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Test de l'Acer Liquid E700 : trois cartes sim, trois fois mieux ?

Sorti au milieu de l’année dernière, l’Acer Liquid E700 est un smartphone d’entrée de gamme séduisant à plus d'un titre. Acer a en effet vu les choses en grand pour son smartphone : il dispose d’un écran HD, d’une batterie énorme de pas moins de trois ports pour les cartes SIM. Est-ce suffisant pour combler ceux qui se plaignent du manque de fiabilité et de la trop faible autonomie des téléphones d’entrée de gamme ? Oui, mais attention aux détails.

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Fiche technique :

Difficile de ne pas penser au Moto G 2014 en regardant la fiche technique du Liquid E700. Il faut dire que les deux smartphones sont exactement sur le même créneau tarifaire et possèdent peu ou prou les mêmes caractéristiques. On retrouve donc sur le Liquid E700 un écran HD (1280 × 720 pixels) de 5 pouces sur une dalle IPS LCD, des dimensions légèrement plus épaisses que le smartphone de Motorola et enfin, tous les deux ne sont pas compatibles avec la 4G. Le processeur du smartphone d’Acer est cependant différent : il s’agit d’un « petit » Mediatek MT6582, cadencé à 1,3 GHz. Le Liquid E700 possède toutefois deux caractéristiques de taille intéressantes : il embarque une grosse batterie de 3500 mAh et trois ports carte SIM.

Un smartphone massif

Avec son centimètre d’épaisseur et ses 7 centimètres de largeur, le Liquid E700 se place directement dans la catégorie des gros smartphones. Il est en effet très imposant et on sent qu'Acer n’a fait d’effort particulier pour l'amincir d’une façon ou d’une autre. Cette largeur importante se ressent également au moment de la prise en main. Le téléphone est par exemple moins confortable à prendre en main qu’un Galaxy S5, avec lequel il partage sa largeur. Pas question de l’utiliser à une main donc, ce qui est dommage pour un téléphone avec cette taille d’écran.

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Le design général de l’appareil a toutefois été plus travaillé par le constructeur taïwanais. La face avant ne manque pas de charme avec les deux grands arcs de cercle dessinés par la plaque de verre de l’écran en haut et en bas de la façade. Des trous percés dans le plastique de la façade indiquent l’existence de deux haut-parleurs stéréo et une LED située en haut à droite du téléphone révèle un flash - plutôt inhabituel - destiné à épauler le capteur frontal. Le mauvais point de cette face avant concerne les boutons de navigations d’Android. Ces derniers sont situés au bas de l’écran et, comme d’habitude chez Acer, voient les touches de retour arrière et de multitâche inversés. Ce qui nous dérange le plus en l’état, c’est qu’ils sont situés sur une bande noire trop petite et que l’on rate immanquablement lors des premiers instants en compagnie du téléphone. Notez enfin qu’ils ne sont pas rétro-éclairés.

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L’arrière du téléphone est plus classique. La coque est composée intégralement de plastique très agréable au toucher mais rapidement salissante. Un plastique qui ne respire pourtant pas vraiment la qualité puisque notre exemplaire de test - qui est déjà passé entre d’autres mains de confrères - affichait déjà quelques rayures sur cette coque. Acer a également intégré au dos de son Liquid E700 un bouton physique, le AcerRAPID, faisant office de raccourci vers des applications de son choix (on y revient dans la partie logicielle).

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La coque est naturellement amovible et permet d’accéder au port carte microSD ainsi qu’aux trois ports carte SIM. La batterie de 3500 mAh est fixée à l’appareil et ne s’enlève pas. Peu de choses sont à signaler sur les tranches. Les boutons de réglage du volume ont été placés sur la tranche droite et ne sont pas trop haut sur la tranche - juste en dessous du port USB - de façon à être facilement accessibles, tandis que le bouton de mise en marche se trouve sur la tranche supérieure du téléphone.

