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Test du Wiko Fever : de quoi faire transpirer la concurrence ?

Nous l’avons inlassablement répété tout au long de l’année, 2015 a marqué un véritable bouleversement dans le monde des smartphones d’entrée de gamme. Désormais, pour moins de 250 euros, il est désormais possible de trouver des appareils de bonne qualité, dotés de beaux écrans et de performances dignes de ce nom. Des constructeurs comme Alcatel One Touch, Acer ou encore Archos ont sorti des appareils au rapport qualité-prix incroyable ces derniers mois. Et Wiko alors ? Et bien il aura fallu attendre la fin de l’année pour que le (presque) français sorte l’un de ses meilleurs terminaux en termes de rapport qualité-prix. Place au Wiko Fever.

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Fiche technique

Pour vendre son Fever, Wiko a mis en place une campagne de publicité assez osée basée sur des relations des histoires de couples plutôt pimentées, qui nous ont moyennement fait rire, mais passons. Le seul point commun indéniable entre ces publicités et le téléphone concerne l’aspect fluorescent des tranches du téléphone et les préservatifs eux aussi fluorescents que l’on peut trouver dans la boîte de son édition limitée.

Cette fiche technique révèle toutefois un smartphone ambitieux. Pour moins de 200 euros, la proposition est très intéressante. On y trouve un écran Full HD — encore très rare sur cette gamme de prix —, un SoC de milieu de gamme de chez MediaTek déjà rencontré chez des appareils de Meizu, 3 Go de RAM (surprenant pour un appareil Wiko) et un capteur photo de 13 MP. Aucun doute, il s’agit bien d’un concurrent des Idol 3 et autres Diamond 50, ces champions du rapport qualité-prix de 2015.

 

Le smartphone double face

Depuis le début de l’année, lorsqu’il s’agit de smartphones à plus de 150 euros Wiko fait toujours des efforts sur le design. Et sur le Fever, cela se ressent. Le premier bon point, c’est que le mobile est dans l’ensemble plutôt réussi. Avec ses tranches en métal (ou recouvertes de métal, on ne sait pas trop), son épaisseur de 8,3 mm et ses bordures d’écrans assez fines, il est très éloigné des designs grossiers auxquels Wiko nous a habitués l’année dernière. On ne va pas s’en plaindre.

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La prise en main du téléphone est d’ailleurs plutôt bonne. J’apprécie tout particulièrement le confort de l’appareil. Les tranches en métal arrondies associées à l’écran bombé sur les côtés (écran 2,5D) en font un smartphone qui ne coupe pas les mains et se révèle très agréable au quotidien. Bon point supplémentaire, les boutons physiques placés sur la tranche droite sont bien placés et tombent très bien sous le pouce. Un vrai bonheur.

Il brille dans la nuit ?

L’un des arguments de vente du Wiko Fever concerne ses bordures d’écrans fluorescentes qui apparaissent dans le noir. Ne comptez pas sur ces bordures pour choper en boîte, on parvient à peine à discerner le cadre du téléphone dans l’obscurité. Elles serviront au mieux à retrouver son mobile dans sa chambre au milieu de la nuit.

Pour un smartphone de 5,2 pouces, il est d’ailleurs très grand, un peu trop même. À quelques millimètres près, il fait la même taille que mon OnePlus One. Autrement dit, il est pratiquement impossible d’utiliser le téléphone avec une seule main. Dommage. De la même façon, si les bordures d’écran sont assez fines, je regrette l’épaisseur du téléphone au-dessus et en dessous de l’écran. Wiko aurait facilement pu intégrer les boutons de navigations en dehors de l’écran tant ce téléphone est imposant.

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Autant la façade et les tranches du téléphone sont irréprochables, autant je trouve l’arrière du Fever raté. Wiko a opté pour une coque en plastique dont le motif visuel rappelle visuellement le cuir. Esthétiquement, c’est plutôt réussi. Mais le toucher est vraiment désagréable et me rappelle plus une mauvaise croûte mal durcie qu’une peau de vache finement tannée. Ce plastique est trop fin et trop grossier pour faire illusion. Une coque lisse aurait été largement préférable.

