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Test de la Lenovo Yoga Tablet 2, la plus pratique du marché ?

Lenovo a récemment présenté une vague de nouveaux produits. Parmi eux, on trouve des ordinateurs, des tablettes sous Windows, et une gamme sous Android qui nous intéresse particulièrement : Yoga. La firme a donc présenté deux tablettes appartenant à cette gamme, la Lenovo Yoga Tablet 2 et sa variante, la Yoga Tablet Pro 2. La première, sujet de notre test, se place comme un produit au confluent entre l'entrée et le milieu de gamme, notamment en l'absence du pico-projecteur qui fait le charme du modèle Pro. Mais cette petite (8 pouces) représente-t-elle une bonne entrée en matière ?

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Fiche technique de la Lenovo Yoga Tablet 2

La Lenovo Toga Tablet 2 est un appareil d'entrée de gamme, moins travaillé que la Lenovo Yoga Tablet 2 Pro, qui a fait sensation grâce à son pico-projecteur qui affiche des images allant jusqu'à 50 pouces. Mais ce modèle possède à la fois un physique ressemblant, et des caractéristiques commune avec cette dernière. On y trouve un écran IPS LCD de 8 pouces avec une définition barbare de 1200 x 1920 pixels, et donnant une belle densité de 283 pixels par pouce. C'est un processeur Intel Atom Z3745 cadencé à 1,33 GHz qui anime la tablette, et possède la particularité d'être 64 bits, et par conséquent compatible avec Lollipop. Ce SoC est couplé à une puce HD Intel Graphics et à 2 Go (LPDDR3-1066) de mémoire RAM. La Yoga Tablet 2 a un stockage interne de 16 Go avec support micro-SD, un appareil photo dorsal de 8 mégapixels, et une batterie de 6400 mAh.

 

Design : l'option pratique

S'il y a bien une chose directement marquante chez la gamme Yoga de Lenovo, c'est le design. Les tablettes - à l'image de cette Yoga Tablet 2 - arborent un physique reconnaissable entre mille grâce à un cylindre qui autorise la rotation d'un pied. Ce cylindre contient la batterie et s'avère pratique pour agripper la tablette, mais aussi pour l'utiliser sous plusieurs angles. Elle est du coup très fine de l'autre côté, puisque des éléments encombrants sont insérés dans le cylindre.

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C'est un des arguments marketing forts de Lenovo : les Yoga peuvent être utilisées dans quatre positions. Avant, il n'y en avait que trois avec la position "couchée", la position "semi-couchée", et la position "debout". Ce qui autorise l'usage d'une nouvelle position, c'est l'intégration d'un jour au centre du pied en aluminium, qui permet donc de l'accrocher à un clou ou tout autre objet de ce type, et qui permet par conséquent de visualiser du contenu sur la tablette à distance. Est-il est très utile ? Pas forcément. Mais il donne une alternative supplémentaire à l'utilisation de l'appareil.

Deuxième chose flagrante : l'aspect premium de la tablette. Avec ce coloris métallisé, et certaines parties en aluminium, elle donne un sentiment de qualité indéniable. Le dos de la tablette est d'ailleurs très agréable au toucher mais aussi visuellement, faisant un peu penser à du métal tissé.

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Les touches de volume sont de belle facture. Le bouton de démarrage est habilement incorporé dans le cylindre, avec un rétro éclairage élégant. C'est aussi le cas du capteur photographique de la Yoga Tablet, très pertinemment intégré dans la colonne. Seul le port microUSB, calé entre le bouton de démarrage et les touches de volume, n'est pas à sa juste place et gêne un peu.

Pour ne pas lui trouver que des qualités, cette tablette - certainement parce qu'il s'agit du modèle entrée de gamme - possède tout de même quelques défauts. Certaines finitions ne sont pas tout à fait "propres" et on n'est pas forcément rassuré par l'attache plastique du cache microSD. Quoi qu'il en soit, le design est à saluer sur cette gamme Yoga.

 

Ecran : Full HD au programme

Les ressentis autour de l'écran vont certainement être différents d'un individu à l'autre. D'abord, on apprécie beaucoup la qualité d'affichage de ce produit, qui permet un confort visuel certain par rapport à de nombreux produits qui se placent sur le même segment de marché (1200 x 1920 pixels, 283 ppp). C'est grosso modo le même affichage que celui de la Sony Xperia Z3 Tablet Compact, à la différence près que la technologie d'écran n'est pas la même (Triluminos) et que prix est bien supérieur.

