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Test du Wileyfox Swift : le renard tente de secouer le poulailler

Tout droit venue d'Angleterre, la marque Wileyfox vient d'annoncer ses deux premiers smartphones, le Storm et le Swift. Positionnés entre entrée et milieu de gamme, ces deux téléphones visent à donner un coup de pied dans la fourmilière et à balayer les défauts des autres produits disponibles sur le marché. Le Swift, proposé à moins de 180 euros, serait-il le nouveau killer de sa catégorie ? Nous l'avons essayé pour voir si le constructeur outre-Manche tient ses promesses et arrive réellement à proposer le "rapport qualité-prix imbattable" annoncé.

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Fiche Technique

Si l'on ne se fie qu'à sa fiche technique, Wileyfox semble avoir rempli sa part du contrat en proposant des composants de qualité pour un prix réduit. Pour moins de 180 euros, le Swift propose un écran HD de 5 pouces, un processeur reconnu de qualité couplé à 2 Go de mémoire vive, ainsi que des à-côtés non négligeables (comme un appareil photo de 13 Mégapixels). Autant dire que si son ramage se rapporte à son plumage, il est bien parti pour être le phœnix des hôtes de l'entrée de gamme. Un comble pour un renard...

Si son ramage n'a d'égal que son plumage...

Le Swift est un smartphone d'entrée de gamme, proposé à moins de 180 euros. Si certains pourraient s'attendre pour ce prix à avoir en mains un produit "cheap" ou mal fini, ce n'est pas du tout le cas ici. Les finitions sont bonnes et la prise en mains agréable. En outre, sa façade arrière est très douce au toucher, contrairement au OnePlus 2 qui donne l'impression d'être taillé dans du papier de verre, et ce malgré une apparence assez similaire à l'œil. Entre plastique et carton, cette coque ne fait pas "noble", mais casse les codes habituels, et c'est une très bonne chose. Pour terminer avec cette vue de derrière, le logo de la marque (une tête de renard) dégage une certaine classe. Il est dommage toutefois qu'à ce niveau le revêtement s'effile légèrement.

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Afin d'accentuer cet aspect qualitatif, l'appareil photo est cerclé d'un fin liseré couleur cuivre, faisant légèrement ressortir l'œil du téléphone et rappelant l'orange du nom de la marque inscrit sur la partie basse.

Les trois boutons physiques habituels sont tous situés sur la tranche droite du Swift et tombent instinctivement sous les doigts. Néanmoins, avec de grandes mains, l'index gauche tombe plus facilement sur le bouton de volume que sur celui de l'alimentation, et il arrive parfois de s'y reprendre à deux fois avant d'allumer ou d'éteindre l'écran. Le reste est très classique avec une prise casque Jack 3,5 mm sur le dessus et un port microUSB sur la tranche inférieure. Notons néanmoins que celui-ci est légèrement plus enfoncé qu'à l'accoutumée, et qu'il arrive que certains câbles se décrochent. Il suffit néanmoins d'utiliser celui fourni de série pour ne pas avoir ce souci. Notons que ce dernier ressemble à un câble réversible, mais ce n'est pas le cas.

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En ce qui concerne sa façade avant, il n'y a que très peu de choses à redire, si ce n'est peut-être que les bords ne sont pas les plus fins qui soient, mais nous n'attendions pas mieux dans cette gamme de prix.

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Écran

Le Swift possède une dalle IPS HD 720p, comme beaucoup de ses concurrents. Avec une diagonale de 5 pouces, cela représente une résolution de 294 PPP, ce qui est tout à fait acceptable, surtout dans cette gamme de prix, même si en collant le nez contre l'écran il est possible de distinguer le manque de précision par rapport à une résolution supérieure.

En dehors de cela, l'écran du Swift est plutôt bon, sans être exemplaire, mais nous n'en attendions pas beaucoup plus de la part d'un appareil commercialisé à moins de 180 euros. Ses blancs sont purs, ce qui est très appréciable, et ses noirs, bien qu'un peu bleutés, sont assez profonds pour donner du contraste à l'image. Les couleurs sont un peu moins précises en revanche avec du rouge qui vire à l'orange et du vert du tire sur le jaune. En outre, cela reste une dalle IPS d'entrée de gamme, dont les couleurs se ternissent rapidement lorsque l'angle de vision n'est pas optimal. Un défaut malheureusement quasi inévitable dans cette gamme de prix.

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En dehors de ces considérations plutôt pointues, le Swift promet une bonne luminosité maximale mesurée à 580 cd/m². De quoi assurer une bonne lisibilité de l'écran même en plein soleil, ce qui est bien plus rare à ce tarif. Autant dire que Wileyfox a mis les bouchées doubles pour proposer quelque chose de fonctionnel et de relativement qualitatif à ce niveau.

CyanogenOS 12.1, le choix avant tout

Basé sur Android 5.1.1, CyanogenOS 12.1 reprend les dernières fonctionnalités d'Android Stock tout en apportant bon nombre d'améliorations qui faciliteront la vie des utilisateurs et surtout leur offrira une bien meilleure flexibilité pour personnaliser l'interface de leur téléphone.

Au niveau des petits ajouts très simples qui devraient être intégrés de série sur tous les smartphones, nous pouvons ainsi citer le bouton permettant de fermer toutes les tâches en arrière-plan, la gestion du volume étendue ou encore des flèches de navigation sur le clavier qui permettent de se déplacer facilement dans un message en cours de rédaction. Ce ne sont toutefois là que de rapides exemples des nombreuses modifications apportées par l'équipe de Cyanogen. Pour plus de détails à ce sujet, nous vous invitons à lire notre dossier sur les nouveautés apportées au OnePlus 2 par CyanogenOS 12.1.

