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Test du Xiaomi Redmi 3, le monstre d'autonomie

En janvier 2016, presque un an jour pour jour après l'annonce du Redmi 2, Xiaomi dévoilait son successeur, le Redmi 3. Celui-ci monte en gamme et troque le Snapdragon 410 pour un S616 et voit la diagonale de son écran passer de 4,7 à 5 pouces. Positionné comme un smartphone d'entrée de gamme, il tente de faire de l'ombre à ses concurrents plus haut de gamme. Le pari est-il réussi ?

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Fiche technique

Avec son Redmi 3, Xiaomi ne compte pas révolutionner le genre et propose, sur le papier, une simple évolution du Redmi 2. La différence entre les deux smartphones est cependant très notable, que ce soit au niveau de l'écran, qui passe de 4,7 à 5 pouces, du processeur, un Snapdragon 616, de la mémoire vive (2 Go) et même de l'appareil photo de 13 Mégapixels au lieu de 8. L'une de ses principales améliorations se situe au niveau de sa batterie, déjà acceptable sur le modèle de l'année dernière, et qui bondit de 2200 à 4000 mAh.

Un enrobage audacieux

Pour son nouveau Redmi 3, Xiaomi a souhaité sortir des sentiers battus et semble s'être lancé le défi de réaliser une coque hors du commun. Aussi, la coque arrière représente un motif en losanges brillants tracés sous la forme de pointillés. Le choix est original et la conception est soignée, puisque ces dessins sont marqués de la même manière que le logo de la marque lui-même. Coïncidence ou non, cet ornement forme justement un cœur autour du "Mi" au dos du téléphone.

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Ce choix est particulier et ne plaira pas à tout le monde, d'autant que le motif s'arrête plutôt brutalement de part et d'autre à l'endroit où la coque commence à se courber, mais aussi en haut et en bas, à l'endroit des bandes en plastiques qui accueillent respectivement l'appareil photo et le haut-parleur.

En dehors de cet aspect purement esthétique, le Redmi 3 est très agréable en mains avec ses bords arrondis et respire à première vue la qualité, à l'exception des bandes en plastiques susmentionnées qui émettent un craquement sous le doigt.

Outre le passage du plastique au métal pour la coque, l'évolution du Redmi 2 au Redmi 3 est marquée également par une façade plus moderne, qui abandonne les touches rouges, mais surtout dotée de bordures plus minces, même si on reste encore loin du borderless, smartphone d'entrée de gamme oblige.

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Autre point important, les trois boutons physiques se situent sur la tranche droite de l'appareil et sont tous facilement accessibles.

Un très bon écran, un peu froid et 720p

Au milieu de sa façade avant trône un très bel écran 5 pouces d'une luminosité maximale très agréable de 490 cd/m². En outre, la dalle offre de très bons angles de vision, à un point presque étonnant. Son contraste de 1090:1 est également dans la bonne moyenne, même s'il pourrait être meilleur.

On peut lui reprocher néanmoins d'avoir des couleurs un peu froides, ce qui rend les teintes rouges un peu pâles. Un réglage dans les paramètres permet de changer la colorimétrie de l'écran, mais il ne dispose malheureusement que de trois positions, "normal", "chaud" et "froid", ce qui manque de finesse.

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Pour les moins soigneux, il est important de savoir également que cet écran ne dispose pas de revêtement antirayure. Si vous souhaitez jeter votre téléphone au fond de votre sac ou de votre poche, à proximité de vos clés. Conscient de ce problème, Xiaomi fournit d'ailleurs un film de protection à appliquer soi-même sur l'écran.

Enfin, rappelons qu'il s'agit d'un écran 720p seulement, soit une définition de 294 PPP. Situé à la limite des 300 PPP - représentant la résolution optimale d'une photo pour une vision à 35 cm -, cet écran est donc acceptable pour les moins regardants, d'autant que ses autres qualités font rapidement oublier ce détail. Les plus pointilleux diront que du Full HD n'aurait pas été de refus, et quelque part ils n'ont pas tort, mais à ce prix, et avec le gain d'autonomie qu'il assure, on ne peut que comprendre la décision de Xiaomi sur ce point.

