Toshiba se sépare de 6 800 salariés : le Projet Ara en danger ?

 

Toshiba vient d’annoncer des estimations de résultats financiers très mauvais, avec une perte de 4,2 milliards d’euros et, en conséquence, la suppression de 6 800 postes. Il ne reste qu’à espérer que la division en charge du Projet Ara ne soit pas menacée.

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Cet été, Toshiba a fait la une des journaux avec un scandale financier : en cause, la falsification des comptes entre 2008 et 2014 par les PDG et leurs collaborateurs avec au total 1,1 milliard d’euros de bénéfice « en trop ». Le conglomérat vient d’annoncer ses estimations de résultats financiers pour l’exercice fiscal en cours : Toshiba s’attend à un chiffre d’affaires de 47 milliards d’euros, en baisse de 7 % sur un an, et des pertes de 4,2 milliards d’euros contre 286 millions d’euros un an auparavant. Conséquence : le Nippon annonce la suppression de 6 800 postes.

 

De nombreuses divisions concernées

Ces postes concernent la division Lifestyle en charge des PC, des téléviseurs et des appareils électroménagers et représentent 30 % des effectifs. Les PC de Toshiba pour les particuliers ne seront plus vendus en Europe où la marque se destinera uniquement aux professionnels. Toshiba va également vendre une usine de fabrication de TV en Indonésie avec 1 200 salariés pour un montant de 25 millions d’euros. La division Corporate va quant à elle se séparer de 1 000 salariés contre 2 800 pour la division chip opérations qui s’occupe de la création et la fabrication de diverses puces.

Toshiba est pleinement impliqué dans la fabrication du Projet Ara, le smartphone modulaire de Google. En effet, l’entreprise fabrique les capteurs photo du projet, mais surtout l’électronique nécessaire à la communication des modules entre eux et avec le châssis. On espère donc que les licenciements ne retarderont pas le lancement de ce smartphone modulaire.

Petit à petit, Toshiba cherche à se défaire de certaines activités pour rassurer les investisseurs. Sa branche dédiée aux capteurs photo a ainsi été cédée à Sony pour 142 millions d’euros. Le conglomérat cherche également à se séparer de sa branche médicale qui conçoit de nombreux appareils dans le domaine de la santé.