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Prise en main des Pixel 4 et Pixel 4 XL : les premiers pas du capteur radar

Les Pixel et Pixel 2 sont restés relativement discrets en France, notamment parce qu'ils n'étaient pas commercialisés dans l'Hexagone. Les Pixel 3 en revanche sont arrivés jusqu'à chez nous et s'il n'ont pas forcément connu un énorme succès commercial, leur qualité photo est reconnue par tous ceux qui ont eu l'occasion de les essayer.

Pour sa 4e génération de smartphones Pixel, Google doit donc relever un défi : celui de continuer à impressionner en photo tout en effaçant les différents problèmes aperçus en 2018. Plus dur encore, il va falloir justifier une grosse bordure supérieure à une époque où même l'encoche commence à être de trop.

https://www.youtube.com/watch?v=0ohS5A53HmY

Fiches techniques

Un design justifié par Soli

C'est sûrement la première chose qui choque en prenant le Pixel 4 dans la main : sa bordure. Pas "ses bordures", parce que sur les côtés et sur la tranche inférieure c'est encore correct -- bien qu'encore un peu épais par rapport à ce qu'on trouve sur le segment de l'ultra premium --, mais bien "sa bordure", cette frange proéminente qui surplombe l'écran. Si c'était un nez, Cyrano lui-même se sentirait discret, mais là n'est pas la question.

Cette frange, ce n'est pas une surprise. Non seulement parce qu'il y a eu beaucoup de fuites avant sa sortie, mais aussi et surtout parce que Google en personne a montré de quoi était constitué le haut de ce téléphone.

Sans surprise, cet espace qui chez un autre constructeur serait certainement occupé par l'écran sert donc à accueillir les capteurs nécessaires à une reconnaissance faciale poussée, comme le Face ID d'Apple, mais aussi un capteur radar baptisé Soli. La promesse de ce dernier n'est pas anodine : reconnaître de micro mouvements et adapter le téléphone en fonction.

Tout ça pour ça ?

Pour autant, lorsque Google nous a présenté les Pixel 4 en privé, Soli n'était qu'un tout petit passage de l'argumentaire. On a ainsi pu voir des changements de musique d'un simple geste de la main au-dessus du téléphone, mais cela se fait déjà avec le seul capteur photo, ou encore par une commande vocale... On a pu voir un fond d'écran Pokémon réagir à un coucou devant l'écran, mais là encore, ce n'est pas bien nouveau et on comprend difficilement l'intérêt d'avoir un détecteur radar dans un téléphone pour si peu.

Le projet Soli, c'est 5 ans de travail, pour miniaturiser un détecteur radar afin qu'il tienne dans un téléphone... pour dire bonjour à Pikachu. Vu comme cela, c'est loin d'être la technologie dont on rêvait il y a peu encore.

Mais il y a un point sur lequel Soli pourrait jouer, c'est sa faculté à reconnaître la présence d'une main à proximité pour s'activer ou rester en veille. Peu gourmand en énergie, il pourrait améliorer l'autonomie des Pixel 4 et rendre plus intuitif le déverrouillage par reconnaissance facial. Malheureusement, ce ne sont là encore que des promesses et il faudra qu'on le constate sur une utilisation quotidienne pour voir si Soli fait vraiment la différence.

Retour en arrière

Bref, nous attendions l'intégration logicielle de Soli avec impatience, mais les quelques minutes que nous avons passées avec le téléphone ne nous ont pas particulièrement convaincus que cette bordure était justifiée. D'autant que c'est tout le design qui semble avoir reculé d'un an ou deux avec son revêtement glossy qui prend les traces de doigts et son appareil photo carré et protubérant qui le rend instable.

Pourtant, il reste très agréable en main, on sent toujours les finitions premium du téléphone et il est ergonomique à l'usage. Ce n'est clairement pas le vainqueur du concours de beauté, mais après tout, s'il a d'autres arguments à faire valoir, pourquoi pas.

Un écran 90 Hz

Malgré ce côté très "old school" du design global de l'appareil, l'écran, lui, n'a pas à rougir devant les meilleurs du marché. Que ce soit en Full HD+ sur le petit modèle ou en QHD+ sur le grand, l'écran OLED affiche un taux de rafraîchissement de 90 Hz et un mode "Ambient EQ" qui contrôle les couleurs en fonction de la luminosité ambiante, comme l'effet True Tone des iPhone.

Pour le taux de rafraîchissement, il est contrôlé logiciellement et repasse à 60 Hz pour ne pas épuiser trop rapidement la batterie lorsque ce n'est pas nécessaire. On attend cependant de voir si c'est géré au cas par cas, ce qui rendrait certaines applications incompatibles.

https://www.youtube.com/watch?v=BiOYBY0XqE4

Un logiciel tronqué

Beaucoup de nouveautés des Pixel 4 ne sont pas seulement matérielles, mais aussi logicielles. Si Android 10 apporte un vent de modernité, notamment avec sa nouvelle navigation par gestes qui se passe totalement de la "pilule" des versions précédentes, certains points comme l'Assistant avec discussion en continue ou le dictaphone capable de créer une retranscription textuelle en temps réel sont en revanche limités à l'anglais pour le moment et n'arriveront qu'en 2020 chez nous.

On a donc un logiciel fluide, agréable à utiliser, mais qui ne brille pas non plus par le nombre de nouveautés qu'il apporte. On en attendait un peu plus de la part d'un constructeur capable de gérer de bout en bout l'intégration logicielle et matérielle.

Toujours une référence en photo

Encore aujourd'hui, un an après leur sortie, les Google Pixel 3 sont des références en ce qui concerne la qualité photo, et le cru 2019-2020 continue en ce sens. Les quelques essais que nous avons eu l'occasion de faire sont toujours aussi impressionnants, notamment sur le mode portrait qui affiche un flou artistique du plus bel effet et dans l'ensemble bien découpé.

Le nouveau mode Vision de Nuit permet par ailleurs de faire de l'astrophotographie et les clichés qui nous ont été présentés sont absolument bluffants. Ceux-ci ont cependant été réalisés en pose longue, avec 16 secondes de temps d'obturation, ce qui n'est bien sûr possible que sur un trépied. Il faudra donc essayer cela plus en profondeur pour voir si ce mode peut avoir une quelconque utilité au quotidien ou s'il ne servira que très -- très très très -- ponctuellement.

Au-delà de cela, l'usage plus traditionnel du Pixel 4 reste excellent avec une très bonne gestion de la lumière et des couleurs et un très bon piqué, y compris à distance. Il est par ailleurs possible de gérer deux expositions différentes lors de la capture des photos, pour un rendu toujours meilleur et sans zone cramée.

On attend bien sûr de l'avoir en main plus longtemps pour juger des améliorations qui ont été apportées par rapport aux Pixel 3.

Une évolution timide

Le Pixel 4 était sur le papier l'un des smartphones les plus excitants de cette fin d'année, ne serait-ce que pour l'adoption d'une nouvelle technologie encore jamais vue sur Android. Après quelques minutes en se compagnie néanmoins, il s'est avéré être un smartphone plutôt banal, sans grande nouveauté marquante, à part peut-être ses fonctions logicielles qui ne seront pas disponibles en français à sa sortie.

Évolution naturelle du Pixel 3, il pose sur la table des arguments difficiles à nier, notamment en photo, mais il reste encore beaucoup de points d'interrogations le concernant, notamment sur son autonomie ou sur l'intérêt réel de son capteur radar au quotidien. Pour obtenir des réponses, il faudra attendre le test complet, que nous publierons dès que possible.