Test du smartphone Android Sony Xperia Z

 

Sony est le premier à dégainer en Europe un smartphone avec un écran 1080p : le Sony Xperia Z. Le constructeur ne fait pas dans la demi-mesure, avec un design entièrement en verre, un processeur quadruple-coeur et même un appareil photo de 13 mégapixels !Test Sony Xperia Z

Année après année, Sony Ericsson a pris une direction claire pour son haut de gamme : proposer des écrans toujours plus grands. La gamme du constructeur le montre : Xperia X10 (4 pouces), Xperia Arc/Arc S (4,2 pouces), Xperia S (4,3 pouces), Xperia T/Ion (4,65 pouces)… et maintenant le Xperia Z (5 pouces). Alors que l’on pointe souvent du doigt la densité de pixels plutôt faible du Samsung Galaxy Note 2 et son écran de 5,5 pouces, Sony embarque un écran en définition FullHD (1920 x 1080 pixels), ce qui lui confère une densité de pixels supérieure à 440 ppi. Est-ce un simple gadget marketing ou une réelle avancée ?

En 2012, tout comme en 2013, Sony ignore les autres systèmes d’exploitation et ne propose que de l’Android. Le haut de gamme doit donc être parfait pour permettre à la marque de se placer face à une concurrence très féroce. En 2012, Sony a réussi son pari en doublant RIM (Blackberry) et Nokia et occupe maintenant la troisième place des constructeurs en France. Pour 2013, l’objectif est bien évidemment de conserver cette place, mais surtout de doubler leur part de marché (actuellement de 8%).

Pour cela, Sony mise beaucoup sur son Xperia Z : design entièrement en verre, processeur quadruple-coeur, caméra de 13 mégapixels, résistance à l’eau et aux poussières. Sur le papier on a une bombe en puissance, mais Sony a-t-il corrigé ses erreurs du passé (logiciel parfois instable, performances en retrait…) et surtout la batterie de 2330 mAh est-elle suffisante pour un écran et une configuration si imposante ? Autant de questions qui auront leurs réponses dans ce test !

Plan du test du Sony Xperia Z

1] Présentation du téléphone 6] Appareil photo et vidéo
2] Tour du propriétaire 7] Multimédia
3] Ecran 8] Performances et autonomie
4] Android Jelly Bean selon Sony 9] Conclusion
5] Communication et Internet

1] Présentation du Sony Xperia Z

1.1] La boîte

Alors que de nombreux constructeurs font souvent le strict minimum en terme d’accessoires fournis dans la boîte, Sony se démarque avec :

  • Câble microUSB
  • Adaptateur secteur (chargeur rapide)
  • Kit mains libres
  • Mousses de différentes tailles
  • Dock de recharge (uniquement si vous l’achetez chez Sony ou un distributeur)
  • et/ou SmarTags (selon les opérateurs)

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Sony livre un dock de recharge qui a une double utilité : vous éviter de devoir mettre manuellement le câble microUSB dans sa fente (vu qu’elle est protégée par un cache), car la charge/communication s’effectue à l’aide de pins dédiées.

1.2] Le nouveau kit mains libres

Sony intègre un nouveau casque stéréo avec le Xperia Z : le MH-EX300AP. Brandé Sony, on a ici d’excellents intra-auriculaires qui démontrent le savoir-faire du japonais en matière sonore. Trois tailles de mousses sont proposées et se distinguent par une couleur différente (idée ingénieuse !).

La partie jack est en forme de L et s’adapte à n’importe quel smartphone, de n’importe quelle marque. Sur le centre, on retrouve un bouton qui permet d’accepter un appel/raccrocher ou de faire lecture/pause avec de la musique. Ensuite, la partie gauche bénéficie d’une longueur de câble bien moins importante que l’autre, ce qui n’est pas forcément pratique au quotidien. L’intégralité du câble mesure 1,2m, ce qui fut en revanche largement suffisant lors de nos tests.

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Le son est d’une excellente qualité et extrêmement bien retranscrit. Pour les plus techniques d’entre vous, voici ses caractéristiques :

  • Aimant : Néodyme (440 kJ/m3) pour des basses d’exception dans un petit haut-parleur
  • Haut-parleur : 13,5 mm de diamètre, type dôme (CCAW adopté)
  • Fréquence : 5-24 000 Hz
  • Impédance: 16 ohms à 1 kHz
  • Sensitivité (db) : 105 dB/mW

1.3] Caractéristiques techniques

ModèleSony Xperia ZSony Xperia Z1
VersionAndroid Jelly Bean (4.1.2)Android Jelly Bean (4.2.2)
Ecran5 pouces5 pouces
Définition1920 x 1080 pixels (Full HD)1920 x 1080 pixels (Full HD)
Densité de pixels443 PPP441 PPP
Traitement contre les chocs & rayuresOui (technologie Sony)Oui
Résistance à l'eau & aux poussièresOui (IP55 et IP57)Oui (IP55 et IP 58)
Processeur (CPU)Quadruple coeur Qualcomm
APQ8064+MDM9215M cadencé à 1,5 GHz
Qualcomm Snapdragon 800 cadencé à 2,2 GHz
Chipset graphique (GPU)Adreno 320Adreno 330
Mémoire vive (RAM)2 Go2 Go
Mémoire interne16 Go (11 Go disponibles)16 Go
Lecteur microSD-HCOui
Carte de 2 Go fournie
Oui
APN / Caméra13,1 mégapixels avec flash LED20,4 Mégapixels
Webcam (caméra frontale)2 mégapixels2 mégapixels
Vidéo1080p à 30fps1920 x 1080 Full HD
Carte SIMmicroSIMmicroSIM
WiFiIEEE 802.11a/b/g/n (2.4 GHz / 5 GHz)
Miracast, WiFi Direct, WPS
802.11n/ac
DLNA / Hostpot WiFi
Hotspot Bluetooth / Hotspot USB
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Bluetooth4.0 (avec A2DP)4.0 (avec A2DP)
RéseauxUMTS HSPA+ 850 (Band V), 900 (Band VIII),
2100 (Band I) MHz
GSM GPRS/EDGE 850, 900, 1800, 1900 MHz
LTE (Bands 1, 3, 5, 7, 8, 20)
UMTS HSPA+ 850 (Band V), 900 (Band VIII),
2100 (Band I) MHz
GSM GPRS/EDGE 850, 900, 1800, 1900 MHz
LTE (Bands 1, 3, 5, 7, 8, 20)
NFC (Near Field Communication)OuiOui
Boussole / GPS / BaromètreOui / Oui (+ GLONASS) / OuiOui / Oui (+ GLONASS) / Oui
Accéléromètre / GyroscopeOui / OuiOui / Oui
Capteur de proximité et lumièreOui / OuiOui / Oui
Sortie jack 3,5 mmOuiOui
Port micro-USB / HDMIOui / Non (via MHL)Oui / Non (via MHL)
Tuner FM (Radio)Oui (avec le kit mains libres)Oui (avec le kit mains libres)
Formats vidéos supportésMPEG-4, H.264, H.263MPEG-4, H.264, H.263
Formats audio supportésMPEG-1/2/2.5/3, AAC, AAC+, eAAC+, AMR-NB,
AMR-WB, General MIDI (GM), Linear PCM 16 bit,
OTA, Ogg vorbis, FLAC
MPEG-1/2/2.5/3, AAC, AAC+, eAAC+, AMR-NB,
AMR-WB, General MIDI (GM), Linear PCM 16 bit,
OTA, Ogg vorbis, FLAC
Batterie2330 mAh3000 mAh
Dimensions139 x 71 x 7.9 mm144 x 74 x 8.5 mm
Poids146 grammes170 grammes
DAS0,55 W/Kg0.77 W/Kg

2] Le tour du propriétaire du Sony Xperia Z

Les fabricants de smartphones sont souvent pointés du doigt pour ne pas innover en matière de design. Cette remarque ne concerne pas Sony, dans la mesure où la marque donne un fort caractère à sa gamme. Rappelez-vous des Xperia Arc et leur design incurvé ou encore du Xperia S et sa barre lumineuse.