Un affichage de qualité, mais qui change de couleur en fonction de l'angle de vision

Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle concernant l’écran du Liquid E700. La bonne nouvelle, c’est qu’il semble qu’Acer ait réutilisé l’écran du Liquid Jade, que nous avions testé en octobre dernier. Et c’est un très bon écran. Il dispose d’une définition HD (1280 × 720 pixels), d’une résolution tout à fait acceptable de 293 ppi, d’une excellente luminosité et de couleurs relativement fidèle. Et tout comme l’écran du Jade, ses angles de vision sont excellents. La seule petite différence tient plutôt à l’écart entre la dalle tactile et l’écran, qui me semble légèrement plus éloigné que sur le précédent téléphone d’Acer. Pas de déception du côté de l’affichage, l’écran du Liquid E700 assure.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’en réutilisant l’écran du Liquid Jade, le Liquid E700 a hérité de son plus gros défaut : un léger jaunissement de l’écran qui apparaît lorsqu’on regarde l’écran sous un certain angle et bleuit lorsqu’on le regarde sous un autre. Un défaut qui apparaît particulièrement lorsque la luminosité est élevée et qui se retrouve surtout dans le bas de l’écran.

 

Une surcouche Acer sans surprise mais efficace

Pas de surprise du côté logiciel, c’est encore Android KitKat en version 4.4.2 qui tourne sur le Liquid E700. Une mise à jour vers Lollipop semble peu probable, Acer n’ayant jamais réellement communiqué sur un quelconque passage de ses smartphones d’entrée de gamme vers la dernière version d’Android. Notez cependant qu’Acer semble mettre régulièrement à jour le firmware de son téléphone puisque nous avons dû installer cinq mises à jour système (la dernière datant de décembre 2014) lorsque nous avons allumé le téléphone pour la première fois.

Quant à la surcouche, c’est la même que celle rencontrée dans tous les autres smartphones Acer de l’année dernière. Elle reprend dans les grandes lignes le design d’Android Stock mais en beaucoup plus vert. La couleur d’Acer se retrouve d’ailleurs partout, que ce soit sur le launcher ou dans le menu des applications.

Outre un grand nombre d’applications préinstallées (Facebook, radio FM, scanner de code-barre, lampe torche, Polaris Office) plus ou moins utiles, l'interface d’Acer permet également d’afficher quelques applications en mode fenêtré, ajoute une barre de raccourcis dans la barre des notifications et permet également de paramétrer le bouton physique situé dans le dos de l’appareil, AcerRAPID. La configuration de ce bouton est très simple, on associe une application à un appui court et une autre à un appui long. Parfait pour rapidement lancer l’application photo ou ouvrir Chrome sans avoir à la chercher sur le launcher.

 

La fluidité au rendez-vous malgré des performances médiocres

Le Liquid E700 est équipé d’un petit processeur de Mediatek, le MT6582. Ce dernier embarque quatre cœurs Cortex A-7 cadencés à 1,3 GHz et sont épaulé par 2 Go de RAM, ce qui est une heureuse surprise pour un smartphone d’entrée de gamme. Et ce couple fonctionne plutôt bien dans l’ensemble. Si l’on excepte les premières minutes qui suivent le démarrage du téléphone, le Liquid E700 se montre relativement fluide au quotidien, du moins tant que cela concerne la navigation au sein du téléphone ou lors de l’utilisation d’applications simples (réseaux sociaux, galerie, etc.). L’effet KitKat ? Dans tous les cas, il n’y a pas de mauvaise surprise de ce point de vue.

Du côté des performances pures, il ne faut toutefois pas s’attendre à un foudre de guerre. Comme le montrent les différents benchmarks ci-dessus, le CPU du Liquid E700 possède à peu de choses près les mêmes performances que celles du Snapdragon 400 (qui dispose de la même architecture de processeur mais pas du même GPU) du Moto G. Mais, comme d’habitude avec les SoC de Mediatek, c’est le GPU qui pêche avec des scores presque deux fois plus faibles sur les benchmarks essentiellement graphiques (comme 3D Mark). En d’autres termes, le E700 répondra parfaitement à un usage quotidien modéré mais n’est pas conçu pour faire tourner des jeux gourmands en ressources.

 

L'un des rares smartphones à bénéficier de trois cartes SIM

L’une des particularités les plus remarquables du Liquid E700 provient de ses trois emplacements de cartes micro-SIM. Ces dernières se placent sous la coque du téléphone, dans les emplacements dédiés. La navigation entre les cartes est alors très classique et se réalise par le menu de gestion des cartes SIM intégré à Android. Concrètement, dès le démarrage de l’appareil il est demandé à l’utilisateur de confirmer si les cartes sont bien liées au bon réseau. Ensuite, il est possible de passer de l’une à l’autre très facilement lorsque l'on se rend dans l’application de message ou d’appel, simplement en descendant la barre de notification. Il est également possible d’associer une couleur à chacune de ses cartes SIM, couleur qui apparaîtra auprès de chaque SMS et appel dans les applications dédiées. Classique et efficace. Enfin, et c’est l’un des points faibles les plus importants du téléphone, le E700 est compatible uniquement avec les bandes de fréquences 3G. Et encore, uniquement pour une seule des cartes SIM. La deuxième ne capte que la 2G et la troisième se contente uniquement de capter le réseau téléphonique. Pas de 4G pour ce smartphone d’entrée de gamme, ce qui est pourtant devenu la norme depuis la fin de l’année dernière.

