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Test du Xiaomi Redmi Note 2 : le meilleur des premiers prix

Après l'habituel moulin à rumeurs, Xiaomi a présenté cet été son Redmi Note 2, digne successeur du Redmi Note qui avait été testé dans ces colonnes voilà un peu plus d'un an. Sur le papier, il s'annonce comme une nette évolution de son petit frère, améliorant la plupart de ses caractéristiques. Processeur plus puissant, écran Full HD, 4G… Tout semble indiquer qu'il saura faire mieux pour le même prix. Mais les défauts du Redmi Note ont-ils tous été corrigés lors de cette transition ?

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Une bonne évolution technique

Le Redmi Note 2 se met à jour et reprend les composants de milieu de gamme du moment, à commencer par la puce Helio X10 de MediaTek, que l'on retrouve entre autres sur les Meizu MX5 et HTC One M9+. De quoi promettre des performances plus qu'acceptables pour un smartphone à moins de 200 euros.

Un air de Redmi Note au régime

Au premier coup d'œil, le Redmi Note 2 ne parait pas bien original par rapport à son prédécesseur. Nous pouvons même aller jusqu'à dire que Xiaomi n'est pas allé chercher très loin le design de sa nouvelle phablette, se contentant de reprendre celui de la première génération en lui infligeant une cure d'amincissement. Légèrement plus petit, plus fin, mais surtout plus léger, le Redmi Note 2 est d'autant plus agréable à tenir en main.

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Comme la plupart des phablettes néanmoins, une utilisation à une main nécessitera une certaine gymnastique du poignet pour atteindre tous les éléments à l'écran, la faute en partie à des bords qui auraient pu être plus fins et une commande logicielle pour réduire l'interface qui aurait pu être bien plus ergonomique. Nous ne lui en tiendrons toutefois pas rigueur au vu du prix du téléphone et de ses autres qualités intrinsèques de design, comme ses boutons par exemple, parfaitement positionnés pour être facilement accessibles. On regrettera en revanche le revêtement plutôt glissant de sa coque arrière. À une compétition de curling, le Redmi Note 2 ferait à coup sûr un très bon projectile…

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En dehors de ce détail, la coque semble plutôt solide et s'imbrique bien au reste du smartphone tout en restant très simple à enlever en cas de besoin. On regrettera néanmoins le petit craquement lors d'une pression sur les côtés, signe qu'il s'agit bien là d'un appareil d'entrée de gamme. Par ailleurs, le design reste très sobre, avec pour simple élément notable le logo "Mi" en lettres argentées et son haut-parleur, plus large que sur la première génération et possédant une petite excroissance permettant d'éviter qu'il ne soit bouché lorsque le mobile est posé sur une surface plane. Notez que la version blanche dont nous disposons se salit très facilement et que les maniaques devraient certainement opter pour une teinte différente s'ils ne veulent pas passer leur temps à nettoyer leur smartphone.

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À l'avant, Xiaomi mise également sur la simplicité, avec pour seule originalité ses trois touches capacitives rétroéclairées de couleur rouge.

Un très bel écran

Avec une définition Full HD pour une diagonale de 5,5 pouces, le Redmi Note 2 est largement dans la moyenne actuelle. 401 PPP sont largement suffisants aujourd'hui pour une utilisation nomade tout en profitant de tous ses contenus, même les plus qualitatifs.

Globalement, l'écran du Redmi Note 2 est même très étonnant pour sa gamme de prix. Premier exemple, sa luminosité (430 cd/m²), qui n'est pas la plus élevée mesurée dans nos locaux, mais qui permet une utilisation confortable, tant en intérieur qu'en plein soleil. La vitre est toutefois assez facilement marquante et les traces de doigts seront légion. Passer un coup de chiffon sur l'écran pourrait être nécessaire en cas de trop forte luminosité pour apprécier comme il se doit un contenu un peu sombre.

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Par ailleurs, la dalle IPS est de très bonne facture et offre à la fois des angles de visions très larges sans dénaturer l'image, et des couleurs de qualité. Ceux qui cherchent la petite bête remarqueront que le rouge tire légèrement sur l'orange, que le vert est un peu pâlichon et que le noir manque un peu de profondeur. Rien d'alarmant néanmoins et cela ne devrait pas gêner au quotidien, d'autant que les contrastes sont bons. De plus, il est possible dans les options de choisir son taux de contraste et la température des couleurs à l'écran. Un paramètre que peu de constructeurs daignent offrir pour le moment.

MIUI, ça passe ou ça casse

Lors de sa présentation du Redmi Note 2, Xiaomi a mis en avant la présence de MIUI 7, avec toutes les améliorations que cela apporte. Étrangement, la version que nous avons commandée a été reçue sous MIUI 6, pour le meilleur et surtout pour le pire. Bugs à répétition, mémoire congestionnée par les nombreux bloatwares et même plusieurs malwares sont venus gâcher cette expérience dès la sortie de la boite, ce qui n'avait rien de bien glorieux pour Xiaomi, mais après une rapide étude de marché, il semblerait que la majorité des revendeurs proposent le téléphone sous MIUI 7. Un rapide passage sur MIUI-France, un flash et un reset d'usine plus tard, notre ROM était à jour, et prête à être appréciée. La morale de cette histoire reste qu'il est important de se méfier de certains importateurs.

