Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de l'Acer Swift Edge 16 (2023) : l'équilibre parfait dans un ultrabook

La gamme Swift d'Acer est le petit bébé le plus chéri du constructeur. C'est bien normal, puisqu'elle représente le fer de lance de la marque, de ces produits qui sont indicateurs du potentiel d'un constructeur. Avec le Swift Edge 16, le taïwanais reprend les grandes lignes qui font ses forces depuis quelque temps, comme les écrans OLED et la finesse générale de ses produits. Mais avec un petit atout inattendu dans sa poche : la nouvelle génération 7000 des SoC AMD.

Fiche technique

L'exemplaire testé ici nous a été prêté par Acer pour la durée du test.

Design

Difficile de ne pas être dithyrambique face au Swift Edge 16. Il faut dire qu'Acer a ici mis les petits plats dans les grands pour son modèle 16 pouces. Nous retrouvons par exemple un châssis en alliage d'aluminium dont le noir apparaît très légèrement vert sous certains angles et certaines lumières : le fameux "noir olive", comme l'appelle le constructeur. Mais le principal intérêt de tout ça est de retrouver un PC qui ne fait que 1,23 kg, un petit poids difficile à retrouver sur une telle diagonale.

L'autre intérêt provient aussi de la qualité de fabrication du tout. L'ordinateur se ferme pour former un rectangle aux coins arrondis presque parfait, et toute la coque n'a presque aucun fléchissement qui pourrait inquiéter sur la durabilité du produit. C'est bien simple : l'Acer Swift Edge 16 est clairement haut de gamme, et le porte à ravir.

Clavier et pavé tactile

Le clavier plein format de l'Acer Swift Edge 16 est dans les carcans de ce qu'on attend du constructeur sur cette gamme. Les touches sont assez bien espacées et leur qualité de fabrication est très bonne, mais la frappe garde une petite mollesse que semble favoriser Acer sur ses produits. Nous sommes sur une distance d'activation classique pour un ultrabook, ce qui est déjà bien en considérant la finesse du produit, et un rebond plus que bon, mais l'appui aurait mérité un peu plus de résistance.

On s'y habituera très facilement, ce qui n'est pas forcément le cas du pavé numérique intégré, qui est un peu trop à l'étroit pour être confortable. C'est cependant un sacrifice habituel sur cette diagonale que l'on ne pourra pas incomber à Acer. Le pavé tactile est lui très large et glisse superbement bien.

Connectique

À gauche, on retrouve avec énormément de plaisir deux ports USB-C 4.0, qui sont donc compatibles avec la norme Thunderbolt 3, un port HDMI 2.1 plein format, et un port USB-A 3.2 Gen 1. À droite, nous avons le droit à un second port USB-A 3.2 Gen 1, un combo jack ainsi qu'un lecteur de cartes microSD.

Une connectique très bien fournie qui plaira à de nombreux professionnels donc, et qui nous évitera la "dongle life" comme on l'appelle. Reste qu'il aurait été sympathique de retrouver un port USB-C à droite, ne serait-ce que pour pouvoir recharger l'ordinateur qu'importe l'angle, et un vrai lecteur de cartes SD. On admettra qu'on chipote, cependant : cette connectique est plus que moderne et suffisante pour le commun des mortels.

Webcam et audio

La webcam 1440p intégrée au Swift Edge 16 s'en tire vraiment bien avec la plage dynamique et conserve de très belles couleurs, sans trop lisser l'image. C'est une excellente surprise alors que nombreux sont les ultrabooks à n'avoir cure de cet aspect.

Côté haut-parleurs, la vraie déception est de ne pas les avoir placés sur le haut de la machine, mais toujours sur le bas comme le veut la tradition. On aurait presque préféré voir le pavé numérique s'absenter pour laisser la place à deux belles grilles. Toujours est-il que le son produit est convaincant : s'il manque de basse et de volume, les aigus et les mediums sont bien respectés.

Écran

L'Acer Swift Edge 16 que nous avons en test est équipé d'une dalle OLED de 16 pouces de diagonale qui supporte une définition maximale de 3200 x 2000 pixels, soit une définition 3,2k comme l'appelle le constructeur. Cette dalle n'est pas tactile et est brillante. Elle propose également un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz, bien que le réglage par défaut soit en 60 Hz.

Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, on constate que la dalle couvre 124,4% de l'espace DCI P3 pour 175,7% de l'espace sRGB, ce qui est absolument excellent. La luminosité maximale est relevée à 420 cd/m², suffisante pour permettre un visionnage confortable des contenus HDR. Côté calibration, c'est là encore excellent : la température de couleurs moyenne est relevée à 6468K, si proche de la norme NTSC qu'on peut la considérer comme respectée, avec un Delta E00 moyen à 2,32 qui n'est certes pas le meilleur du milieu, mais reste dans le carcan du respect des couleurs.

