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Test de l'Alcatel Idol 4S, à l'orée du haut de gamme

Lors du MWC 2015, Alcatel (OneTouch, à l'époque) a présenté un Idol 3 qui a laissé de très bonnes impressions. À l'époque, le constructeur a décliné le smartphone en deux tailles - 4,7 et 5,5 pouces - mais il a voulu marquer encore plus la différence cette année avec l'Idol 4 et l'Idol 4S, aux caractéristiques bien différentes. Le 4S est le mieux équipé, et c'est justement celui que l'on décortique dans ce test.

Alcatel Idol 4S 1

Fiche technique

Un look peu commun et une mauvaise idée

L'an passé, l'Idol 3 s'est montré plutôt bon côté construction, et on s'attendait évidemment à encore mieux cette année avec l'Idol 4S. Et Alcatel remplit une partie du contrat en optant pour des matériaux de meilleure qualité, puisqu'on retrouve une tranche métallique, et des surfaces en verre. Ce cerclage en aluminium brossé semble d'ailleurs tout droit sorti de la même usine que celui d'un Samsung Galaxy S7, si ce n'est que les différents ports se placent d'une autre manière.

Alcatel Idol 4S 2

Mais comme l'Idol 3, ce smartphone laisse apparaitre des grilles de haut-parleur en haut et en bas, et quelle que soit la face visible, et qui ne sont pas à la même hauteur que la démarcation du début de l'écran. Vous m'accorderez que la chose est difficile à décrire, et l'impression visuelle laissée est celle d'un smartphone encore plus grand qu'il ne l'est déjà  (153,9 x 75,4 mm). Voilà qui joue aussi sur le ratio écran-façade, qui n'est ici que de 71,9 %.

Alcatel Idol 4S 4Alcatel Idol 4S 5

L'idée la plus farfelue qu'ont eue les concepteurs de cet Idol 4S, c'est d'intégrer le bouton Boom Key sur la tranche droite, pile à l'endroit où l'on s'attend à avoir le bouton d'allumage. Ah, justement, le bouton d'allumage se trouve quant à lui tout en haut de la tranche gauche, autant dire là où il est presque inaccessible à moins d'avoir les mains de Lebron James.

DSC09813Alcatel Idol 4S 3

Le problème d'ailleurs, c'est qu'il est possible d'utiliser le bouton Boom Key comme bouton d'allumage - mais pas pour éteindre et verrouiller l'écran - et qu'il existe d'autres fonctions (on le verra plus tard) plus pertinentes à lui attribuer. Bref, voilà qui gâche franchement la prise en main de ce mobile.

Alcatel Idol 4S 6

Parce que l'arme cachée de cet Idol 4S, c'est qu'il est possible de répondre au téléphone en le prenant dans n'importe position. Pratique lorsqu'on saisit, par exemple, le téléphone en pleine nuit, l'écran se retournant pour nous laisser parler comme on le souhaite. Cela veut aussi dire qu'on peut parler et entendre côté coque, mais on a plus de mal à comprendre comment on peut se retrouver dans cette situation en cours d'appel (puisqu'il faudra bien décrocher).

Premier QHD pour Alcatel

Pour son Idol 4S, Alcatel a opté pour une dalle QHD (2K) sur une diagonale de 5,5 pouces, ce qui lui offre une résolution de 534 pixels par pouce, et le destine directement à la VR. Pour son Idol 4, sans le S, Alcatel n'a opté que pour un format de 5,2 pouces et une définition Full HD. On est donc ici face à l'écran le plus haut de gamme de la marque, d'autant qu'il s'agit d'une dalle AMOLED.

Côté mesures, effectuées avec notre sonde colorimétrique, on relève une luminosité maximale de 375 cd/m2, un contraste qui tend vers l'infini grâce à l'AMOLED, et une température des couleurs de 7600 K environ, ce qui est trop élevé puisque l'idéal se situe aux alentours de 6500 K. C'est un défaut que l'on voit souvent sur les téléphones, et qui a tendance à rendre les écrans "trop bleus".

idol 4s

D'ailleurs, les mesures ne varient que très peu entre le profil d'affichage naturel et le profil d'affichage vif. On constate néanmoins que le mode vif sature beaucoup les couleurs, et qu'il faut, sans surprise, préférer le mode naturel.

