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Test du Meizu M5, le challenger du Honor 5C à moins de 200 euros

Le Meizu M5 représente la nouvelle proposition de l'entreprise chinoise dans l’entrée de gamme pour ce début d’année 2017. Que vaut-il face à d’autres smartphones vendus moins de 200 euros, comme le Honor 5C sorti dans le courant de l’année 2016 ? Quel smartphone peut on avoir, début 2017, pour moins de 200 euros ? Réponse et avis dans notre test complet.

Fiche technique

C’est pas la folie, mais ça fait le job

Le moins que l’on puisse dire c’est que le M5 ne se démarquera pas par l’originalité de son design. Certes, ce n'est pas le design le plus original qu'il soit, mais il se démarque quand même de ses concurrents sur le segment des smartphones à moins de 200 euros, avec un design sobre, mais très bien fini. On note quelques airs d'iPhone avec ses bords arrondis, et une face avant qui ressemble un peu à un OnePlus 3.

En revanche, pas de traces d’un quelconque métal puisque l’enveloppe externe fait la part belle au plastique. De fait, cela lui permet contrairement à certains flagships d’être plutôt léger, un aspect souvent difficile à concilier avec des matériaux plus premium.

Ce n’est pas forcément très étonnant pour un smartphone commercialisé à un peu plus de 150 euros. Pour autant, malgré l’utilisation de plastique, il dispose de bonnes finitions, et on retrouvera une bonne ergonomie générale du smartphone. En revanche, le plastique à l’arrière de l’écran marque beaucoup les traces de doigt. S’il y a un vrai inconvénient au design de ce Meizu M5, il se situe là.

Le capteur photo à l’arrière du smartphone ne dépasse pas, ce qui assure que le Meizu M5 ne tanguera pas sur votre bureau. C’est plutôt important dans ce cas-ci puisqu’il dispose d’un capteur d’empreintes sur la face du terminal. Pas de soucis donc pour l’utiliser sur un bureau.

Pas de présence d’USB Type-C certes, mais au moins on constatera la présence rassurante d’un port jack.

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La température des couleurs est loin d'être fidèle

Au niveau de l’écran, on a droit à quelques concessions, certaines plus visibles plus que d’autres. On a ainsi droit à une dalle IPS de 5,2 pouces avec une définition "juste" HD, en 1280 x 720 pixels. Pour être tout à fait honnête, ça ne m’a pas choqué plus que ça au début. Cela se ressent surtout quand on essaie de naviguer sur les versions "desktop" de certains sites web.

Personnellement, avec une définition de 320 PPP, c’est une concession, que je suis prêt à faire. C’est notamment dû à l’utilisation du SoC choisi (un MediaTek 6750), qui se limite au support du 720p. Par contre, une concession moins acceptable réside dans la gestion des couleurs de l’écran.

En regardant les résultats de nos tests colorimétriques, j’ai cru au départ à une erreur. Ne voyant pas la courbe de température des couleurs, je me suis demandé s’il s’agissait d’une erreur de ma part. Mais non, on a juste droit à des couleurs qui sont littéralement au-delà de 9000°K, à l'image du Honor 5C. Pour rappel, une température idéale de couleurs se situe aux alentours de 6500°K et les meilleurs écrans arrivent autour de 7000°K. On pense notamment au Samsung Galaxy S7.

On a bien la possibilité de modifier la température des couleurs dans les options du smartphone, mais cela ne permettra que d’agir à la marge. On a en revanche droit à une luminosité un peu moins catastrophique, le smartphone affichant un tout juste correct 330 cd/m2 et un contraste de 990:1, ce qui ne sera toutefois pas suffisant pour la lecture en plein soleil, au même niveau qu'un Honor 5C.

Flyme, pas forcément à la pointe, mais jamais gênant

Étant plutôt fan d’interface stock, j’ai tendance à préférer les interfaces les plus proches d’une expérience Android pure. Pour autant, il faut bien avouer que Flyme réussit plutôt bien à proposer une interface constructeur qui sait proposer des fonctionnalités propres, mais aussi se faire oublier. Contrairement à d’autres interfaces constructeurs, on ne se perd pas dans les différents menus.

L’interface constructeur propose même quelques options plutôt pratiques. On peut notamment citer le choix, directement depuis la barre de notification du réseau de data vous souhaitez privilégier, comme illustré ci-dessous.

On n’aura ainsi pas l’impression de voguer de sous-menu en sous-menu, comme un aventurier à la recherche du paramètre perdu. Ce n’est peut-être pas la première chose à laquelle on pense sur un smartphone entre 150 et 200 euros, d’autant plus qu’on peut toujours changer de launcher, mais ce sont des petites touches qui rendent l’expérience "out of the box" bien plus agréable.

Pour plus de détails sur l'interface, vous pouvez jeter un oeil à notre test du Meizu Pro 6 qui partage à peu de chose près le même système d'exploitation.

