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Test du Honor 6, une agréable surprise !

Présenté cette semaine lors d’un événement à Berlin, disponible le lendemain sur Amazon, voici le Honor 6. Cela fait une semaine que nous testons ce nouveau smartphone. Initialement réservé à la Chine, le modèle vendu sur Amazon a spécifiquement été conçu pour l’Europe. La 4G LTE est censée fonctionner sur toutes les bandes de fréquences, le GPS est supposé être fonctionnel… Voici quelques uns des points que nous avons testés. Si vous êtes tenté par le Honor 6, c’est le moment de lire scrupuleusement notre test complet.

Le Honor 6 est exclusivement vendu sur Amazon France dans un premier temps à un prix de 299 euros avec 16 Go d'espace de stockage. Seulement 24 heures après sa mise en avant, il a été placé numéro 1 des ventes dans la catégorie "Téléphones" d'Amazon, et la version noire est en rupture de stock jusqu'au 8 novembre.

Notez que l'appareil vendu sur Amazon est sa version européenne, compatible avec les bandes de fréquences du Vieux Continent. Elle diffère de la version chinoise que l'on peut trouver sur les sites d'importation.

L’arrivée d’une nouvelle marque sur le marché français n’a rien de spectaculaire, nous assistons régulièrement à l’apparition de nouveaux entrants : Kazam, OnePlus, Infinity, Mobiwire… et j’en passe. Pour le coup, Honor n’est pas vraiment ce que l’on pourrait considérer comme une nouvelle marque : comme Oppo et OnePlus, ZTE et Nubia, Honor est une marque affiliée au géant Huawei, un constructeur chinois que l’on connaît depuis plusieurs années sur le marché français, avec ses derniers smartphones qui nous ont séduits : l’Ascend P7 ou encore l’Ascend Mate 7.

Le Honor 6 est en réalité le Glory 6, présenté en juin dernier pour le marché chinois. Comme son cousin l’Ascend Mate 7, il est doté d’une architecture haute performance Hisilicon Kirin 920, ainsi qu’une compatibilité 4G+ (LTE de catégorie 6 avec des débits descendants jusqu’à 300 Mbps).

 

Du verre et du plastique

Commençons par jeter un œil à la conception de ce téléphone. Elle est modeste. La face avant est minimaliste et arbore quelques caractéristiques classiques des smartphones : boutons tactiles sous l’écran et haut-parleur au-dessus de l’écran. La face avant en verre est traitée contre les rayures grâce au Gorilla Glass 3.

La face arrière est également en verre, mais n’est pas traitée Gorilla Glass 3 - elle est cependant conçue à partir de 6 couches de matériau. Le verre est certes un gage de qualité et est également assez esthétique, il reste néanmoins fragile : on se souvient des nombreux LG Nexus 4 avec verre brisé. Le verre est également très sensible aux traces de doigts et aux micro-rayures. Ce sont des éléments à prendre en compte avant de foncer tête baissée vers un smartphone en « verre ». Notez que la coque arrière est inamovible, ce qui signifie que vous n’aurez pas accès à la batterie.

Les deux surfaces sont reliées par une bande en plastique à l’allure chromée de forme arrondie, pour une meilleure prise en main. On retrouve toutes les touches classiques (gestion du volume, verrouillage/déverrouillage) ainsi que le port casque (3,5 mm), le micro-USB (OTG et MHL) et une trappe qui renferme les slot micro-SD et micro-SIM.

Sur le dessus, on retrouve - en plus du port casque 3,5 mm - de l'infra-rouge. Grâce à une application à télécharger, vous pourrez contrôler vos TV et magnétoscopes VHS (les lecteurs DVD et Blu-ray également, je vous rassure). Une option que l'on retrouve également sur le HTC One M8 ou le Samsung Galaxy S5.

Les bords du smartphone sont également arrondis, ce qui est agréable en mains. On peut également noter l’absence de logo Honor sur la façade avant, ce qui est intrigant, on retrouve néanmoins le logo « Honor » à l’arrière où se situe également le capteur arrière, avec double flash LED.

Pour le coup, le capteur arrière est très similaire à celui de l’iPhone 4 et au Xperia Z3 en termes de placement. En main, le Honor 4 ressemble bien plus à un Xperia Z - à s’y méprendre. Dans tous les cas, on sent de nombreuses inspirations et un manque certain d'originalité. Heureusement pour lui, le Honor 6 ne s'apparente pas aux moins réussis des smartphones.

