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Test du BQ Aquaris M4.5 : à deux doigts d'être le meilleur de sa catégorie

Après le BQ Aquaris M5, c'est au tour de l'Aquaris M4 de passer entre nos mains pour un test complet. Présentés en même temps et portant des noms quasi similaires, les deux smartphones de la marque espagnole se veulent pourtant très différents, et du milieu de gamme de qualité (mais un peu trop cher) du M5, nous passons désormais sur un téléphone d'entrée de gamme, avec les contraintes que cela comporte. Reste-t-il pour autant compétitif ?

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Fiche Technique

Niveau caractéristiques techniques, l'Aquaris M4.5 s'offre une fiche technique bien inférieure à celle de son grand frère, ce qui s'explique facilement par son prix d'appel, moins cher de plus de 100 euros. Pour autant, il ne fait pas pâle figure par rapport aux autres smartphones de sa gamme de prix.

Design

Dans son aspect, l'Aquaris M4.5 reprend les mêmes traits que son grand frère. Solide, bien fini, il ne présente pas de défaut apparent, et ses lignes un peu grossières que l'on pouvait reprocher sur un milieu de gamme lui siéent plutôt bien. En outre, au vu de sa compacité, l'aspect "jouet" du M5 est moins présent et ses boutons physiques deviennent plus facilement accessibles et donc plus ergonomiques. Il aurait peut-être été préférable de positionner le bouton d'alimentation à un autre endroit (sur la tranche supérieure comme les anciens iPhone peut-être) afin d'éviter de baisser le son non intentionnellement en voulant mettre en veille son téléphone, mais cela arrive moins souvent que sur le M5.

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Tout comme son homologue de 5 pouces, l'Aquaris M4.5 dispose sous son écran des 3 touches capacitives rétroéclairées habituelles. À nouveau, il est cependant dommage que BQ n'ait pas opté pour des motifs qui disparaissent complètement lorsqu'ils ne sont pas utilisés afin d'éviter le doublon pour ceux qui préfèrent afficher ces commandes à l'écran via l'option idoine présente dans les paramètres du téléphone.

Enfin, pour terminer avec l'esthétique de ce BQ possède trois emplacements à éjecter à l'aide d'une épingle sur ses deux tranches latérales afin d'y insérer les deux cartes SIM et la carte microSD. Il est dommage que chaque slot ne soit pas clairement signalé sur l'extérieur de la coque et qu'il soit obligatoire de les ouvrir pour savoir à quoi ils correspondent, même si au quotidien, cela ne devrait pas réellement gêner sachant qu'on ne change ni sa carte SIM ni sa carte SD fréquemment en règle générale.

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Quoi qu'il en soit, l'Aquaris M4.5 tient bien en mains, d'autant que malgré ses dimensions plus conséquentes, il pèse approximativement autant qu'un iPhone 5.

Écran

En 2015, voir un écran qHD (540 x 960 pixels) n'est pas particulièrement une réussite tant nous avons été habitués à des dalles d'une définition de 720p ou plus ces dernières années. Si dans l'ensemble le qHD peut suffire, il est difficile de ne pas remarquer que certains textes pixellisent un peu, ce qui oblige parfois à zoomer lors de la lecture (ou navigation web). Par ailleurs, nombreux sont les concurrents de cette tranche de prix qui sont déjà passés à la HD 720p (comme le Galaxy A5, l'Acer Liquid Jade Z ou encore le Moto G).

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À défaut d'avoir une finesse d'image exemplaire, l'Aquaris M4.5 se distingue par sa luminosité de 540 cd/m², ce qui est plutôt exceptionnel dans cette gamme, et qui lui permet d'être utilisable même en plein soleil. Ses angles de vision sont également bien meilleurs que son grand frère le M5, puisqu'en plus d'être très larges, ils ne font pas apparaître de réfraction lumineuse. Il garde néanmoins cette colorimétrie ayant tendance à tirer vers le rose violacé, ce qui rend les rouges un peu ternes, mais rien de réellement gênant, d'autant que les couleurs peuvent être (légèrement) ravivées par le biais d'un réglage dans les paramètres.

Logiciel

La partie logicielle est strictement identique à celle de l'Aquaris M5, à savoir une expérience très proche de ce que propose Google sur ses Nexus, avec néanmoins quelques ajouts bien pensés qui viennent parfaire l'ensemble. Les réglages rapides sont plus nombreux, la gestion du volume est divisée en catégories, et il est possible de paramétrer sa LED de notifications ou de programmer l'extinction et l'allumage du téléphone à heures fixes. Par ailleurs, l'option "Toucher deux fois" empruntée à Nokia (et reprise depuis par plusieurs autres constructeurs) permet de mettre en veille ou de rallumer son téléphone de façon très ergonomique, avec une bonne réactivité.

Au niveau des applications pré-embarquées, le constat est le même, puisque seules quelques icônes viennent s'ajouter à celles présentes sur un Nexus, à savoir l'Emission FM, l'Explorateur de Fichiers, le Magnétophone et BQ Plus, un service d'assurance à abonnement mensuel.