2.1] Aspect général

Cette année la mode dans le haut de gamme Android est de proposer des écrans dits 1080p. Pour en trouver un intérêt, une large diagonale est préférable et le 5 pouces (et plus) va se généraliser. Sur ce segment Sony est le premier à débouler en Europe, mais ce n’est pas le premier au niveau mondial, car on retrouve déjà le DROID DNA/J Butterfly chez HTC ou le Oppo Find 5.

Qui dit écran plus grand, dit logiquement dimensions du châssis plus grandes. Eh bien Sony nous démontre le contraire. Comme vous pouvez le voir sur cette photo, la taille du Sony Xperia Z est similaire à un One X alors que l’écran du HTC fait 4,7 pouces. Sony a donc réussi à faire des bords réduits sur son téléphone (139 x 71 x 7.9 mm), mais on n’atteint pas encore le « borderless » du Motorola RAZR i.

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Mais qui se cache derrière le One X ?

Sony utilisait jusque-là quasi exclusivement du plastique sur ses mobiles (sauf exception comme le Xperia P avec de l’aluminium). Avec le Xperia Z, on retrouve sur l’ensemble du téléphone, y compris les tranches, du verre. C’est donc encore mieux que le Nexus 4 qui n’en intègre « que » sur les faces avant/arrière.

Alors que l’on pourrait penser ce téléphone plutôt lourd, ses 146 grammes en font un modèle très facilement transportable. Il s’agit ici d’un bon compromis, car les téléphones trop légers ont souvent tendance à glisser des mains car on ne les sent pas.

Nous avons eu la version violette en test, qui est plutôt réservée à la gent féminine, les modèles noir et blanc sont beaucoup plus classiques (et jolis à notre goût).

2.2] La face avant

Sony est probablement le seul constructeur du marché à équiper ses téléphones d’un film protecteur. Cela permet ainsi d’avoir une seconde chance lorsqu’il se raye et offre une meilleure résistance lors des divers chocs. Cette couche protectrice est toujours extrêmement difficile à enlever sur les téléphones et certains se sont amusés à la retirer. Le contact avec la vitre est tel que le logo Sony (pourtant collé derrière le film) s’enlève lorsque l’écran de protection est ôté. Réfléchissez donc bien avant de l’enlever, car vous retirez au final un peu de la personnalité du téléphone.

Sur la face avant, on retrouve des bords noirs autour de l’écran et entre les différentes tranches il y a un petit espace dans lequel viennent se faufiler toutes les poussières. Cela est grandement dommage, car le Xperia Z devient très vite un ramasse-poussière en puissance.

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Sur le haut du téléphone, on retrouve une caméra de 2 mégapixels qui se révèle parfaitement adaptée au chat vidéo (la qualité photo restant comme à l’accoutumée ni bonne, ni mauvaise), accompagnée des capteurs traditionnels de luminosité et proximité, mais aussi une LED de notification.

Sony apporte enfin une fonctionnalité « révolutionnaire » : l’ajustement automatique de la luminosité. Jusque-là elle était faite de manière automatique par le système (ce qui n’était pas toujours optimal, loin de là) et il n’était pas possible de gérer que le niveau « classique », obligeant à venir le régler très régulièrement. Désormais, on retrouve une fonction standard, avec une luminosité automatique qui se rapproche de l’implémentation de Samsung dans la mesure où vous pourrez affiner le réglage en choisissant plutôt une luminosité faible ou plutôt une luminosité forte.

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Sur le haut comme sur le bas, vous noterez deux fentes qui apportent de la fantaisie dans ce design qui est très sobre.

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Pas de touches sensitives, mais des touches tactiles directement intégrées sur l’écran. Par conséquent, la définition vue par les applications est du 1794 x 1080 pixels. L’accès à Google Now est identique à Android de base, c’est-à-dire en faisant un appui long sur l’une des touches.

Contrairement au Xperia T où l’arrière-plan des touches était un noir pur, Sony a plutôt opté pour un gris. S’agit-il d’une astuce pour ne pas mettre en avant la faiblesse du LCD sur les noirs ?

2.3] Les tranches

Sur le côté gauche, on retrouve le connecteur pour le câble microUSB 2.0 et le lecteur de cartes microSD (qui vient accompagner les 16 Go de mémoire interne). Vous noterez sur la photo un indicateur blanc sur la gauche, qui est en réalité un indicateur sur l’état d’oxydation, car pour rappel le Sony Xperia Z est étanche à l’eau.

Ensuite, on note deux pins qui sont utilisés par le dock pour la charge. Ils se révèlent fort pratiques car sans eux, vous devriez ouvrir le cache du microUSB.

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De l’autre côté, on retrouve un lecteur de carte microSIM (attention l’insertion / l’éjection redémarre obligatoirement et immédiatement le téléphone), suivi du bouton ON/OFF et des touches de déverrouillage. Tout comme sur le Xperia T, je trouve que l’emplacement est très mal choisi pour les droitiers, dans la mesure où ces deux boutons sont directement dans la paume de votre main. Par conséquent, si vous voulez les utiliser, il faudra faire une certaine gymnastique.

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Sur le bas, on retrouve le haut-parleur qui pourra être obstrué par votre main selon la manière dont vous tenez le téléphone. Toutefois cela ne nous est pas apparu gênant, dans la mesure où le haut-parleur est plutôt utilisé lorsqu’on ne tient pas le Xperia Z.

Juste en dessous, place à un élément cher aux Japonais : un emplacement pour mettre une lanière.

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Avant même de regarder l’arrière du téléphone, sachez que le logo en 3D de Sony Ericsson a désormais disparu. Le nouvel élément identitaire de Sony est donc le bouton ON/OFF. Alors qu’il semble être un vulgaire bout de plastique sur les photos, le ressenti en est tout autre. Composé de huit éléments, ce bouton donne un véritable cachet au téléphone. Dans nos différentes vidéos faites avec Samir Yahou, nous avons pu comprendre que ce bouton allait devenir la nouvelle marque de la gamme Sony.

Le sélecteur de volume est également d’un raffinement exemplaire. Au final ces deux éléments procurent un véritable aspect premium au téléphone.

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Sur le haut, on retrouve le jack de 3,5 mm, lui aussi caché sous une trappe. Si vous déconnectez/rebranchez régulièrement votre casque audio, vous allez très rapidement maudire le cache car il n’est pas si simple à enlever.

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Vous noterez que chaque trappe est symbolisée par un pictogramme, ce qui est du plus bel effet sur du verre.

Pour nous le seul grand absent ici est un déclencheur qui permettrait de profiter pleinement du capteur de 13 mégapixels, mais aussi d’éviter de devoir allumer l’écran pour lancer l’application si le téléphone est verrouillé. Un élément qui est présent sur le Xperia ZL (vendu dans certains pays uniquement) mais pas sur le Z.

2.4] Le dos

Le dos du téléphone est des plus neutres, mais extrêmement beau. Sur le dessus, on retrouve la caméra de 13 mégapixels avec son flash LED et juste à côté un micro. Ce dernier est utilisé lors de la capture de vidéos mais aussi pour annuler le bruit ambiant (en référence à la publicité actuellement diffusée par Apple).

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Vos doigts ne viendront pas se glisser facilement sur le capteur, dans la mesure où il est placé très haut. Nous aurions toutefois préféré qu’il soit centré afin d’éviter que des ombres viennent se glisser sur vos vidéos ou vos photos. Juste au-dessous, on retrouve un autocollant NFC, qui est uniquement destiné à montrer où se trouve la puce. A noter que celui-ci peut être enlevé.

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Sur le centre, on retrouve le logo Xperia… et c’est tout pour cette face du téléphone.

2.4] « Designed for humans » ?

Nous vous l’avons déjà dit, Sony a réussi à donner à son téléphone de 5 pouces des dimensions similaires aux modèles d’environ 4,8 pouces de 2012. Le format est idéal et peut s’utiliser à une seule main, même si ce n’est pas toujours très agréable. Pour ce qui est de la fameuse question « Rentre-t-il dans mon jean ?« , la réponse est « Oui sans aucun problème« , car sa finesse et sa largeur/longueur ne font pas de lui un ovni.

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Sony a toujours pris l’habitude de donner à ses hauts de gamme une résistance à l’eau et au sable… mais uniquement au Japon. La situation change enfin et ce traitement n’est plus réservé aux milieux de gamme ultraspécialisés (Sony Xperia Go, Motorola Defy…).

