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Test de l'Archos Diamond Omega : le premier flagship borderless à petit prix

La gamme Nubia de ZTE a trouvé en Archos un parfait représentant pour vendre ses smartphones en France. Le Nubia Z17s arrive donc chez nous sous le nom d'Archos Diamond Omega. Du borderless, une fiche technique parfaite sur le papier et un prix tout doux. Qu'est-ce qui pourrait aller mal ?

 

Fiche Technique

Ce test a été réalisé à partir d'un smartphone prêté par la marque.

 

Design : entre HTC U11, Galaxy Note 8 et... iPhone 8 Plus

Archos est plutôt réputé pour ses smartphones d'entrée de gamme, et si toutes proportions gardées certains terminaux de la marque française peuvent paraître qualitatifs pour leur prix, on ne peut pas dire non plus qu'ils sont particulièrement éblouissants dans l'absolu. Grâce à son partenariat avec Nubia, Archos peut désormais proposer des terminaux premium au design clinquant et aux finitions plus que soignées. C'est le cas de ce Diamond Omega.

De dos, l'Archos Diamond Omega ressemble un peu au HTC U11 avec son revêtement réfléchissant -- et très salissant -- que l'on a ici en bleu nuit et ses bords légèrement incurvés. Plutôt que de se situer au centre comme sur le flagship taïwanais, l'appareil photo ressemble plutôt à celui d'un iPhone 8 Plus. Les deux objectifs sont en effet situés en haut à gauche et sont légèrement protubérants, ce qui veut dire que lorsque le téléphone est posé à plat et que l'on appuie sur la partie gauche de son écran, il tangue légèrement. Rien de très gênant néanmoins.

De face, il ressemble un peu à un Galaxy Note 8 en plus petit, avec son design très brut, très rectangulaire, et des angles à peine arrondis qui se répètent au niveau de l'écran. Les bords sont également relativement fins, même s'ils le sont moins que sur la phablette de Samsung, encadrant discrètement cet écran 17:9 sur lequel nous reviendrons juste après.

Pour le reste, Nubia/Archos propose un design qui ne s'embarrasse pas de fioritures et fait dans le traditionnel. Les bords sont très légèrement biseautés, on retrouve un lecteur d'empreintes circulaire au dos, quatre antennes discrètes en haut et en bas, une grille de haut-parleur sur la tranche inférieure aux côtés du port USB-C et les trois boutons physiques habituels sur la tranche droite, à portée de doigt. Et, important à noter, le constructeur a tiré un trait sur le port jack.

Notons cependant que malgré sa taille relativement compacte (il est plus petit qu'un OnePlus 5), il est très dense et que son poids se ressent en main.

 

Un écran inhabituel dans son format

Pour l'écran, Archos mise sur une dalle IPS de 5,73 pouces en Full HD+ (2040 x 1080 pixels), soit une densité d'un peu plus de 400 PPP. Une définition acceptable pour un ratio à mi-chemin entre le 16:9 habituel et le 18:9 que certains trouvent trop allongé. Cela lui donne un air un peu différent, bien qu'il faille l'énoncer pour réellement comprendre d'où cela vient.

Sous notre sonde, cette dalle affiche un contraste de 1228:1, ce qui est plutôt bon, sans être exceptionnel, et une luminosité de 436 cd/m², ce qui est suffisant pour un usage quotidien, sans atteindre des sommets. On note également une température des couleurs étrangement élevée -- avoisinant les 9500 K en moyenne, là où l'on s'attend plutôt à 7000 K --, ce qui ne se remarque pas forcément immédiatement à l'œil nu. En comparant avec un autre smartphone mieux calibré en revanche, la différence est plus flagrante. Archos propose bien un réglage des préférences d'affichage dans les paramètres du téléphone, mais se contente de trois types de saturation qui ne se différencient que très peu (voire pas du tout) les uns des autres, et une réglette de teinte allant de "frais" à "tiède", mais qui a toujours tendance à virer au vert (bleu-vert d'un côté, jaune-vert de l'autre).

