Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de l'Apple HomePod 2 : caisson de basses et son à 360°

Deux ans après avoir cessé la commercialisation du premier HomePod, Apple en propose une nouvelle version à l'architecture interne revue et corrigée. Si deux tweeters manquent à l'appel, le HomePod de 2e génération en embarque tout de même cinq, disposés tout autour de l'enceinte, et bénéficie d'une signature sonore optimisée. L'enceinte résidentielle d'Apple diffuse toujours le son à 360°, ce qui est particulièrement utile pour offrir à l'auditeur la même expérience sonore où qu'il se trouve et même s'il se déplace.

D'ailleurs, le nouvel HomePod est la seule enceinte WiFi à véritablement diffuser le son à 360°. Ses concurrentes sur ce créneau, les Amazon Echo Studio, Sony SRS-RA3000, Bose Portable Smart Speaker ou Sonos Move, ne disposent pas d'une couronne de tweeters et sont moins homogènes. Reste que ces enceintes ne nécessitent pas un iPhone ou un iPad pour fonctionner et sont pour la plupart proposées à un tarif plus attractif. C'est aussi le cas de la Sonos One, épouvantail de la catégorie, proposée à 120 € de moins que le HomePod. Fonctionnalités, performances, on vous dit tout.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par le fabricant.

Design

Le nouvel HomePod ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur. Hormis 4 mm de hauteur en moins (16,8 cm), le gabarit de l’enceinte n’évolue guère. L’Apple HomePod 2 se présente toujours sous la forme d’un cylindre de 14 cm de diamètre, aux bords supérieurs et inférieurs arrondis et recouverts de tissu acoustique. En pratique, ce sont même deux couches de tissu superposées qui confèrent à l’appareil un contact moelleux. La face inférieure est flanquée d’un piètement en silicone semi-rigide, qui assure sa stabilité et évite que l’enceinte ne fasse vibrer la surface sur laquelle elle est posée.

Le sommet du HomePod 2 héberge la zone de contrôle tactile, qui s’éclaire au gré des commandes de l’utilisateur, ou s’illumine aux couleurs de l’animation de l’assistant vocal Siri.

Structure interne

Pas de changement majeur au cœur de l’Apple HomePod de 2e génération. On trouve ainsi un transducteur de 10 cm de diamètre enfermé dans un volume d'air clos, dédié aux basses fréquences. Ce haut-parleur présente les mêmes caractéristiques que ceux qui équipent les caissons de basses pour le home-cinéma : très gros aimant en ferrite (tout le poids de l’enceinte est là) et énorme suspension pour des excursions de membrane importantes — et donc un fort volume.

La principale évolution acoustique concerne les tweeters, qui sont désormais au nombre de cinq au lieu de sept pour le premier HomePod. En pratique, chacun de ces tweeters est logé dans une petite boîte dont l'ouverture en forme de pavillon est orientée vers le bas. La diffusion des fréquences médiums et aiguës s'effectue ainsi par réflexion sur la surface sur laquelle est posée l'enceinte. Il faudra en tenir compte au moment d'installer le HomePod 2. On y reviendra.

Connectivité

L’unique prise du HomePod 2 est celle du câble d’alimentation, désormais détachable. Par conséquent, c'est seulement par liaison radio que l'enceinte reçoit la musique à diffuser. Et encore, uniquement en WiFi, car le contrôleur Bluetooth présent ne sert qu’au paramétrage initial de l’appareil. Sans surprise, le protocole de streaming est l'AirPlay, ce qui réserve l'utilisation de l'enceinte aux possesseurs d'appareils Apple.

Enfin, le HomePod 2 dispose d’une puce Apple Ultra Wide Band, pour localiser plus facilement les appareils Apple égarés chez soi (via l’application Localiser).

Usage et application

Pour configurer l’Apple HomePod 2, il est impératif d'utiliser un iPhone (iPhone 8 et suivants) ou un iPad (5e génération, Air 3e, mini 5e et Pro). Dès sa mise sous tension, l’enceinte se signale à l’appareil compatible le plus proche et propose sa configuration. Il suffit alors d’approcher son iPhone et de placer l’enceinte dans le champ de l’appareil photo.

