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Même Facebook ne sait pas comment vos données sont utilisées

Facebook (Meta) et les données privées de ses utilisateurs, c'est une longue histoire plutôt chaotique. On se souviendra bien évidemment du scandale de Cambridge Analytica en 2018, mais le réseau social de Mark Zuckerberg est régulièrement chahuté à ce sujet, au fur et à mesure que certaines pratiques sont pointées du doigt ou que des lois de différents pays obligent Meta à plus de transparence ou de rigueur.

C'est d'ailleurs là le point de départ d'un rapport interne produit en 2021 par les ingénieurs chargés de la protection de la vie privée de Facebook et diffusé aujourd'hui par Motherboard (Engadget).

Difficile de s'adapter aux lois locales

De plus en plus, les gouvernements font passer des lois pour réglementer l'usage des données privées sur internet. En Europe, nous avons par exemple la RGPD, mais les contraintes locales se multiplient : il existe le Privacy Act aux États-Unis, mais aussi de nouvelles protections qui sont mises en place dans différents pays d'Asie (Corée du Sud, Inde, Thaïlande) ou encore en Afrique du Sud ou en Égypte. Pour Facebook, il s'agit d'un véritable « tsunami » de nouvelles contraintes.

Aussi, le rapport en question tire la sonnette d'alarme : « nous ne disposons pas d'un niveau adéquat de contrôle et d'explicabilité sur la manière dont nos systèmes utilisent les données et nous ne pouvons donc pas effectuer convenablement les changements de politiques [...] tels que 'nous n'utiliserons pas les données X à des fins Y'. Pourtant, c'est exactement ce que les régulateurs attendent de nous ». Pour les auteurs de ce rapport, « cela augmente le risque d'erreurs et de fausses déclarations ».

Une goutte d'encre dans l'océan ?

Selon ce rapport, le principal problème de Facebook est le manque de cloisonnement des différentes données privées récoltées. Toutes les données récoltées, que ce soit par Facebook ou par un tiers et qu'elles soient sensibles ou non, sont mélangées. « Si nous ne pouvons pas énumérer toutes les données dont nous disposons - où elles se trouvent, où elles vont, comment elles sont utilisées -, alors comment pouvons-nous prendre des engagements à leur sujet vis-à-vis du monde extérieur ? ».

Afin d'imager le problème, les auteurs du rapport comparent cela à une bouteille d'encre (les données privées) versée dans un lac d'eau (le réseau "open data" de Facebook). « Comment remettre cette encre dans la bouteille ? Comment l'organiser à nouveau de sorte qu'elle ne coule qu'aux endroits autorisés du lac ? ».

Autrement dit, Facebook va être contraint, dans les prochaines années, à revoir totalement le fonctionnement de son architecture afin d'éviter de nouveaux scandales, ou pire encore pour l'entreprise, des sanctions de la part des gouvernements.