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Google et Facebook souhaiteraient museler les faux sites d'actualité

Pour contrer l'émergence de sites publiant de fausses informations, Google et Facebook ont annoncé qu'ils allaient interrompre les publicités diffusées sur ces derniers. Une mesure qui peut poser des questions éthiques quant à l'impact des deux entreprises sur la liberté d'expression sur le web.

Google Mountain View

En navigant sur Google ou Facebook pendant la campagne présidentielle américaine, vous êtes peut-être tombés sur des sites un peu louches, aux informations biaisées, voire propagandistes. Rien d'étonnant à cela. En effet, ce genre d'événement politique ultra-médiatisé entraîne forcément son lot de dérives sur le web.

Or, d'après Reuters, pour éviter la prolifération de fausses informations qui induisent les internautes en erreur, Google et Facebook ont annoncé qu'ils allaient prendre des mesures pour affaiblir les sites « de fausses informations ». Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les deux géants en ont les moyens puisque ils ont un très grand contrôle sur le nerf de la guerre : la publicité.

AdSense et Audience Network, les régies publicitaires respectives de Google et de Facebook sont en effet les sources de revenues principales d'innombrables sites à travers le monde, y compris ceux qui publient des théories du complot chimériques ou des fausses nouvelles diffamant un candidat à la présidentielle.

Une élection influencée

Cette déclaration intervient alors que les algorithmes de Google et de Facebook ont été remis en question par de nombreux médias. Le moteur de recherche et le réseau social, en adaptant leurs contenus en fonction des utilisateurs, auraient indirectement influencé le résultat de l'élection présidentielle étasunienne. Et ce, en créant une bulle de filtrage, bien décrite par nos confrères de Numerama.

L'entreprise de Mark Zuckerberg précise qu'elle ne va « pas intégrer ou diffuser des publicités dans les applications ou les sites dont le contenu est illégal, trompeur ou fallacieux ». Facebook comme Google comptent ainsi vérifier les sites pour savoir si ceux-ci sont conformes ou non à leurs règles. À noter qu'une telle mesure devrait, théoriquement, avoir moins d'impact sur Facebook puisque le réseau social ne peut pas cibler les sites partagés par ses utilisateurs eux-mêmes.

Quid de la liberté d'expression ?

L'initiative des deux entreprises peut paraître noble et bien intentionnée. Néanmoins, de nombreuses questions se posent. Quels sont les critères de sélection des deux géants du web ? Comment peut-on être certain de l'impartialité de Google et Facebook ? Comment deux entreprises peuvent décider à la place des internautes de qui est vrai ou faux sur Internet ?

On touche là à des problématiques sensibles concernant la liberté d'expression sur le web. Si les paroles diffamantes et/ou insultantes peuvent effectivement être condamnées, pourquoi faut-il que ce soit deux entreprises qui prennent ce genre de décisions au lieu de laisser les autorités adéquates s'en charger ?

Des géants aux pouvoirs énormes

En outre, même si le sujet peut sembler un peu trivial, on peut se demander ce que vont devenir les sites d'informations ouvertement parodiques et humoristiques tels que Le Gorafi, Nordpresse ou The Onion qui publient, eux-aussi, de fausses nouvelles.

Évidemment, cette réflexion sur la liberté d'expression doit être nuancée car, après tout, les deux entreprises ont le droit de gérer leurs régies publicitaires comme elles l'entendent. Mais on parle là de deux acteurs majeurs du web dont la moindre action peut avoir d'énormes répercussions sur chaque internautes et entreprises.