Dès lors, le HomePod 2 est utilisable avec n’importe quelle source AirPlay (iPhone, iPad, iPod touch, AppleTV, Macbook, iMac…) connectée au réseau domestique.

Le HomePod 2 flaire les iPhone

Apple a fait en sorte que l'expérience utilisateur soit la plus agréable possible. On peut ainsi transférer la lecture musicale en cours sur un iPhone ou un iPad vers le HomePod 2, en l'approchant simplement de l'enceinte. Réciproquement, lorsque l’enceinte joue un titre, l'iPhone ou l'iPad peuvent en continuer la lecture, après avoir été placés à proximité du HomePod. Dans ce dernier cas, il faut confirmer le transfert sur l'appareil mobile.

La zone tactile du HomePod 2 peut être employée pour ajuster le volume, mettre la lecture en pause, passer à la piste suivante ou la précédente, moyennant d’une à trois pressions successives. Cette zone s’éclaire toujours pour confirmer la prise en compte de la commande et son halo lumineux s'élargit à mesure que le volume est augmenté.

L’assistant vocal Siri est disponible sur l’Apple HomePod de 2e génération et offre toute une latitude de fonctions bien pratiques. Bien entendu, il est possible de réclamer l’écoute d’une radio (service TuneIn intégré), d'une chanson — depuis Apple Music uniquement et avec un abonnement — et même d’obtenir des recommandations musicales personnalisées si l’on a activé la reconnaissance de sa propre voix. Pour cela, il faut se rendre dans l’application Maison, qui propose en outre tout un tas d’automatisations en interaction avec le HomePod. Par exemple, la lecture peut être interrompue lorsque le possesseur du HomePod quitte son domicile avec son iPhone et reprendre lorsqu’il y revient.

Un capteur de température intégré

Le HomePod 2 est équipé d'un thermomètre et d’un hygromètre, lesquels peuvent être associés à des automatisations : si la température descend ou dépasse une certaine valeur, un titre (d’Apple Music là encore) ou un son d’ambiance peuvent être joués. L’enceinte se transforme aussi en interphone pour diffuser un message vocal vers d’autres HomePod (de première génération et Mini) sur le même réseau domestique. Plus largement, tous les appareils compatibles avec le protocole Apple HomeKit (prises connectées, détecteurs de fumée, caméras, etc.) sont contrôlables au travers de l’Apple HomePod 2, par le biais de commandes vocales. L'enceinte est également compatible avec le protocole ouvert Matter et peut donc, en principe, être utilisée pour commander un thermostat connecté s'il détecte une température trop faible. Nous n'avons cependant pas eu l'occasion de tester cette fonctionnalité.

L’assistant vocal Siri fonctionne parfaitement : les quatre microphones embarqués et leur gestion sont irréprochables. Malgré la diffusion musicale, et quel que soit son volume, les microphones captent ce que l’utilisateur dit et Siri répond immédiatement, avec une intensité adaptée au bruit ambiant.

Consommation électrique maîtrisée

Puisque l’Apple HomePod 2 est voué à rester en permanence sous tension, nous avons vérifié sa consommation électrique. Bonne nouvelle, il est très peu gourmand. En veille réseau, prêt à répondre aux sollicitations vocales et à diffuser de la musique, le HomePod 2 ne consomme qu’un petit Watt. C'est excellent, en comparaison par exemple de la Sonos One, qui grignote au minimum 3,5 W. Sorti de veille, le HomePod 2 consomme 6 W et guère plus jusqu’au quart du volume d’écoute. Évidemment, la consommation dépend du titre joué : plus il y a de grave dans le morceau et plus l’amplificateur doit fournir d’énergie. Avec Angel de Massive Attack, aux percussions et ligne de basse tonitruantes, on atteint de 12 à 15 Watts à 50 % du volume, puis 20 Watts à 75 % et enfin 38 Watts au maximum.

Si l’on soustrait la consommation du SoC A7 (emprunté à l'Apple Watch), on constate que l’amplification audio délivre jusqu’à 30 Watts de puissance environ, ce qui est confortable pour une enceinte de petit gabarit. C'est environ 10 W de plus que la Sonos One.