Il s'agit autrement d'un écran très agréable à l'utilisation, réactif, et qui en plus ne se salit que très peu.

Une interface flat et brouillonne

Sur une année complète, on a finalement très peu l'occasion de s'intéresser à l'interface logicielle que propose Alcatel, puisque le constructeur commercialise de moins en moins de produits. Hormis sur la prise en main des Pop et Pixi, il n'y a guère qu'avec l'Idol 3 que l'on a pu jouer plus ou moins récemment. Et à l'époque, l'interface du constructeur n'était pas la même.

logiciel-Idol-4S

Elle était même très proche d'Android Stock, avec un thème très simple, et seulement un écran de verrouillage qui intégrait des fonctions pratiques, comme le lancement rapide de l'appareil photo, du lecteur musical ou de la calculatrice, par exemple. Cette fonction est toujours présente, et est d'ailleurs personnalisable, mais l'interface n'est plus aussi proche d'Android Stock. Au contraire, Alcatel est parti sur quelque chose de très coloré, et très flat, avec un format d'icônes qui rappelle évidemment ceux d'Apple.

Toutefois, Alcatel intègre un lanceur d'applications sur la barre d'icônes en bas de l'écran, qui permet d'accéder à l'intégralité des applications. Cette interface se base sur Android 6.0.1 Marshmallow, ressemble à de l'Android Stock au niveau des menus, mais intègre quelques petites subtilités. C'est le cas du bouton "Auto" qui prend place à côté de la barre de luminosité, ou de l'icône balai dans le multitâche pour fermer les applications.

logiciel-idol-4S-3

Dans les paramètres, l'onglet Boom Key vient justifier l'intégration du bouton sur la tranche droite du smartphone. Quand l'écran est éteint, on peut activer cette touche pour allumer l'écran (mais pas pour l'éteindre) ou pour prendre une photo ou même une rafale de photo en restant appuyé dessus. Quand l'écran est allumé, la touche peut servir à activer les effets Boom, lancer l'appareil photo et ses fonctions, capturer l'écran, ou déclencher une app prédéterminée par vous-mêmes.

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Pour le reste, cette interface intègre de nombreux bloatwares :  Fyuse, Gameloft, Deezer, Asphalt, TiZR Lifecasting, WPS Office, WhatsApp, Waves MaxxAudio.... Bref, vous ferez votre petit tri, tout en prenant soin de conserver les applications liées à la VR, qui seront plutôt pratiques quand vous utiliserez le casque de réalité virtuelle fourni avec le mobile.

Casque VR

Voilà ce qu'on appelle une transition parfaite pour en venir à notre casque de réalité virtuelle, qui sert aussi de boîte de rangement au mobile (que c'est malin). Il ne faut par contre pas s'attendre à un casque génial puisque celui-ci vient se classer entre un Samsung Gear VR et un Google Cardboard.

Alcatel Idol 4S 8 Alcatel Idol 4S 10

Globalement, on aurait le même champ de vision si on venait à regarder dans une paire de jumelles, et on distingue deux ronds de lumière devant nos yeux, et un contour noir. Du coup, le sentiment d'immersion est presque nul, et la joie de la VR s'évanouit aussi vite. Parmi les autres mauvais points, le menu VR n'est pas toujours fluide, ce qui occasionne certains étourdissements, et il n'y a pas d'accès à Internet lorsqu'on enfile le casque (pas de YouTube donc). Il faut télécharger les vidéos au préalable et les placer dans un dossier spécifique, tandis que ce qui est présent sur le VR Store se retrouvera plus facilement sur l'interface.

Un Snapdragon 652 en forme

L'an passé déjà, Alcatel a visé la tranche haute du milieu de gamme en matière de performances en intégrant un Snapdragon 615 à son téléphone phare. Ici, il renouvelle l'expérience sur le 4S en intégrant donc un Snapdragon 652, qui se compose de huit coeurs (4 x Cortex-A72 à 1,8 GHz + 4 x Cortex-A53 à 1,4 GHz) et d'un GPU Adreno 510 à 550 MHz.

Du coup, il est bien difficile de trouver un smartphone à mettre en comparaison avec l'Idol 4S, si ce n'est observer l'évolution par rapport à l'Idol 3, ou opposer le Xperia X doté d'un Snapdragon 650 mais d'un écran affichant seulement de la Full HD.