Concrètement, le Xperia Z est certifié IP55 (protégé contre la poussière – la pénétration totale n’est pas évitée, mais elle ne nuit pas au bon fonctionnement) et IP57 (protégé contre l’immersion dans l’eau pendant 30 minutes jusqu’à 1m30).

Concernant ce dernier point, nous avons pu le tester et le téléphone marche toujours aussi bien qu’avant ! Pour assurer la protection, Sony utilise des trappes sur l’ensemble des connecteurs : il faut donc veiller à ce qu’elles soient bien fermées sans quoi la résistance n’est plus assurée (et garantie…). Tout se remet à fonctionner immédiatement. Seul le haut-parleur externe doit être séché, sans quoi le son n’est pas aussi fort qu’il le devrait. Il faut compter une bonne heure pour qu’il sèche entièrement.

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On regrette que Sony n’utilise pas les nouvelles technologies en la matière qui permettent de traiter directement les composants électroniques. On éviterait ainsi d’avoir des trappes, mais pour l’instant un frein à l’adoption est le volume de production de cette technologie qui est encore insuffisant, surtout pour un haut de gamme, qui a pour vocation à se vendre à des millions d’unités.

Sachant que toutes les faces sont en verre, nous nous questionnons sur la résistance de cet élément majeur dans le design du Sony Xperia Z. D’après le constructeur, une technologie spéciale est utilisée (le nom exact n’a pas été révélé), mais a des caractéristiques similaires à du DragonTrail ou du Gorilla Glass. Sur cette vidéo, on peut voir qu’une chute sur l’écran n’a entrainé aucune éraflure, mais attention l’atterrissage est fait sur un tapis, bien plus doux que du goudron par exemple.

3] L’écran

3.1] Sur le papier

L’écran Full HD 1080p Sony bénéficie du moteur Bravia Engine 2, une technologie venant s’appliquer sur les photos et vidéos et permettant d’offrir une qualité d’image encore meilleure. Elle ajoute l’optimisation du contraste en temps réel, améliore la netteté, propose une gestion des couleurs de haute qualité et la réduction du bruit.

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Le Xperia Z embarque également la technologie OptiContrast qui permet d’avoir moins de reflets et une meilleure luminosité, même avec un fort soleil. Lorsque l’écran est éteint, ce panneau offre un aspect noir homogène : il n’y a donc aucune relation avec l’AMOLED comme certaines rumeurs le disaient.

3.2] En réalité

Avant même de commencer la comparaison, sachez que le Xperia Z que nous avons eu lors du test était bien une version finale du produit.

Dans notre comparaison, nous avons utilisé :

  • Asus Nexus 7 : IPS
  • LG Nexus 4 : IPS
  • HTC One X : Super LCD 2 (IPS)
  • Sony Xperia Z : LCD avec Bravia Engine 2
  • Samsung Galaxy Note 2 : Super AMOLED HD
  • Samsung Galaxy Nexus : Super AMOLED HD
  • HTC Nexus One : AMOLED

Le blanc est le point fort des écrans LCD, là où l’AMOLED essaie de limiter la casse. Le haut de gamme 2012 de Sony s’en sortait généralement très bien sur ce plan, mais la nouvelle dalle 1080p nous est apparue un peu décevante.

Dans notre comparatif, c’est le HTC One X qui prend les devants en offrant le blanc le plus proche de la réalité et avec une luminosité à la hauteur. Le Xperia Z suit et malgré sa luminosité élevée (407 cd/m²), il perd à cause de sa teinte jaunâtre. La Nexus 7 est sur la dernière marche du podium, mais sa luminosité est vraiment faible.

Le Nexus 4 est quatrième, largement distancé ici, car plusieurs éléments ne lui sont pas favorables : sa luminosité moyenne, sa teinte jaunâtre/verdâtre, mais surtout une luminosité inégale qui provoque des zones plus sombres sur les bords. Les différents AMOLED suivent : Galaxy Note 2 (vraiment beaucoup trop sombre et trop gris), Galaxy Nexus (du gris-jaunâtre) et enfin le Nexus One qui est totalement hors sujet avec sa coloration violette.

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Place maintenant au point fort de l’AMOLED : le noir. Pourquoi est-il si performant ? Simplement parce que ses pixels sont éteints, il est alors difficile de faire mieux. Du côté du LCD, l’objectif est de reproduire au mieux cette couleur, mais le rétroéclairage est facilement visible.

Sur la première marche du podium, deux téléphones sont ex aequos : le Samsung Galaxy Nexus et le Samsung Galaxy Note 2. Le Nexus One est légèrement moins bon, car le noir semble un peu moins profond. Le classement est ensuite composé de la sorte : One X (meilleur LCD), Nexus 4 (on note des fuites lumineuses sur les côtés), Sony Xperia Z (bien trop lumineux et fade) et enfin la Nexus 7 (qui offre un arc-en-ciel plutôt qu’une couleur unie).

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Passons maintenant aux couleurs et c’est ici que le Sony Xperia Z reprend le dessus, grâce à sa teinte naturelle et sa luminosité adaptée. Le Nexus 4 est en seconde position avec un très bon compromis, mais les zones sombres sur les bords viennent lui voler la vedette. Le One X suit et est pénalisé par son manque de brillante. Les trois AMOLED suivent et comme à leur habitude les couleurs sont vraiment trop flashies et difficiles à regarder. Enfin la Nexus 7 ferme la marche avec des couleurs beaucoup trop fades.

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En regardant la fameuse mire, on écarte le Nexus One qui est une nouvelle fois trop rose, le Galaxy Note 2 trop sombre, le Nexus 4 trop jaune/vert et le Galaxy Nexus trop jaune/gris. Le match se joue alors entre la Nexus 7 (couleurs fades), le One X (un peu trop clair) et le Xperia Z (trop clair et jaune). A vous de vous forger votre avis !

Sony intègre une vidéo de démonstration sur son téléphone afin de montrer les performances du Bravia Engine 2, combiné à l’OptiContrast. Nous avons lu la vidéo simultanément sur plusieurs smartphones et le résultat est disponible dans cette vidéo :

3.3] Les pixels

L’avantage des écrans FullHD est d’offrir une densité de pixels encore supérieure aux écrans HD qui permettaient déjà de se mettre au niveau du fameux Retina d’Apple sur des dalles de 4 pouces. A distance normale d’utilisation, les pixels ne sont absolument pas visibles, mais en se rapprochant du téléphone on arrivait à les distinguer.

Maintenant que les écrans sont encore plus grands, il était nécessaire de passer au niveau supérieur et le 1080p répond parfaitement au problème. Finis les pixels, ils ne sont plus visibles car le Xperia Z offre une densité de pixels de plus de 440 ppi, là où un Nexus 4 (« 720p » – 1280 x 768) se limite à du 318 ppi.

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Comme vous pouvez le voir sur cette photo, les pixels sont bien plus nombreux et le niveau de détails est très fin.

Screen Shot 2013-02-12 at 11.48.07 PM

3.4] En extérieur

En plein soleil (les occasions de tester ont été rares sur Paris), le Sony Xperia Z reste parfaitement lisible. Comme tous les smartphones, il faut privilégier une luminosité maximale pour bien distinguer tous les éléments de l’interface.

Test-Sony-Xperia-Z-Exterieur

3.5] FullHD… donc ?

Avec un écran de 5 pouces et une nouvelle définition, est-ce que plus d’éléments vont être affichés à l’écran ? Oui, car la diagonale est plus importante. La définition n’a ici aucun impact sur le nombre d’informations affichées :

Test-Sony-Xperia-Z-frAndroid-site
Samsung Galaxy Note 2 / Sony Xperia Z / LG Nexus 4
Test-Sony-Xperia-Z-FrAndroid
Samsung Galaxy Note 2 / Sony Xperia Z / LG Nexus 4
Test-Sony-Xperia-Z-Play-Store
Samsung Galaxy Note 2 / Sony Xperia Z / LG Nexus 4

4] Android Jelly Bean selon Sony

Avant même de commencer cette partie logicielle, il faut savoir qu’Android 4.1.2 (Jelly Bean) est intégré au téléphone. Sony nous indique travailler sur une mise à jour vers la version 4.2 qui arrivera « dans les prochaines semaines ». Ce manque de visibilité n’est souvent pas de bon augure chez Sony car le constructeur n’est pas des plus rapides pour mettre à jour ses terminaux (contrairement à Google …. et dans une moindre mesure Samsung ou HTC).