Audio

Apple a mis en œuvre plusieurs technologies d’amélioration automatique du son dans le nouvel HomePod. Pour autant, il serait erroné de penser que l’enceinte peut se calibrer en fonction de l’acoustique de la pièce. Non, pour cela il faudrait qu'elle émette un son large-bande de référence et qu’il soit mesuré au point d’écoute, de manière à établir un profil de correction, comme c'est le cas pour certaines barres de son et tous les amplis home-cinéma. Toutefois, l'enceinte diffuse davantage de fréquences aiguës lorsque son environnement devient bruyant.

Par ailleurs, l’enceinte exploite un microphone pour améliorer la qualité des basses fréquences (mais sans tenir compte de l’acoustique de la pièce). Au fur et à mesure que le volume est augmenté, la quantité de basses fréquences est réduite afin de ne jamais dépasser les capacités mécaniques du haut-parleur de 10 cm, ni celles de l’amplification. C’est très intelligent et permet d’écouter l’enceinte au maximum de ses capacités sans distorsion désagréable ou bruit parasite.

Une fonction loudness bienvenue

En complément de ce garde-fou, l’Apple HomePod 2 intègre un système de loudness automatique. Cette technique d'égalisation dynamique compense la faible perception par l’oreille des sons graves et aigus à faible volume. Le loudness renforce ainsi les basses fréquences à faible volume et les réduit progressivement à mesure que l’utilisateur écoute plus fort. Cela fonctionne bien : à niveau modéré, on n’entend pas seulement les voix ou les cordes et cuivres, mais également la batterie ou la basse avec une intelligibilité égale. Et si d'aventure on trouve que l'enceinte diffuse trop de basses fréquences, il suffit de se rendre dans l'app Maison pour désactiver leur renforcement (il faut cliquer sur la roue en bas de la page du HomePod).

Signature sonore

Pour ce test, j’ai écouté l’Apple HomePod 2 dans plusieurs pièces : un salon sur parquet, une cuisine carrelée et une chambre moquettée. La balance tonale varie évidemment d’une pièce à l’autre, mais c’est surtout la surface sur laquelle est posée l’enceinte qui influence la signature sonore, car les hautes fréquences s'y réfléchissent. Le HomePod 2 fonctionne ainsi de façon optimale sur une surface lisse. Sur une surface textile (accoudoir de canapé, plaid…) les sons aigus et la scène sonore sont chamboulés. De la même manière, il ne faut pas suspendre l’enceinte, sans quoi les hautes fréquences ne rebondissent plus sur la surface de pose, comme le fabricant l'a prévu.

Le HomePod de 2e génération descend très bas, jusqu’à 40 Hz, ce qui est exceptionnel pour une si petite enceinte. Certes, l'intensité à cette fréquence est moindre que pour les fréquences plus hautes, mais elle est suffisante pour donner une belle profondeur à la restitution. Pour ne rien gâcher, ce grave généreux est articulé et rapide. Côté médium, la partition est convaincante, même si les voix auraient gagné à être mieux incarnées. Quant à l'aigu, il déçoit un peu par son manque de finesse et la présence de colorations (quelques chuintements).

Niveau sonore et courbes de réponse

Les courbes de réponse en fréquence de l'Apple HomePod 2 ont été mesurées à 1 mètre de distance. La courbe orange est celle obtenue à pleine puissance, la rose à volume élevé (environ 70 dB à 300 Hz) et la bleue à volume moyen (environ 55 dB à 300 Hz).