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Le point gênant sur cet écran, c'est qu'une fois allumé, il parait bien petit par rapport à la taille de la carlingue. Et avec des bandes noires qui cachent la moitié de l'écran quand on regarde un film, il ne reste plus beaucoup de place pour être à l'aise. En fait, le plus gênant, c'est certainement de se dire que ce cylindre qui sert de pied et d'abri à la batterie ne permet pas de faire gagner de la place à l'écran. On a du coup affaire à un objet un peu plus encombrant que d'autres, pour un gain de confort visuel presque nul (si ce n'est les positions permettant d'installer la tablette comme on le souhaite).

De prime abord, les couleurs de la Yoga Tablet semblent plutôt fidèles, et très vives. Mais à y regarder de plus près, et surtout en comparant à d'autres tablettes actuellement en test chez nous, on se rend bien compte que malgré une très bonne luminosité, on a comme un filtre jaune sur l'image. Les visages semblent du coup plus "bronzés", comme si les personnages vivaient en permanence sous un crépuscule grec. Evidemment, cette constatation ne marche réellement qu'en faisant la comparaison, et ne choquait pas outre mesure avant cela.  Du coup, lorsqu'on passe la tablette au screen test, on se rend tout de même compte des difficultés à obtenir des couleurs fidèles. Le gris est par exemple un blanc jauni, et certaines couleurs sont saturées (rouge et vert).

 

Logiciel : le beau bazar

En revanche, ce n'est pas la stabilité logicielle qui règne sur cette tablette équipée d'Android 4.4.2. On rencontre quelques soucis divers, où le redémarrage de la tablette est nécessaire. À plusieurs reprises, il était même impossible de démarrer la tablette, et il fallait la brancher pour qu'elle daigne enfin se réveiller. Autre souci handicapant : le réseau WiFi disparait parfois dans la nature, sans laisser trace. Il faut alors attendre ou se reconnecter manuellement. Difficile de dire si ces problèmes viennent du modèle testé.

Heureusement, une mise à jour est téléchargeable directement, et permet d'avoir une ROM beaucoup plus stable. Je n'ai pas souvenir d'avoir à nouveau rencontré des problèmes par la suite, mais cette mise à niveau n'est pas proposé d'entrée et il faut aller la chercher dans les paramètres de l'appareil. Dommage pour les moins technophiles, qui ne reçoivent donc pas un produit stable et "clef en main" à l'ouverture de la boîte.

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L'interface en elle-même est assez particulière. Laissons le soin à chacun d'en penser ce qu'il en veut, mais je n'ai pas été enthousiasmé par cette surcouche de Lenovo. C'est un gros fouillis, où les icônes sont tous alignées, et difficilement reconnaissables. À part pour les applications, aucun tri préalable n'est fait (vous pouvez organiser par dossier après évidemment), et les applications se baladent sur plusieurs pages. C'est dû à l'absence d'app drawer, pourtant élément phare chez Android. Mais ne lui jetons pas la pierre pour si peu, puisque de nombreuses constructeurs abordent Android de cette manière. Il n'est toutefois pas rare de rester hébété devant la tablette, en réfléchissant à l'endroit où se trouve l'icône que l'on cherchait.

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En fait, comme chez de nombreux constructeurs asiatiques, le logiciel ressemble à ce qui se fait chez iOS, jusqu'aux réglages rapides qui apparaissent en glissant son doigt de bas en haut. On à d'ailleurs droit à des icônes bien acidulées et dans ce fameux format carré aux coins arrondis. On trouve toutefois quelques fonctionnalités sympathiques, comme la possibilité de programmer l'arrêt de la tablette, la possibilité de désactiver toutes les applications quand l'écran est éteint, ou encore la création de plusieurs comptes sur la tablette (cela se fait de plus en plus souvent sur ce type de produits destinés à la famille).

Enfin, Lenovo apporte quelques applications en plus de son interface logicielle. On trouve par exemple un menu de sécurité (Security HD) qui permet de nettoyer la mémoire RAM, de bloquer les publicités, et qui comprend aussi un gestionnaire d'applications et d'autorisations. La Yoga Tablet 2 est également équipée d'applications de l'écosystème Lenovo, avec Syncit HD (Cloud), Shareit (Outil de partage) ou Cloneit (transfert d'un téléphone à l'autre). Si l'on note l'ajout d'un lecteur vidéo, on regrette cruellement l'oubli d'un lecteur musical, surtout qu'avec la présence de l'application Dolby - excellente soit dit en passant -, le duo aurait pu faire merveille. À noter aussi la présence d'applications Enregistreur, Gamestore (magasin de jeux), ou Txtr ebooks (un lecteur de livres numériques). C'est très pertinent, et logique pour le placement d'un produit très axé multimédia.

