Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Comparatif Moto G : avec qui Motorola rivalise-t-il ?

Motorola officialisait avant-hier son Moto G, le premier appareil issu du mariage Google-Motorola disponible hors des États-Unis. Une collaboration qui avait initialement donné naissance au Moto X, uniquement commercialisé sur le sol américain, et auquel succède un G au prix très attractif de 169 euros dans sa version 16 Go. Doit-on patienter jusqu'à sa sortie, le 19 novembre prochain, ou ses compétiteurs disposent-ils d'armes suffisantes pour lui répondre ? Avant notre test complet, voici un premier comparatif en forme d'état des lieux.

Moto G bannière

Avant toute chose, les compétiteurs. Nous avons sélectionné un panel de smartphones lancés en 2013 et dont les tarifs sont situés dans la même fourchette que le Moto G, soit entre 169 et 199 euros. À quels appareils peut-on prétendre sur le marché actuel pour un tel tarif ? Nous avons opté pour le Wiko Cink Peax 2, le Sony Xperia M, l'Acer Liquid E2 et l'Alcatel One Touch Star. Cette liste n'est évidemment pas exhaustive, et peut certainement être augmentée d'appareils conçus par d'autres constructeurs.

Comparatif Moto G

Que constate-t-on à la lecture de ce tableau ? D'abord, pour un tarif situé en-dessous de 199 euros, il est bien délicat de retrouver un écran tout simplement HD. La plupart des appareils dans cette gamme de prix se contentent d'un 480 x 800 pixels, voire, pour les plus ambitieux, montent jusqu'à la qHD, à l'image d'Acer avec son Liquid E2 ou du Cink Peax 2 de Wiko. On remarquera d'ailleurs que les technologies d'écran varient, avec certains préférant l'AMOLED, et d'autres, la technologie IPS. Il faut en convenir : quelle que soit la diagonale d'écran choisie, le Moto G affiche la meilleure résolution, avec 329 ppp à la clé.

Quels sont les aspects qui comptent sur un smartphone ? En entrée de gamme, la puissance intéresse. En revanche, personne n'espère dégoter le terminal qui l'autorisera à jouer aux titres les plus gourmands du marché. Pourtant, on remarquera que le MSM 8926 du Moto G, c'est-à-dire un Snapdragon 400, fait partie des plus puissants du marché des entrées de gamme, en termes entièrement théoriques. Rares sont les constructeurs qui, à petit prix, misent sur Qualcomm, préférant généralement les puces du fondeur Mediatek, réputées un peu moins puissantes (et pas de toute première fraîcheur) que leurs concurrentes, même si cette différence tend à s'amenuiser. Tout est affaire ici d'optimisations : de fait, le Liquid E2 avait obtenu lors de notre test d'excellents résultats, malgré son SoC MT6589, du fait d'un travail d'optimisation réussi fourni par Acer. De son côté, l'Alcatel One Touch Star avait rencontré des ralentissements réguliers avec son MT6577 couplé à seulement 512 de RAM. Si optimisation il y a, elle doit concerner autant la puissance que l'autonomie, sujet sur lequel Motorola n'a pas hésité à lancer de belles promesses. On remarquera en outre que la batterie reste le nerf  de la guerre chez les entrées de gamme : seulement 1500 mAh chez le Star, 1750 mAh chez le Xperia M, 1800 mAh chez le Cink Peax 2 et 2000 mAh chez le Liquid E2. On remarquera cependant que, si la batterie offre une capacité de 2070 mAh, l'écran HD du Moto G pourra être source de consommation énergétique supplémentaire.

Autre aspect important sur ce type d'appareils : le support produit. Quand des appareils annoncés à la rentrée ou à l'automne ont été présentés sous Android 4.2, le Moto G sera d'emblée doté d'Android 4.3 Jelly Bean, avec une migration assurée vers Android 4.4 KitKat en janvier 2014, soit en même temps que des appareils nettement plus onéreux (les One de HTC, par exemple). Le support du smartphone, de fait détenu par Google, pourrait suivre la politique des Nexus, et donc être assuré pendant 18 mois... Pour un appareil à moins de 200 euros, il est bien rare de retrouver la toute dernière mouture d'Android, même si la plupart des marques assurent au moins une mise à jour après le lancement de leur appareil.

Une stratégie Nexus ?

Peut-on parler de stratégie Nexus chez le Moto G ? Il le semblerait fort, à voir les caractéristiques incluses à un terminal qui, malgré son processeur Snapdragon 400, ne dépasse pas la barre des 200 euros. Certes, on constate que certains compromis ont été réalisés ici : le Moto G montre un design peu novateur, avec une épaisseur dépassant largement celle de ses compétiteurs, et surtout une mémoire interne non-extensible, même s'il est toujours possible d'utiliser le cloud de Google mis en avant par la firme. 169 euros, c'est finalement peu, comparé au travail de R&D mis en avant par Motorola, si bien qu'on en penserait presque que, sans avouer son nom, le Moto G reprendrait presque la stratégie de Google avec ses Nexus, soit une vente à prix supposé coûtant, et une stratégie d'acquisition de clients à convaincre d'utiliser les services Google. Et avec des mises à jour en avance sur les autres smartphones, ce qui reste un argument de choix.

A caractéristiques égales, quel prix peut-on espérer ?

Peu de smartphones sont actuellement équipés d'un SoC Snapdragon 400. Parmi eux, on retrouve deux figures de proue de grands constructeurs, à savoir le HTC One mini et le Samsung Galaxy S4 mini. Deux appareils, dont le tarif s'envole loin au-dessus des 300 euros pour le One mini, et flirte avec les 300 euros pour le Galaxy S4 mini. Mais la stratégie de ces deux constructeurs mise avant tout sur la finition et le logiciel. De fait, le One mini avance son appareil photo UltraPixel a priori plus qualitatif qu'un capteur de 5 millions de pixels chez le Moto G. Quant au Galaxy S4 mini, il bénéficie d'un capteur de 8 mégapixels accompagné des fonctionnalités logicielles de Samsung, et, comme son comparse HTC, est compatible avec les réseaux 4G hexagonaux. Et c'est bien une caractéristique qui importe aujourd'hui. Quand des MVNO tels que Virgin Mobile ou NRJ Mobile annoncent le lancement de leurs offres 4G à prix - toutes proportions gardées - abordables, et qui, proposées sans engagement, encouragent leurs futurs abonnés à investir dans un smartphone compatible.

Quant au Moto G, s'il bénéficie d'un excellent rapport qualité-prix sur le papier, il ne faudra pas en oublier les limites avant de procéder à un achat.