Courbe de réponse SPL Apple HomePod 2

Les courbes de réponse ci-dessus montrent l’évolution de la signature sonore de l’enceinte, en fonction du volume d’écoute. La bleue correspond à un volume modéré, la rose à un fort volume et l’orange au maximum que l’enceinte peut produire. On observe qu'à volume modéré (courbe bleue), le HomePod 2 joue jusque dans l'infra-grave, ce qui est exceptionnel pour une si petite enceinte. Le petit "bass-boost" vers 40 Hz apporte beaucoup de générosité au son et sur certains titres impressionne. L'homogénéité du registre grave n'est toutefois pas maintenue à mesure qu'on pousse le volume (courbes rose et orange), mais l'enceinte conserve toujours un bon équilibre. Attention à l'interprétation des courbes dans les registres médium et aigu, car l'enceinte modifie son comportement en fonction du bruit ambiant. Dans une pièce calme, vous obtiendrez cette signature sonore, mais dans une cuisine bruyante, le HomePod 2 renforcera de manière conséquente le registre aigu, afin d'être mieux entendu (et ça marche !).

À pleine puissance, le HomePod 2 empêche de tenir une conversation tant il joue fort. Il n'y a guère que pour sonoriser une soirée festive qu'il faudra songer à utiliser un second HomePod.

Marge dynamique et scène sonore

S’il ne fallait évoquer qu’une qualité ce second HomePod, ce serait sa capacité dynamique. Les écarts de niveau, notamment les plus faibles, sont retranscrits avec minutie. De fait, la restitution est nuancée quel que soit le volume d'écoute et c’est très appréciable. Un morceau de jazz ou un titre de Beyoncé profitent tout autant des bons traitements de l’enceinte : trompette aérienne pour l’un, puissantes nappes de grave pour l’autre. Au fur et à mesure des titres écoutés, les qualités dynamiques du HomePod 2 deviennent évidentes et l’on découvre certaines musiques sous un nouveau jour.

La scène sonore n'est pas en reste et dépasse largement le gabarit de l’enceinte. En comparaison, la Sonos One diffuse droit devant elle et tasse les plans sonores. Le son de l'Apple HomePod 2 est atmosphérique et semble venir de plus loin. La lecture de titres en Dolby Atmos depuis Apple Music apporte un plus en termes d’aération et de détails, mais ce n'est pas le jour et la nuit en comparaison d'un titre en stéréo, contrairement aux écouteurs Apple AirPods Pro 2. Quant à la dimension verticale du Dolby Atmos, il n'y en a aucune avec le HomePod 2.

L’Apple HomePod 2 peut-il remplacer une barre de son ?

Deux HomePod peuvent être utilisés pour une diffusion en stéréo, en combinaison notamment avec l'Apple TV 4 K. Cela permet d'obtenir une scène sonore plus large qu'avec une seule enceinte et même une certaine verticalité de la scène sonore avec les contenus en Dolby Atmos. Toutefois, une paire de HomePod ne permet pas de positionner des sons derrière l'auditeur, ce qui reste l'apanage des (meilleures) barres de son, Bose Smart Soundbar 900 et Sennheiser Ambeo Soundbar Plus en tête.

Un Apple HomePod de 2e génération seul, couplé à l’Apple TV 4K, remplace avantageusement les haut-parleurs d’un téléviseur et délivre même un son très impressionnant. Par exemple, l’intro de The Dark Knight (le hold-up) est un festival de nappes de graves, puissantes et articulées, bien intégrées au reste des éléments sonores. La dynamique est également remarquable : les coups de feu claquent, le verre se brise avec fracas et pas un instant le spectateur n'est gêné, ni incité à baisser le volume. Au contraire. En poussant franchement le volume, le HomePod 2 reste cohérent et ne comprime pas trop les plans sonores. De plus, le dispositif anti-saturation des basses fréquences est très agréable. Quant aux dialogues, ils sont toujours intelligibles.

Micro

L’Apple HomePod 2 permet de passer des appels vocaux grâce à Siri. Les quatre microphones semblent mis à profit puisqu’on est entendu de la même manière devant ou derrière l’enceinte. Il faut toutefois veiller à rester assez près du HomePod (moins de 2 mètres), sans quoi l’interlocuteur n’entend plus grand-chose. À l’opposé, on entend vraiment très bien la personne appelée. Par ailleurs, les microphones sont très sensibles et captent idéalement les commandes de l'utilisateur. C'est aussi une des forces de cette enceinte.

Prix et date de sortie

L’Apple HomePod de 2e génération est proposé en coloris noir (Minuit) ou blanc au prix de 349 €.