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Notre sélection des voitures électriques et autonomes du salon de l'Auto

Qu’il s’agisse de modèles de série ou de concept-cars, c’est une obsession chez les constructeurs : la propulsion électrique et la conduite autonome sont les véritables stars du Mondial de l’Automobile, même si les voitures thermiques restent la grande majorité. Embarquez avec nous pour un tour d’horizon et notre sélection des modèles électriques et autonomes les plus intéressants de ce Mondial de l’Automobile 2016.

 

Voiture autonome : si loin, si proche !

Elle est sur toutes les lèvres mais les constructeurs sont réticents à en montrer leurs interprétations. La voiture autonome est l’avenir : 2020, 2025, différents niveaux d’autonomie, on discute des détails mais le mouvement de fond est bien lancé. Pourtant, qui pourrait parier sur la forme qu’elle va prendre, ses usages, ses conséquences en termes d’économies et de sécurité routière ?

Jamais une telle période d’incertitude n’aura été devant nous, c’est ce que nous confiait juste avant le salon un cadre de PSA. Alors tout le monde se prépare ou annonce le faire. Pourtant, dans les stands du salon, les constructeurs préfèrent généralement montrer les modèles qu’ils vendent et que leurs clients conduisent aujourd’hui, essence ou diesel pour la plupart…

 

Les équipementiers, la clef de la voiture autonome

Pour voir où en sont réellement les choses, mieux vaut regarder du côté des équipementiers. Car c’est bien eux qui sont la clé pour permettre aux constructeurs de laisser leurs clients en mode passif, en toute confiance. Lidars, caméras, radars, calculateurs, actuateurs, communication 5G, cartographie HD : autant de briques technologiques indispensables à une voiture pour se mouvoir d’elle-même.

La démonstration la plus marquante à Paris est faite par Valeo, qui a fait faire des tours de périphérique pendant 24 h à une voiture rendue autonome par ses capteurs Cruise4U. D’autres équipementiers exposent au Mondial l’avancée de leurs travaux, comme Altran, spécialiste de la fusion des données collectées par tous les capteurs du véhicule, Segula Technologies avec un pare-brise devenu écran de réalité augmentée ou Faurecia, qui montre une planche de bord modulable en fonction des phases de conduite.

 

Concept autonome emblématique

Un des seuls constructeurs à se lancer avec un concept clairement autonome est Volkswagen, qui revient de loin après le « dieselgate » et clame d’autant plus fort sa vision d’un avenir propre et high-tech. Le concept I.D., pour le constructeur allemand, c’est « la nouvelle tendance cool ». Soit. Pour un prix annoncé à celui d’une Golf bien équipée, donc autour de 30 000 €, cette électrique basée sur la toute nouvelle plateforme spécifique MEB devrait rejoindre le marché en 2020. Au programme, 170 ch, 600 km d’autonomie et recharge par induction. Mais pas encore en version autonome, pour cela, il faudra attendre 2025.

L’habitacle généreux pour le gabarit extérieur accueille facilement 4 passagers, le pare-brise se transforme en espace de projection en réalité augmentée et le volant se rétracte lorsque vous ne conduisez pas. Et la voiture est évidemment ultra connectée. L’I.D. coche toutes les cases mais n’apporte rien que des caractéristiques déjà vues. Son atout majeur est que le constructeur se doit de marquer les esprits en construisant un tel engin avant les autres et on peut compter sur la puissance du groupe numéro un au monde pour tenir ses engagements ici.

 

Renault en tête d’affiche

Un moteur de Formule E, des lignes franchement impressionnantes, jusque dans les moindres détails de sa carrosserie carbone : le Renault Trezor a tout pour être LE concept du salon. Il pourrait être aussi spectaculaire à conduire qu’à regarder avec ses quelque 350 ch et 380 Nm de couple disponible immédiatement comme avec tout moteur électrique. Résultat, il accélère de 0 à 100 km/h en juste 4 secondes.

Le rouge intégral de l’habitacle est interrompu par la présence d’un écran UHD OLED qui remplace toute commande physique. Et la voiture est prévue pour proposer un mode autonome, lorsque le pilote aura eu sa dose de sensations en mode sport.

En plus de faire rêver, Renault offre une évolution majeure à sa citadine électrique Zoe, dont l’autonomie est portée à 400 km. Un spectaculaire bond en avant qui pourrait relancer ses ventes. En revanche, aucune annonce officielle à Paris concernant sa cousine la Nissan Leaf, promise pour bientôt elle aussi à un gros boost en termes de batteries. Quant à DS, le constructeur français a fait le déplacement avec son joli concept de coupé électrique e-Tense présenté au Salon de Genève au printemps.

 

Électrique : objectif autonomie

Avant même de parler de conduite autonome, la première des problématiques des constructeurs proposant des voitures électriques, c’est bien sûr l’autonomie, celle qui se compte en kilomètres. Une question que Tesla a traité dès les débuts de la Model S en la dotant de très grosses batteries, dont la capacité a été augmentée au fur et à mesure des évolutions de son modèle, jusqu’à la P100D présentée fin août, qui dépasse les 600 kilomètres selon le cycle d’homologation NEDC.

C’est un thème majeur pour gagner la confiance du public : moins de stress en voyant la réserve arriver, des perspectives d’usage élargies qui sortent la voiture électrique du périmètre urbain. Et cela tombe bien, Paris est le lieu d’une série d’annonces d’autonomies impressionnantes. Entre les 300 km de la BMW i3 et de la e-Golf, les 400 km de la Zoe et les 500 km de l’Opel Ampera-e, que de progrès !