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Pour terminer sur cette coque, on ne peut qu’être circonspect concernant les finitions. Est-ce moi qui l’ai fait tomber une fois de 1 mètre de haut ou le téléphone de base ? En tout cas, on peut facilement voir des jours apparaître dans cette coque amovible et un peu grinçante. Il fait peu de doute qu’elle ne va pas très bien vieillir. La prise Jack, qui déborde de la tranche supérieure du téléphone n’est pas non plus ce qu’on a vu de plus esthétique cette année. Enfin, sous la coque se trouve une batterie non amovible et deux emplacements pour les cartes micro-SIM et la carte microSD.

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Écran : La vie en rose

Alors que les neuf dixièmes des smartphones de Wiko disposent d’écran au mieux HD, le Fever embarque un écran Full HD. Cet écran, on le disait est plutôt réussi visuellement. Non seulement le verre qui le recouvre est en 2,5 D, mais en plus Wiko a intégré un verre de protection Gorilla Glass 3 (alors que les smartphones haut de gamme récents disposent depuis presque un an du Gorilla Glass 4).

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Au quotidien, cet écran se montre agréable à l’utilisation. Ses angles de vision sont bons, avec des couleurs qui restent homogènes suivant l’angle où l’on regarde l’écran. Wiko a également intégré un écran OGS, qui rapproche l’affichage de la vitre de l’écran, rendant la lecture très confortable. Un élément choque toutefois dès le premier coup d’œil : cet affichage a tendance à beaucoup trop tirer vers le rose. La moindre fenêtre avec un fond blanc semble rose-violet.

Une impression qui a été confirmée par notre sonde, qui indique que cet écran prend le rose pour du blanc : son point blanc dérive trop vers le rose. Dommage, puisque ses autres caractéristiques techniques sont plutôt bonnes. Nous avons mesuré une luminosité de 450 cd/m² (ce qui est bon, quand on sait que la moyenne est proche des 400) et un contraste très correct de 1:1200.

Il faut également noter que ce smartphone comprend un menu Miravision — comme tous les appareils mobiles équipés d’une puce MediaTek — dans ses paramètres d’affichages. Il permet théoriquement de modifier de nombreux paramètres d’affichages comme la température des couleurs, le contraste ou la saturation des couleurs. Dans les faits, il est possible d'atténuer très légèrement ce rose en jouant avec ces menus, mais trop peu pour que le résultat soit vraiment probant.

 

Wiko UI : sobre et efficace

Depuis le milieu de l’année, Wiko équipe ses téléphones d’Android Lollipop, ici en version 5.1. C’est la traditionnelle interface Wiko UI qui recouvre le tout. Une interface que l’on connaît bien, puisqu’on l’a rencontré à de nombreuses reprises cette année, que ce soit sur le Wiko Selfy ou sur le Rainbow Up 4G.

Par rapport à ces deux appareils, pratiquement rien n’a changé. Il s’agit toujours d’une interface à mi-chemin entre Android Stock et une interface chinoise sans tiroir d’applications. Toutes les applications sont donc présentes sur le bureau et il est possible d’épingler quatre raccourcis maximum en bas de l’écran. Pour le reste, c’est de l’Android Stock tout ce qu’il y a de plus classique, que ce soit dans la disposition des raccourcis de la barre des notifications, l’affichage du mode multitâche ou la couleur du menu des paramètres.

Wiko s’est finalement surtout contenté de rajouter quelques fonctions pratiques. Citons entres autres la possibilité d’allumer ou d’éteindre l’écran avec des doubles tapes, de lancer la lampe torche avec une gesture sur l’écran éteint ou de retarder l’alarme ou retournant le téléphone. Simple, pratique et peu envahissant.

Wiko a même fait des efforts sur les applications préinstallées. Le plus notable est sans conteste la disparition de l’ancien clavier bourré d’achats in-app qui a été remplacé par un bon vieux clavier Google. Le reste est plutôt léger puisqu’on retrouve un lecteur musical et de vidéo, une lampe torche, une application de radio et quelques outils pour vider la mémoire du téléphone. Autre bonne nouvelle, le téléphone est livré par défaut avec 16 Go de mémoire interne. Et il en reste un peu plus de 9 Go lorsque le téléphone est allumé et mis à jour pour la première fois.