MIUI 7, encore et toujours

"Pour le meilleur et pour le pire", titrions-nous la partie logicielle du Redmi Note 3, également sous MIUI 7. Notre avis n'a bien sûr pas changé depuis, tout comme cette interface, à la fois très déroutante, parfois brouillonne, souvent très bien pensée.

MIUI est une interface très difficile à juger, tant l'expérience peut être différente en fonction de l'endroit où a été récupérée la ROM. Ici, nous avons choisi de ne pas toucher à la version préinstallée par le revendeur, à la fois dépourvue de malwares et d'applications natives gênantes. En outre, il s'agit d'une version sous Android 5.1.1 Lollipop (LMY47V) et MIUI 7 Stable qui intègre nativement le Google Play Store (mais pas le reste des applications Google qu'il faut télécharger manuellement).

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Malgré cela, cette ROM est encore loin d'être parfaite, à commencer par sa traduction souvent approximative ou sa police par défaut qui semble mal apprécier les accents. Si le français est bien présent, de nombreux éléments sont inscrits en anglais, voire en chinois. On peut également lui reprocher l'absence de tiroir d'applications, ce qui peut néanmoins se corriger par l'installation d'un launcher pour ceux qui le souhaitent vraiment, ou la difficulté à changer le volume d'un élément en particulier, comme le contenu multimédia, si l'on n'en écoute pas un au même moment. C'est parfois frustrant et cela demande par moment de chercher plusieurs minutes des options habituellement faciles à trouver, mais c'est avant tout une question d'habitude.

En contrepartie, on ne peut pas nier une certaine ingéniosité de certains éléments ainsi que de nombreuses possibilités de personnalisation. Certaines sont classiques comme le réglage des paramètres rapides, d'autres un peu plus originales et se trouvent habituellement uniquement sur les custom ROM ou les launchers, comme le changement de l'indicateur de batterie, des effets de transition, du nom de l'opérateur.

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On aime ou on déteste, c'est au choix, mais MIUI ne laisse jamais indifférent. Quoi qu'il en soit, on appréciera sa fluidité générale sur un téléphone à petit budget, une qualité aussi indéniable qu'importante, même si certaines applications peuvent mettre un petit peu de temps à se lancer lorsqu'elles ne sont pas en mémoire.

De bonnes performances, mais pas parfaites

Le Redmi 3 est équipé d'un processeur Snapdragon 616 et de 2 Go de mémoire vive, à l'instar du Honor 5X, doté des mêmes caractéristiques. Contrairement à ce dernier néanmoins, le Redmi 3 affiche une définition 720p - et non 1080p -, ce qui lui permet d'être légèrement plus fluide lorsqu'il y a beaucoup d'informations à l'écran, le nombre de pixels étant réduit.

Les benchmarks illustrent bien cette différence puisque les résultats sont très proches de ceux du Honor 5X lorsqu'il est question de puissance CPU (comme sur PCMark par exemple), mais creusent l'écart dès lors que le GPU est sollicité (3DMark et GFXBench). En ce sens, il se rapproche davantage de l'Oppo F1, ayant également un écran 720p, mais reste légèrement inférieur, possiblement en raison du Go de mémoire vive en moins.

Sans surprise, il s'en sort donc plutôt bien en jeux, même les plus gourmands, à partir du moment où ils sont bien optimisés (comme Asphalt 8 par exemple). Sur d'autres, il présente quelques baisses de framerate (c'est le cas sur Lara Croft Relic Run par exemple), sans que cela soit réellement bien grave. Dans tous les cas, il ne chauffe que très peu, ce qui semble être la marque de fabrique du S616.

Du côté du haut-parleur, on retrouve également ce constat en demi-teinte, avec un son fort, mais qui sonne un peu métallique et manque de clarté dans les médiums et les aigües et de puissance dans les basses. Contrairement à beaucoup de smartphones dont le haut-parleur est situé à l'arrière, il montre tout son potentiel en étant posé sur une table. Les orifices ne sont pas obturés grâce à une petite béquille située juste à côté, et le son en est amélioré.

