Qualcomm à l’abordage de l’entrée de gamme avec Microsoft et Allwinner

 

Qualcomm compte bien s’implanter davantage dans les smartphones et tablettes d’entrée de gamme. Pour parvenir à ses fins, le géant de San Diego sera aidé par le Chinois Allwinner et l’Américain Microsoft.

Qualcomm

Les résultats financiers de Qualcomm ne sont pas au beau fixe comme en témoigne la coupe dans les effectifs d’environ 4 500 salariés. Pour tenter de redresser la barre, Qualcomm compte être davantage présent dans les terminaux d’entrée de gamme, un marché sur lequel les acteurs asiatiques comme MediaTek ou Spreadtrum sont très présents. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en juin dernier, Qualcomm avait passé un accord avec Allwinner pour mieux intégrer le marché chinois avec ses processeurs, un marché sur lequel Qualcomm est déjà très présent avec ses modems 4G (on parle de 80 % de part de marché fin 2014), mais MediaTek grignote petit à petit du terrain depuis le début de l’année. Le site Digitimes nous en apprend aujourd’hui un peu plus sur le partenariat entre Qualcomm et Allwinner.

3G pour les marchés émergents, 4G pour les marchés matures

Le spécialiste chinois des semi-conducteurs va en fait développer des solutions de tablettes tout-en-un intégrant des SoC Snapdragon de chez Qualcomm avec leur modem, mais à des prix inférieurs aux designs de référence proposés par le géant de San Diego. Les modèles 4G seraient destinés aux États-Unis et à l’Europe pour s’insérer dans des tablettes « haut de gamme » alors que les solutions 3G seraient, quant à elles, réservées aux marchés émergents. Pour rappel, Allwinner devrait utiliser les Snapdragon 210 et 410, des puces qu’on ne peut pas vraiment qualifier de haut de gamme.

Des Windows Phone en Snapdragon 210

Qualcomm devrait continuer le partenariat avec Microsoft pour proposer des Snapdragon 210 dans des Windows Phone à moins de 80 dollars d’ici la fin de l’année. Les OEM utiliseront en fait le design de référence de Qualcomm et n’auront pas à payer de licence à Microsoft pour l’utilisation de Windows, limitant ainsi le coût final du smartphone. Pour le moment, c’est déjà le cas, mais avec des Snapdragon 200.

Avec cette stratégie, Qualcomm espère sûrement regagner la confiance des constructeurs d’appareils d’entrée de gamme, un marché à ne pas négliger, surtout lorsque les puces haut de gamme comme le Snapdragon 810 ont du mal à s’imposer.