Mais ce qui perturbe le plus, ce sont les colonnes de pixels de part et d'autre de l'écran qui brillent des couleurs de l'arc-en-ciel comme lorsqu'on fait une rayure sur son écran. Un rendu que l'on doute obtenu par la diffraction de la lumière sur le coin biseauté du revêtement, mais qui est assez dérangeant.

 

D'excellentes idées, trop souvent mal appliquées

L'Archos Diamond Omega repose sur Android 7.1.1 Nougat avec une interface Nubia UI 5. Il s'agit d'une interface très orientale, sans tiroir d'applications, ce qui rappelle fortement iOS. Cette impression est par ailleurs renforcée par le "Control Center", à faire apparaître en tirant le bas de l'écran vers le haut. Celui-ci permet de retrouver le réglage de la luminosité, les paramètres rapides, mais aussi des raccourcis pour lancer rapidement la lampe torche, la calculatrice, un lecteur de QR Code ou faire une capture d'écran.

La disparition de ces éléments de la barre de notification libère de l'espace à ces dernières. Ses dernières s'empilent par ailleurs par le bas du volet, ce qui les rend plus accessibles à une main. On retrouve d'ailleurs cette même réflexion dans les paramètres, où la barre de recherche se trouve en bas.

Nubia UI apporte quelques ajouts logiciels de personnalisation, parfois bien pensés comme la vitesse réseau dans la barre d'état, ou la gestion taille de la grille de l'accueil, parfois moins bien, comme l'emplacement des touches sur la barre de navigation. Si retour et multitâche peuvent être intervertis, ils restent tous deux représentés par des points. Sur une barre de navigation virtuelle... Ils auraient pu prendre la peine de mettre des icônes.

Notons également quelques détails agaçants, comme l'impossibilité de régler son volume en détail sans passer par les paramètres (les boutons changeant soit le volume multimédia, soit le volume de la sonnerie sans qu'il soit possible de choisir précisément) ou la présence d'applications redondantes (le navigateur Web) ou tierces (News Republic). Et des petits exemples qui montrent que les fonctionnalités n'ont pas été essayées en profondeur, il en existe plein, comme le double fenêtrage qui se lance lorsqu'on swipe depuis le bas de l'écran. C'est malheureusement le mouvement également utilisé pour faire réapparaitre la barre de navigation lorsqu'une application est en plein écran... c'est frustrant.

Notons également l'ajout d'un dossier "App non utilisée" qui se crée automatiquement pour concentrer au même endroit toutes les applications peu lancées. L'idée pourrait être géniale si les applications en questions n'étaient pas clonées dans ce dossier. Car oui, on a bien deux fois l'icône des applications que l'on utilise le moins, une sur l'accueil et une dans le dossier.

 

Performances

L'Archos Diamond Omega est propulsé par un processeur Qualcomm Snapdragon 835 couplé à 8 Go de RAM. Le combo le plus puissant que l'on puisse trouver sur le marché à l'heure actuelle.

Sans grande surprise, on obtient donc de très bons résultats dans les benchmarks, frôlant les meilleurs appareils actuellement en vente, qu'ils aient un processeur Snapdragon 835 ou un Exynos 8895. Et cette puissance se ressent lorsqu'on pousse le Diamond Omega. Dans les jeux, il se montre stable et affiche de bonnes performances globales, sans fléchir.

Au quotidien, cette puissance est également au rendez-vous puisque le smartphone reste fluide lors de la navigation.

 

Appareil photo

La partie photo du Diamond Omega est assurée par un double capteur de 23 + 12 Mégapixels. Le plus petit des deux est le principal et propose une ouverture à f/1.8. Le second, avec ses 23 Mégapixels et son ouverture f/2.0, permet selon Archos « d'obtenir un zoom x2 sans perte ». Dans les faits, s'il n'y a pas de perte, c'est plutôt inquiétant pour la qualité de l'appareil principal, car le résultat est vraiment granuleux.

