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Test du Meizu Pro 5, voilà le vrai concurrent "low-cost" du Galaxy S6

En dehors de sa gamme "MX" qui porte la marque à bout de bras, Meizu dispose également de gammes annexes, et notamment celle nommée jusqu'à présent "MX Pro". En 2015, le constructeur chinois tente de mettre sa nouvelle phablette plus en avant en la nommant Meizu Pro 5, lui donnant ainsi une identité propre, bien plus gratifiante que d'être une simple déclinaison à grand écran du flagship annuel. À cette occasion, Meizu à donné à son Pro 5 ce qui se fait de mieux - ou presque - en terme de composants. Cela suffit-il à faire de ce smartphone le "killer" tant attendu ?

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Le meilleur des mondes

Pour la renaissance sous un autre nom de sa gamme de phablettes, Meizu a équipé son Pro 5 de composants de pointe. On y retrouve par exemple un processeur Exynos 7420, soit le même que sur le Galaxy S6 couplé à 3 ou 4 Go de RAM LPDDR4, un USB de Type-C ou encore un modem LTE de catégorie 6. Il mise néanmoins sur l'autonomie plutôt que sur la finesse d'écran avec une définition Full HD pour une diagonale de 5,7 pouces. Au vu d'une telle fiche technique, la plus grande crainte provient finalement de son interface, pas réputée pour être des plus ergonomiques. Le tout pour 549 euros sur Belchine, par exemple.

Un design réussi, sans prise de risque

Ces derniers temps, les smartphones se succèdent et se ressemblent. Énormément. Meizu n'a pas échappé à la mode du téléphone plat, doté d'un écran 2,5D et d'une coque arrière séparée en trois parties distinctes. Galaxy S6, iPhone 6S, HTC One A9, ZUK Z1 ou encore de nombreux smartphones chinois ont déjà adopté ce look facilement reconnaissable qui semble être la marque de fabrique de l'année 2015.

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Mais si cette apparence est si plébiscitée, c'est aussi pour une bonne raison : son efficacité et son confort d'utilisation. Que l'on aime ou non cette esthétique peu innovante, elle est agréable en main, n'accroche pas sous le doigt lorsqu'on arrive sur les bords de l'écran, ne blesse pas la paume de la main si l'on serre le téléphone un peu fort et ne glisse pas trop lorsque l'on repositionne sa main.

Meizu a de toute façon limité le besoin de repositionner sa main sur ses smartphones puisque presque toutes les actions se situent sur la partie basse de l'écran, et plus particulièrement au niveau du bouton "home", qui sert également de capteur d'empreintes. Un appui normal réveille le téléphone et renvoie au menu principal, un appui long active la veille tandis qu'un simple effleurement fait office de bouton retour.

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Les autres boutons, finalement peu sollicités, sont néanmoins bien placés et sont facilement accessibles. Enfin, les finitions de la coque en métal sont bonnes et l'ensemble paraît robuste, plaçant ce smartphone bien au-dessus des anciennes générations en termes de design.

Les bienfaits de l'AMOLED

Tout comme pour le MX5, Meizu a opté pour un écran AMOLED sur le Pro 5, avec ce que cela comporte comme avantages et inconvénients. La luminosité par exemple, si elle n'est pas exceptionnelle, atteint tout de même les 370 cd/m², tandis que son contraste est quasi infini en raison de la profondeur intense du noir, ce qui lui permet de rester lisible même en plein soleil.

Concernant la colorimétrie, la dalle AMOLED du Pro 5 n'échappe pas au travers de la technologie, et notamment à la saturation des couleurs. Cela se ressent notamment en ce qui concerne les bleus et les verts, bien plus présents que les rouges, ce qui amène une température très froide (comprise entre 7500 et 8000°K là où la moyenne voudrait qu'elle tourne autour de 6500), ce qui se ressent essentiellement sur les écrans blancs. Heureusement, une option présente dans les paramètres permet de calibrer correctement ce réglage, même si l'on aurait apprécié qu'il le soit nativement.

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En ce qui concerne les angles de vision, même combat. S'ils sont globalement bons et permettent de lire un texte même de biais sans que l'écran ne s'assombrisse de trop, les couleurs claires se teintent alors de reflets arc-en-ciel propres aux écrans AMOLED (exception faite du très haut de gamme).

En ce qui concerne la résolution, Meizu se targue de se fonder sur l'expérience réelle de l'utilisateur et non sur des promesses marketing inutiles. En ce sens, l'écran de 5,7 pouces affiche une définition Full HD pour une densité de 386 PPP. À moins d'avoir une utilisation très précise de son téléphone (pour les photographes qui auraient à réaliser des retouches par exemple, ou pour une utilisation en réalité virtuelle), cela suffit très largement pour une utilisation confortable, sans discerner les pixels à l'œil nu. En outre, éviter de passer au WQHD (2K), c'est aussi un bon moyen de soulager la batterie, déjà bien assez sollicitée par l'écran au quotidien.