Une fois cette mauvaise expérience passée, il faut avouer qu'un soin tout particulier a été apporté à la partie logicielle du Redmi Note 2. Bien que tournant "seulement" sous Android 5.0.2 (Lollipop), tous les correctifs de sécurité ont été appliqués, et aucune faille Stagefright recensée publiquement n'est exploitable.

En ce qui concerne l'interface en elle-même, les changements sont très marqués, et ils ne plairont pas à tout le monde. "Haters gonna hate", comme on dit…

Tout d'abord, le tiroir d'applications est absent, donnant un air d'iOS à Android, ce qui ne l'empêche pas pour autant d'installer des widgets au besoin. Toute la ROM rappelle d'ailleurs la marque à la pomme, jusque dans le volet des notifications, le menu des paramètres ou l'écran de recherche qui apparaît à l'écran après un glissement du doigt vers le haut. Cette fonctionnalité est d'ailleurs extrêmement pratique puisqu'elle ne va pas uniquement chercher dans la liste d'applications, mais également au sein même de certains titres. Il est par exemple possible de lui accorder le droit de fouiller dans nos favoris Internet, notre historique, et même sur Twitter afin de trouver les résultats les plus pertinents. Seul bémol, il est impossible de lui imposer l'utilisation d'un navigateur tiers pour la fonctionnalité "Chercher en ligne", ce qui peut surprendre lors de la première recherche redirigeant vers Baidu, un moteur chinois.

De nombreuses possibilités de personnalisation sont offertes à l'utilisateur au travers de cette surcouche, jusqu'au nom de l'opérateur qui s'affiche dans la barre de notifications et la taille de la police de caractère. La mettre sur "XXL" devrait peut-être faciliter la vie des malvoyants, et ce malgré certains bugs d'affichage. Enfin un magasin de thèmes permet de modifier toute son interface d'un coup… pour ceux qui comprennent le chinois dans le texte, la boutique n'étant pas traduite.

Ceux qui viennent de MIUI 6 ne devraient pas être trop dépaysés, l'essentiel des changements visant à améliorer les performances ou étant réservé à certains pays asiatiques. Ils apprécieront néanmoins le mode enfant et d'autres améliorations mineures du genre.

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Enfin, le Redmi Note 2 embarque nativement le Google Play Store, qui lui permettra par la suite d'accéder à toutes les applications Google manquantes (YouTube, Chrome, etc.).

Globalement, malgré de forts a priori au début du test, MIUI a su nous convaincre de ses atouts, d'autant qu'elle se montre particulièrement fluide au quotidien. Il est toutefois assez dommageable que de nombreuses applications demandent si l'on veut enregistrer ses données sur tel service ou tel serveur chinois, ce qui est loin d'être un gage de sécurité, mais c'est peut-être notre première expérience avec le Redmi Note 2 qui nous aura rendus un brin paranoïaques…

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La puissance à la carte

Nous avons testé la version "standard" du Redmi Note 2, avec son processeur cadencé à 2 GHz et non pas la version "Prime" qui embarque un Helio X10 cadencé à 2,2 GHz et couplé à un GPU PowerVR G6200 cadencé plus rapidement. Xiaomi propose dans ses paramètres système de gérer la puissance du téléphone au travers de différents modes, le mode équilibré et le mode "Haute performance". Aussi, nous avons effectué nos tests avec l'un et l'autre, le deuxième étant d'ailleurs conseillé par une fenêtre pop-up au lancement d'un benchmark…

En substance, le mode "Haute performance" permet de ne pas limiter les capacités du processeur lorsqu'il chauffe et de lui laisser son plein potentiel. Il désactive également toutes les options d'amélioration de l'autonomie. Si cela peut s'avérer dangereux pour la longévité du téléphone, ce mode pourra se montrer utile pour gagner un coup de boost ponctuel de temps à autre. Quoi qu'il en soit, une fois ce mode activé, le Redmi Note 2 parvient à atteindre des scores équivalents à ceux de terminaux de milieu de gamme. Si on le compare à un appareil du même prix, comme l'Acer Liquid Z630 ou le Wiko Selfy, le résultat est sans appel et même en mode équilibré le Redmi Note 2 écrase sa concurrence directe une main dans le dos.

Cette puissance se ressent également au quotidien dans l'interface, généralement assez fluide, même si de subtiles saccades apparaissent lorsque beaucoup d'applications sont stockées en cache. En jeu, sans activer le mode "haute performance", la qualité est présente également, et des titres gourmands tels que Real Racing 3, Asphalt 8 ou Lara Croft Relic Run tournent à un framerate quasi constant très confortable.