Première constatation, sans surprise, le Snapdragon 652 surpasse largement le Snapdragon 615, obtenant des scores bien plus favorables sur les principaux benchmarks. En fait, on fait même presque deux fois mieux. Le S652 se montre aussi un peu meilleur que le 650, grâce à ses deux coeurs supplémentaires.

On voit aussi cette légère différence sur un benchmark plus poussé, comme GameBench associé à Real Racing 3 en Xtra High. On y obtient 41 FPS de moyenne, ce qui nous amène au niveau d'un Snapdragon 801 et même mieux qu'un Snapdragon 810, preuve que ce SoC touche vraiment le haut du panier sur cette tranche de milieu de gamme. Les fréquences CPU et GPU se maintiennent pratiquement toujours au maximum, ce qui explique ces bonnes performances.

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Et cela explique aussi le revers de la médaille : la chauffe excessive du mobile sur les jeux très gourmands. En effet, dès qu'il est utilisé de manière un peu intensive, sur des jeux vidéos 3D qui demandent beaucoup de ressources, la surface vitrée chauffe énormément au niveau du capteur photo dorsal et des tranches métalliques qui dissipent la chaleur comme elles peuvent. Étonnamment, c'est moins le cas sur une session d'admettons 20 minutes sur Smash Hit.

Communications

L'Alcatel Idol 4S est compatible avec la 4G LTE de catégorie 4 (150/50 Mbps) et avec toutes les bandes de fréquences françaises. La qualité d'appel est au rendez-vous, et on peut effectivement discuter avec un correspondant, peu importe le sens du mobile. C'est vachement bien.

Pour le reste, le smartphone est compatible avec le Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, le Bluetooth v4.2, et son GPS fonctionne à merveille.

Multimédia

Voulant jouer les gros bras, Alcatel a affublé son mobile d'un capteur de 16 mégapixels. Un capteur capable d'enregistrer des vidéos en 2K @30fps ou en 1080p@60fps. Sur le papier, c'est joli, mais gachons immédiatement le suspense, le smartphone n'est pas capable de rivaliser avec le haut du panier. Néanmoins, pour la catégorie de prix où il se place, et pour un milieu de gamme, cet Idol 4S se montre plutôt doué.

Alcatel Idol 4S 7

C'est du moins le cas de jour, où les clichés sont très équilibrés. On capture beaucoup de luminosité, les images sont nettes, et le mode HDR est franchement performant. Ce mode est par contre assez lent, ce qui contraint l'utilisateur à faire beaucoup d'efforts pour ne pas bouger. La balance des blancs est bonne, et les couleurs sont vives.

C'est de nuit/en basse luminosité que le smartphone pêche un peu. Si on garde une colorimétrie très acceptable, les clichés deviennent très rapidement flous. Pour l'occasion, j'ai effectué les mêmes photos avec un S7 Edge, et on voit bien que le résultat n'a rien à voir. Bon, d'un autre côté, on ne lui demande pas de rivaliser.

Son

Alcatel fait fort au niveau sonore, c'est le cas de le dire. Les deux haut-parleur stéréo (2 x 3.6W) du mobile, avec sorties avant et arrière, sont tout simplement excellents. Le son est fort, clair, et seules les basses auraient pu être encore plus marquées. Mais c'est un véritable plaisir de l'utiliser pour regarder une vidéo ou quoi que ce soit.

En appuyant sur le bouton Boom (et en l'ayant paramétré sur l'option sonore avant), il est même possible de modifier le profil audio. On est moins convaincu de sa pertinence, mais pourquoi pas.

Autonomie

La question que l'on se pose, avec la chauffe parfois rencontrée sur l'Idol 4S et avec cet écran QHD, c'est celle de la consommation énergétique. Soumis à notre habituel test d'endurance d'une heure de vidéo HD sur l'application YouTube, le terminal s'en sort avec une perte de 13 % de charge, qui le place dans une moyenne haute.

En utilisation quotidienne, l'Idol 4S se montre franchement séduisant et on obtient un peu plus d'une journée et demi d'utilisation. C'est conforme à ce qu'on est en droit d'attendre.

Prix et disponibilité

L'Alcatel Idol 4S est d'ores et déjà disponible chez divers e-commerçants, à un tarif de 449 euros.

Conclusion