Le châssis est composé d’un alliage d’aluminium qui a l’avantage d’être plus léger (130 grammes), plus solide et de moins chauffer (que l’acier inoxydable ou le magnésium souvent utilisés dans la téléphonie). D’ailleurs, Honor a réalisé un gros travail pour limiter au maximum la chauffe. En pratique, le Honor 6 chauffe, néanmoins rien d’affolant contrairement à certains smartphones qui « brûlent » dans certaines conditions.

Au final, je ne peux pas blâmer la conception du Honor 6. Cette conception en verre sur les deux faces fait, bien entendu, penser à toute une génération de smartphones. Néanmoins, le Honor 6 est agréable en main, il semble solide et les finitions sont très correctes. Je ne fais pas parti du clan, « si c’est en plastique, c’est de la mauvaise qualité », néanmoins j’apprécie que les constructeurs intègrent des matériaux comme le verre et les métaux non ferreux.

 

Un écran JDI de 5 pouces, avec de nombreuses options

Honor n’a pas opté pour un écran IPS, néanmoins la technologie choisie est loin d’être mauvaise. L’écran de 5 pouces est fabriqué par Japan Display (JDI), c’est déjà un gage de qualité. Premièrement, il est lumineux : plus de 500 nits, ce qui lui permet d’être un minimum visible, même en plein soleil.

Point d'AMOLED ou de IPS-NEO, le contraste et le niveau de noir ne sont donc pas les plus élevés du marché, c’est au niveau d’un HTC One (M8). Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas son point fort.

Concernant les couleurs, Huawei propose un système pour les régler, comme sur les téléphones AMOLED de Samsung. En fonction de vos goûts, vous préférez donc des couleurs plus ou moins froides. Un point fort, que l’on aimerait retrouver sur tous les modèles. De mon côté, j’opte toujours pour des couleurs plus froides, « bleuâtres ». Les angles de vision ne sont pas extraordinaires, mais ne sont pas catastrophiques non plus. Rien à signaler de côté.

La définition Full HD 1080p se traduit par une densité de pixel de 445 ppi. Honor n’est pas encore passé du côté des écrans QHD 1440p, heureusement (j'ai envie de dire). Un des points forts, c’est le mode « Economie d’énergie » qui permet de passer à une définition HD 720p, ce qui nécessite obligatoirement un redémarrage. Pour le coup, la différence de qualité d'image n’est vraiment pas énorme - il faut se mettre à deux centimètres de l’écran pour commencer à s’apercevoir que les lettres sont moins « floues » en Ful lHD 1080p. Néanmoins, ce passage en HD 720p (qui ne change rien à la taille des interfaces) permet d’améliorer l’autonomie de l’appareil - c’est une option très intéressante qui devrait être accessible sur plus d’appareils.

 

Une architecture maison octo-coeur

Le Honor 6 est équipé d'un SoC Kirin 920, une puce conçu par HiSilicon, filiale de Huawei. On reprend la même base que le Kirin 925 : quatre cœurs Cortex-A15 et quatre cœurs Cortex-A7, avec une architecture big.LITTLE HMP qui permet d'utiliser chaque cœur individuellement selon la charge, voire même les huit en même temps en cas de besoin. Quelques petites différences existent avec le Kirin 925 de l'Ascend Mate 7 : les Cortex-A15 sont cadencés à 1,7 GHz sur le Kirin 920 contre 1,8 GHz sur le grand frère. Les Cortex-A7 restent quant à eux cadencés à 1,3 GHz. La puce graphique est la même : la Mali-T628MP4 d'ARM cadencée jusqu'à 600 MHz. La mémoire vive semble également cadencée à une fréquence inférieure : 1600 contre 1866 MHz sur le Kirin 925.

Nous avons donc souhaité voir ce que ces quelques différences théorique donnent dans la pratique avec des benchmarks. Nous avons utilisé notre suite habituelle (lancée en mode 1080p et non 720p comme le permet le terminal) constituée d'AnTuTu pour les performances synthétiques, PCMark pour les performances applicatives et 3DMark ainsi que GFXBench pour les performances graphiques. Le Honor 6 a été comparé à plusieurs terminaux : l'Ascend P7 avec son Kirin 910, l'Ascend Mate 7 et son Kirin 925 mais également le OnePlus avec son Snapdragon 801.

