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Test du Panasonic OLED TX-65HZ1000 : on aime l'image, moins l’expérience utilisateur

Après les téléviseurs Sony KD-75XH95 et Samsung QLED QE55E80T, il est temps maintenant de nous attaquer à une nouvelle référence très importante pour le marché, le Panasonic HZ1000. Plus précisément ici, il s’agit du TX-65HZ1000, soit une version 65 pouces, le plus grand des modèles censés représenter l’entrée de gamme de la famille OLED chez Panasonic en 2020. Mais entendons-nous bien, l’entrée de gamme ne veut pas spécialement dire abordable. Comptez 3000 euros environ pour la version 65 pouces et 2000 euros pour la version 55 pouces. Pour ces prix, le constructeur japonais ne lésine pas sur les technos avec un processeur HCX Pro Intelligent, une dalle 10 bits 100 Hz, le support du HDR10/10+, mais aussi HLG et Dolby Vision. Bref, la panoplie complète et désormais classique, avec quelques subtilités en plus comme le Dolby Vision IQ et une connectique HDMI 2.1 avec le support partiel des technos associés. Voyons tout cela en détail.

Le test du Panasonic TX-65HZ1000 en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=oBaiuwEUW8s

Fiche technique du Panasonic TX-65HZ1000

Panasonic HZ1000 et la beauté de l’OLED

À la lecture de la promesse technique faite par Panasonic et les qualités du TX-55GX1500  qui nous avaient séduits pendant les tests… nous étions naturellement impatients de tester ce nouveau modèle. Et vous savez, cette déception qui vous envahit à la fin d’un film que vous avez regardé après que vos proches vous aient survendu son histoire… et bien c’est une peu ce qui nous anime après une semaine de test de ce Panasonic TX-65HZ1000. Tout avait pourtant si bien commencé...

Durant notre petite routine (ou protocole comme vous voulez) de test, ce téléviseur OLED relève haut la main les différents défis imposés. Le ciel bleu, la profondeur de champ, le détail des briques, les tons chair, le dégradé du ciel, la texture des arbres et de l’eau… le processeur HCX Intelligent Pro fait un boulot remarquable sous cette version de Marco Polo (John Fusco) diffusée sur Netflix avec une compression Ultra HD pourtant importante.

Aucun problème non plus dans la gestion du blooming ou clouding sur Méridian. Ce test n’a d’ailleurs aucun sens ici avec un téléviseur OLED, puisque chaque pixel émet sa propre lumière, mais cela vous permettra de comprendre la différence que nous évoquons lors des tests des modèles LCD “classiques” et LCD QLED.

On peut le dire, durant nos séances, les capacités d’upscalling (notamment avec un signal TNT) du processeur maison ne sont pas les seuls éléments qui nous ont charmés. Le travail réalisé par Panasonic pour produire une belle image, à la fois agréable, dynamique, mais sans jamais être agressive ni saturée est remarquable. Le constructeur parvient à mêler dans une même scène toute une palette de couleurs où chacune est perçue avec une justesse saisissante. L'ambiance chaude d'un film et d'une série comme on en voit aujourd'hui beaucoup ou, au contraire très sombre ne passe vraiment pas inaperçue. En revanche, du côté de la fluidité même si nous ne sommes pas fans de ces traitements qui peuvent vite donner lieu à un rendu artificiel, certains de nos programmes sportifs nous ont poussés à jouer de la fonction “Intelligent Frame Creation”.

L'option réglée sur “minimum”, nous avons ainsi trouvé un rendu très bon et polyvalent. En sommes, pour tous les traitements d’images, Panasonic confirme à nouveau son savoir-faire, tout en laissant la possibilité à ses utilisateurs de s'approprier le moindre petit réglage. Dans les options… "c’est carnaval" ! On y trouve tout ce qu’il faut pour régler la dalle aux petits oignons. Il est clair que le système d’exploitation des télés Panasonic n’est pas une référence (on y reviendra plus loin), mais en matière de réglages, il y a vraiment tout ce qu’il faut.