Sony n’est présent que sur Android (pas de Windows Phone, de Tizen, d’Ubuntu Phone, de Firefox OS…) : l’offre logicielle est donc cruciale pour se démarquer de la concurrence. Plutôt que de redéfinir en profondeur les codes visuels de la plateforme comme le font Samsung avec TouchWiz ou HTC avec Sense, Sony préfère apporter des modifications qui viennent améliorer le thème de base.

Depuis les débuts de la marque, l’aspect logiciel s’est considérablement amélioré. Nous n’avons eu aucun bug et aucun redémarrage intempestif lors de notre test.

4.1] Le launcher

Le launcher évolue profondément : on a maintenant la possibilité de choisir le nombre de bureaux que l’on souhaite entre 1 et 7 alors qu’auparavant, il y en avait 5 par défaut. Il est également possible de choisir le bureau par défaut qui n’est pas forcément celui le plus au milieu. Les transitions ont été revues, tout comme le pinch-to-zoom : exit l’affichage plutôt inutile des widgets et place à la gestion des bureaux.

Sur vos bureaux, vous pourrez ajouter des raccourcis vers vos applications qui pourront ou non être placées dans des dossiers et des widgets. Bien que le téléphone soit sous Android 4.1, le placement des éléments n’est pas intelligent. Sur la version de base d’Android, les icônes peuvent se déplacer/les widgets se redimensionner si l’espace est insuffisant. Malheureusement Sony ne l’a pas intégré dans sa solution.

Test-Sony-Xperia-Z-Launcher

Le seul élément qui nous chagrine est la grille de 4×4 (+1 ligne de dock) qui est inadaptée au format du téléphone. Malheureusement impossible de la changer : la solution est alors d’utiliser un des launchers du Play Store, mais vous perdrez alors les widgets Sony.

En parlant justement des widgets, ils sont redimensionnables et scrollables et ceux produits par Sony ont une sorte de mode plein écran. C’est le cas pour la météo qui affiche les prévisions pour les jours à venir ou encore les réglages rapides. Notez qu’un widget peut avoir plusieurs apparences différentes (comme le fait Sense) : c’est le cas de l’horloge ou des « outils ».

Test-Sony-Xperia-Z-Widgets

Les changements introduits sur ce launcher sont forts appréciables car le tournant pris sur Ice Cream Sandwich ne nous avait pas séduit.

4.2] Le lanceur d’applications

Passons maintenant au lanceur d’applications qui contient l’ensemble des applications du téléphone. Par défaut un tri personnalisé est appliqué, mais vous pourrez choisir un tri par ordre alphabétique, par la fréquence d’utilisation ou par la date d’installation.

Test-Sony-Xperia-Z-Lanceur-applications

On apprécie la possibilité de créer des dossiers à l’intérieur même de cet écran. Enfin depuis cet écran vous pouvez facilement supprimer les applications. Ici, Sony ne révolutionne pas Android mais offre quelque chose de simple et compréhensible. Toutefois, contrairement à la version de base d’Android, la liste des widgets n’est pas affichée ici, ce qui rend sa découverte un peu plus difficile auprès d’un public novice.

4.3] Les thèmes

Sony propose des thèmes qui viennent désormais modifier profondément l’interface. Alors qu’ils se limitaient auparavant au fond d’écran du bureau, à l’écran de déverrouillage et aux paramètres, c’est désormais l’ensemble de l’interface qui change de couleur. Comme vous pouvez le constater, l’ensemble des éléments graphiques du système est modifié : switch, checkbox, boutons… (sur le thème Default et non Holo).

Mais ce n’est pas tout ! La couleur traditionnellement bleue sur Android est modifiée, tout comme l’écran de notifications. Les thèmes ont enfin un réel intérêt sur la couche logicielle produite par Sony.

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… Seule critique ici : il n’est pas possible de créer ses propres thèmes.

4.4] L’écran de déverrouillage

Chez Sony, l’écran de déverrouillage est des plus sobres (ce qui correspond parfaitement à l’image générale du téléphone). Vous trouverez la date et l’heure, ainsi que deux raccourcis vers un widget contrôlant la musique (précédent / lecture-pause / suivant) et l’Appareil Photo.

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L’animation de déverrouillage est particulièrement réussie, car elle est similaire à des volets qui laissent entrevoir le fond d’écran du bureau.

4.5] Les notifications

Qui dit Android 4.1 (Jelly Bean), dit notifications améliorées. Vous allez en retrouver trois nouvelles :

  • Inbox : texte sous la forme d’une liste (GMail, FrAndroid avec plusieurs articles…)
  • BigPicture : image (capture d’écran…)
  • BigText : texte (FrAndroid avec un seul article)

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Sachant que la version 4.1.2 est incluse, vous pourrez déplier/refermer les notifications avec un seul doigt ou avec deux.
Sony ne révolutionne pas le concept ici mais l’applique à ses propres applications : c’est notamment le cas de l’application Walkman qui affiche les contrôles (la notification est bien plus pratique qu’auparavant).

Sony a également intégré des raccourcis vers les fonctions principales du téléphone : Son / Bluetooth / WiFi / Données mobiles et enfin un lien vers les paramètres. Très pratique, on regrettera toutefois qu’un appui long sur une icône ne redirige pas vers l’écran de configuration dédié. On regrettera également l’absence de personnalisation de ces éléments, qui ne peuvent ni être modifiés, ni supprimés à votre guise.

4.6] Le clavier

Le clavier de Sony n’évolue pas sur cette version. Il conserve ses atouts : swype performant, dictionnaire intelligent, personnalisation (thèmes et différentes dispositions)… mais aussi ses points faibles : par défaut il n’y a pas de point sur l’écran contenant les lettres. Il faut alors se diriger dans les options pour l’activer. Pourquoi ne pas le faire par défaut ?

Test-Sony-Xperia-Z-Clavier

Contrairement au clavier de base d’Android, on regrette qu’un changement rapide de la langue de saisie ne soit pas proposé.

4.7] Les micro-applis

En appuyant sur la touche Multitâches (ou Tâches récentes selon la nouvelle dénomination), on tombe bien évidemment sur la liste contenant les dernières applications ouvertes avec un aperçu, mais aussi les micro-applis. Concrètement il s’agit d’applications flottantes qui s’affichent au-dessus de l’activité courante. Par défaut, on retrouve une calculatrice, un compte à rebours, un mémo et un enregistreur vocal mais vous en trouverez d’autres sur le Play Store.

Test-Sony-Xperia-Z-Mini-Apps

Sachant que les micro-applis sont compatibles avec les tablettes Sony et maintenant les smartphones, la liste des applications optimisées devrait croître.

4.8] Mode voiture

Si vous utilisez votre téléphone lorsque vous conduisez, l’interface n’est clairement pas optimisée. Il existe de nombreuses applications sur le Play Store qui permettent d’avoir une ergonomie adaptée avec de gros boutons.

Sony facilite la vie de ses utilisateurs en intégrant l’application Voiture Sony.

Test-Sony-Xperia-Z-Mode-Voiture

Par défaut, vous retrouvez un raccourci vers Google Maps qui sert autant pour afficher la carte que pour lancer la navigation. Vous avez également une partie Médias qui ne contient que des raccourcis vers les applications. Il aurait été plus judicieux d’intégrer des contrôles afin d’éviter de se balader entre les applications.

Dans la partie Téléphone, vous accédez à vos contacts ou à un clavier étudié pour cette utilisation. Pour ce qui est des réglages, vous avez des raccourcis vers la configuration du Bluetooth et du NFC. Enfin les emplacements restants peuvent être utilisés pour mettre des liens vers vos applications favorites.

