SFR : Bouygues confirme sa rencontre avec Patrick Drahi en vue d’un rachat

 

Selon les informations du Canard Enchaîné, Martin Bouygues et Patrick Drahi se sont rencontrés en secret le 29 mai. Martin Bouygues a fait une première offre de rachat pour SFR que Patrick Drahi a immédiatement refusé.

Mise à jour du 15 juin :

Le groupe Bouygues Telecom a confirmé au journal Le Figaro que les deux grands patrons s’étaient bien rencontrés mardi en vue d’un possible rapprochement, confirmant les informations obtenues par le journal Le Canard Enchaîné. Ceci étant, cela s’est fait « sans aucune suite ».

En attente d’une nouvelle rencontre ? L’opérateur n’en dit pas plus, mais tient à rappeler : « Nous avons déjà indiqué que nous avions étudié les diverses évolutions possibles du marché des télécoms ».

Article original du 13 juin :

Bouygues traversait une mauvaise passe en 2016, faisant qu’un rachat par un autre opérateur avait été envisagé. Si le mariage entre Bouygues et Orange avait finalement capoté, l’opérateur de Martin Bouygues s’en est très vite tiré.

L’un de ceux ayant envisagé de les racheter n’était autre que SFR. Aujourd’hui, l’histoire prend une tournure différente : c’est l’acteur au carré rouge qui traverse une mauvaise passe, et qui pourrait être racheté par Bouygues à l’avenir.

Martin Bouygues a fait une offre à Patrick Drahi pour SFR

Le Canard Enchaîné dévoile dans son édition du jour que Martin Bouygues et Patrick Drahi se sont rencontrés en secret le 29 mai. Le premier a proposé d’acquérir 51 % de SFR, en prenant ainsi le contrôle effectif. Patrick Drahi aurait alors conservé 25 % des parts, tandis qu’un fonds d’investissement aurait pris possession des parts restantes.

Cette offre a tout simplement été refusée. Le président du conseil d’administration d’Altice a rétorqué qu’il souhaitait voir sa société être valorisée autour de 24 milliards de dollars et obtenir la moitié du capital du nouveau groupe SFR/Bouygues.

Ce n’est qu’un début

Rappelons que Numericable a racheté SFR en 2014 pour la somme de 17 milliards d’euros. Ainsi, malgré la santé plus que discutable de son opérateur, l’homme d’affaires n’hésite pas à demander bien plus pour ce rachat.

Martin Bouygues aurait déclaré que « Drahi a voulu montrer qu’il ne négociait pas le couteau sous la gorge », ce qui va dans le sens de ses précédentes déclarations : il ne revendra pas SFR… à moins qu’on y mette le prix.

Il ne s’agit-là que du premier volet d’une nouvelle saga des télécoms qui s’annonce pour cet été. Après tout, l’Arcep ne s’oppose plus à un retour à trois opérateurs : une fusion est tout à fait possible en 2018, si Patrick Drahi finit par mettre de l’eau dans son vin.


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