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Coronavirus : la CNIL « décortiquera de A à Z » l'application StopCovid

Face à la crise sanitaire liée au coronavirus, l’État étudie toutes les pistes possibles pour limiter la diffusion de la maladie. Alors que nous entrons dans la quatrième semaine de confinement, un projet d’application de traçage des malades est à l’étude. Baptisée StopCovid, elle utiliserait les données Bluetooth de nos smartphones pour analyser la distanciation entre les individus et ainsi tracer plus efficacement la propagation du virus.

Ce projet épineux (notamment pour des questions de vie privée) fait partie des sujets évoqués devant la mission d’information lancée à l’Assemblée nationale. Invitée à s’exprimer sur cette question, Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, a émis quelques réserves.

Fracture numérique et efficacité sanitaire

Parmi les problématiques soulevées, celle de la fracture numérique figure parmi ses principaux griefs. Marie-Laure Denis explique qu’au moins « un quart de la population ne dispose pas de téléphone permettant de télécharger des applications » ajoutant qu’il est « même probable que cela corresponde à la catégorie des personnes les plus vulnérables, celles-là mêmes qui, dans le cadre d’une stratégie de déconfinement progressif, resteraient confinées le plus longtemps ».

Outre la fracture numérique, elle rappelle l’importance des incidences potentielles sur les libertés publiques. Interrogée hier par Jean-Jacques Bourdin, Marie-Laure Denis évoquait déjà les dérives possibles d’une application comme StopCovid. Elle indiquait alors que les utilisateurs devraient « garder le contrôle sur leurs données » et que la CNIL veillerait à ce que « les données récoltées soient supprimées » une fois sortis de la crise sanitaire. Même son de cloche devant la mission d’information de l’Assemblée nationale. La présidente de la CNIL prévient :

Concernant l’installation de l’application StopCovid, elle rappelle également qu’il « ne faut pas que le refus de consentement donne lieu à conséquences ». Et d’ajouter :

Enfin, la présidente de la CNIL rappelle qu’un dispositif aussi intrusif doit apporter des réponses concrètes et efficaces, « le pourcentage de la population qui devrait adhérer à ce dispositif pour qu’il ait une réelle efficacité sanitaire » restant un grand mystère.

« Il est délicat (…) de se prononcer ex ante sur un outil dont on ne connaît à ce stade les éventuels contours que de manière abstraite et vague, mais si un dispositif nous était soumis, soyez convaincus que nous le décortiquerions de A à Z » prévient-elle.