Du coup, si vous n’êtes pas pleinement convaincus par les modes Netflix (qui s’active à la demande lorsque vous visionnez un contenu sur cette application), le tant attendu et très agréable "film maker mode" (créé par l'UHD Alliance et qui remplace ici visiblement l’excellent mode THX Cinema) ou encore les spectaculaires modes Dolby Vision, vous pourrez personnaliser le rendu grâce à un nombre impressionnant de réglages : réduction du bruit, remaster MPEG, Remaster résolution, Remaster plage dynamique, Intelligent Frame Creation, balance des blancs, contrôle du contraste, gestion des couleurs, gamma, gestion du HDR… rien ne manque. Pas même, et c’est heureux, la possibilité de réinitialiser les réglages par défaut, ce qui vous sauvera la mise quand vous aurez pêché par excès de confiance.

Et si nous reprochions à Samsung lors du test du QE55Q80T de ne proposer que quelques modes d’image, chez Panasonic, c’est l’abondance : cinéma, filmmaker, vrai cinéma, professionnel 1 & 2, dynamique, normal, photo pro, sports et jeux… Rien que ça ! D'autant qu'il faut y ajouter les variantes HDR.

Pour compléter cette très bonne expérience visuelle, il faut un système audio à la hauteur d’un tel téléviseur OLED de 65 pouces, mais pour le coup… on repassera. Le rendu du kit stéréo de 2 x 15 watts intégré est pour nous assez quelconque. Suffisamment puissant, certes, pour l’essentiel des programmes, mais il n’est pas vraiment en mesure de rivaliser avec les solutions que proposent les concurrents sur des tarifs équivalents. Comme pour l’image, Panasonic propose une multitude d'ajustements pour l'audio, les modes d’égalisation (standard, musique, parole, stade et utilisateur) sont plutôt efficaces et les quelques artifices comme le “bass boost” ou encore les modes Surround (Dolby, Cinema Pro, Cinema et Stadium) feront illusion… mais très longtemps et pas aux oreilles de tous.

Dolby Vision IQ : franchement rien de très impressionnant

Lorsqu’un contenu Dolby Vision est regardé, trois de ces modes HDR sont alors disponibles : Dobly Vision Eclatant, Dolby Vision IQ et Dolby Vision sombre. De façon logique, ce dernier est à utiliser dans un environnement tamisé, pour ne pas que la luminosité de la dalle soit trop gênante ou fatigante pour les yeux.

Le mode Dobly Vision IQ est sans doute celui que vous utiliserez le plus, car c’est celui qui se charge de produire la meilleure image possible en fonction des conditions lumineuses de la pièce. C'est en tout cas la promesse de Panasonic. Le HZ1000 combine en effet la mesure du capteur de luminosité ambiante aux métadonnées présentent dans la source HDR Dolby Vision pour ajuster la luminosité tout en veillant à la justesse des contrastes. Et quand bien même cette techno prend un nom tout particulier sur le papier -- même si on reconnaît les bénéfices du Dolby Vision -- pour nous il ne s'agit ni plus ni moins que d'un capteur de luminosité couplé aux réglages d’image.

Panasonic se défendra sans doute par un argument choc : « l’intention est de garantir que les images s’affichent exactement comme elles devraient l’être [...] et que les téléspectateurs verront ce que le créateur a voulu montrer quelle que soit la pièce et quel que soit le contenu », comme on peut le lire sur son site. Très bien… mais ne serait-ce pas déjà un discours assez proche de ce qu’on nous servait par le passé ?

Enfin, il y a le mode Dolby Vision Eclatant qui booste vraiment la luminosité de la dalle, mais rehausse sérieusement la température des couleurs : ça tire sur le bleu… mais ça pète ! D’ailleurs on peut le remarquer dans les réglages de température de couleur qui est automatiquement réglée sur “froid 2”. En revanche, ce mode Dolby Vision Eclatant est peut-être le moyen qui permet de corriger le mieux le principal défaut de cette dalle : ses reflets !