4.9] Les victimes…

Le premier smartphone de Sony Ericsson, le Xperia X10, se démarquait à l’aide de TimeScape. Ce hub regroupait tous vos flux (Facebook / Twitter/ Foursquare), vos messages, vos appels et grâce à des applications tierces des sites d’actualités et bien d’autres. Hélas le passage vers Jelly Bean aura mis fin à la vie de cette application qui était déjà mise à l’écart en 2012.

Autre victime blessée légèrement par Jelly Bean : Facebook Inside Xperia. La fonctionnalité n’a pas totalement disparu mais elle est bridée de nombre de ses atouts. Il était par exemple possible de partager une application simplement en la glissant vers le haut de l’écran sur le bureau. Vous devrez maintenant utiliser la fonction Partage traditionnelle d’Android (qui propose des raccourcis vers Twitter et Facebook inside Xperia). Sony mise désormais sur Socialife, que nous évoquerons dans la partie 7.

La partie logicielle a très bien évolué et Sony respecte les codes d’Android tout en y apportant une touche de personnalisation pertinente. Il reste certes quelques améliorations à faire (clavier, thèmes personnalisables…), mais Sony devrait y songer pour ses futures mises à jour.

5] Communication et Internet

Le Xperia Z est un téléphone compatible avec les réseaux 4G LTE et 3G français. Nous n’avons malheureusement pas pu tester la connectivité LTE, mais aucun problème n’a été rencontré concernant les données mobiles 3G/2G. Dans des conditions difficiles, où le réseau est plus disparate (typiquement le métro parisien), le Sony Xperia Z se montre robuste et ne perd que très rarement la connexion là où de nombreux concurrents s’y sont cassés les dents.

5.1] Téléphonie / Contacts

Ne l’oublions pas, votre smartphone sert avant tout à téléphoner ! L’application dédiée à cet usage a très peu évolué depuis les Xperia 2012. Mis à part un changement vers un thème Light (clair), nous n’avons pas noté des changements majeurs. A votre disposition, vous aurez donc votre carnet d’adresses, vos appels récents, vos contacts favoris et vos groupes d’amis.

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Etant basée sur l’application de base d’Android, on retrouve l’intégration des réseaux sociaux sur la fiche de vos contacts. Un simple clic redirige alors vers l’application concernée.

5.2] Messagerie

Ecrire des SMS/MMS : une fonction certes basique, mais qui nécessite une application à la hauteur. Ici aussi Sony n’apporte rien de neuf et passe sur un thème Holo.Light.

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La composition des MMS est toujours très bien pensée. En bas du deuxième écran, vous pouvez noter la présence de quatre icônes : insérer une image, prendre une photo, écrire une note et insérer votre position. L’application pour écrire des notes offre plusieurs couleurs et tailles de pinceau/stylo.

Sony semble être le seul à fournir cette fonctionnalité qui devrait pourtant être intégrée sur d’autres téléphones.

5.3] Agenda

Le smartphone est de plus en plus utilisé comme un mini ordinateur de poche et avoir sur soi tous ses rendez-vous est un vrai plus. Bien que l’on retrouve de nombreuses similitudes avec l’application officielle de Google, Sony y a ajouté quelques touches. L’écran du mois affiche à la fois une vision globale des jours mais aussi une liste avec tous les rendez-vous prévus.

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Le thème s’accorde bien mieux à ce qu’a fait Sony sur le reste de son téléphone et en terme de fonctionnalités, on est sur du solide.

5.4] Socialife

Alors que TimeScape a disparu, son remplaçant semble être Socialife. Hélas cette application brouillon ne nous a pas convaincu. Son objectif est simple : réunir tous vos comptes Facebook, Twitter, YouTube et Google Reader. Votre flux regroupe alors votre timeline, votre mur… Un widget accompagne cette application et est plutôt réussi.

Test-Sony-Xperia-Z-Socialife

En revanche l’application semble avoir été développée dans une unité qui ne communiquait pas avec le développement du reste de l’écosystème. Les couleurs ne sont pas les mêmes, le flying menu est moyen… et on se demande même à quoi sert Socialife tant les applications du Google Play font mieux.

Bref, Sony qui avait fait un quasi sans faute sur la partie logicielle s’est égaré sur cette partie.

5.5] Google Chrome : le navigateur par défaut

Sur Android 4.1, Google Chrome est le nouveau navigateur par défaut. Sony a suivi le choix de Google et délaisse le navigateur standard. Utiliser le navigateur sous WebKit permettait aux constructeurs de se différencier entre eux, dans la mesure où ils pouvaient apporter des optimisations spécifiques et ainsi être plus performants. Cela ne semble pas être le choix de Sony qui préfère s’appuyer sur une base solide (qui sera régulièrement mise à jour) et orienter sa source de différenciation sur d’autres éléments logiciels.

Test-Sony-Xperia-Z-Chrome

L’expérience utilisateur est donc la même que sur d’autres terminaux.  Le couple processeur / mémoire vive du Xperia Z offre une fluidité exemplaire : il n’y a rien à redire.

En terme de performance Javascript, SunSpider nous montre des résultats moyens d’environ 1800 ms. A titre de comparaison, le HTC 8X (Windows Phone) est à seulement 914 ms et l’iPhone 5 à 914.7 ms, les plus petit score étant les meilleurs. Pour ce qui est de Vellamo qui teste les performances web en général, le Xperia Z est en haut du panier.

Test-Sony-Xperia-Z-Chrome

6] Appareil photo et vidéo

Le capteur photo intégré sur le Sony Xperia Z réalise des photos en 13 mégapixels (format 4:3) ou 9 mégapixels (format 16:9) et des vidéos en 1080p. La technologie utilisée est du Exmor RS.

Concrètement, le capteur utilise une structure empilée qui permet de placer la partie électronique sur le dessous de la surface sensible laissant ainsi plus de place aux photodiodes chargées de récolter la lumière. Cela permet ainsi d’avoir des densités et une sensibilité améliorées et surtout une surface a été dédiée au traitement électronique du HDR de telle sorte à pouvoir filmer en utilisant ce procédé photographique, sans que le processeur soit mis à rude épreuve.

6.1] Appareil photo

6.1.1] Nouvelle application

Une nouvelle application pour l’appareil photo est intégrée sur le Xperia Z et elle nous a bluffé par sa fluidité ! Aucun autre constructeur n’arrive aux 60 fps offerts ici et même si cela ne change pas grand chose à l’usage, c’est très surprenant ! Certes cela n’aide pas à faire de belles photos mais en produisant à la fois le capteur et la partie logicielle, Sony tire le meilleur de ses technologies.

Outre le nouvel agencement des fonctionnalités, on note surtout l’apparition du mode « Automatique supérieur« , qui nous vient tout droit de l’univers photo de chez Sony. En réalité, il ne faut rien y voir d’autre que le mode automatique classique. L’utilisation de ce mode est vraiment très aléatoire, dans la mesure où sur plusieurs prises d’une même scène, il arrivera à créer des couleurs différentes les unes des autres. Cela est d’autant plus vrai de nuit. Notez que ce mode active le mode HDR si besoin, vous n’avez aucun contrôle dessus.

Screenshot_2013-02-08-17-48-20

Il vous reste alors le mode photo classique, mais qui ne choisira pas une scène particulière et ne sera pas toujours adapté. Parmi les différents réglages, vous aurez accès :

  • Exposition
  • HDR
  • Balance des blancs
  • ISO
  • Stabilisation d’image

Si vous souhaitez réellement utiliser la reconnaissance de scènes, il faudra alors se tourner vers un troisième menu.

Ces fonctionnalités supplémentaires seront accueillies à bras ouverts par les amateurs de photographies. Nous avons toutefois peur que la Mamie du Cantal se perde devant tant d’options et utilise le mode Automatique supérieur, qui n’est pourtant pas exempt de défauts.

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Vous retrouvez également un mode rafale qui n’a malheureusement pas de valeur ajoutée. Par exemple sur TouchWiz, il est possible de prendre 10 photos pour ensuite sélectionner la meilleure. Ici les clichés vont s’accumuler et vous devrez manuellement faire le tri. C’est donc un mode rafale basique que nous propose Sony.

Enfin on retrouve le classique Panorama par balayage qui s’est montré plus efficace qu’auparavant (Xperia S/Ion/T). En effet les jonctions étaient visibles, alors qu’elles sont beaucoup plus discrètes ici.