Parfait ? Pas totalement, mais très proche de l'être. On ne regrette finalement qu'une chose : le fait que la dalle ne soit pas traitée anti-reflet. Mais du même temps, rares sont les dalles OLED à l'être, puisque le traitement nuit à la luminosité et que cette technologie éprouve toujours des difficultés à faire péter les candelas sur d'aussi grandes diagonales à un prix maîtrisé. La balance trouvée par Acer ici est donc la bonne, bien qu'une luminosité maximale poussée à 500 cd/m aurait été parfaite pour l'extérieur.

Logiciel

Voilà l'épine toujours bien logée dans le pied d'Acer. Si on peut évidemment toujours compter sur Windows 11, l'univers applicatif développé par le taïwanais est encore très largement en retard sur ses concurrents. Care Center, son expérience central, est beaucoup trop largement daté et ne sert plus à grand-chose, pas même pour les mises à jour système.

On le voit surtout dans le fait qu'Acer est obligé de développer des applications supplémentaires pour suivre les nouvelles technologies, comme le Quick Access qui vient nous permettre de gérer les performances et la survie de la dalle OLED. De même pour Purified Voice Control, qui gère la suppression du bruit pour le microphone. Il est grand temps de faire le ménage. En prime, nous retrouvons comme toujours de nombreux logiciels publicitaires préinstallés, comme celui de McAfee.

Performances

Notre configuration de test du Swift Edge 16 profite du SoC AMD Ryzen 7 7840U, avec un CPU à 8 cœurs et 16 threads pouvant turbo jusqu'à 5,1 GHz. Il est aussi couplé à un GPU Radeon 780M en architecture RDNA3 qui donne envie d'appeler le tout un APU, puisque les plus observateurs l'auront compris : nous sommes essentiellement face à la même puce que celle intégrée à des PC/consoles portables comme la ROG Ally ou l'AYANEO 2.

À cela s'ajoutent 16 Go de RAM LPDDR5 et une mémoire de stockage de 512 Go en PCIe 4.0.

Benchmarks et chauffe

L'impression d'être sur un terrain connu se confirme toujours plus à mesure de nos benchmarks. Cinebench R23 nous offre en effet des scores de 12 195 points en multi core pour 1720 points en single core, soit les excellentes performances en multi core attendues pour la puce, et qui sont rarement atteintes sur un produit d'une telle légèreté et d'une telle finesse, pour un score général de 6761 points sur PCMark 10.

Mais plus encore, c'est la qualité du stockage qui nous étonne. Avec 7113 MB/s en lecture et 5018 MB/s en écriture séquentielle, l'Acer Swift Edge 16 nous confirme avoir mis les petits plats dans les grands jusqu'à intégrer parmi les SSD les plus performants du PCIe 4.0. C'est bien simple : il va être très difficile de trouver un ultrabook aussi puissant sur le marché.

Et Acer a réussi à maîtriser cette puissance avec brio. Nous atteignons un maximum de 55,2°C en bas de l'appareil, dont la grille est très largement ouverte par ailleurs, qui est loin d'être choquant pour un ultrabook. Et si le ventilateur intégré a tendance à s'activer un peu plus souvent que chez les autres, il n'en est pas plus dérangeant et vaut bien les performances apportées. Là encore : la balance performances/sacrifices est excellente.

Autonomie

Vient enfin le nerf de la guerre des ultrabooks : l'autonomie. L'Acer Swift Edge 16 est équipé d'une batterie de 54Wh plutôt commune sur ce genre d'appareils, qui se recharge par le biais d'un bloc d'alimentation de 65W branché en USB-C. Le tout suit la norme Power Delivery.

 

Sur un usage bureautique classique avec la luminosité de l'écran réglée à 50%, nous retrouvons une durée de vie située entre 8 et 9 heures. Voilà un score qui permet bien au Swift Edge 16 de persister sur toute une journée de travail sans effort, avant même de chercher la moindre optimisation.

Mais il faut aussi reconnaître qu'à l'ère des puces ARM intégrées aux ordinateurs portables d'Apple, ce score est moins impressionnant. Maintenant, en voyant les capacités de la puce intégrée, on considèrera qu'il s'agit là encore d'un bon équilibre.

Prix et disponibilité

L'Acer Swift Edge 16 est disponible en France au prix de départ de 1399,99 euros.