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Prise en main du BlackBerry Classic : le Bold remis au goût du jour

Depuis le succès du BlackBerry Bold à la fin des années 2000, la firme canadienne peine à retrouver son public malgré ses efforts pour tenter de redonner de la valeur à ses smartphones. Afin de se retourner vers sa clientèle d’origine tout en ouvrant la porte au grand public, BB lance maintenant son Classic, un smartphone en forme de Bold, avec un clavier physique et un écran tactile. Mais cela suffira-t-il à relancer la machine ?

BlackBerry Classic

Une brique, mais élégante

Comme son nom l’indique, le BlackBerry Classic reprend les grandes lignes de ses lointains ancêtres, avec notamment un clavier physique de 35 touches surmonté d’un écran carré, passé au tactile pour l’occasion et plus grand qu’à la grande époque de la marque. Ce n’est d’ailleurs pas le seul élément de son design qui rappelle la fin des années 90, puisqu’à l’heure où la finesse et la légèreté sont des arguments pour les constructeurs de smartphones, le Classic dénote avec ses 10 mm d’épaisseur et ses 177 grammes. Malgré ce gabarit imposant, sa prise en main reste agréable et ergonomique, et il respire la solidité. Notons que ses touches de volume sur le côté sont facilement accessibles, mais que le bouton le plus important, celui de l’alimentation, se trouve sur la tranche supérieure, ce qui demande d’étendre au maximum sont doigt, et même de pratiquer une petite gymnastique du poignet pour ceux dotés de petites mains. Il aurait été préférable de revoir sa position au vu de la croissance du téléphone depuis l’époque du Bold.

Niveau finitions, il reprend un dos en plastique “soft-touch” à l’aspect caoutchouteux agréable, et un cerclage en aluminium qui respire la qualité… tant qu’il n’est pas branché au secteur, sans quoi il se retrouve à conduire le courant et envoyer de petites décharges très désagréables dans la main. Malgré ce petit défaut qui provient peut-être uniquement de notre unité de test, l’ensemble est de très bonne facture, comme à l’habitude de la marque, et promet de tenir sur la durée.

BlackBerry Classic de dos

Jouant sur la corde de la nostalgie, BlackBerry a intégré un trackpad sensitif entre le clavier et l’écran. Ce dernier étant tactile, l’utilité de cette excroissance centrale se limite rapidement à sortir le téléphone de veille sans avoir à aller chercher le bouton d’alimentation tout en haut de l’appareil. Le clavier quant à lui demande sans surprise un petit temps d’adaptation, mais se révèle vite très efficace pour taper rapidement un message complexe.

Des performances en demi-teinte

Sur le papier, le BlackBerry Classic n’a rien d’enivrant puisqu’il partage une partie de sa fiche technique avec le Leap, qui nous avait déjà laissés perplexes en mai dernier. Avec son processeur de 2013 (le S4 Plus), il n’est clairement pas conçu pour faire tourner des jeux trop gourmands, ce qui ne l’empêche pas pour autant de lancer sans le moindre souci les titres les moins exigeants, tel que Fruit Ninja par exemple, ou encore de gérer le multitâche avec brio sans hoqueter sur l’interface. À ce titre, la légèreté de BlackBerry 10 OS est impressionnante, sans commune mesure avec Android.

Plus que par sa puissance, l’intérêt du Classic est plus rapidement limité par son format. Son écran carré de 3,5 pouces en définition HD (720 x 720 pixels) a beau être lumineux et de qualité, notamment dans ses angles de vision, se couleurs manquent de fidélité et son ratio de 1:1 empêche de réellement profiter des fichiers multimédias et des jeux à leur plein potentiel. De même, certains sites ne sont pas parfaitement optimisés pour ce format, moins courant que ceux adoptés par les smartphones traditionnels. Il est d’ailleurs dommage que l’écran ne soit pas à la hauteur de son haut-parleur, situé sur la tranche inférieure, qui prodigue un son clair et puissant à volume moyen. Dommage une nouvelle fois que la qualité se dégrade en montant en puissance.

Enfin, son appareil photo de 8 mégapixels peine à faire la mise au point en dessous d’une certaine distance (beaucoup trop grande pour un appareil de ce type), pêche dans la reproduction des couleurs (à moins que ce ne soit une nouvelle fois l’écran qui joue de mauvais tours), et ses clichés se retrouvent vite parsemés d’un grain plutôt disgracieux accompagné d’un flou et de quelques bavures qui rendent l’ensemble fort peu esthétique.

BlackBerry OS 10, entre efficacité et manques flagrants

Tout comme le PassPort et le Leap avant lui, le BlackBerry Classic tourne sous BB OS 10.3. Ce n’est donc pas une surprise de retrouver la même ergonomie articulée autour du Hub qui agglomère messages (SMS, e-mails…) et notifications. À la réception de l’une d’elles justement, une diode rouge s’allumera d’ailleurs au-dessus de l’écran, laissant penser au néophyte qu’il arrive à court de batterie. Même si l’on ne se fera pas avoir deux fois, il est dommage que la LED de notifications ne puisse pas varier de teinte en fonction des besoins, surtout pour un téléphone qui met autant l’accent sur la communication.

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Mais la plus grande force d’un smartphone lui vient de ses applications, et malgré deux magasins virtuels (le BlackBerry World et l’Amazon App-Shop), le BlackBerry Classic manque de contenu. Quant aux applications présentes, elles ne sont pas toujours pensées pour le Classic, à l’instar d’Asphalt 8, le jeu de course automobile de Gameloft, qui, bien qu’optimisé pour tourner sur un appareil aux faibles performances est injouable sans manette.

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Conclusion

À vouloir ménager la chèvre du monde du travail et le chou du grand public, BlackBerry se perd un peu, entre traditions et nouveautés. Très pratique pour la gestion des e-mails et des messages grâce à son clavier physique et son hub bien pensé, il montre vite ses limites, tant logiciellement que matériellement parlant comparé à des terminaux Android ou iOS. Au vu de son prix, qui s’explique néanmoins par ses finitions exemplaires, le principal intérêt du Classic semble être de jouer sur la corde nostalgique de ceux qui ont eu un BlackBerry Bold quelques années en arrière, ce qui est rarement un argument suffisant pour passer à la caisse.