6.1.2] Effet de photo

Les effets photo : faut-il les ajouter au moment de prendre la photo ou après ? Sony ne prend pas de risque et propose les deux ! Dans la nouvelle application photo, un nouveau mode vient d’être ajouté et regroupe 9 effets qui peuvent être appliqués :

  • Nostalgique : couleurs à la Instagram
  • Miniature : appliquer du flou sur une partie de la photo
  • Eclatant : forcer les tons vifs de la photo
  • Filtre : appliquer des filtres de couleur
  • Fish-eye
  • Dessin : des traits sont dessinés sur l’écran
  • Couleur partielle : choisir une couleur qui sera la seule visible, le reste sera gris
  • Obturateur Harris : prise de trois photos à quelques secondes d’intervalle pour ensuite donner un effet « défoncé »
  • Kaléidoscope

Screenshot_2013-02-08-17-48-37

Cette partie n’est pas très fluide mais le nombre de traitements à faire en temps réel est plus que conséquent. Au final le résultat est plus que correct :

6.1.3] Quelques clichés de jour

Les photos de jour sont dans l’ensemble convaincantes. En contrejour, le capteur du Xperia Z se révèle moins bon que la concurrence. L’utilisation du mode HDR vient alors le sauver et offre une photographie à la hauteur.

Pour le reste, voici quelques clichés pour vous forger votre opinion sur ce capteur :

Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Samsung Galaxy Note 2
Samsung Galaxy Note 2
LG Nexus 4
LG Nexus 4
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z

Comparaison des modes photo du Sony Xperia Z :

Mode automatique supérieur
Mode automatique supérieur
DSC_0253
Mode normal sans HDR
DSC_0254
Mode normal avec HDR
DSC_0255
Mode scène avec Correction contre-jour HDR
Mode scène paysage
Mode scène paysage

Différents niveaux de zoom :

Xperia-Z-Zoom
Sans zoom / Zoom au milieu / Zoom au max
DSC_0212
Panorama par balayage

6.1.4] Quelques clichés de nuit

En comparant avec le Nexus 4 et le Galaxy Note 2 qui utilisent tous les deux des capteurs Exmor R, on voit les progrès réalisés sur ce Exmor RS. L’image est plus détaillée et nette. On notera toutefois une teinte jaunâtre sur la plupart des clichés.

Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
Sony Xperia Z
DSC_0175
Sony Xperia Z avec flash

6.1.5] Basse luminosité

Les conditions de faible luminosité sont le terrain de jeu du dernier Lumia de Nokia. Nous avons reproduit des conditions dans lesquelles les capteurs se trouvent généralement en grandes difficultés. Le Lumia s’en sort haut la main, devançant même le compact Galaxy Camera !

Le Sony Xperia Z n’est certes pas au meilleur de sa forme, mais sa luminosité est suffisante pour distinguer le sujet. En revanche pour le Galaxy Note 2 et le Nexus 4, il devient très difficile de voir ne serait-ce que l’environnement.

Test-Xperia-Z-Lowlight

Toutefois derrière le rendu exceptionnel du Nokia Lumia, il faut se rendre compte que les conditions de la scène n’étaient pas aussi lumineuses. La performance est certes au rendez-vous, mais créer une fausse scène est-ce vraiment ce que nous souhaitons ?

6.2] Vidéo

6.2.1] Application

Le mode vidéo est beaucoup plus simple, car vous allez soit utiliser le mode automatique (à nouveau l’Automatique Supérieur), soit utiliser vos propres réglages :

  • Scènes
  • Exposition
  • HDR
  • Balance des blanc
  • Mode de mise au point

6.2.2] Vidéos de jour

6.2.3] Vidéos de nuit

7] Multimédia

Lors du passage des Xperia 2012 vers Ice Cream Sandwich, les smartphones ont reçu les trois nouvelles applications phares du constructeur : Albums / Walkman / Films. Toutes les trois démontrent le savoir-faire de Sony en la matière et les applications sont à la hauteur. Sur le Xperia Z quelques nouveautés minimes sont au rendez-vous et nous allons vous les détailler.

Dans les trois cas, sachez qu’un serveur multimédia (DLNA) est à votre disposition, afin que vous puissiez lire/jouer le contenu sur un autre terminal compatible et sur le même réseau. Depuis le Sony Xperia Z, vous pourrez également lire du contenu stocké sur d’autres périphériques en DLNA (dans notre cas un NAS Synology).

Les trois applications intègrent également la fonction « Throw » qui permet de lire le contenu du Xperia Z sur d’autres appareils avec une connexion sans fil.

7.1] Albums (galerie)

L’application Galerie d’Android s’est largement améliorée mais Sony qui propose un vrai univers autour de la photo se devait de faire mieux (et le pari est réussi). L’écran principal est une grille d’images qui a la particularité de réagir au pinch-to-zoom, vous pourrez donc avoir des lignes d’une ou plusieurs images. Vos deux doigts peuvent également être utilisés pour tourner les photos en temps réel (fonctionnalité qui se révèle très gadget, mais qui démontre la puissance du processeur et des optimisations logicielles). En swipant depuis le bord d’un écran jusqu’au centre, vous effectuerez alors un zoom ou un dézoom.

Test-Sony-Xperia-Z-Albums

En vous dirigeant vers la section « Mes albums » vous aurez alors accès à votre Picasa, votre Facebook… mais aussi à des cartes. Dès que vos photos possèdent une position GPS, elles vont s’afficher sur une carte Google Maps. Si plusieurs ont été prises dans la même région, elles seront alors regroupées. Dernière fonctionnalité plus visuelle (et gadget) : un globe en 3D qui présente les photos que vous avez pris. Mais attention, les photos sont groupées par pays. Lors de notre test, cette présentation a donc eu un intérêt très limité.

Test-Sony-Xperia-Z-Albums1

Lorsque vous visionnez une photo, vous avez accès aux mêmes fonctionnalités que sur la Galerie classique d’Android : du partage, de la retouche, mais aussi un diaporama SensMe qui détecte les visages.

L’application Album est une véritable réussite et démontre que la partie logicielle de Sony sait être à la fois sobre mais regorge de fonctionnalités utiles et bien organisées.

7.2] Walkman

Sony n’y est pas allé de main morte pour les améliorations sonores sur le Xperia Z :

  • AudioClair+ : son plus clair
  • Son Surround (VPT)
  • Clear Phase : réglage automatique de l’écouteur interne
  • xLoud : augmentation du volume du haut-parleur

Notre oreille n’est pas experte dans le domaine, mais le son nous est apparu comme d’une excellente qualité, surtout avec le kit mains libres fourni.

Test-Sony-Xperia-Z-Walkman

Pour ce qui est de l’application Walkman, son ergonomie est une réussite et nombre de constructeurs devraient s’en inspirer. Sur la page d’accueil, on retrouve une grille composée d’icônes réorganisables, avec un accès rapide aux morceaux stockés sur le téléphone, aux albums, aux artistes et aux listes de lecture. Ensuite, SensMe est au rendez-vous : un service qui permet de jouer uniquement des musiques sur un thème précis (soir / énergique / détente / gaie…), Facebook inside Xperia est intégré tout comme une liste de favoris. GraceNote est intégré pour récupérer les informations.

Sur la partie lecture, vous pouvez voir la jaquette du titre actuellement joué. La couleur de l’arrière-plan est obtenue en calculant la couleur dominante de la jaquette (si disponible). Ensuite, vous avez accès à un égaliseur complet avec des modes prédéfinis.

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La cerise sur le gâteau : l’afficheur. Tout comme sur Windows Media Player, vous allez pouvoir afficher des formes qui s’agitent en fonction de la musique. Il en existe de plusieurs types qui vous permettront d’utiliser votre téléphone comme un centre multimédia (le rendu étant magnifique sur une télévision).

7.3] Films

L’application Albums détecte toutes les photos et vidéos de la mémoire interne et de la carte SD. Seulement pour les vidéos, l’interface n’est pas forcément adaptée et en aucun cas triée. C’est ici qu’entre en scène l’application Films qui tire tout son intérêt de l’intégration de GraceNote. Cette base de données géante permet de reconnaître les films / séries du smartphone et de donner les informations adéquates. Pour les films, vous aurez ainsi accès aux noms des acteurs, du réalisateur ou encore d’un bref résumé (hélas souvent en anglais).

