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Test du Misfit Shine, du design et des pas

Les bracelets fitness ou trackers d'activités sont désormais légion chez les marques de smartphones ou des firmes nées de cet engouement propres aux derniers mois. Misfit, dont le bracelet Shine est issu d'un projet Indiegogo, s'inscrit dans cette mouvance, et livre un bracelet au design séduisant que nous nous sommes attelé à tester. Voici notre avis (et nos objections) !

Misfit Shine

Des bracelets connectés, il y en a à la pelle. Chez Samsung, chez Sony, chez LG bientôt chez Acer, Archos et même HTC, probablement chez Apple... et cette liste n'est pas exhaustive. D'autres marques proposent leur propre solution, plus ou moins onéreuse et plus ou moins convaincante : on pense au Nike Fuelband, toutefois voué à disparaître et uniquement compatible avec iOS, aux trackers Fitbit, Withings ou encore Jawbone. Dans des registres moins douloureux pour votre porte-monnaie, d'autres solutions du même ordre existent chez des marques ayant un peu moins pignon sur rue.

Misfit, quant à lui, a su se faire connaître par le biais d'une plateforme de financement participatif, à savoir Indiegogo. Sur les 100 000 dollars initialement demandés, le petit appareil est parvenu à recueillir près de 850 000 dollars. Et à l'époque (la souscription s'est terminée en janvier 2013), pour la bagatelle de 69 dollars, on vous promettait de repartir avec votre bracelet, un clip pour ceinture et même un petit portefeuille bonus. Pour nous qui n'avons pas parié sur l'objet et avons attendu que le Shine sorte dans le commerce, le tarif a quelque peu changé : Misfit Wearables facture à présent son Shine au doux pris de 119,95 dollars. Soit, à la louche, une 90 euros au taux de change actuel, sans compter les frais de port (ou 120 euros sur Amazon). La centaine d'euros est le tarif réglementaire que le marché s'est accordé à fixer aux bracelets connectés, mais le Shine vaut-il la peine qu'on aille débourser pareille somme ?

 

Des accessoires

D'abord, les accessoires. Dans le pack initial, le module Shine est accompagné d'un bracelet caoutchouté (fermé par un petit piton à enfoncer dans un des trous du bracelet) et d'un accessoire, le Clasp, destiné à fixer à votre ceinture ou aux lacets de votre chaussure, voire à votre chaussette. Chacun ses goûts sur ce point. Un petit levier pour ouvrir l'appareil, une pile et quelques notices d'utilisation complètent le tout. Au moins, on reconnaîtra au Shine un pack complet. Encore heureux, vu le tarif auquel sont facturés les accessoires supplémentaires ! Un affreux 50 dollars pour un bracelet en cuir accueillant le Shine (nous l'avons vu en noir, et franchement, nous sommes revenus au caoutchouc, qui a le mérite de n'avoir que faire de l'eau). Même prix pour un collier sportif, et pour un collier avec un pendentif en inox, il faudra carrément dépenser 80 dollars (l'accessoire est encore en précommande). Vous trouverez même, si vous êtes un inconditionnel du Shine, des tshirts ou chaussettes disposant d'un logement spécialement conçu pour le tracker d'activité, là encore à un prix assez prohibitif.

Enfin du design

Si on ne sait pas toujours à quoi servent les trackers d'activité, une chose est sûre : en matière d'allure, c'est souvent zéro pointé pour toute la classe. Au moins, on reconnaît au Shine son élégance, et sa capacité à s'adapter à TOUS les poignets. Comprenez que les petits poignets, féminins ou pas d'ailleurs, sont souvent défigurés par des bracelets aussi épais que longs ou larges, pas du tout adaptés lorsque l'on quitte le jogging. Ici, on a affaire à une petite pastille de 27,5 mm de diamètre et de 3,3 mm d'épaisseur. Divers coloris sont désormais disponibles, avec du champagne, du bleu gris, de l'anthracite et du noir. On privilégiera cette dernière couleur pour une discrétion totale, mais il faut avouer que les autres coloris nous ont également convaincus.

Le bracelet est confortable et tient bien au poignet, même si en cas de mouvement vraiment brusque, par exemple si vous enfilez votre veste en quatrième vitesse, la pastille Shine pourra parfois sauter. Certains ont plus de mal avec cette donne que d'autres : en trois semaines, cela ne m'est arrivé que deux fois, mais il faut bien se dire que j'aurais réellement pu le perdre... Avec le bracelet cuir optionnel, cela ne risque pas d'arriver, tant le Shine y est solidement fixé. Quant au Clasp aimanté pour ceinture ou chaussure, il pourra souffrir du même problème de fixation (il maintient le Shine grâce à un cercle caoutchouté) mais dispose d'un aimant puissant. Si vous avez confiance, pourquoi pas.

Comment ça marche ?

Comme tous les trackers d'activité, le Shine est synchronisé à un smartphone sous iOS ou Android auquel il se connecte en Bluetooth 4.0. Sur Android, la version Jelly Bean 4.3 au minimum est requise. Pour l'appairage, c'est très simple : une fois que vous avez inséré la pile dans la pastille et téléchargé l'application gratuite sur le store, il suffit de cliquer sur le bouton de synchronisation qui apparaît sur votre écran. Pour ma part, cela a fonctionné sans encombre. D'autres à la rédaction (ou ailleurs) - et ils ne sont pas si peu nombreux que cela - ont rencontré des difficultés pour synchroniser leur Shine avec leur smartphone. Probablement la faute à la conception métal de l'appareil.

