Pratiques anticoncurrentielles : Google ne convainc toujours pas Bruxelles
Les propositions de Google pour répondre aux exigences de Bruxelles et aux règles de concurrence ne sont pas suffisantes.
La Commission Européenne n’est pas satisfaite des propositions formulées par Google pour répondre aux accusations concernant des pratiques présumées anti-concurrentielles. C’est ce qu'a expliqué Joaquim Almunia, le commissaire en charge du dossier lors d’un entretien donné à une radio espagnole ce jeudi. Selon lui, les réponses apportées par le moteur de recherche en septembre dernier ne sont “pas acceptables” et ne sont pas “en mesure d’éliminer [les] inquiétudes concernant la concurrence”.
Entrave à la concurrence
Les faits datent d’il y a plus de trois ans.
Selon tous ces plaignants, la firme utiliserait son moteur de recherche pour mettre ses services en avant dans les résultats, une manière de limiter la visibilité de ses concurrents.
Depuis le début de l’enquête, des discussions ont été engagées entre Bruxelles et Google pour tenter de trouver un accord à l’amiable.
L'omniprésence de Google
Le fait que le moteur de recherche soit aussi à la tête du système d'exploitation mobile leader pose également des problèmes de libre concurrence. En juin dernier, Microsoft et d’autres firmes regroupées au sein du groupement FairSearch avaient ainsi formulé une plainte contre Google auprès de Bruxelles. Les entreprises reprochaient à la firme de profiter du pouvoir de négociation prodigué par la domination d'Android pour faire pression sur les constructeurs de terminaux mobiles. Et cela permettrait au géant de faire figurer ses services annexes en bonne place sur l'ensemble des appareils Android.
On voit donc bien que l'omniprésence du géant américain dans les secteurs du Web et du mobile entraîne de fait certaines ambiguités. Il devient en effet très difficile pour la justice ou pour les autorités de régulation de déterminer s'il y a bien pratique abusive, et encore plus d'avoir une véritable force dissuasive. Rappelons que les discussions et les amendes sont pour l'instant les seuls outils dont dispose la Commission Européenne.