 

Performances : un Bay Trail qui tient la route

La Lenovo Yoga Tablet 2 est équipée d'un processeur Intel Atom Z3745 Bay Trail, que l'on connait finalement assez mal. Il est couplé à la puce graphique intégré (GPU) Intel HD Graphics for BayTrail. Ce SoC est cadencé à 1,86 GHz, et est gravé en 22 nm. Il est également 64 bits, et du coup, la tablette sera entièrement compatible avec la prochaine mouture d'Android - la version Lollipop. C'est une bonne nouvelle. Concernant les benchmarks, les résultats sont positifs, et sont bien au-dessus de ce qu'on avait pu voir sur une Nexus 7 (2013), du moins pour la partie CPU.

Les performances sont plutôt honorables, mais il semblerait qu'elle souffre du même mal, en moins sévère, que celui que nous avions aperçu sur le Redmi 1S. En effet, on observe des ralentissements lors des phases de jeu. Ils ne sont pas aussi handicapants, mais correspondent à des baisses de fréquence du CPU. Pourtant, la "fluidité" est en théorie au rendez-vous et est très correcte : 42 fps. Mais sachant que Smash Hit ne demande pas grand chose au niveau ressources, c'est assez logique que le nombre d'images par seconde soit plutôt bon. Vous remarquerez que les baisses de fréquence s'accentuent au fur et à mesure des minutes, jusqu'à devenir très régulières.

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Cela semble dépendre des jeux. Sur Real Racing 3, les performances sont plus lisses comme nous avons pu le voir sur GameBench. Mais le jeu a tendance à toujours se débrouiller pour supprimer des détails ou d'autres choses pouvant influer sur la fluidité du jeu. Pour autant, on n'atteint qu'une trentaine de FPS sur ce jeu plus gourmand. Finalement, cette puce ne permet pas forcément une grande fluidité graphique, mais est plutôt stable.

 

Usages multimédias

Photographie

Comme vu sur la fiche technique, la tablette est équipée d'un capteur de 8 mégapixels à l'arrière. À titre personnel, l'intérêt de faire des photographies avec une tablette m'est étranger, mais on doit admettre que ce capteur s'en sort plutôt bien. Comme souvent sur des appareils d'entrée ou de milieu de gamme, la luminosité n'est pas gérée au mieux, et il faut jouer avec le focus pour obtenir un ciel fidèle, quitte à perdre en luminosité sur le reste de l'image. Autrement, les images sont assez uniformes, nettes et sans bruit. On s'en accommodera pour des dépannages occasionnels.

Vidéo

Avec le support du 1080p, on est vraiment à l'aise lors de la lecture vidéo de haute qualité, surtout avec ce pied amovible qui permet de s'affranchir de certaines contraintes inhérentes aux tablettes "classiques". Avec un peu d'imagination, on arrive à caler la tablette contre ses genoux en étant allongé, ou la bloquer contre un meuble. Bref, elle est idéale pour être utilisée en toutes occasions. Mais encore une fois, on en revient à ce fâcheux défaut de l'écran qui n'occupe pas suffisamment la surface de la tablette, et gâche un peu l'expérience utilisateur. C'est aussi pour cela qu'on attend beaucoup du modèle qui comporte un pico-projecteur.

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Son

Grâce à l'application Dolby, et aux deux haut-parleurs stéréo qui résident en façade, la qualité de son peut encore être améliorée, et surtout s'adapter à la chose en lecture. On peut modifier les paramètres de son directement pendant la lecture musicale, et ainsi profiter d'une expérience sonore accrue. Si ces haut-parleurs ne sont pas les plus qualitatifs du marché, ils permettent néanmoins d'être à l'aise lors d'usages multimédias.

 

Autonomie

Sur l'autonomie, on s'octroie le droit d'être passablement déçu par cette tablette. La "gêne", ou plutôt la place occupée par le cylindre qui contient la batterie, nous pousse inconsciemment à penser que la tablette dispose d'une autonomie excellente. Malheureusement, ce n'est pas tout à fait le cas. Si l'autonomie n'est pas à pleurer, on aura toutefois du mal à obtenir de très nombreuses heures d'utilisation multimédia. Pour un usage modéré, qui est finalement l'usage traditionnel d'une tablette, il ne sera pas nécessaire de la charger tous les jours. Mais si vous l'utilisez intensivement, ce sera beaucoup plus compliqué. Mais il faut évidemment prendre en compte le fait que l'objet est sur un positionnement entrée/milieu de gamme.

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Sur notre test d'endurance classique, avec une vidéo d'une heure sur l'application Youtube en luminosité maximale, on obtient une perte de charge d'environ 16%. En théorie - et seulement - donc, la tablette devrait pouvoir tenir plus de six heures en vidéo. Mais l'autonomie a tendance à chuter plus vite au fur et à mesure de la baisse du pourcentage.