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Test de l'Archos 45 Helium : quand la 4G vaut moins de 100 euros

L'Archos 45 Helium est la version "Mini" du Archos 50 Helium que nous avions testé il y a quelques mois. On ne s'attend pas forcément à de grands changements, et il pourrait même être un poil moins performant, comme c'est souvent le cas des appareils dans une version plus modeste. Pourtant, il est maintenant commercialisé à moins de 100 euros, ce qui en fait un mobile intéressant, d'autant qu'à ce prix-là, il embarque une puce 4G. Mais la qualité est-elle au rendez-vous ? Réponse dans ce test, qui nous permettra également de revoir les impressions que son aîné nous avait laissées.

Fiche technique de l'Archos 45 Helium

Le 45 Helium débarque avec la même tronche que son grand frère, mais pas exactement avec le même attirail. Au rang des différences, on trouve un écran de 4,5 pouces, une définition de 480 x 854 pixels au lieu de 720 x 1280 pixels, un appareil dorsal qui passe à 5 mégapixels au lieu de 8, un stockage interne de 4 Go au lieu de 8 Go, et enfin une batterie de 1850 mAh au lieu de 2000 mAh. Pour le reste, ils sont pratiquement jumeaux. Du coup, le 45 Helium est moins cher et se commercialise à 99 euros.

 

Sobriété et robustesse

Question design, on va faire simple. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un Archos 50 Helium en plus petit. Ce dernier avait des dimensions de 145 x 72 x 9 mm alors que pour celui-ci, c'est 135 x 67 x 9,75 mm. On coupe donc un centimètre dans la hauteur, cinq millimètres dans la largeur, et on gagne presque un millimètre d'épaisseur.

Pour l'aspect, comme on l'expliquait avec le 50 Helium, "Archos se démarque de ses design d’antan en abrogeant le plastique brillant au profit de quelques chose de plus mat, de plus fin, et de plus épuré". Les finitions sont propres, et la coque d’un noir mat est assez séduisante.

J'ai procédé à notre test de bend - imaginé par mes soins et qui consiste à tordre le mobile pour voir si il fait comme l'iPhone 6 Plus - et résultat : le mobile ne craque pas. La sensation de robustesse que confère le terminal se prouve donc un peu.

Seule ombre au tableau : la taille de l'écran par rapport à la taille de l'appareil. Le 45 possède des bordures d'écrans plutôt larges (voire très : 5 mm), et des bordures supérieures et inférieures bien trop grandes. Du coup l'écran ne doit pas occuper plus de 65 % de la face avant. C'est dommage. Il n'y a pas d'autre défaut particulier à noter, pas comme sur les Mobiwire Cygnus et Pegasus où la qualité de construction laissait parfois dubitatif.

Un écran en-deçà des standards

L'écran du Archos 45 Helium ne fait pas partie des fleurons de l'industrie mobile. Si certains défauts déjà aperçus lors du test de son aîné, le 50 Helium, ne nous avaient pas sautés aux yeux, il est beaucoup plus difficile de passer à côté cette fois-ci. D'abord parce que les constructeurs ont sorti toute une flopée de terminaux à bas coût dotés d'écran équivalent au moins - mauvais timing donc - et parce que l'effet "bonne surprise" du renouveau d'Archos s'est un peu atténué.

À l'époque, je n'avais pas hésité à apposer le terme "bonne facture" pour designer l'écran du 50 Helium. Cette fois, on soulève quelques manques. Par exemple, la vitre - en plastique - et la dalle sont assez éloignées. On devine qu'il y a bien un millimètre entre ces deux-là, et quoi qu'on en pense, cela joue à la fois sur la qualité d'affichage mais aussi sur l'expérience utilisateur.

Vu comme cela, cet écart peu sembler assez anodin. Pourtant, il occasionne un fâcheux défaut : des fuites de lumières sont visibles sur tout le pourtour de l'écran pour peu qu'on l'incline légèrement. Et en plus, la conception globale du téléphone laisse apparaitre des bandes lumineuses (extrêmement fines mais perceptibles) sur les bords gauche, droit, et supérieur de l'écran. Avec le téléphone en face de soi, on ne les devine même pas, mais légèrement incliné, leur présence est remarquée.

Cet espace entre la dalle et l'écran nous laisse un peu la même impression que certains smartphones de milieu de gamme signé HTC, sauf qu'ici il s'agit d'un entrée de gamme. Ma clémence n'en est que plus grande.

Autrement, on reprochera au 45 Helium une luminosité moyenne, mais le rendu des couleurs est plutôt bon. Les couleurs sont fidèles, et seul le noir souffre des fuites de lumière constatées sur la dalle.

 

Des ajouts logiciels pertinents

Ayant testé le 50 Helium, fonctionnant sous Jelly Bean, mon premier réflexe a été d'accéder à la section "à propos du téléphone" et vérifier si une mise à jour vers KitKat - dans le doute n'est ce pas - était disponible pour ce terminal. C'est non. Le 45 Helium est toujours en 4.3 mais l'espoir est toujours permis puisque les ventes de ce smartphone ont l'air d'être correctes.

