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Une « French Tech des télécoms » pour mieux rivaliser avec la Chine et les GAFAM

Le gouvernement parviendra-t-il à unir efficacement un ensemble hétéroclite de 300 à 400 acteurs français des télécoms (opérateurs, équipementiers, ou encore fabricants de fibre optique) sous un seul et même label ? La question est lancée alors qu'Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État chargée entre autres des télécoms, supervisera l'inauguration d'un comité stratégique de filière (CSF) le 18 décembre prochain.

Un pour tous, tous pour un, les télécoms français s'unissent

Ce comité aura pour objectif de promouvoir, notamment à l'étranger et sur certains marchés spécifiques comme l'Afrique, le savoir-faire français en matière de télécoms et d'infrastructures numériques. Pour ce faire, l'accent est mis sur la collaboration entre les différents acteurs français du milieu, regroupés au sein de quatre fédérations membres de ce CSF. Ces dernières sont encouragées à œuvrer en faveur de quatre grandes thématiques précise Les Échos : la 5G, les villes intelligentes, les nouveaux métiers de la fibre optique et l'international.

L'État, lui, se chargera d'apporter un soutien financier et logistique qui pourrait permettre, notamment, un développement plus rapide de la 5G et de la fibre optique en France... tout en « remettant du collaboratif dans le système », indique Didier Casas, vice-président de la Fédération française des télécoms, qui accompagne ce projet de comité depuis près d'un an.

Offrir des perspectives à une filière toute entière

L'idée dudit projet est aussi d'offrir des débouchés à la filière numérique française alors que le plan France Très Haut Débit, lancé en 2013 pour équiper 30 millions de français en 2022, touchera peu à peu à sa fin d'ici deux ans (17 millions de personnes sont dès aujourd'hui éligibles à la fibre optique). Ce programme, budgété à hauteur de 20 milliards d'euros, a pris de la vitesse ces derniers mois. Une bonne nouvelle, certes, mais qui oblige aussi les télécoms français à réfléchir à la suite plus tôt que prévu.

tAu travers du CSF le gouvernement souhaite leur ouvrir des perspectives, et mise donc sur ce label pour promouvoir le savoir-faire français. L'objectif est simple : décrocher des contrats pour l'installation de fibre optique à l'étranger. Un moyen également de limiter l'érosion des emplois générés en France par le plan France Très Haut Débit. Comme le rapporte les Échos, le chantier devrait dans son ensemble employer encore 9200 personnes en 2021, mais plus que 5400 en 2025 selon Objectif Fibre.

Se démarquer des Américains d'une part... et des Chinois de l'autre

Reste que décrocher des contrats à l'international implique de se démarquer de la concurrence des GAFAM d'une part, et des équipementiers chinois d'autre part. Pour les télécoms français, intégrer le CSF est donc une occasion de « chasser en meute » à l'étranger, note un membre du comité cité par le média économique français. « D'un côté, les Gafa marchent sur nos plates-bandes. De l'autre, les géants asiatiques, pour ne pas dire chinois, viennent en Europe avec des offres clefs en main. Nous sommes coincés au milieu. Le CSF permettra justement de nous différencier. », ajoute-t-il.

Il faut dire que la fibre optique made in China fait mal aux fabricants français sur le marché européen. Ces derniers ont vu leurs ventes baisser pour la première fois depuis 2011. En Afrique, autre marché porteur, ce sont les géants américains du numérique (les fameux GAFAM) qui posent problème. Facebook et Google, très investis sur le secteur des câbles sous-marins, ont annoncé récemment l'installation dans les prochaines années de ces câbles à très grande capacité autour du continent africain. Une initiative qui déstabilise, même si le modèle français conserve un atout de taille : la proposition d'un système de cofinancement public / privé, pertinent pour le modèle africain.

Regroupés en une seule entité grâce au CSF, les télécoms français auront donc leur mot à dire (et une belle carte à jouer) lors du sommet Afrique-France organisé en juin 2020 à Bordeaux. Affaire à suivre.