Flyme OS s'adapte au marché international

Le plus gros reproche adressé à Meizu jusqu'à présent concernait son interface logicielle, dont la traduction bancale et le manque d'ergonomie avaient tendance à énerver les détracteurs de la marque. Si l'ergonomie est toujours aussi discutable, le constructeur chinois a entendu les critiques et a pris soin de travailler sa localisation sur la version 4.5 de son OS. Les applications tout en chinois comme l'App Store alternatif et le marché de thèmes ont totalement disparu, tandis que les menus obscures en franglais sont désormais correctement traduits avec, pour les moins facilement compréhensibles, un bouton d'aide qui explique l'intérêt de chaque option.

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Des options, on en trouve d'ailleurs plusieurs, avec plus ou moins d'intérêt. On peut par exemple noter la possibilité d'afficher la vitesse de transfert dans sa barre d'état, un gimmick récurrent chez les Chinois, la barre d'état "immersive" qui change de couleur afin de s'adapter au fond de l'application en cours d'affichage, mais aussi l'activation par geste qui permet de réveiller son smartphone en tapotant deux fois sur l'écran ou en dessinant une lettre du bout du doigt pour ouvrir rapidement l'application de son choix. Plus original encore, la fonction SmartTouch affiche un petit bouton flottant sur l'écran qui permet d'effectuer rapidement diverses actions. Par défaut, un clic revient en arrière, un double clic ferme l'application en cours, un slide vers le bas ouvre le volet de notifications, etc.

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Malgré tous ces bons points, FlymeOS est encore loin d'être aussi efficace que d'autres systèmes, notamment en raison de son manque d'intuitivité. Si les habitués retrouveront facilement leurs marques, les nouveaux venus seront déboussolés par l'utilisation de cette ROM. Si l'on peut aisément faire l'impasse sur le manque de tiroir d'applications, une constante chez les constructeurs chinois, d'autres éléments demandent un temps d'adaptation plus long, comme le menu multitâche qui s'ouvre en glissant son doigt vers le haut depuis l'extrémité basse et qui se vide en glissant à nouveau son doigt vers le bas. Une manipulation qui ne vient pas naturellement et qu'il vaut mieux connaître, d'autant qu'il est facile de vider son multitâche par erreur en souhaitant cacher cette pop-up.

À sa sortie, le Pro 5 repose sur Android 5.1 Lollipop. Si une mise à jour vers Marshmallow est d'ores et déjà prévue, les correctifs de sécurité, eux, n'ont pas été pris en compte. En lançant Stagefright Detector on s'aperçoit ainsi que seulement 3 des 9 failles principales du virus qui a ébranlé l'écosystème Android cet été ont été comblées.

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En dehors de ce problème de sécurité et du manque d'intuitivité, FlymeOS reste néanmoins très légère comme interface, ce qui, couplé avec la puissance matérielle du Pro 5, procure une agréable sensation de fluidité. Notez également que si le téléphone n'embarque pas la totalité de la suite Google, il donne nativement accès au Play Store et donc à énorme catalogue applicatif.

 

Le smartphone le plus puissant du moment ?

Comme c'était déjà le cas pour le MX4 Pro, Meizu a fait appel à Samsung pour le SoC de son Pro 5 en l'équipant de l'Exynos 7420. Cette puce, qui équipe toute la gamme Galaxy S6 ainsi que le Note 5, est aujourd'hui considérée comme l'une des meilleures disponibles sur le marché.

Les benchmarks sont unanimes, le Pro 5 est une véritable bête de course. Ayant moins de pixels à animer sachant que son écran n'est "que" Full HD, il atteint des performances impressionnantes, même en comparaison du Galaxy S6, et ce même dans sa variante 3 Go testée ici, ce qui laisse bon espoir pour celle dotée de 1 Go supplémentaire. Il faut dire que Meizu a non seulement opté pour un très bon processeur, mais également des composants plus "secondaires" tout aussi bons, à l'instar de ses puces mémoire capables de lire et écrire une grande quantité d'informations à la seconde.

À l'utilisation, cette puissance se ressent bien. Sur Asphalt 8 par exemple, l'impression de vitesse est au rendez-vous et le framerate est visiblement élevé. Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas d'application sur le Google Play Store pour mettre à genoux le Meizu Pro 5. Par ailleurs, même sur la durée, il ne chauffe pas à outrance et conserve ses très bonnes capacités. Autant dire qu'il a tout pour se positionner comme le smartphone le plus puissant de 2015 avant que n'arrive la relève d'ici quelques mois.

Cette qualité est perceptible jusque dans son lecteur d'empreintes, dont la réactivité est plutôt impressionnante. Lorsqu'il fonctionne tout du moins sachant qu'il n'est pas rare de devoir s'y reprendre à plusieurs fois pour déverrouiller l'écran. Un problème que l'on imputera à la jeunesse de cette technologie qui nous a rarement pleinement donné satisfaction. Dans l'ensemble, le capteur est néanmoins plus performant que celui d'un Galaxy S6, par exemple.