On ne peut pas en dire autant du GPS. Une fois toutes les connexions à Internet coupées et le GPS uniquement activé, GPS Data n’a jamais réussi à fixer plus de deux satellites à la fois, en plein centre de Paris. Une tare traditionnelle des puces Mediatek d’entrée de gamme, qui embarque un GPS qu’on imagine peu efficace. Il faut toutefois noter qu’une fois la connexion Internet activée, Google Maps ne met que quelques secondes avant de retrouver notre position.

 

Un appareil photo médiocre

Il fallait s’en douter, avec son capteur photo de 8 mégapixels, le Liquid E700 est loin d’être un bon photophone. Le rendu n’est pas désastreux, mais il est inconstant. Deux photos prises dans les mêmes conditions peuvent parfois donner des résultats très différents, particulièrement en mode automatique et dans des conditions lumineuses peu favorables. Il faut donc prendre le temps de farfouiller dans les réglages pour trouver son bonheur. Et de ce point de vue, l’application photo est plutôt bien fournie. Filtres divers, possibilité de jouer (sommairement) avec la balance des blancs, avec la température des couleurs ou encore avec le contraste, à force d’acharnement, il est très certainement possible d’arriver à quelque chose de potable. Mais, pour être tout à fait honnête, n’espérez prendre de belles photos avec cet appareil. Il n’a tout simplement été conçu pour.

Acer Liquid E700 photo 1

Acer Liquid E700 photo 2

Acer Liquid E700 photo 3

Dernier point concernant l’aspect photo, le Liquid E700 fait partie des rares smartphones du moment à proposer un flash sur la façade avant. C’est un peu gadget en soi, mais ce flash a toutefois le mérite de ne pas brûler les selfies. C’est toujours ça de pris.

La meilleure autonomie du marché ? Pas si sûr...

Avec sa batterie de 3500 mAh (non amovible, rappelons-le), le Liquid E700 est censé disposer d'une autonomie très confortable. De fait, ce genre batterie se retrouve sur une poignée de smartphones haut de gamme disposant d'écran Full HD et de composants énergivores. Sur le papier, et au vu de la fiche technique plutôt modeste du E700, son autonomie devrait être tout à fait satisfaisante. Dans la pratique ce n'est pas vraiment le cas. J'ai ainsi été très étonné de voir la batterie fondre très rapidement en une journée lors des premiers jours de tests. J'ai eu beau décharger le smartphone en passant la batterie à moins de 15 % pour le recharger à 100 % deux fois, l'autonomie du téléphone a rarement dépassé le jour et demi sans avoir besoin d'être rechargé. Ces mauvaises impressions ont également été confirmé par notre test habituel de lancer une vidéo en HD sur YouTube durant une heure avec la luminosité au maximum. Le téléphone a alors perdu 21 % de batterie, ce qui est franchement médiocre au vu de la capacité théroique de la batterie. C'est ce que perdent justement les smartphones d'entrée de gamme sur le même tests alors qu'ils sont pourtant équipés de batteries aux capacités moindres.

Comment expliquer une telle déception ? D'une part, je pense que la batterie du téléphone que nous avons reçu n'était pas parfaitement calibrée. Le smartphone que nous a prêté Acer était loin d'être un smartphone neuf et a dû passer en de nombreuses mains auparavant. Il fait peu de doute que la batterie du téléphone ait été traitée avec beaucoup de respect. Le fait que le smartphone ne soit pas neuf ne fait pas tout. Acer a eu beau mettre une batterie de 3500 mAh, il semble que la partie logicielle du constructeur ne soit pas parfaitement optimisée. Une surcouche trop gourmande ? C'est très probable. En l'état ne comptez pas sur une autonomie extraordinaire. Le Liquid E700 est capable de tenir un peu plus d'une journée sans avoir besoin d 'être rechargé, soit une performance semblable à ce que l'on retrouve sur des smarpthones d'entrée de gamme des constructeurs concurrents.