Réseau et GPS

Comme beaucoup de smartphones venus de Chine, le Redmi Note 2 ne supporte pas la bande de fréquences 800 MHz. Autrement dit, il peut arriver de ne pas capter la 4G à certains endroits, bien que cela dépende grandement de l'opérateur et de la zone (rurale ou urbaine). En dehors de cette limitation, qui sera à l'appréciation de chacun en fonction de ses lieux de vie habituels et de son opérateur, le Redmi Note 2 capte bien en général et affiche un très bon débit.

En ce qui concerne l'écoute, le son est un peu étouffé, parfois métallique, aussi bien en émission qu'en réception, mais reste audible, d'autant que l'isolation du microphone fonctionne bien et permet de tenir une discussion même dans une rue agitée.

Enfin, le GPS fixe très rapidement un grand nombre de satellites et permet de se positionner rapidement. Le fonctionnement de la boussole est toutefois erratique, et il lui arrive de flécher une direction avec 90° d'écart par rapport à la normale. La preuve ci-dessous avec une capture sur Google Maps en se plaçant dans l'alignement de la route.

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Un appareil photo étonnant pour son prix

L'appareil photo du Redmi Note 2 aura certainement été la plus grande surprise de notre test. Alors que nous n'en attendions pas énormément au vu du prix de l'appareil, il s'est en réalité montré tout à fait satisfaisant. De jour, le résultat est plutôt bon, que ce soit au niveau du piqué ou de la gestion des couleurs. Il lui arrive de peiner à gérer correctement la luminosité lorsque celle-ci est trop forte, mais un passage par le mode HDR permet bien souvent de récupérer toutes les zones cramées ou bouchées d'une photo et redonner un contraste profond à l'ensemble.

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En intérieur, on trouve un peu de grain en arrière-plan, mais rien de bien dérangeant si la pièce est suffisamment éclairée. Sa distance de mise au point est toutefois assez éloignée, ce qui en fait un mauvais appareil pour des photos macro.

Le plus impressionnant est sa capacité à prendre des photos en basse lumière. Si le grain est tout de suite présent sur les clichés, la gestion des couleurs et de la luminosité laissent perplexe par leur justesse. En outre, le mode HDR permet à nouveau de récupérer un peu de contraste au besoin, permettant de réussir des clichés sur cibles fixes dans des conditions très difficiles.

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Et c'est une bonne chose que l'appareil du Redmi Note arrive naturellement à gérer les basses lumières, parce que ce n'est pas son flash qui viendra aider quoi que ce soit. Beaucoup trop puissant, il a tendance à gâcher toutes les photos qui ne sont pas prises avec un recul suffisant.

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L'application photo est quant à elle intuitive et simple d'utilisation, avec différents modes et filtres disponibles à portée de doigt. Il est juste dommage que le mode manuel se limite aux réglages de la balance des blancs et des ISO.

Vidéo

Pour la vidéo, la qualité est également au rendez-vous avec une capture en Full HD. De même, Xiaomi a opté pour la simplicité avec trois modes différents, normal, lent et accéléré.

Son

Preuve que Xiaomi a travaillé sa copie jusque dans les détails, la qualité sonore du Redmi Note 2, pourtant un point souvent relégué au second plan par les constructeurs, est très agréable. La puissance n'est pas exceptionnelle, mais suffit amplement pour regarder une vidéo, même si les conditions ambiantes ne sont pas optimales. S'il fallait lui trouver un défaut, nous pourrions dire que les basses manquent de profondeur, mais ce serait cracher dans la soupe que ne pas reconnaître la clarté générale du son. En outre, grâce à sa béquille miniature située sous le haut-parleur, même posé sur une surface plane le Redmi Note 2 arrive à proposer un son qui n'est pas totalement étouffé.

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Son plus gros point faible : sa batterie

Si le Redmi Note 2 a de nombreux points positifs, son autonomie en revanche n'en fait pas partie. Il tient difficilement la journée et il n'est pas rare de se retrouver avec moins de 20 % de batterie restante en plein après-midi. Pour exemple, 1 min 47 sur YouTube (en WiFi) aura suffi à consommer 2 % de batterie en sortie de veille, ce qui annonce tout de suite la couleur. Ce ressenti a d'ailleurs été confirmé par notre test habituel, à savoir la lecture d'une vidéo YouTube d'une heure après avoir réglé la luminosité sur 200 cd/m². Le résultat est sans appel, avec 18 % de batterie perdus sur cette période, le Redmi Note 2 entre aisément dans le peloton de queue et fait figure de mauvais élève. Heureusement qu'il se recharge rapidement...

Prix et disponibilité

Indisponible officiellement en France, le Xiaomi Redmi Note 2 peut facilement être importé à des prix allant de 150 à 200 euros. Attention néanmoins de bien choisir votre revendeur...