Test-Sony-Xperia-Z-Films

Dans notre cas, nous avons mis un épisode de Tron Uprising sur la carte SD. Immédiatement l’épisode a été reconnu et a été identifié par sa saison et son numéro. L’intérêt de l’application Films est de pouvoir utiliser du contenu distant, récupéré depuis un serveur DLNA. Dans notre cas, aucun problème pour trouver le contenu.

Cette application Film possède moins de fonctionnalités que les deux autres, mais réalise parfaitement ce qu’on lui demande. Combiné à un lecteur comme MXPlayer vous aurez alors l’écosystème idéal pour lire tous vos films car le lecteur vidéo par défaut ne lit pas toujours la piste sonore sur du contenu HD.

7.4] Playstation Mobile

Depuis le mois d’octobre 2012, le PlayStation Mobile est disponible sur la PlayStation Vita, mais aussi les terminaux certifiés PlayStation. Le Sony Xperia Z en fait logiquement partie et cet argument est souvent mis en avant. Toutefois Sony a fait un oubli de taille : il n’y a pas de raccourci vers l’application sur le téléphone ! Il faut forcément Googler le terme et tomber sur cette page où vous pourrez alors enfin pouvoir accéder à ce que l’on vous a promis.

L’intérêt du PlayStation Mobile est d’accéder à un catalogue de jeux (et dans une moindre mesure d’applications) complet. La qualité est au rendez-vous et vous avez la garantie de ne pas tomber sur des malwares en tout genres comme il en existe beaucoup trop sur le Play Store.

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L’avantage du PlayStation Mobile est que pour tout achat, vous pourrez jouer autant sur votre terminal Android que sur la PlayStation Vita (la limite est fixée à trois appareils). Le catalogue est plutôt bien fourni pour l’instant avec des jeux répartis dans diverses catégories : aventure, action, réflexion, sport, simulations…

Sachant que la certification est délivrée sur des smartphones double-coeur (le Xperia S par exemple avec son Snapdragon S3) : vous êtes donc assurés de n’avoir aucun problème avec le Xperia Z et son architecture quadruple-coeur.

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7.5] Smart Connect

Smart Connect (anciennement LiveWare Manager) permet de réagir à des événements particuliers. C’est ainsi que lorsque l’alimentation/le kit mains libres/un accessoire Bluetooth/un tag NFC… est connecté/détecté, vous pouvez demander d’ouvrir telle ou telle application ou de modifier les paramètres du téléphone. Cette application est également très utile avec les LiveView et SmartWatch.

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Une séquence de tâches (jusqu’à 15) peut être programmée et les actions peuvent être assignées au « démarrage » de l’action, mais aussi à son « arrêt ». L’application réagit à la fois aux appareils connectés, mais aussi aux plages horaires.

Vous pourrez ainsi décider de stopper la connectivité 3G en rentrant chez vous et d’activer le WiFi par exemple. C’est donc un équivalent des SmartActions chez Motorola.

7.6] TrackID

TrackID est un service de reconnaissance musicale créé par Sony. On le retrouve aujourd’hui sur les smartphones et tablettes de la marque, mais aussi sur les télévisions ou encore le Play Store afin que tous les utilisateurs Android puissent l’utiliser. Contrairement à du Shazam ou du SoundHound, seules les musiques enregistrées auprès des maisons de disque seront reconnues.

Test-Sony-Xperia-Z-TrackID

Dans ce cadre précis, TrackID est sur nos essais la meilleure solution, car la détection est la plus pertinente et surtout plus rapide. Du côté de l’application, vous aurez accès à votre historique (qui à priori se synchronise entre vos terminaux) et le top des titres reconnus.

7.7] Radio FM

L’application dédiée à la radio mérite sa place dans le test, non pas pour ses fonctionnalités, mais pour son interface. Utilisant le kit mains libres comme récepteur (nous avons testé avec le modèle fourni avec d’autres téléphones et la compatibilité n’est pas assurée), vous pourrez naviguer parmi les différentes stations que vous captez. L’intégration de TrackID est très intelligente car un simple clic sur l’icône et la détection sera lancée !

Mais si nous vous parlons de cette application, c’est surtout pour l’intégration des afficheurs du Walkman directement sur cet écran, comme vous pouvez le voir sur la capture :

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8] Performances et autonomie du Sony Xperia Z

8.1] Benchmarks

En terme de puissance, le haut de gamme s’oriente depuis quelques mois vers le quadruple coeur. Cette architecture est maintenant très répandue : NVIDIA Tegra 3, Samsung Exynos et Qualcomm Snapdragon S4 Pro. Sony qui jusqu’à présent ne s’aventurait pas dans le domaine de la performance brute vient de changer sa stratégie et nous a agréablement surpris.

Comme nous vous l’avons dit et redit, l’ensemble du système est très fluide et répond instantanément. Certains attribuent une grande valeur aux benchmarks et voici les plus répondus, qui permettent de nous aider à tirer une conclusion simple : le Xperia Z domine le Nexus 4 (même architecture) et le Galaxy Note 2 (Samsung Exynos).

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Attention, ce  graphique ne commence pas à 0 pour des raisons de place donc le Xperia Z n’est pas 8 fois meilleur mais « juste » 18 % meilleur 

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On a donc ici une preuve qu’en achetant ce téléphone, vous êtes assurés de faire tourner sans aucun problème les jeux et applications. On tient donc un smartphone qui est viable pour un achat au long terme.

8.2] Autonomie

8.2.1] Nos tests

Nous n’allons pas vous le cacher : avec une batterie de 2330 mAh et une telle configuration (écran de 5 pouces 1080p, processeur quadruple coeur…), nous craignions le pire : l’autonomie. Les concurrents avec une dalle d’écran proche ont  une batterie supérieure : 2600 mAh selon les rumeurs pour le Galaxy S4 et carrément 3000 mAh pour le Galaxy Note 2.

Après plusieurs jours d’utilisation, nous sommes rassurés de voir que les composants utilisés par Sony ont une dépense énergétique maitrisée et que les optimisations logicielles sont au rendez-vous. Vous ne dépasserez probablement jamais la journée entière (soit 24 heures) avec ce téléphone en utilisation normale (tout au moins notre utilisation), mais la situation est bien meilleure que sur un Google/LG Nexus 4 ou encore un HTC One X (seuls smartphones que nous avions sous la main pour comparer).

Afin de chiffrer de manière précise l’autonomie, nous avons réalisé un « stress-test » en quatre étapes. Les trois téléphones utilisés ont effectué le test simultanément, sur le même réseau et avec une configuration similaire :

Etape 1 : Lecture de film HD en streaming WiFi pendant 20 minutes (luminosité au maximum)
Etape 2 : Ecoute de musiques pendant 20 minutes (écran éteint)
Etape 3 : Utilisation standard d’un smartphone pendant 20 minutes (luminosité au maximum)
Etape 4 : Lecture d’un film HD stocké en local pendant 20 minutes (luminosité au maximum)

Autonomie-Xperia-Z

Il en ressort que le Sony Xperia Z est un excellent élève surtout lorsqu’on le compare au premier de la classe : le Samsung Galaxy Note 2 (qui dispose d’une meilleure batterie). En lecture vidéo, le pourcentage de batterie utilisé est similaire sur les trois terminaux (~6% sur la vidéo en local), même chose pour la lecture audio (le mode Stamina fait ses preuves sur un test plus long).

Lors de l’utilisation très intensive (téléchargement d’applications, navigation web, utilisations d’applications [FrAndroid, Google+, Foursquare…]), le Nexus 4 est le plus mauvais élève, en perdant 12% en 20 minutes, là où le Xperia Z limite la casse avec 10% et le Galaxy Note 2 gère parfaitement avec 6%.

Outre ce test, le téléphone se comporte très bien, surtout lorsqu’il est couplé au mode Stamina. Dès lors que l’écran est allumé, les pourcentages défilent à un rythme contenu. Il est donc fort utile de ne pas laisser la connectivité inutile allumée (Bluetooth…) et d’utiliser la luminosité automatique de l’écran.