On voit clairement que l'Ascend P7 ne joue pas du tout dans la même cour. HiSilicon a donc fait du bon travail avec ses Kirin 920 et 925 en proposant un gain en performances très intéressant. Le Honor 6 et l'Ascend Mate 7 sont d'ailleurs très proches au niveau des performances même si le Kirin 925 se permet de grappiller quelques point par-ci par-là, mais rien de bien concret dans la pratique. En revanche, le Snapdragon 801 de Qualcomm est encore loin devant puisque dans le OnePlus, il s'affiche loin devant dans toutes les situations.

Le Honor 6 a le même point faible que l'Ascend Mate 7 : une expérience vidéoludique qui n'est pas à la hauteur des smartphones haut de gamme en Snapdragon 801. La faute au Mali-T628 dans sa version MP4. Si les jeux gourmands comme Real Racing 3 ou Nova 3 ne sont pas injouables, ils ne seront toutefois pas d'une fluidité exemplaire. Les joueurs pointilleux ne seront donc pas satisfaits. Pour les autres et pour les jeux pas vraiment gourmands, aucun souci n'est à signaler. D'autant plus qu'il est possible, si besoin, de passer le terminal en 720p histoire d'augmenter les performances au détriment de la finesse d'affichage. Malheureusement, nous n'avons pas pu mesurer les performances objectives dans les jeux avec GameBench puisque le terminal n'est pas encore pris en charge.

Enfin, le score sous PCMark du Honor 6 est faible, tout comme sur l'Ascend Mate 7 et l'Ascend P7. Ce faible score provient surtout du test qui simule l'utilisation d'un traitement de texte un peu lourd. Nous n'avons pas d'explication et tentons d'en savoir plus sur cette anomalie auprès de Huawei et Futuremark.

Enfin, notez que le Honor 6 intègre 3 Go de RAM - il est donc fin prêt pour accueillir Android 5.0 Lollipop.

 

Autonomie

Niveau autonomie, le Honor 6 n'est pas un foudre guerre avec sa batterie de 3100 mAh. Sur notre test habituel d'autonomie (1 heure de vidéo 720p sur YouTube en Wi-Fi), la batterie a perdu 17 % de sa capacité. C'est trop puisque d'habitude, les terminaux tournent plutôt aux alentours de 13-15 %. Nous avions également lancé le test d'autonomie de PCMark qui fait tourner les quatre tests jusqu'à ce que la batterie atteigne 20 %. Au bout de 2h, la capacité de la batterie du Honor 6 avait chuté à 40 % alors que le Moto X était encore à 66 %. Pourtant, ce dernier n'est pas réputé pour sa très bonne autonomie.

Capture d’écran 2014-10-31 à 18.52.05

Mais attention : la luminosité de l'écran était réglée à son maximum (mesurée à plus de 500 cd/m2 par Anandtech) et consomme donc beaucoup d'énergie. Les utilisateurs passeront donc en mode automatique pour une luminosité légèrement moins élevée pour une consommation d'énergie en baisse.

Nous n'avons également pas testé le Honor 6 en mode "Economie d'énergie", un mode qui permet de passer la définition en HD 720p. Théoriquement, ce mode permet d'économiser de la batterie - sans détériorer les performances mais avec une qualité d'image inférieure.

 

Photos et vidéos

On se trompe souvent. Petit récap : un APN est constitué d'un capteur (électronique) et d'un objectif (optique), ce sont deux éléments distincts. Focale et ouverture sont les caractéristiques optiques de l'objectif. Pour le Honor 6, on retrouve à l'arrière un capteur de 13 mégapixels fabriqué par Sony (4ème génération, IMX214), avec un objectif F 2.0 (28 mm)- le tout est accompagné d'un double flash LED. A l'avant, c'est un capteur de 5 mégapixels, avec un objectif F 2.4 - grand angle (88 degrés, pour faire des selfies).

Le mode HDR (de base) n'est pas très efficace. Au lieu d'essayer de sous-exposer les zones claires, et augmenter l'exposition sur les zones foncées, le Honor 6 a tendance à surexposer tout. Ce mode n'a pas donc pas trop d'intérêt (dans l'état), même si certains résultats sont bons. Les couleurs sont correctes (certes, un peu fades), et le mode macro est extrêmement efficace - autant que sur le Sony Xperia Z3.