L'ensemble est propre, fluide et pratique à utiliser, la définition même de ce que l'on attend d'une interface sur un téléphone d'entrée de gamme.

Performances

Concernant les performances brutes du téléphone, l'Aquaris M4.5 s'en sort moyennement. Avec son processeur MediaTek MT6735M composé de 4 cœurs Cortex-A53 et son simple Go de RAM, il se place bien en retrait des performances de son grand frère, l'Aquaris M5, mais, plus grave, également par rapport aux autres téléphones de sa gamme de prix. Plus performant que le Xperia M2 sorti l'année dernière, il se montre pourtant moins véloce que le LG Spirit ou que l'Aquaris E5, tous deux équipés d'un Snapdragon 410 et disponibles à des tarifs plus ou moins similaires.

Dans la pratique, les performances de l'Aquaris M4.5 ne sont pas mauvaises et offrent une utilisation quotidienne fluide, en grande partie en raison de sa surcouche très légère. Pour les jeux, une majorité des titres, et plus particulièrement ceux en 2D, pourront se lancer sans le moindre hoquet, mais les plus gourmands, comme Asphalt 8 par exemple, peineront à proposer un framerate assez élevé pour réellement profiter du jeu dans les meilleures conditions, sans pour autant être totalement injouables ou montrer de signe de surchauffe.

Quoi qu'il en soit, le peu d'espace disponible dans la mémoire du téléphone sur sa version de base (avec 8 Go de stockage) ne laisse que peu de liberté pour installer ce genre de jeux, généralement très exigeants à ce niveau.

Connectivité

En ce qui concerne la connectivité, l'Aquaris M4.5 est pourvu de la même façon que son grand frère. Comptez donc sur un réseau 4G sur toutes les bandes de fréquence française, mais un WiFi disponible en 2,4 GHz uniquement. Son double emplacement pour carte SIM en revanche fera le bonheur de tous ceux qui veulent séparer leur travail de leur vie personnelle. Lors de notre test, il s'est montré un peu faiblard en ce qui concerne l'accroche réseau en zones moyennement couvertes là où d'autres s'en sortent bien mieux. Du côté des appels, le résultat est également très mauvais, puisque le son est étouffé aussi bien en réception qu'en émission. Préparez-vous à répéter plusieurs fois "allo, et là tu m'entends bien ?"...

Concernant le GPS, plusieurs satellites sont accrochés en quelques secondes seulement, tandis que la boussole n'a aucun problème à trouver le Nord. On peut donc compter sur ce petit bonhomme pour nous guider en cas de coup dur, sa fiabilité est bel et bien au rendez-vous !

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Photo & son

L'Aquaris M4.5 embarque un capteur photo de 8 Mégapixels, soit légèrement moindre que celui de son grand frère (de 13 Mégapixels). La différence de piqué s'en ressent légèrement sur les longues distances, où il est plus difficile de discerner les détails. Son traitement est néanmoins plus contrasté, ce qui donne un rendu beaucoup moins plat, et plus agréable, bien que les couleurs soient toujours un peu fades et qu'il soit plus facile de se trouver avec un ciel cramé. Le focus des natures mortes est relativement aisé, même s'il arrive à l'appareil de faire sa mise au point au mauvais endroit, ou un peu lentement, mais devient tout de suite plus difficile sur les cibles en mouvement, même léger.

En environnement à luminosité réduite, le grain devient très présent, ce qui n'est pas une réelle surprise pour un appareil de cette gamme. Son flash quant à lui englobe bien la cible sans cramer le sujet, mais donne malheureusement une teinte jaunâtre au cliché. Enfin, en ce qui concerne son mode HDR, le changement n'est pas flagrant, la principale différence étant des détails plus marqués. Le résultat est toujours bien meilleur que sur l'Aquaris M5 à ce niveau.

Enfin, l'application photo n'a pas changé d'un poil, et reste toujours aussi peu ergonomique avec ses différents modes accessibles par glissement, qu'il est beaucoup trop simple de changer par inadvertance. Elle reste néanmoins plutôt complète avec des modes variés.

Côté son, son unique haut-parleur ne réalise pas des miracles, avec un son ni trop fort, ni parfaitement clair, mais ne démérite pas pour autant. À pleine puissance, le rendu est légèrement étouffé, mais reste tout de même convenable. Encore une fois, l'Aquaris M4.5 s'en tire plutôt bien pour un appareil d'entrée de gamme, sans se démarquer particulièrement.

Autonomie

Tout comme son grand frère, l'Aquaris M4.5 n'a pas à rougir de son autonomie. Avec une batterie de seulement 2470 mAh, il arrive à tenir aisément la journée grâce à sa faible consommation, et notamment son écran de 4,5 pouces qui n'a pas sauté le pas de la HD. Lors de notre test habituel consistant à visionner une vidéo sur YouTube en WiFi durant 1 heure avec une luminosité d'écran réglée à 200 cd/m², il n'aura perdu que 11 % de batterie, ce qui compte parmi les meilleurs résultats. En luminosité automatique, il n'aura aucun mal à tenir la journée, voire deux pour les utilisateurs les plus occasionnels.