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DJI : comment le géant du drone veut faire comme Tesla sur les voitures électriques

Aujourd'hui, de plus en plus de constructeurs se lancent dans la course à la voiture autonome. On pense bien sûr à Tesla, qui propose le système Autopilot depuis de nombreuses années sur sa Model S ainsi que tous les voitures électriques de sa gamme. Et désormais, la grande majorité des voitures récentes possèdent un système de conduite autonome de niveau 2. Ce dernier associe un régulateur de vitesse adaptatif à un système de maintien dans la voie, pour permettre au véhicule de rouler quasiment seul.

Une technologie avancée

De nombreuses entreprises travaillent donc sur des solutions de conduite semi-autonome pour équiper les marques automobiles. C'est par exemple le cas de Luminar Tech, qui collabore avec la marque chinoise Rising Auto ainsi que Mercedes et Volvo pour fournir des capteurs LiDAR. Mais d'autres firmes sont également investies dans le développement de cette technologie.

On ne pense pas forcément à DJI, plutôt connue pour ses drones et autres stabilisateurs. Et pourtant, la société chinoise possède une division automobile, fondée en 2021. Baptisée DJI Automotive, celle-ci a notamment pour mission de développer des technologies de conduite autonome. Sur son site, l'entreprise détaille les différentes alternatives, pouvant aller jusqu'à 130 km/h et permettant aux voitures de se garer seules.

Mais la firme veut évidemment aller encore plus loin et vient de lever le voile sur une nouvelle version de sa solution de conduite semi-autonome, à l'occasion du forum EV100 qui s'est déroulé en Chine en mars 2023. Cette solution est détaillée dans un communiqué de presse publié sur WeChat, et possède de nombreux points avec celle de Tesla. Le constructeur américain mise en effet notamment sur les caméras et non pas sur les radars ou LiDAR.

C'est aussi le cas de DJI Automotive, qui fait l'impasse sur les LiDAR, contraire à Mercedes avec son Drive Pilot offrant la conduite autonome de niveau 3. Le système de la marque chinoise se compose quant à lui de sept caméras nécessitant un dispositif de calcul affichant une puissance totale de 32 TOPS. À titre de comparaison, le FSD de Tesla fonctionne avec une puissance de calcul maximal de 73 TOPS. Une version plus avancée sera aussi proposée, avec un total de neuf caméras. C'est celle-ci qui permettra la conduite de niveau 3, que ce soit en ville ou sur autoroute.

Uniquement des caméras

La particularité de cette technologie, c'est donc qu'elle ne repose que sur la vision. Celles-ci permettent à la voiture de voir et d'analyser en temps réel son environnement, comme le font désormais les véhicules de Tesla équipés de l'Autopilot et du FSD (full self-driving). C'est également sur les caméras que repose le Tesla Vision, que nous avons pu tester et qui nous a laissé sur notre faim.

Aucun capteur à ultrasons ni LiDAR pour le système de DJI donc, qui est tout de même en mesure d'offrir de nombreuses fonctionnalités, pour la conduite et le stationnement, en ville et sur autoroute. Il s'agit pour mémoire d'un niveau 2, ce qui signifie qu'il est toujours obligatoire de garder les mains sur le volant pour rendre le contrôle en cas de problème.

DJI a décidé de ne pas utiliser de cartes HD (haute définition), un système notamment développé par Google qui cartographie les routes avec une précision presque millimétrique afin que la voiture puisse se repérer. Le souci de cette solution, c'est qu'elle ne fonctionne que sur les voies qui ont été déjà cartographiées finement. Ce qui permet de déployer plus rapidement la conduite autonome sur toutes les routes du monde.

Si la société chinoise fait donc l'impasse sur cette technologie, elle ne la met tout de même pas complètement de côté. En effet, son système est tout de même compatible avec ces cartes, ainsi que les capteurs LiDAR et autres radars à ondes millimétriques les constructeurs qui souhaiteraient implémenter ces derniers. Son système peut également aller jusqu'à 200 TOPS de puissance, là encore en fonction des besoins des différents clients. Pour l'heure, DJI travaille notamment avec la co-entreprise SAIC-GM-Wuling et équipe la Kiwi EV comme le précise le site Pandaily. Selon DJI, le coût d'un système de conduite autonome de niveau 2 représente environ 5 à 8 % du coût total de la voiture électrique.