bon 7 % supplémentaire. Les autres utilisations se sont montrées par ailleurs tout aussi gourmandes.

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Disponibilité

L'Amazon Fire 7 (2015) est disponible déjà depuis plusieurs mois sur Amazon à partir de 59,99 euros avec des publicités, ou 74,99 euros sans.

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