Communications et GPS

Comme bon nombre de marques chinoises, Meizu ne s'est pas encore décidé à intégrer la bande 4G des 800 MHz et se contente donc des 1800 et 2600 MHz. Si ce défaut n'influencera pas les abonnés de Free Mobile, cela pourrait être le cas pour d'autres, et notamment les clients de SFR, opérateur dont une grande partie du réseau très haut débit mobile repose sur ces fréquences absentes, ou d'Orange, qui ne couvre certaines zones qu'avec des antennes de ce type. Même en 4G, nous avons obtenu des débits plutôt décevants par rapport à nos résultats habituels.

À côté de cela, la partie WiFi est quant à elle compatible avec tous les standards actuels, y compris le 5 GHz, plus performant que le 2,4 GHz.

En ce qui concerne le GPS, les satellites sont captés très rapidement, ce qui permet d'avoir une idée très rapidement de son emplacement. Ce n'est toutefois pas le GPS le plus précis qu'il nous ait été donné d'essayer, nous situant pendant quelques minutes du mauvais côté du boulevard avant de donner un résultat plus précis. Une fois en mouvement en revanche, tout rentre dans l'ordre.

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Un très bon appareil, mais…

Pour la promotion de son Pro 5, Meizu a grandement insisté sur la qualité des photographies de l'appareil, portée par un capteur Sony IMX230 de 21 Mégapixels et d'un autofocus laser. Du matériel de pointe qui promet un résultat plutôt bon.

C'est donc sans grande surprise qu'on obtient un bon résultat ! Le piqué est au rendez-vous et sa résolution lui permet de zoomer dans l'image afin d'observer de petits détails sans le moindre souci. La gestion de la lumière, du contraste et des couleurs est également de bonne facture et permet d'obtenir de bons clichés même quand les éléments ne sont pas cléments. Alors que bon nombre d'appareils afficheraient un ciel parisien totalement blanc, le Pro 5 arrive, lorsque le temps n'est pas au beau fixe, à distinguer les différentes nuances de gris qui couvrent la capitale.

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Même de (très) près, avec ou sans mode Macro, le résultat est plutôt bluffant pour un smartphone, aussi bien en extérieur qu'en intérieur.

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Il dispose néanmoins d'une grande faiblesse, lorsque la source lumineuse est faible. La qualité se dégrade alors très rapidement là où des smartphones premium comme le Galaxy S6 par exemple arrivent à proposer un résultat bien plus correct.

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Pour les sujets les plus rapprochés, le flash double ton vient heureusement corriger le tir. Ce dernier est assez puissant pour mettre un sujet en valeur sans altérer de trop les couleurs ou l'arrière-plan ni cramer totalement les zones blanches.

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L'application de photo pour sa part est simple d'utilisation et a été cette fois-ci entièrement traduite. En outre, elle regorge de modes différents, même si beaucoup ne changent pas vraiment l'aspect de la photo finale (oui, c'est vous qu'on regarde, modes HDR et Macro...). Les amateurs de modifications apprécieront l'intégration native de filtre à la Instagram et le mode beauté, typiquement asiatique.

Une batterie au top

S'il y a bien un point sur lequel les utilisateurs sont très regardants, c'est bien l'autonomie. Sur ce point, vous en aurez pour votre argent avec le Pro 5 qui affiche une très bonne durée de vie entre deux charges. Lors de notre test habituel consistant à regarder une vidéo d'une heure en WiFi sur YouTube avec une luminosité d'écran réglée sur 200 cd/m², le Pro 5 n'a perdu que 9 % de batterie. Inutile de préciser qu'il s'agit là d'un des meilleurs résultats obtenus jusqu'à présent.

Cette bonne note se confirme à l'utilisation. Après 4 heures de jeu quasi non-stop, le Pro 5 affiche encore entre 40 et 50 % de batterie restante. Autant dire que tenir deux jours sur la même charge n'est pas bien difficile avec ce téléphone, ce qui ferait presque oublier que sa batterie n'est pas amovible. Ce point est doublement une bonne nouvelle, car si vous oubliez son chargeur, il sera plus difficile de trouver un câble USB Type-C qu'un microUSB. Les aléas des pionniers que l'on ne peut bien sûr pas lui reprocher, bien au contraire.

Précisons également qu'en plus d'avoir une batterie très endurante, le Pro 5 se recharge très rapidement. En 20 minutes de charge, il récupère plus de 40 % de batterie, ce qui est impressionnant au regard du temps d'utilisation que procurent 40 % de batterie...

Disponibilité

Le Meizu Pro 5 est d'ores et déjà disponible en France à partir de 499 euros pour la version 3 Go RAM / 32 Go ROM et 549 euros pour la version 4 Go / 64 Go. Vous pouvez le retrouver sur Belchine, par exemple.