Il faut dire que la qualité du capteur principal n'est pas exceptionnelle. S'il gère plutôt correctement les couleurs et la lumière, le piqué manque de régularité. Le résultat est donc correct sur l'écran du téléphone, mais dès lors que l'on passe les clichés sur un écran plus grand ou que l'on zoome dans l'image, on s'aperçoit que la netteté n'est pas forcément au rendez-vous, même lorsque la scène est bien éclairée.

Ce double capteur prend donc plutôt son sens dans le mode portrait, dont la qualité est plutôt bonne quand toutes les conditions sont réunies. Comme toujours, il lui arrive cependant d'avoir des ratés et d'avoir du mal à détailler les contours lors de l'application du flou.

Dans des conditions un peu plus difficiles, la mise au point est un peu plus laborieuse et les photos peuvent manquer un peu de contraste, sans que ce soit atroce pour autant. La gestion des fortes luminosités de nuit (phares, panneaux publicitaires...) est cependant beaucoup plus discutable, créant un halo lumineux difficile à distinguer. Même le OnePlus 5, pourtant assez moyen en la matière, est capable de faire mieux.

Pour les selfies, le double capteur avant de 5 Mégapixels ne fait pas non plus des merveilles. Une nouvelle fois, la qualité n'est pas mauvaise, la gestion de la lumière et des couleurs plutôt bonne, mais la définition laisse à désirer et le mode "portrait" ne fait pas mieux avec deux objectifs que le ferait un simple traitement logiciel. En basse lumière les contours sont difficiles à cerner et le bruit est omniprésent.

Dans l'ensemble, les photos sont donc plutôt décevantes.

Réseau et communications

Bien qu'il s'agisse à l'origine d'un téléphone chinois (le Nubia Z17s), il dispose ici de toutes les bandes de fréquences françaises couramment utilisées, y compris celles des 800 MHz. La bande des 700 MHz n'est cependant pas présente, mais très peu d'utilisateurs verront la différence au vu du faible déploiement des antennes compatibles pour le moment. En région parisienne, nous n'avons d'ailleurs remarqué aucun problème de connexion notable au réseau, même si les débits dépassent rarement les 70 Mbps sur le réseau d'Orange là où d'autres téléphones dépassent les 150 Mbps. Un problème certainement lié à l’agrégation des fréquences en intra-bandes.

Les communications en revanche ne sont pas forcément très intelligibles. Si l'on comprend la globalité des conversations, le son est parfois étouffé ou métallique, voire saccadé, ce qui rend les appels plutôt désagréables. Un inconvénient pour un téléphone...

Une autonomie moyenne

L'Archos Diamond Omega n'a pas d'écran Quad HD, il embarque un processeur très économe, le Snapdragon 835, et une batterie d'une capacité de 3100 mAh, ce qui se trouve dans une bonne moyenne. Notre protocole de test SmartViser simulant une utilisation quotidienne (navigation Web, appels, SMS / MMS, vidéo, etc.) n'a malheureusement pas été concluant, des bugs logiciels l'ayant empêché de fonctionner correctement, ce qui nous a obligés à appliquer notre ancien protocole consistant à lire une vidéo YouTube durant 1 heure avec un écran calibré à 200 cd/m².

Lors de ce test, le Diamond Omega a perdu 13 % d'autonomie, ce qui correspond davantage au résultat d'un smartphone de 2016. Cela corrobore nos impressions d'utilisation quotidienne, puisqu'il tient aisément la journée, mais n'ira pas beaucoup plus loin et risque même d'avoir du mal si le planning est très chargé.

 

Prix et disponibilité

L'Archos Diamond Omega est lancé à la fin du mois de novembre 2017 au prix conseillé de 499 euros. Il est également disponible en précommande sur la boutique d'Archos à 475 euros.

 

Photos de l'Archos Diamond Omega