Une fois l'étape fatidique de la synchronisation, vient celle du fonctionnement. Les fonctionnalités de base de la montre sont les suivantes : afficher où l'utilisateur en est de ses objectifs, et lui indiquer l'heure. Pour les objectifs, c'est très simple : vous choisissez sur l'application un nombre de points prédéfini (par exemple 1200) et lorsque vous double-cliquez sur le corps du Shine, chaque point lumineux qui s'allumera correspondra à une tranche de 100 points obtenus. Les points, eux, représentent des pas, eux-même adaptés à votre âge, votre poids et votre sexe. Pour mon cas, 12000 points représentent donc 10000 pas, soit les recommandations journalières de l'OMS. Le but, c'est évidemment que vos douze points soient allumés à la fin de la journée ! Pas facile, mais c'est une autre histoire.

Deuxième étape après le double clic : l'affichage de l'heure. Elle sera indiquée automatiquement au bout de quelques secondes. Pour ce faire, un point s'allume et constitue un repère, puisqu'il correspond à 12h. Puis un autre point s'allume, pour matérialiser l'heure, et un troisième, non plus fixe mais clignotant, se charge de vous indiquer les minutes. On n'a pas dit que c'était très pratique, mais en tout cas, le Shine indique l'heure à 5 minutes près, et ça marche bien. Vous pouvez pas choisir d'indiquer l'heure en premier si vous le préférez.

 

L'application : mais à quoi ça sert ?

Le moins que l'on puisse dire, quelles que soient les qualités du Shine, c'est qu'il n'est pas le plus complet. De fait, sur Android du moins (la communication de Misfit Wearables promet qu'une réfection de l'app est en cours), le tracker propose deux choses : une fonction podomètre et un suivi du sommeil. En fonction de vos données personnelles, il vous indique au passage le nombre de calories brûlées. Mais ne nous leurrons pas : outre le fait que, comme chez tous les bracelets, ce nombre de pas soit sujet à caution (un mouvement du poignet alors que vous êtes assis risque de compter comme un pas), le Shine se fiche que vous preniez les escaliers ou fassiez de la randonnée en haute montagne. Pour lui, un pas est un pas, malheureusement.

Misfit Shine

En cours de journée, des résultats : le nombre de pas réalisé (il est 16h, j'ai encore de la marge), mais aussi les heures de sommeil avec les plages de sommeil profond (en violet foncé).

Le Shine sert également à tracker votre sommeil. Là encore, vous définissez un objectif au choix, disons 7h de sommeil, et le bracelet se charge de détecter le moment où vous vous couchez ainsi que vos phases de sommeil profond, celles qui seront les plus réparatrices. Une manière de savoir si vous avez bien dormi, certes, pas forcément utile du reste puisque le bracelet ne mettra pas ces données à profit pour vous trainer hors de la couette en vibrant lorsque vous êtes dans une phase de sommeil propice au réveil. Un peu gadget, cette info, non ? Pour plus de précision - parce qu'il arrive au Shine de me croire encore endormie alors que je suis dans le métro - vous pouvez activer un triple clic, lequel indiquera au Shine que vous partez dormir.

Toujours dans le monde d'Android, vous afficherez vos informations sous la forme d'un petit pourcentage affiché au milieu d'un diagramme ainsi que le nombre de pas exact réalisé, avec un histogramme vous précisant à quelle heure vous avez cumulé le plus grand nombre de pas. D'un balayage de l'écran vers la gauche, vous pouvez consulter l'historique de la veille, et ainsi remonter dans le passé. Mais aucun graphique n'est là pour vous indiquer votre évolution dans le temps. Pour se fixer des objectifs, c'est tout de même utile. Même combat pour le sommeil, où un graphique vient vous indiquer les plages de sommeil profond dans votre nuit, sans historique au programme. Enfin si, jour par jour, mais pas sous forme de suivi. C'est bien dommage.

Et sur iOS ?

Le Shine est assorti d'une application un peu plus complète sur iOS. Elle peut y détecter lorsque vous courez, nagez ou faites du vélo. C'est ballot, sur Android, le Shine pense que vous vous prélassez quand vous transpirez sur votre bicyclette. La synchronisation ne nécessite plus de rafraîchir les données en cliquant sur l'icône prévue à cet effet dans l'application Android, et des fonctionnalités de partage social font également leur apparition, ce qui pèse tout de même un peu dans la balance en termes de motivation des troupes. On aime ou non, mais il reste assez frustrant de voir la maigreur de l'application Android face à sa consœur iOS, tant la disparité est grande. Une mise à jour de l'app Android arrivera dans les prochains mois, heureusement.

 

Tout de même des bons points

Le tracker est étanche, et pour de vrai, puisqu'il peut être plongé jusqu'à 50 mètres de profondeur. Vous pouvez donc le garder au poignet sous la douche, à la piscine ou lorsque vous allez admirer les petits poissons dans les eaux marines. D'autres supportent la douche, mais pas beaucoup plus.

L'autonomie est également excellente. Non seulement le Shine se fait oublier grâce à son tout petit poids, mais il n'est pas nécessaire de le charger. Misfit Wearables promet une autonomie de l'ordre de 4 mois avec la pile fournie dans son pack, et nous manquons encore de recul par rapport à cette donnée... Mais on apprécie le fait de ne pas avoir à le brancher tous les trois jours. Ceci étant, mieux vaut ne pas perdre l'outil servant à ouvrir le Shine, et prendre en compte le fait que, si l'on soit acheter trois piles par an et que l'on garde le bracelet deux ans, il faudra ajouter le prix de six piles à celui du Shine. Sachant que le tracker coûte déjà une centaine d'euros, il faut prendre cette donnée en compte.