Rappelons qu’une Zoe était donnée à ses débuts pour 210 km théoriques. Et qu’entre autonomie homologuée et réalité, on perd facilement 30 à 50 % selon les conditions et la conduite. Un peu comme entre les consommations de diesel ou essence homologuées et les tests faits dans la « vraie vie », comme on semble le comprendre enfin aujourd’hui.

En tout cas, pour ce qui concerne l’électrique, voilà peut-être de quoi dépasser le petit 1% de part de marché de ces voitures en France, même si on note une certaine dynamique depuis le début de l’année (+ 43 %). Mais de tels chiffres d’augmentation sont faciles à obtenir lorsque l’on part de si bas…

 

Extended play

L’autonomie de la BMW i3 ne vous suffisait pas ? Pas de souci, avec sa nouvelle version 94 Ah, la voilà qui gagne 50 %, passant à 300 km en tout électrique. A noter, l’excellent scooter électrique, le BMW C-Evolution, gagne aussi une version au rayon d’action élargi, porté à 160 km au lieu de 100. Signe des temps, la marque bavaroise a aussi annoncé son investissement dans le championnat de Formula E dans un an, probablement comme motoriste.

Mais LA grosse nouveauté parmi les EVs (electric vehicles) de série, c’est l’Opel Ampera-e qui arrivera l’an prochain sur le marché. 500 km d’autonomie officielle, 204 ch pour des performances de premier ordre, avec un gabarit raisonnable et un espace intérieur de monospace. Pour un prix équivalent (environ 30 000 € estimés après prime), elle devrait pouvoir couper l’herbe sous le pied à la Tesla Model 3 aux précommandes impressionnantes, mais à la date de sortie incertaine.

Dans un registre citadin pur, Smart présente la dernière génération de ses modèles ED (pour Electric Drive), avec 81 ch et 160 km avant recharge (3,5 à 6 h). Lancement prévu l’an prochain pour un peu plus de 20 000 €.

 

Mercedes lance son label électrique

BMW avait ouvert la voie avec ses modèles i, chez Mercedes, ce sera le label EQ. Pas moins de 10 modèles de différents segments sont annoncés d’ici 2025. Le SUV Generation EQ présenté ici est prévu dès 2020.

Il arbore des lignes assez classiques, mis à par sa calandre lumineuse dessinée sur la carrosserie, purement esthétique puisque le moteur ne nécessite pas de refroidissement. Ou plutôt, les deux moteurs, offrant une généreuse puissance totale de plus de 400 ch, une traction intégrale (un moteur par essieu comme dans les Tesla « D ») et des batteries sous le plancher donnant 500 km d’autonomie. Elles sont fabriquées par Accumotive, filiale du constructeur et la charge rapide permet de gagner 100 km en 5 minutes

A l’intérieur, à l’image des Classe E et S actuelles, c’est un écran TFT ultra-large de 24’’ qui assure l’interface homme-machine, commandé ici par un trackpad.

Dans un univers plus proche du cartoon ou du cinéma fantastique, parfaite pour le loup de Tex Avery ou Cruella, le Vision Mercedes-Maybach 6 est quant à lui un incroyable show-car électrique. Immense, il approche les 6 mètres de longueur, il force le trait avec sa calandre XXL et ses roues de 24 pouces, s’habille d’un rouge provoquant jusque dans ses jantes et ne mérite qu’un adjectif : baroque ! Sous cette carrosserie qui ne peut laisser indifférent, c’est bien un moteur électrique qui anime l’ensemble avec 750 ch, offrant 500 km en une charge.

Enfin, les Japonais de GLM ont présenté le G4, l’un de ces show-cars impressionnant autant qu’improbables. Ils assurent que la production de cet engin de 550 ch (0 à 100 en 3,7 s et 400 km d’autonomie) débutera en 2020. A suivre tout de même : qui sait à quoi ressemblera le parc automobile à ce moment-là ?

 

Post scriptum : de grands absents

Impossible de ne pas conclure ce tour du plus grand salon de l’auto au monde qu’est le Mondial de Paris sans penser à ceux qui n’y exposent pas. Je ne parle pas seulement ici des constructeurs comme Ford, Mazda, Volvo, Bentley ou Alpine, marque relancée cette année. Ils ont fait des choix stratégiques et/ou financiers. De toute façon, en automobile, les annonces sont faites bien en amont des salons, à coup de teasings, spy shots, vrai ou faux leaks, essais de prototypes, design workshops, etc.

 

Où sont Apple et Google ?

Mais les vrais grands absents de Paris ne sont pas du sérail. Ce sont les géants de la tech comme Google et Apple, dont la place à venir dans l’automobile est incontournable et bien au delà du mirroring du smartphone du conducteur. Et les start-ups sino-californiennes aux dents aussi longues que les zéros de leurs financements (un milliard de dollars semble être la mise de base) qui veulent toutes devenir le Tesla de demain avec des électriques autonomes qui inventent de nouveaux modes de mobilité, de Faraday Future à NextEV, en passant par LeSEE ou Atieva. Mais si VW ou Mercedes définissent leurs nouveaux projets comme si « cool », attention, dans ce domaine, les nouveaux arrivants ne sont pas démunis. Histoire à suivre au CES, au Salon de Genève et surtout, en dehors de tout ces cadres classiques.