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La Commission européenne veut unifier le marché mobile de l'UE

Une étude de la Commission européenne dévoile un marché de la téléphonie européen disparate au niveau des tarifs de communication. Les lobbys des opérateurs réagissent.

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Les frais relatifs à la téléphonie mobile en Europe sont dans le collimateur de la Commission européenne. Une étude vient d’être publiée, révélant la disparité des prix des appels entre les pays de l’Union européenne. Neelie Kroes, commissaire chargée des Nouvelles technologies, qui est à la tête de la division en charge des télécoms à la Commission, s’est donné pour but de faire baisser drastiquement les tarifs (et notamment les tarifs d'itinérance) et s’appuie sur cette étude pour prouver qu’il existe un écart de prix allant jusqu’à 774 % entre certains pays de l’UE. A ce titre le prix de la minute aux Pays-Bas est de 14,7 centimes, soit presque huit fois le tarif pratiqué en Lituanie (1,9 centime). Et pour Neelie Kroes, pas la peine de ressortir les arguments sur les “différences de qualité ou de prix de revient des services, [ni les] différences de pouvoir d'achat entre les Etats membres”.

Elle ajoute d’ailleurs que “ces chiffres montrent clairement que les 28 marchés nationaux des télécommunications que compte l'Europe aujourd'hui ne constituent pas un avantage pour les consommateurs comme le serait un marché unique. Il est donc essentiel pour toute l'UE d'agir rapidement pour mettre en place un véritable marché unique, afin que notre continent soit véritablement connecté.” Son projet est donc clair, elle souhaite unifier le marché européen des télécoms pour mettre fin à ces disparités.

La France concernée ?

Seulement voilà, les opérateurs qui ne sont pas réellement d’accord avec le discours de la Commission européenne, accusent l’étude publiée d’utiliser des tableaux de synthèse sans source et montrant des chiffres datant de 2011. "Le marché unique des télécoms ne se construit pas à coups de données datées, partielles, voire partiales, à l'origine parfois inconnue", a déclaré le lobby des opérateurs. Un avis qui ne semble pas dénué de sens puisqu’en France, les prix des communications ont clairement été marqués par l’arrivée sur le marché de Free. L’opérateur, qui avait promis de faire baisser les prix, a semble-t-il réussi son pari. Même les autres opérateurs se voient obligés de s’aligner sur les prix pratiqués par le réseau de Xavier Niel pour éviter des pertes croissantes de clients (B&YOU, Sosh et RED).

Quoi qu’il en soit, cette étude, même si elle place la France en-dessus de la moyenne européenne avec un prix par minute de 12,7 centimes, ne devrait pas trop inciter la CE à s’attaquer à l’Hexagone mais visera à coup sûr d’autres marchés européens, où les dépenses liées à la téléphonie augmentent au lieu de baisser.