Réseau et GPS

Contrairement aux deux smartphones cités ci-dessus, le Redmi 3 n'est pas compatible avec toutes les bandes de fréquences françaises puisqu'il lui manque - comme toujours - celle des 800 MHz. Ceux qui veulent profiter pleinement de leur 4G de catégorie 4 (jusqu'à 150 Mb/s en download) devraient donc y réfléchir à deux fois, d'autant qu'il peut accueillir deux cartes SIM simultanément (une micro et une nano, l'emplacement de cette dernière servant également de slot MicroSD). Il en va de même pour le WiFi, limité aux réseaux 2,4 GHz, même si cela est plus habituel de cette gamme d'appareils.

Le GPS en revanche est de bonne facture et fixe rapidement plusieurs satellites, et même si la précision pourrait être meilleure à quelques mètres près, elle reste suffisante.

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Photo : attention en intérieur

Un capteur de 13 Mégapixels et une ouverture de f/2.0 sont devenus des standards sur les téléphones d'aujourd'hui, même sur de l'entrée de gamme. Il n'est donc pas étonnant de retrouver ces caractéristiques sur le Redmi 3. Toujours est-il qu'à ce niveau, il s'en sort très bien et affiche un bon piqué et un bon niveau de détails en extérieur. En outre, sa gestion de la lumière et des contrastes est généralement bonne et un passage en mode HDR permet de récupérer les détails qui seraient autrement cramés ou bouchés. On pourrait peut-être lui reprocher des couleurs un peu plus vives qu'elles ne le sont vraiment, mais le rendu est agréable à l'œil, donc on lui pardonne plutôt aisément.

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Petit prix oblige, en intérieur, même bien éclairé, et de nuit, la qualité s'en ressent nettement. La mise au point est plus erratique, on se retrouve rapidement avec un cliché un peu flou, même avec un sujet totalement immobile. En dehors de ce problème de mise au point, et peut-être un rendu un poil trop sombre, les autres points restent acceptables.

Enfin, de nuit, il ne faut évidemment pas s'attendre à des miracles. Comme souvenir à visionner rapidement sur l'écran du téléphone, la qualité suffit, mais n'espérez pas exploiter davantage vos clichés pris en faible luminosité.

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Du côté de l'application photo, on retrouve les modes habituels, ainsi que la simplicité de la marque à ce niveau. Le mode HDR est accessible en un clic, les autres peuvent se trouver en un glissement, tout comme les différents filtres feront passer vos meilleures photos ratées pour de l'art.

 

Un monstre d'endurance

Avec un écran 720p et une batterie de 4100 mAh, on s'attendait à une bonne autonomie de la part du Redmi 3 et… nous n'avons pas été déçus. Sans surprise, le Redmi 3 et un monstre en la matière et tient facilement deux jours complets sans trop restreindre son utilisation, voire un peu plus pour ceux qui gèrent bien leur consommation.

Lors de notre test habituel d'utilisation multimédia qui consiste à lire une vidéo d'une heure sur YouTube avec la luminosité d'écran réglée sur 200 cd/m², le Redmi 3 n'a perdu que 4 % de batterie ! À titre de comparaison, la moyenne se situe habituellement autour de 13 ou 14 %.

En plus de cette très bonne autonomie, ceux qui arrivent à trouver le menu adéquat enterré tout au fond des paramètres pourront régler les profiles d'utilisation et faire en sorte que le mode "Marathon" se lance par exemple automatiquement dès lors que le téléphone passe en dessous de la barre des 20 %, coupant les connexions réseau pour économiser de l'énergie.

 

Disponibilités

Le Redmi 3 n'est disponible pour le moment que chez certains importateurs tels que Ibuygou, AliExpress ou Gearbest. Selon la période, le revendeur, le modèle, la couleur, les frais de port et apparemment le sens du vent, les prix peuvent varier entre 130 et 190 dollars, soit 120 à 170 euros environ.

 

Conclusion