Pas pour les joueurs, mais pas de problème pour le reste

C’est le MediaTek MT6750 qu’on retrouve au cœur du Meizu M5. Annoncé début 2016, il se destine aux terminaux d’entrée de gamme. Il dispose de huit cœurs : quatre Cortex-A53 cadencés à 1,5 GHz et quatre autres à 1 GHz. Pour l’accompagner, on a doit à un GPU Mali-T860 MP2 et 2 à 3 Go de RAM selon que l’on possède la version avec 16 ou 32 Go de stockage. Les deux versions sont autrement totalement identiques.

Comme vous pouvez le voir, il ne s’agit pas d’un foudre de guerre, et ce même par rapport à un autre terminal vendu moins de 200 euros. Ainsi, le Kirin 650 d’un Honor 5C, qu’on peut maintenant trouver en import aux alentours de 160 euros. Il se retrouve donc entre un Snapdragon 616 et un Kirin 650 en termes de performances brutes.

Concrètement, dans une utilisation de tous les jours ce SoC ne peinera pas avec des applications classiques (un peu de réseaux sociaux, de la photo). Il pourra en revanche tirer un peu la langue si vous avez l’habitude de garder de nombreuses applications en mémoire. Surtout, il pourra être un peu à a la peine dans les jeux les plus gourmands. En revanche, si le terminal chauffe, il ne devient pas brûlant, pas de soucis à vous faire de ce côté-là.

Réseaux & GPS

Côté réseau, le Meizu M5 supporte la plupart des bandes de fréquences pour la 4G. On a droit ici au support des bandes de fréquence de 800/1800/2600 MHz. Pas de support donc par contre pour les bandes 700 MHz, de plus en plus utilisées par Free Mobile. Bien que Meizu ne le précise pas, au vu des capacités du SoC on devrait pouvoir avoir droit à des débits maximaux de catégorie 6, soit 300 Mb/s en téléchargement. Pas de soucis avec le Meizu M5 pour profiter de la 4 G+ chez Orange.

L’élément perturbateur

La partie photo sur un smartphone est toujours délicate, puisqu’il s’agit toujours d’une interaction entre un matériel et divers aides et optimisation logicielles. On peut avoir une très bonne partie matérielle sans que des fois cela se traduise au niveau logiciel. Ici, malgré des options plutôt intéressantes pour prévisualiser des clichés avec différents types d’effets, comme illustré ci-dessous, on voit surtout les limites d’un capteur de smartphone à moins de 200 euros.

En effet, force est de constater qu’on a, presque à tous les moments, un bruit numérique assez perceptible. Qui ne s’arrange d’ailleurs pas quand on veut tenter d’obtenir quelques détails supplémentaires avec un zoom qu’on ne vous recommandera pas. On peut ainsi obtenir des clichés acceptables quand il y a suffisamment de luminosité, mais qui manquent clairement de netteté.

Mais une fois que vous partez à la chasse aux détails, cela devient tout de suite plus compliqué pour l’appareil photo du Meizu M5.

L’appareil photo de ce Meizu pourra donc vous rendre service, mais il est clair que vous n’irez pas jouer les photographes amateurs avec. Et même en le replaçant dans la gamme de prix et en le comparant avec ses concurrents, tels que le Honor 5C, il n’est juste pas au niveau. Surtout quand le 5C est sorti il y a plus de 6 mois.

Et ce constat ne s’améliore pas dès qu’on doit prendre des photos dans des contextes avec une luminosité moins élevée.

Définition 720p, l’ami des batteries ? On aurait pu le croire

Avec son SoC peu puissant, une définition HD en 1280 x 720 pixels et une batterie d’un peu plus de 3000 mAh, on pourrait croire qu’on a droit là a un bon candidat dans le domaine de l’autonomie.

Las, dans notre test d’autonomie, qui consiste pour rappel à lire une vidéo HD à 200 cd/m2 pendant 1heure, il perd presque 16 % de batterie. Ce n’est pas catastrophique, loin de là, mais on s’attendait à mieux, bien mieux.

Dans la pratique, cette impression est confirmée dans une utilisation mélangeant application plus légère et jeux. Si l’on devait désigner un coupable, c’est probablement le SoC de MediaTek.

Bien qu’il ne consomme pas beaucoup dans l’absolu, il est gravé en 28 nm, comme son grand frère le P10 d’ailleurs (qui porte le nom de code mt6755). On se doute donc qu’on n’a clairement pas le SoC le plus optimisé, et plus que la performance c’est cet aspect que je trouve assez décevant.

Prix et disponibilité

Le Meizu M5 est déjà disponible en France. Il a été lancé au prix officiel de 169 euros pour la version avec 16 Go de stockage et 2 Go de RAM et 199 euros pour la version avec 32 Go de stockage et 3 Go de RAM.

À noter que jusqu’au 31 janvier, le site Materiel.net offre en plus une carte microSD de 16 Go.

Les alternatives

Le marché des smartphones autour de 200 euros s’est fortement développé ces dernières années. On retrouvera donc plusieurs concurrents assez sérieux dans ce domaine, tels que le Honor 5C, le Wileyfox Swift 2 ou encore le Huawei P8 Lite 2015.

https://www.frandroid.com/guide-dachat/smartphones/275349_quel-smartphone-choisir-moins-de-200-euros