Free : « Ça doit faire 3 ans que l’on prend des abonnés à SFR »

 

La chute d’Altice à la Bourse a été plus que remarquée dans le milieu télécom français. Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad, a commenté celle-ci en argumentant qu’il n’était pas étonné puisqu’il prenait ses abonnés depuis 3 ans.

Crédit photo : Arnaud Fevrier

À écouter les acteurs historiques du marché des télécoms en France, tout va mal depuis quelques années. Et pour cause : l’arrivée de Free Mobile et de ses prix sacrifiés a fondamentalement changé la donne sur ce secteur.

Les abonnements sans engagement étant toujours plus populaires, les autres acteurs ont dû rapidement changer de stratégie. SFR s’est tourné vers la convergence des médias, sans que cela ne fonctionne : l’action d’Altice est en chute libre ce mois-ci.

Maxime Lombardini commente les tourments de SFR

Une situation qui n’est évidemment pas passée inaperçue. Interrogé par l’AFP, le directeur général d’Iliad (maison-mère de Free) Maxime Lombardini a commenté la situation en déclarant :

Rien de nouveau sous le soleil, ça doit faire trois ans qu’on prend des abonnés de façon massive, nous et nos concurrents, à SFR. […] Sur le fixe, il y a un acteur qui est en difficulté avec une stratégie qui ne s’exécute pas comme prévu.

Certains commentateurs spéculaient que cette chute pourrait relancer une consolidation du marché à 3 acteurs. S’associant à ses concurrents, le DG déclare :

Aucun signe dans cette direction. […] Aujourd’hui, les quatre acteurs ont des situations financières qui leur permettent un développement autonome.

Ma petite entreprise ne connaît pas la crise

Il faut dire qu’Iliad est loin de connaître une situation similaire à son concurrent. L’opérateur Free affiche une belle santé financière aussi bien sur le fixe que le mobile, son réseau 4G illimité étant particulièrement apprécié de ses clients. Ses concurrents affichent des résultats du même acabit.

Mieux vaut ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué toutefois. Si Patrick Drahi a reconnu ses erreurs sur le marché des télécoms, l’opérateur SFR (destiné à devenir Altice) est loin de frôler la mort. Il devra toutefois se relever au cours des prochains trimestres.