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Encore plus riche en 2020, l'App Store peut dire merci... aux services physiques

Sujet à débat et différends lors du procès entre Apple et Epic Games, l’App Store se porte bien, merci pour lui. Et les développeurs qui y contribuent également.

La marque à la pomme a dévoilé ce mardi un rapport annuel sur sa boutique d’applications intitulé A Global Perspective on the Apple App Store Ecosystem. Une étude intéressante post-année 2020 marquée par la pandémie et les confinements successifs qui montre que l’App Store a généré 643 milliards de dollars de revenus (contre 519 milliards de dollars en 2019), soit une hausse des ventes et facturations de 24 %. Des chiffres portés notamment par les ventes de biens physiques via l’App Store et aux services.

Les biens et services physiques ont bondi durant la pandémie

L’Europe a contribué à hauteur de 74 milliards de dollars, dont 60 milliards en biens et services physiques. En France, l’App Store a enregistré 7,9 milliards de dollars de facturations et de ventes, dont 6,3 milliards pour des services physiques et 600 millions via la publicité.

Mais ce sont les biens et services numériques qui ont connu un bond impressionnant du fait de la vie à distance (+41 % sur un an), notamment aux États-Unis et en Europe, avec respectivement des hausses de 53 % et 48 % des achats pour du dématérialisé.

En Europe, l’achat des biens et services physiques (livraisons de plats, objets, alimentaires…) a même connu une accélération encore plus importante que le numérique (+53 %), nettement supérieure à celle enregistrée aux États-Unis, en Chine ou ailleurs dans le monde. Le confinement y a sans doute été plus sévère comparativement à d’autres régions du monde.

Les petits développeurs, 90 % des acteurs de l’App Store

Sans surprise, ce rapport réalisé par les économistes d’Analysis Group tombe à pic. On y apprend comment « l’App Store a soutenu les petites entreprises » en cette année difficile et combien ces dernières ont été « un moteur d’opportunités prospère et inclusif pour les économies du monde entier ». Des petits développeurs qui ont donc largement contribué au succès de l’App Store et pour lesquels Apple a expliqué ces dernières semaines renforcer ses outils afin que leur expérience soit optimale. Mais aussi afin de donner plus de transparence et de lisibilité à leurs apps pour que les utilisateurs soient rassurés.

Une dynamique qui fait donc du bien à Apple, à son écosystème et son App Store après les récents remous juridiques, la tentative de fronde menée par Epic et Spotify ou encore les critiques sur sa gestion. Et ce, à quelques jours de la conférence des développeurs WWDC qui s’ouvre lundi 7 juin.

Pour différencier les mastodontes du secteur des plus petits, ces « petits développeurs » qui représentent tout de même « 90 % des développeurs de l’App Store », l’étude les définit très précisément : « moins d’un million de téléchargements et moins d’un million de dollars de revenus ». Bien loin des fortunes amassées par Fortnite et qui ont également rapporté gros à Apple du temps où le jeu était encore disponible, mais un nombre suffisamment conséquent d’entreprises pour que la firme californienne chérisse un peu plus ses développeurs.

Il faut dire que les chiffres de l’App Store plaident pour la marque. En Europe, l’écosystème de la boutique d’applications a donné naissance à plus de 1,7 million d’emplois depuis sa création, dont 250 000 en France. Paris est ainsi la deuxième ville du continent, derrière Londres, en termes d’emplois liés à l’App Store et a permis aux développeurs français d’amasser plus de deux milliards d’euros de revenus.

Et comme ailleurs dans les 175 pays concernés, les petits développeurs ont été aux avant-postes en 2020, au plus fort de la pandémie, sollicités de toutes parts dès qu’ils avaient entre les mains des applications d’éducation, de services, de divertissement, de fitness/santé ou bien en lien avec des outils d’entreprise, les catégories les plus plébiscitées par les utilisateurs d’iPhone et iPad durant la crise. Difficiles à quantifier pour Apple alors que les paiements et facturations se font hors de l’App Store, les services de streaming vidéo et audio (Netflix, Amazon Prime Vidéo, Disney+, Spotify, etc.) ont également été à la fête.

La baisse de la commission comme aide bénéfique

« Les développeurs de l’App Store prouvent chaque jour qu’il n’y a pas de marché plus innovant, résilient ou dynamique sur terre que l’économie des applications » se félicite Tim Cook, rappelant que les apps qui ont été les plus utiles durant la pandémie « ont changé la vie de beaucoup à bien des égards ». « Le résultat n’est pas seulement des applications incroyables pour les utilisateurs : ce sont des emplois, c’est une opportunité, et c’est une innovation incalculable qui alimentera les économies mondiales pendant de nombreuses années à venir », ajoute le patron d’Apple avec certes un enthousiasme qui peut paraître un peu excessif, mais teinté d’un certain réalisme : nos smartphones ont multiplié les téléchargements d’apps pour surmonter la situation à laquelle nous étions confrontés en quête de solutions pratiques.

Beaucoup de petites entreprises ont connu un boom d’activité durant le printemps et l’été 2020. Beaucoup ont aussi vu le jour durant ces temps pourtant difficiles, souligne Analysis Group auprès de Frandroid. Et pas seulement en se faisant connaître au sein de leur pays natal. Ainsi, 40 % des téléchargements des applications se font au-delà des frontières, car 80 % des développeurs sont présents sur les vitrines de plusieurs pays. La pandémie et le confinement, la nécessité pour les utilisateurs de savoir se débrouiller par eux-mêmes, depuis chez eux, ont élargi le champ des recherches pour aller piocher dans ce qui se faisait souvent dans une autre langue.

Les petits développeurs vendant des biens et services numériques ont ainsi vu leurs revenus croître de 25 % en 2020. Et sans nul doute que la décision d’Apple à l’automne d’abaisser les frais de commission de 30 à 15 % pour eux -- en représailles sans doute aux griefs d’Epic qui se voyait en pourfendeur des droits des opprimés du Store en réclamant une baisse pour tous -- a été bénéfique, tout particulièrement en temps de crise.