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Suivi publicitaire des utilisateurs : une défense « frêle » de Facebook selon Apple

Apple, redresseur de tort et pourfendeur d’injustices. Dans sa croisade pour le respect de la vie privée, mais avant tout sur les appareils de son cru, la firme de Cupertino s’apprête à infliger un uppercut au business model de Facebook, très largement basé sur le suivi des usagers à des fins de ciblage publicitaire. Avec iOS 14.5, attendu dans les prochaines semaines, Apple va en effet introduire son ATT (« App Tracking Transparency »). Cette fonctionnalité permettra aux centaines de millions d’utilisateurs d’iPhone et d’iPad d’autoriser ou refuser, en un clic, le suivi d’une application comme Facebook sur d’autres applications et sites web.

Une nouveauté contre laquelle Facebook s’est farouchement opposé, assurant qu’elle aurait des répercussions dramatiques sur les petites entreprises qui comptent justement sur les publicités personnalisées (possibles grâce au suivi de sites en sites) pour rester rentables, tout particulièrement dans un contexte délicat à l’heure du Covid. Auprès du New York Times, Tim Cook n’a pourtant pas faibli, jugeant « frêle » la défense de Facebook et rappelant que le réseau social ne sera pas le seul concerné par l’ATT.

Apple veut vous permettre de mettre fin au suivi en un clic

« Ce que [App Tracking Transparency] tente d’impacter, ce sont les entreprises qui profitent de la possibilité de vous suivre à travers les applications d’autres entreprises et donc d’établir un profil complet de ce que vous pensez et de ce que vous faites, en vous surveillant à travers le web 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », a expliqué le patron d’Apple.

« Les utilisateurs verront une simple fenêtre contextuelle qui les invitera à répondre à la question suivante : sont-ils d’accord pour être suivis ou non ? S’ils sont d’accord, les choses [continuent normalement]S’ils ne le sont pas, le suivi est désactivé », a-t-il résumé avant d’attaquer à mi-mot Facebook, qu’il estime incapable de rester raisonnable sur le tracking de ses utilisateurs, et d’appeler à une réglementation en la matière.

« Il y a quelques années, je pensais que les entreprises allaient s’autoréguler et s’améliorer. Je n’y crois plus. Et je ne suis généralement pas un partisan de la réglementation, mais je pense qu’elle est nécessaire », a indiqué Tim Cook au micro Kara Swisher.

Tim Cook se dit « confiant » que la justice tranchera en faveur d’Apple sur le dossier Epic Games

Le patron d’Apple s’est aussi exprimé sur la bataille juridique engagée contre Epic Games, qui avait choisi d’enfreindre les règles de l’App Store en proposant aux joueurs de contourner sur Fortnite le système de paiement de la plateforme. Il se dit « confiant » d’obtenir gain de cause face à Epic Games devant les tribunaux et accuse le groupe de Tim Sweeney d’avoir eu recours à une « manoeuvre frauduleuse ».

« Il s’agit de respecter les règles et les directives de l’App Store. Ils l’ont fait pendant des années, puis ont décidé, de toute évidence, qu’ils ne voulaient plus suivre les règles et ont fait passer quelque chose à travers notre processus d’examen [avant de le modifier] du côté des serveurs. C’était donc une sorte de manœuvre frauduleuse », note Tim Cook, ajoutant qu’Apple est « confiant dans son dossier ».

Tim Cook a enfin, et sans surprise, rappelé être toujours opposé à l’installation sur l’iPhone ou l’iPad d’applications ne provenant pas de l’App Store. Un point sur lequel Epic base une partie de son propre dossier pour convaincre les juges du manque de liberté induit par l’écosystème logiciel de la firme. Sur la question, le patron de la marque à la pomme est ferme : autoriser l’installation d’applications en dehors de l’App Store reviendrait à « briser la confidentialité et la sécurité » prônées par l’iPhone. Tim Cook a toutes les raisons de rester inflexible sur ce point : Apple tire une partie non négligeable de ses revenus des commissions prélevées sur chaque application vendue sur l’App Store.