Une télé pénalisée par les reflets

En effet, tout au long de cette semaine de test, ces moments de bonheur de fin de soirée ont été quelque peu entachés de déceptions durant la journée. Pourquoi, pourquoi les dalles de ces téléviseurs OLED sont-elles si brillantes ?

Testé dans les mêmes conditions que les Sony KD-75XH95 et Samsung QE55Q80T (découvrez les détails de l’installation dans nos vidéos), ce Panasonic TX-65HZ1000 n’a pas fait l'unanimité des membres de la famille lorsqu’il a été question de regarder nos programmes et jouer à la console en journée.

Dans notre salon, les deux baies vitrées exposées plein sud l’après-midi et notre cuisine éclairée par quelques pavés de verre sont autant de sources lumineuses qui polluent l’expérience. C'est un vrai miroir. De la même manière, en fin de journée, nos spots LED encastrés au plafond amplifient les reflets lorsqu’on n’est pas parfaitement installé en face de cette grande dalle.

Même s'il faut bien remercier Panasonic pour son pied rotatif central qui équipe ce téléviseur et permet ainsi de lutter, tant bien que mal, contre les reflets, rappelons tout de même que les angles de vision n’ont jamais été réellement un problème sur les téléviseurs OLED, tant que les sources lumineuses parasites sont maîtrisées. Quoi qu’il en soit, par moment, la déception se transforme presque en crise de nerfs lorsque ces défauts pénalisent une expérience gaming qui aurait pu être tellement sympa.

En effet, avec cette prise en charge partielle du HDMI 2.1 incluant le support de l’Auto Low Latency Mode (ALLM), ce téléviseur promet de belles performances aux gamers. Attention toutefois, dans cette version du HDMI 2.1, le HZ1000 ne prend pas en charge la 4K à 120 ips dont l'intérêt est de toute façon discutable... pour l'instant.

Le temps de réponse et l’input lag devraient être ajustés en permanence pour obtenir une bonne fluidité dans les jeux vidéo. Reste que l’input lag, justement, est mesuré à 21,6 ms ce qui n’a rien d'un record pour de l’OLED. Toutefois, ce TX-65HZ1000 se place plutôt parmi les bons élèves. Bref côté jeu vidéo, tout devrait bien se passer… si on fait exception des problèmes de reflets qui ne se font pas toujours oublier malgré une bonne luminosité de la dalle.

D'excellentes mesures pour corriger un peu le tir

On ne saurait vous avouer combien de mesures nous avons pu faire sur ce Panasonic TX-65HZ1000 tant il propose de modes et de réglages. Et vous n’en êtes sans doute pas conscient, mais plus il y en a… et plus c’est la galère pour que l’électronique et les surcouches de traitement ne perturbent par le processus. L’avantage, c’est qu’on remarque rapidement quand quelque chose ne va pas.

Et si tout se passe plutôt pas mal sous les modes cinéma et vrai cinéma, c’est bel et bien le mode Film Maker que nous vous recommandons d’utiliser. Tout du moins autant que possible, car celui-ci n’est pas le plus lumineux de tous -- les modes Dolby Vision font mieux -- mais nos mesures relèvent une fidélité des couleurs excellente ! Comme pouvait l'être d'ailleurs en son temps le mode THX Cinema.

Sans grande surprise, l’espace colorimétrique REC 709 est couvert à 98,2 % et 94 % pour le DCI-P3. Des valeurs dans la tendance actuelle des dalles OLED que fournit LG Display aux constructeurs. En revanche ce mode très doux pour les yeux affiche une tendance manifeste à tirer vers le rouge. De fait la température des couleurs est plutôt chaude : 6386K, contre 6500K pour la donnée de référence.

Que ce soit en SDR ou en HDR, la fidélité des couleurs est vraiment excellente ! Nous avons obtenu un Delta E moyen de 1,73 en REC.709 ce qui est tout simplement parfait. Les résultats sont du même ordre lorsqu’on mesure le Delta E en mode DCI-P3 avec une performance exceptionnelle de 1,65.