C'est une version proche d'Android Stock qui séjourne ici, avec quelques retouches apportées par Archos. Le constructeur a comme toujours intégré ses applications phares, d'ailleurs très bien faites, sur l'interface. C'est par exemple le cas de Archos Video ou Archos Musique. Vous l'aurez compris, le premier est une bibliothèque de films, tandis que le second est une bibliothèque musicale.  Ces applications sont très simples d'utilisation et très fonctionnelles avec une lecture des principaux formats vidéo et son. Elles font l'unanimité - enfin presque - chez la communauté Android.

On y trouve aussi OfficeSuite pour Android (version gratuite), le très bon agrégateur de contenu (informatif) News Republic, et quelques jeux à l'intérêt limité comme Wonder Zoo ou Little Big City. A noter la présence d'un récepteur Radio FM et d'une application dédiée : un véritable plus.

L'interface est assez fluide pour du Jelly Bean, mais aussi réactive à condition de fermer les applications ouvertes régulièrement (attention, l'accès au Multitâche se trouve en double cliquant sur le bouton Home), sinon le processeur risque d'avoir un peu trop de travail.

 

Des performances correctes

Justement, ce processeur c'est *roulement de tambour* le Snapdragon 400 (MSM 8926) dans sa version cadencée à 1,2 GHz. Archos avait choisi ce processeur, à l'époque de l'élaboration du mobile, en raison du support de la 4G. On connait très bien ce CPU dont la réputation n'est plus à faire. Il est performant, taillé pour l'entrée et le milieu de gamme, certainement accessible à un prix raisonnable puisque les constructeurs ne jurent que par lui en dehors de MediaTek, et il offre un bon rapport qualité/prix. Évidemment, on ne lui fera pas atteindre des scores d'anthologie, même avec une optimisation logicielle parfaite, mais c'est un gage de qualité.

Les benchmarks ci-dessus en témoignent : le processeur est à l'aise avec la plupart des jeux, et seuls les plus gourmands (Real Racing, Asphalt 8, Dead Trigger...) le feront un peu souffrir sur la durée. On obtient même de meilleurs scores que le 50 Helium sur AnTuTu, certainement grâce à la résolution plus faible de l'écran.

 

Audio : de quoi dépanner

La grille de son, située à l'arrière, cache en fait un haut-parleur placé tout à gauche de l'appareil. Si le son est relativement puissant - similaire à celui d'un LG G3 en terme de décibels - il n'est pas d'aussi bonne qualité. Pourtant, le G3 n'est déjà pas un cador en la matière, largement surpassé par HTC pour ne citer que lui.

En écoutant la même chanson sur les deux smartphones, on s'aperçoit que le 45 Helium manque beaucoup de basses. Le son est strident et les instruments "bruyants" ressemblent vite à une suite d'onomatopées. Les aigus ont aussi tendance à saturer. Enfin, on chipote, mais le son reste audible.

 

Réseau : la 4G à petit prix

4G

Et le son des appels alors ? On n'a pas affaire à la qualité d'un haut de gamme, et le son a tendance à être un poil nasillard. Néanmoins, on ne ressent pas de problème de coupures ou d'interférences.

Nous aurons eu la chance de capter la 4G par intermittence. La faute ne revient pas à ce 45 Helium, mais plutôt au réseau 4G de France. Rappelons que ce mobile embarque une puce LTE permettant de recevoir la 4G de catégorie 4, ce qui octroie un débit descendant allant jusqu’à 150 Mbps. Pas de panique : les bandes de fréquences utilisées sont 800 / 1800 / 2100 / 2600 MHz. Elles doivent permettre de profiter de la 4G de tous les opérateurs français.

GPS

Comme pour le 50 Helium, notre mobile repère rapidement les satellites. Par contre, quand il s'agit de les fixer, c'est une autre affaire. Sur GPS Data, les résultats semblent bons, mais il a fallu s'y reprendre à trois fois pour réussir à fixer un satellite. Au final, on obtient 14 satellites fixés sur 27. Un score qui nous parait anormalement élevé puisque nos tests GPS sont en général effectués toujours au même endroit, où une quinzaine de satellites sont visibles.

Pourquoi tant de lumière ?

Quand j'ai testé le 50 Helium, j'avais été un peu déçu par la qualité des photographies. Certaines avaient du grain, la luminosité était élevée, et cela gâchait les couleurs des photographies. Ici, c'est le même cas de figure, en pire. La luminosité est très élevée et il faut apprendre à faire le point au bon endroit pour que le cliché soit suffisamment propre.

On perd en plus 3 mégapixels par rapport au 50 Helium, ce qui réduit la taille des clichés. On pourra toujours régler en partie le problème de luminosité grâce à quelques réglages de l'appareil photo, ou en choisissant une application tierce, mais le mobile tel qu'il est fourni "clef en main" au client, n'est pas bien paramétré.

 

Autonomie : devrait mieux faire

Pour conclure ce test, nous avons comme toujours effectué un test d'endurance de la batterie du terminal. Sur une vidéo YouTube, avec la luminosité maximale, le 45 Helium affiche une perte de 23 % d'autonomie. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux, mais il y a évidemment pire. C'est à peu près ce à quoi on s'attendait puisque la batterie est de 1850 mAh. Pourtant le faible affichage aurait dû permettre de passer sous la barre des 20 %.

En utilisation réelle, on ne se rend pas vraiment compte de cette faiblesse de la batterie. Le smartphone tient bien une journée d'utilisation, malgré un peu de jeu, de la navigation internet et quelques appels. Bref, rien de grave à signaler et pas de détresse particulière à ce niveau là.