 

Des performances digne d'un bon téléphone de milieu de gamme

Pour son smartphone de milieu de gamme, Wiko n’a pas opté pour une puce de Qualcomm mais pour une puce MediaTek. Il est difficile de s’y retrouver dans les nombreuses appellations du concepteur de puce taïwanais. Ici, il s’agit du MT6753, un SoC que nous avons déjà rencontré sur le Meizu M2 Note et dont les performances nous avaient déjà convaincues.

Ce tableau parle de lui-même, Wiko a fait le bon choix avec cette puce. On sent d’ailleurs que les 3 Go de RAM aident les performances du téléphone à se hisser au-dessus de la concurrence. Le MT6753 est au-dessus du Snapdragon 615 en termes de performances brutes, mais, comme toujours avec les GPU Mali, est légèrement en dessous de la puce de Qualcomm sur le segment graphique.

Dans les faits, le Fever est un téléphone très réactif et capable de faire tourner la grande majorité des jeux sans broncher. Pour avoir fait quelques parties de HearthStone, le jeu de cartes de Blizzard tourne très correctement sur le Fever et les temps de chargement sont honorables. Surtout, les 3 Go de RAM se font sentir lorsque l’on passe d’une application à une autre, même gourmande. On peut ainsi passer de façon relativement fluide de HearthStone à Google Maps sans temps d’attente particulièrement scandaleux. On ne peut pas en dire autant de tous les smartphones de Wiko.

 

Communication et GPS

Fidèle à lui-même, Wiko a commercialisé un smartphone double micro-SIM. Pas de panique pour ceux qui auraient des cartes nano-SIM, Wiko fourni un adaptateur dans la boîte du téléphone. Ces dernières, tout comme le port carte micro-SD, se situent sous la coque amovible du téléphone. Contrairement à de nombreux smartphones récents, les emplacements sont tous indépendants les uns des autres. Il est donc possible d’avoir deux cartes SIM et une carte micro-SD en même temps. Dernier point, le Wiko Fever est un smartphone 4G compatible avec toutes les bandes de fréquences 4G françaises.

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La qualité des appels est plutôt correcte. Le haut-parleur est assez puissant pour que l’on puisse entendre aisément ses interlocuteurs au milieu de la circulation dense de Paris, par exemple, mais ces derniers se plaignent en contrepartie de trop l’entendre de leur côté. La réduction de bruit semble mal fonctionner sur le Fever.

Le GPS, enfin, fonctionne plutôt bien. Puce MediaTek oblige, il est un peu lent. GPS Data a ainsi mis deux longues minutes avant de fixer ma position, à froid, en plein Paris. On est bien loin des quelques secondes des appareils équipés d’une puce de Qualcomm.

 

Un appareil photo médiocre

Le Wiko Fever est équipé d’un capteur photo dorsal de 13 MP épaulé par un flash simple. L’application photo quant à elle, semble développée par Wiko. Elle est plutôt complète et propose à la fois des options pour régler le nombre de mégapixels, pour afficher une grille ou encore choisir différents modes de prise de vue.

Les photos en elles-mêmes sont très moyennes. En intérieur et en mode macro, c’est pas mal du tout avec des photos assez nettes, bien éclairées et bien détaillées. En extérieur, la lumière change complètement la qualité des clichés, qui peuvent passer de potable à très moyen, voire mauvais. Les clichés manquent souvent de détails, quand certaines parties ne sont pas carrément floues. Le mode HDR, quant à lui est décevant et se montre beaucoup trop lent pour être exploitable sur des sujets mouvants.

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Autonomie

Le Fever dispose d'une batterie de 2900 mAh non-amovible, ce qui le place dans la moyenne des smartphones de 2015 équipés d'un écran Full HD. Son autonomie pour un usage quotidien est plutôt bonne, le téléphone est capable de tenir plus d'une journée sans avoir besoin d'être rechargé. Notre traditionnel test d'autonomie (une heure de vidéo sur YouTube avec le son au maximum légal et la luminosité réglée à 200 cd/m²) lui a fait perdre 13 % de batterie. La moyenne étant à 14,9 %, c'est un bon score.

 

Prix et disponibilité

Le Wiko Fever est vendu 199,99 euros et se trouve dans toutes les bonnes boutiques physiques ou en ligne depuis la fin du mois de novembre 2015. Le téléphone est disponible en noir ou en blanc avec des bordures luminescentes dorées ou grises.