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La personnalisation s'invite un peu partout dans l'interface du Swift, que ce soit dans la barre d'état, le volet des notifications, le bureau, le tiroir d'applications, la LED de notifications et même la température de l'écran et le calibrage des couleurs. Nous noterons par exemple le mode d'affichage LiveDisplay automatique qui rend les couleurs plus chaudes la nuit pour éviter la lumière bleue. Quant à ceux qui veulent carrément tout changer d'un coup, un magasin de thème propose différentes interfaces complètes préétablies, changeant d'un coup le fond d'écran, les icones, la police d'écriture du système, les couleurs dominantes, etc.

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En ce qui concerne les applications préembarquées, c'est également très proche de l'expérience AOSP, avec des ajouts très simples et généralement non redondants comme le Magnétophone, Screencast (pour enregistrer une vidéo de l'écran du téléphone, ou encore l'explorateur de fichiers. Certains se passeraient en revanche du navigateur et de la galerie, qui peuvent néanmoins être désinstallés.

Performances : à l'œuvre, on connaît l'artisan

Pour son prix, le Wileyfox Swift n'est pas mal pourvu. Avec un processeur Snapdragon 410 et 2 Go de RAM, il propose par exemple des caractéristiques quasi similaires à l'Aquaris M4.5 de BQ, à la différence près que son CPU composé de quatre cœurs Cortex-A53 est légèrement plus rapide avec une cadence de 1,2 GHz contre 1 GHz. Néanmoins, pour quelques dizaines d'euros supplémentaires, les Archos 50 Diamond et Alcatel OneTouch Idol 3 proposent quant à eux un Snapdragon 615, bien plus performant.

Malgré ces résultats plutôt moyens, le Swift s'en sort avec les honneurs. Sur la majorité des jeux les plus gourmands, il arrive à tourner de façon plus que confortable. Il arrive que les moins optimisés subissent quelques chutes de framerate à certains moments, mais cela reste dans l'ensemble tout à fait jouable. Le plus étonnant est de voir que même Asphalt 8 ne pose aucun problème à ce niveau, même s'il n'affiche pas forcément tous les détails graphiques dédiés aux terminaux les plus puissants. Son GPU Adreno 306 remplit donc son objectif et rend son utilisation très agréable lors des charges les plus intensives.

Il en va de même au quotidien. La navigation dans les menus, le lancement d'applications ou encore la gestion du multitâche laissent une très bonne impression de fluidité, et avec 12 Go de stockage disponibles sur les 16 embarqués, cela laisse le choix pour installer de nombreuses applications. Enfin, même lors d'une utilisation intensive, il ne chauffe pas à outrance comme ce pourrait être le cas sur d'autres téléphones, même si son écran prend quelques degrés au niveau de son appareil photo de façade.

Communication et GPS

S'il brille par bien des aspects, le Swift est décevant en ce qui concerne sa fonction principale sur le réseau téléphonique. En effet, bien que compatible avec toutes les fréquences 4G françaises, il peine à accrocher le très haut débit mobile, et il n'est pas rare de se retrouver en 3G(+), même en zone bien couverte, et plus particulièrement en intérieur. Ce n'est d'ailleurs pas le seul cas où le Swift traîne la patte puisqu'il lui arrive de perdre sa connexion au réseau Edge également dans les zones peu couvertes (dans le métro par exemple).

Du côté des appels, le résultat n'est pas fameux non plus. Si l'atténuation du bruit ambiant fonctionne bien, la qualité du son, tant en émission qu'en réception, laisse clairement à désirer. Les communications sont certes audibles, mais la voix est déformée dans un sens comme dans l'autre, créant une impression de dialogue de robots. Si beaucoup de défauts peuvent être excusés par son prix, tout ce qui touche directement à la téléphonie en revanche est crucial…

La partie GPS est quant à elle acceptable. L'accroche satellite se fait vite et donne une position à la fois juste et stable. Nous reprocherons néanmoins à sa boussole d'être déréglée par rapport à la réalité, un petit défaut qui n'empêche néanmoins pas de naviguer.

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Un appareil photo décevant

Avec un capteur Samsung rétroéclairé de 13 Mégapixels, l'on pouvait espérer du Swift une bonne qualité photo. Malheureusement, le résultat est (vraiment) très décevant. Le piqué est mauvais, la gestion de la luminosité difficile, la mise au point erratique et inconstante, la stabilisation quasi inexistante… Autant dire que ce n'est pas avec ce téléphone que vous créerez de magnifiques œuvres, à moins que vous visiez l'art abstrait. C'est dommage, car son capteur montre une certaine qualité dans les basses lumières dans la mesure où ses photos ne sont pas moins bonnes que lorsque les conditions sont optimales.

Le meilleur moyen de réussir un cliché avec le Swift est de le prendre en extérieur, en pleine journée, avec une cible fixe et proche. Dès que ces conditions ne sont pas réunies, la qualité s'en ressent très rapidement.

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L'utilisation du flash permet d'isoler un peu plus le sujet de la photo afin d'avoir un meilleur rendu. Il a néanmoins tendance à beaucoup trop assombrir le reste de l'image, et ce bien qu'il ne soit pas trop agressif et qu'il garde une certaine justesse des couleurs.

Autonomie : rien ne sert de courir...

L'autonomie du Wileyfox est certainement son plus gros point négatif. Lors de notre test habituel consistant à regarder une vidéo en HD 720p durant 1 heure avec une luminosité d'écran réglée à 200 cd/m², la batterie a fondu de 20 %, ce qui est un mauvais score par rapport à la moyenne.

Lors d'une utilisation régulière, ce manque se fait grandement ressentir et il n'est pas rare de se retrouver dans le rouge en fin de journée. Si vous utilisez votre smartphone de façon intensive, passez votre chemin, le Swift n'est pas pour vous !