Par curiosité, nous avons fait le test sous la configuration HLG (le HDR pour le Broadcast TV) et avons obtenu un Delta E moyen excellent de 2,59. Les mesures réalisées en mode Dolby Vision et et HDR Film Maker attestent d’une puissance lumineuse plutôt dans la fourche haute. La sonde relève des pics lumineux (générés par un carré blanc occupant 10% de la dalle) à près de 702 nits pour le Dolby Vision et 622 nits pour le Film Maker. Mais comme on peut le voir aussi dans les captures ci-dessus, la courbe de luminosité dégringole rapidement sitôt que la surface blanche s’agrandit.

Mesures de luminosité

Les limites de l'électronique se manifestent, d'autant que les performances sont régulées pour respecter un niveau de consommation max électrique également.

My Home Screen 5.0, Pana tente péniblement de rattraper son retard

Si vous ne le savez pas encore, Panasonic intègre une solution logicielle propriétaire dont les développements applicatifs sont (étaient ?) à la ramasse par rapport à un Android TV, TizenOS ou webOS. My Home Screen (pour mon écran d’accueil) avait donc tendance, à nos yeux, à pénaliser les modèles de la marque. Cette nouvelle version 5 installée sur le TX-65HZ1000 offrirait « des améliorations d’usage considérables » selon Panasonic. Mouais !

Il y en a bien une qui saute aux yeux et qui est très pratique. Désormais, dans la barre d’icônes qui s’affichent en bas de l’écran, les contenus récents associés aux applications de VOD sont proposés sur une seconde rangée d’icônes. Cela n’existait pas sur la version 4 que nous avions testée sur le TX-55GZ1500. C’est certes bienvenu, mais c’est du déjà vu aussi. Le constructeur met également en avant l’application Xumo qui n’est autre qu’une application IPTV… assez mal faite. Lors de sa première utilisation, l’application indique qu’elle recherche « les programmes de l’opérateur ». Dans notre cas, nous sommes abonnés à la fibre SFR et même si un message de validation s’affiche, on ne voit pas le moindre programme ou chaîne française apparaître dans la liste.

Seules des dizaines de chaînes étrangères, toutes (ou la plupart en tout cas) américaines et aucune option de tri par pays ne sont proposées. La liste des chaînes ne semble d’ailleurs pas respecter de règle particulière et le temps de zapping entre deux chaînes est de plusieurs secondes sur notre connexion fibre 1 Gbit/s.

Bref, nous ne sommes toujours pas convaincus par l’aspect multimédia et applicatif de My Home Screen 5. Certes il propose les applications Netflix, YouTube, Molotov ou encore Prime Video, mais oubliez certaines applications incontournables pour les fans de football. Alors que les autres plateformes ont rapidement vu débarquer l’appli Disney, ici il n’en est rien. Une nouvelle fois, Panasonic Japon s’obstine… et nous ne sommes toujours pas convaincus, même si ce système d’exploitation propose une quantité de réglages impressionnante pour améliorer et personnaliser ses réglages.

Enfin, dernier point, la télécommande. Celle-ci a le mérite d’offrir toutes les touches nécessaires pour accéder aux fonctions avec un minimum de commandes. En revanche nous avons trouvé qu'il faut vraiment bien viser le téléviseur pour qu'il se passe quelque chose. Par ailleurs, nous sommes moyennement convaincus par l'impression de qualité que dégagent ces inscriptions qui semblent être issu d'un bout de papier thermocollant.

C'était peut-être déjà le cas sur d'anciens modèles, mais ici cela nous a interpellés et ce n'est pas digne d'une zappette qui accompagne qui accompagne un téléviseur à 3000 euros. Si ? Cela ne vous choque pas ? On exagère ?

Prix et disponibilité du Panasonic TX-65HZ1000

Le téléviseur TX-65HZ1000 de Panasonic sera disponible dans le courant du mois de juin. Il sera proposé avec une diagonale de 65 pouces autour de 2999 euros. Il sera également lancé en version 55 pouces à 2000 euros environ sous la référence TX-55HZ1000.