La vitesse d'obturation semble varier, en fonction de la prise de vue, mais elle est toujours sous les deux secondes la plupart du temps. Peu de "malchance" de se retrouver avec une image floue en pleine lumière naturelle.

Grâce à une bonne sensibilité à la lumière (ISO 2500), les photos en faible luminosité sont très correctes). Enfin, on retrouve de nombreux modes photo, comme le mode "Re-focus" ainsi que le panorama selfie. Ce sont des modes "gadgets" bienvenus.

Enfin, les vidéos en 1080p (25 images/seconde avec audio AAC stéréo 96 Kbps) sont nettes et fluides. Le seul bémol reste la stabilisation des images, ce mode vidéo n'est pas efficace : l'image devient rapidement floue. Comme le mode vidéo 720p en HDR, ce n'est pas vraiment exploitable - cela s'explique sûrement pas les performances graphiques du Kirin 920.

https://www.youtube.com/watch?v=4SkI4hUY5lQ

 

Interface et Android

Actuellement, le Honor 6 est basé sur de l'Android 4.4.2 KitKat avec l'interface eMotion UI 2.0. C'est l'interface développée par Huawei, que l'on retrouve sur de nombreux produits de la marque. Une interface un peu fouillis, mais très complète avec de nombreux outils. On retrouve un outil dédié à la sécurité pour une gestion fine des autorisations des applications, ainsi qu'un outil de sauvegarde données.

Sans oublier un système de thèmes, des options d'économie d'énergie, la gestion de la RAM et des processus actifs, la gestion des notifications, des mini apps "volantes" et encore des dizaines d'options.

Néanmoins, autant vous le dire : le Honor 6 va basculer très vite sur la version eMotion UI 3.0. C'est l'interface de l'Ascend Mate 7, je vous invite à lire la partie "Interface" du test. Vincent avait conclu : "Pour la partie logicielle, Huawei réalise un presque sans faute. Il y a bien quelques éléments marqués par la culture chinoise (système des thèmes, mode miroir) mais dans l'ensemble, Emotion UI en version 3.0 est vraiment convaincante et pratique. Les utilisateurs habitués à Android Stock devraient toutefois être déroutés par une navigation à la iOS. On salue également les efforts réalisés par Huawei pour faciliter l'usage de l'écran de 6 pouces sans stylet.".

Autre bonne nouvelle, la mise à jour Android 5.0 Lollipop est prévue pour janvier 2015 sur le Honor 6. Enfin, le Honor 6 est déjà rooté - ce qui permet aux bidouilleurs de se lancer dans l'installation de ROM alternatives (à leurs risques et périls, bien sûr).

 

4G+, GPS et communications

Contrairement aux unités vendus en Chine, celui que l'on retrouve sur Amazon est compatible avec l'ensemble des bandes de fréquences utilisées en Europe. Vous pourrez donc profiter du réseau 4G LTE dans sa globalité, ainsi que les réseaux 3G et HSPA+ bien entendu.

Comme l'Ascend Mate 7, le Honor 6 est compatible 4G+ (LTE-Advanced) qui permet d'obtenir des débits descendants jusqu'à 300 Mbits. En France - chez Bouygues Telecom, Orange et SFR - les débits descendants attendus "réels" sont plus de l'ordre de 225 Mbits. Cette technologie LTE est la première technologie conçue pour la data, même si la 3G permettait de bons débits. Cela se ressentira sur la qualité de navigation, notamment.

Malheureusement, la technologie LTE-Advanced met du temps à être déployée. Toutefois, vous êtes sûrs de pouvoir en profiter avec le Honor . Aujourd'hui, peu de smartphones sont compatibles avec cette technologie : Samsung Galaxy Note 4, Galaxy Alpha et le Huawei Ascend Mate 7. Seules les puces Qualcomm Snapdragon 801 et certaines variantes du Hi-Silicon Kirin sont compatibles LTE-Advanced.

Concernant le GPS, il est GPS et Glonass. Nos tests sont plutôt positifs, le premier fix est rapide et la réception est bonne, même en plein Paris.

Enfin, l'accroche réseau était bonne et les appels passés et reçus étaient clairs - le son des voix était très correct. Nous avons essayé le Honor 6 également en itinérance (Berlin, Allemagne) sans aucun soucis de réseau.

 

Test réalisé par Ulrich Rozier et Vincent Sergere, appareil prêté par Honor