8.2.3] AnTuTu Tester

Il existe de nombreux outils sur le Play Store pour tester la batterie d’un terminal Android, mais le plus populaire est sans aucun doute AnTuTu Tester. Découpé en plusieurs parties, ce test met à rude épreuve votre téléphone et l’objectif est bien évidemment d’avoir le score le plus élevé.

Le Nexus 4 qui ne se distingue guère sur cette partie a tout simplement boudé le test et sorti un résultat de 0. Par conséquent la comparaison va se limiter entre le Xperia Z et le Galaxy Note 2. Au niveau des scores le Sony fait 516, là où le Samsung culmine à 574. Comme nous vous l’avons déjà dit, rien de très étonnant car la phablet du coréen est l’une des meilleures dans le domaine.

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(Les données sont exprimées en minutes)

On voit ici que le Sony Xperia Z s’en sort très bien, d’autant qu’aucune astuce comme le Stamina Mode n’est utilisée, car l’écran reste allumé tout au long du test. On a donc des résultats surprenants (en bien !), car le smartphone de Sony s’aligne, voire fait mieux, que des modèles simple-coeurs qui sont pourtant excellents dans le domaine.

8.2.2] Le mode Stamina

Le mode Stamina a été présenté en grandes pompes lors du CES. Derrière cette bourrasque médiatique, Sony a intégré une fonction déjà très utilisée sur Android : couper les applications lorsque le téléphone est en veille. Le Stamina Mode va même plus loin car il consiste à éteindre toute la connectivité inutile (WiFi, 3G/2G, LTE, Bluetooth…), désactiver les notifications, la synchronisation des comptes ou encore le GPS. En revanche toute la partie appels et SMS est toujours fonctionnelle.

Par défaut l’ensemble des applications est désactivée lors du passage en veille. Toutefois, vous allez pouvoir sélectionner quelles applications continuent de fonctionner (GMail par exemple). Sur nos tests, le gain est significatif car son écran est la majeure partie du temps éteint.

Derrière ce « gadget » se cache un bridage des fonctions du téléphone qui font de lui un smartphone, ne laissant par défaut persister en veille que les fonctions basiques de téléphone (appels et SMS) mais le jeu en vaut la chandelle. On aurait toutefois apprécié qu’une batterie plus imposante soit au rendez-vous pour rendre facultative l’utilisation du mode Stamina qui empêche de recevoir les notifications et les applications en arrière plan. Notez enfin que ce mode n’est pas activé par défaut ce qui est fort dommage pour les utilisateurs qui ne connaissent pas son existence…

Xperia-Z-Stamina-Mode

Pour conclure sur cette partie autonomie, notez que le Sony Xperia Z est livré avec un chargeur rapide, qui pour 10 minutes de charge offre 1 heure de communication. Plus généralement, le téléphone est entièrement chargé au bout de 2h – 2h30. Attention toutefois car la LED de notification passe au vert, alors même que les 100% ne sont pas atteints. En effet, vous allez plutôt trouver un téléphone avec une charge d’environ 90%. Faites-y bien attention !

9] Conclusion du test du Sony Xperia Z

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Il est maintenant temps de conclure ce test et avant même de passer en revue les forces et les faiblesses, intéressons-nous au public visé !

9.1] A qui s’adresse ce téléphone ?

– Un écran toujours plus grand… dans un format identique

Le design du Sony Xperia Z est certes visuellement réussi, mais il permet surtout d’avoir des dimensions plus que raisonnables. En main, il est aussi imposant qu’un HTC One X, qui a pourtant un écran bien plus petit de 4,7 pouces. L’argument comme quoi le téléphone ne rentre pas dans votre poche est donc totalement invalidé ici.

– Téléphone surpuissant

Sony ne nous avait pas habitués à cela ! Ayant finalement compris que les utilisateurs comptaient aussi sur la puissance et grâce à son expérience avec les processeurs Qualcomm, le constructeur nous a concocté une véritable bombe extrêmement fluide. La navigation est extrêmement agréable et les lags sont aux abonnés absents. Bonne nouvelle également (même si elle n’est pas forcément révélatrice), les scores obtenus aux benchmarks sont impressionnants surtout lorsqu’on les compare au Nexus 4 qui a exactement la même architecture. Avec le Xperia Z, on a un téléphone conçu pour durer.

– Un smartphone différent et qui a de la gueule

Lorsqu’on découvre pour la première fois le Sony Xperia Z, une seule réaction commune : un effet Wahou. Sony fait dans la sobriété, mais réussit avec brio à utiliser du verre sur la totalité du téléphone. Au niveau visuel, on a donc clairement l’impression d’avoir un modèle haut de gamme qui n’a rien à envier à la concurrence qui ne jure que par le plastique. Seul hic dans l’histoire : la durabilité (nous ne nous sommes pas permis de faire des « drop-tests »).

– Un téléphone adapté au quotidien

Avec une résistance à l’eau et au sable, on a ici un smartphone qui n’a pas peur des tracas de la vie quotidienne. En revanche, des trappes sont nécessaires sur chaque connectique (jack, microUSB…), ce qui devient embêtant lorsqu’on doit les utiliser régulièrement.

– 4G ou pas 4G

La 4G commence peu à peu à arriver en France chez les grands opérateurs. En prenant le Xperia Z, vous devenez ainsi éligible à cette nouvelle technologie et si les forfaits ne vous conviennent pas ou la couverture est insuffisante, vous êtes sûrs de ne pas devoir changer de téléphone pour en profiter. En dehors de cela, le téléphone est Dual Carrier/H+ ce qui lui offre le meilleur des réseaux 3G actuels.

9.2] Nos conclusions

Design
5
Sony a bien compris les attentes du public : un smartphone haut de gamme doit avoir des matériaux "premium". Avec du verre sur la totalité du téléphone et un design sobre, on a (selon nous) le meilleur design à l'heure actuelle. Ses dimensions et son poids sont parfaitement équilibrés et le format 5 pouces vous semblera plus que jamais le format idéal.

Certains regretteront toutefois l'absence d'un déclencheur pour l'appareil photo.
Écran
8
Avec une définition FullHD, les pixels ne sont désormais plus visibles à l'oeil nu. Cette dalle toute récente semble toutefois être un peu trop lumineuse et dénature les couleurs, mais cela ne se constate qu'en la comparant aux modèles concurrents. En utilisation normale, vous ne noterez absolument rien d'anormal. Au contraire, vous serez subjugués par la densité de pixels !
Photo
9
Du 13 mégapixels qui surpasse à l'heure actuelle les concurrents Android du marché. Le HDR n'est pas si bluffant, mais ce capteur pour smartphone reste impressionnant.
Performances
10
Du lourd, du très lourd, avec Android qui n'a jamais été aussi fluide grâce au Project Butter.
Logiciel
10
Alors que HTC et Samsung s'approprient Android en modifiant en grande partie l'interface, Sony préfère l'améliorer par quelques touches. L'ensemble est plus que cohérent et l'offre logicielle est adaptée (surtout pour la partie Walkman / Albums / Films).

On regrettera toutefois que ce téléphone certifié Playstation Mobile n'intègre pas un lien pour télécharger l'application directement le Store ou mieux qu'elle soit directement intégrée.
Autonomie
8
Selon les points de vue , on peut la trouver bonne ou mauvaise. Si vous considérez le téléphone comme une phablet (type Galaxy Note), vous aurez des difficultés à dépasser la journée. En revanche, si on considère plutôt le Xperia Z comme un smartphone classique, on a des performances similaires, voire même meilleures.
Note finale du test
10 /10
L'ensemble cohérent offert par le Sony Xperia Z mérite un 5/5, car il s'agit du meilleur téléphone de l'année 2013 ce qui n'est pas très difficile vu que c'est l'un des premiers haut de gamme qui sort chez nous en ce début d'année. Plus généralement, c'est aussi le meilleur haut de gamme en smartphone toute génération confondue prenant le meilleur de ce qui se fait. Il n'est certes pas le moins cher (difficile de concurrencer le Nexus 4) et va voir débarquer la concurrence sous peu, mais Sony a gommé tous les défauts de ses précédentes générations de smartphones Android.