Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Les États-Unis menacent à nouveau de bannir TikTok avec un ultimatum

Les États-Unis serrent la vis contre le réseau social chinois pour la seconde fois. Selon un article publié le mercredi 15 mars 2023 par le quotidien économique Wall Street Journal, le gouvernement américain a menacé les propriétaires chinois de TikTok d'interdire l'application sur leur sol s'ils ne retirent pas leurs investissements de l'entreprise.

Cette annonce s'ajoute à la défiance croissante de plusieurs gouvernements occidentaux envers l'entreprise depuis fin 2022, à la suite de deux scandales d'accès illégaux aux données de journalistes américains et d'utilisateurs européens par TikTok.

Réduire le risque de fuites de données américaines

La menace n'est pas proférée officiellement par la Maison-Blanche, mais rapportée par une porte-parole de la branche américaine de TikTok, Brooke Oberwetter, selon l'agence de presse britannique Reuters. Cette demande proviendrait du Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis (CFIUS), chargé de s'assurer que les entreprises détenues par des compagnies étrangères ne remettent pas en question la sécurité nationale. L'instance publique « a exigé que les propriétaires chinois de l'application vendent leurs actions », sous peine d'un « possible » bannissement de l'application à l'échelle fédérale.

Fondé en 2012, le réseau social du géant des technologies ByteDance est toujours détenu à 20 % par ses fondateurs chinois, conservant la majeure partie des votes dans les décisions de l'entreprise. TikTok comptant plus de 100 millions d'utilisateurs aux États-Unis, le CFIUS et l'administration américaine craignent ainsi que leurs données puissent être accessibles par la dictature au pouvoir en Chine.

Un cheminement de pensée que réfute le ministère des Affaires étrangères chinois, déclarant ce jeudi 16 mars que « les États-Unis n'ont pas encore fourni de preuves que TikTok menaçait la sécurité nationale », cite Reuters. La porte-parole de sa branche américaine a également jugé la menace inutile, estimant qu'un « changement de propriétaire n'imposerait pas de nouvelles restrictions sur l'accès aux données ou leur circulation ».

Deuxième menace d'interdiction pour la Maison-Blanche

Ce n'est pas la première fois que l'administration américaine cherche à forcer les propriétaires chinois de TikTok à vendre leurs parts. En 2020, le CFIUS recommandait déjà que ByteDance se retire de l'entreprise, suivi par l'ex-président Donald Trump qui brandissait cette même menace d'interdiction totale du réseau social sur le sol américain.

TikTok était même proche de vendre sa branche US à l'entreprise de logiciels Oracle et au géant des supermarchés Walmart avant que la justice ne bloque la décision de Trump.

Mais la donne a changé : comme le rappelle Reuters, la Maison-Blanche a récemment soutenu une nouvelle loi bipartisane qui donnerait à son administration de nouveaux pouvoirs pour bannir des géants de la tech' basés à l'étranger. Si l'affaire se retrouve à nouveau devant les tribunaux, le gouvernement du président Joe Biden pourrait bien l'emporter cette fois-ci.