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Ratés, promesses tardives et espoirs naissants... la première année mitigée de Google Stadia

Google Stadia amorce la semaine du bilan. Ce jeudi 19 novembre, le géant américain va fêter le premier anniversaire de sa plateforme de cloud gaming. Lancée à grand renfort d'annonces et de promesses l'an dernier, elle ne les a pas tout à fait tenues, même si les choses se sont accélérées dernièrement.

La faute à une communication assez floue, des innovations qui se sont fait trop longtemps attendre et un désamour rapide des early adopters qui avaient massivement investi dans la Founder's Edition, ce pack (manette, Chromecast TV et premiers mois d'abonnement) qui devait accompagner l'entrée dans une nouvelle ère du jeu vidéo.

Un an plus tard, Stadia semble sortir d'une longue phase de bêta et l'on distingue des soubresauts de réveil depuis quelques semaines, avec le lancement de démos de jeux et l'ajout de nouvelles fonctions, même pour les joueurs en situation de handicap.

Pas de sortie de jeux, pas d'opération séduction

Pour sa défense, il faut aussi reconnaître que Google n'a pas été aidé par les multiples reports de blockbusters qui auraient également dû booster ses premiers mois et servir de produit d'appel pour attirer de nouveaux joueurs (Watch Dogs Legion, Marvel's Avengers, etc.). Le meilleur exemple reste Cyberpunk 2077, repoussé maintes et maintes fois, et qui devait même être le cadeau de la plateforme avec une sortie tombant pile le jour de son anniversaire. Mais 2020 étant ce qu'il est, nous devrons patienter jusqu'au 10 décembre pour attester du plaisir « d'un lancement sans (télé)chargement sur tous les supports » d'un jeu ambitieux qui prendra forcément plus temps, même sur les puissantes Xbox Series X et PS5.

« Sans maîtrise, la puissance n'est rien », dit-on. Sans gros jeux populaires attendus non plus et sur ça, Google n'avait pas la main. Stadia a pourtant dopé son catalogue au fil des mois avec de nombreux jeux offerts dans le cadre de l'offre sur abonnement Stadia Pro (10 euros par mois). Sans avoir déboursé plus que l'abonnement mensuel (avec trois mois offerts au début), les premiers inscrits disposent de près d'une quarantaine de titres au bout d'un an dont Hitman ou la saga Tomb Raider. Et puis, progressivement, Stadia a pu profiter des sorties de jeux dans le même timing que les consoles. Les joueurs ont ainsi pu profiter de Watch Dogs Legion ou Assassin's Creed Valhalla d'Ubisoft, partenaire de la première heure, le même jour, de NBA 2K21 au lancement, voire de Marvel's Avengers en amont des Xbox One et PS4 ou encore du très attendu Baldur's Gate III en exclusivité.

Une technologie pourtant efficace...

Pourtant, la technologie promise est là. Que l'on soit sur smartphone Android, PC, Mac ou TV via Chromecast, démarrer Google Stadia est d'une simplicité enfantine et d'une rapidité fulgurante, même avec des débits internet un peu faibles. Les mises à jour se font dans l'ombre et évitent ainsi de faire poireauter le joueur avant de lancer un jeu. Mais les ratés du début, les promesses de fonctions nouvelles attendues trop longtemps ou d'un jeu en 4K généralisé et plus beau ont eu raison de beaucoup de courageux qui voulaient pourtant y croire.

Et Google doit aussi traîner cette réputation de service non abouti qui lui colle à la manette. Plus forcément à juste titre avec les efforts déployés pour faire venir des développeurs par l'intermédiaire du programme Stadia Makers, mais aussi avoir son stock de jeux exclusifs avec des héros emblématiques du jeu vidéo comme le Super Bomberman R Online de Konami ou Pac-Man Mega Tunnel Battle de BandaiNamco, qui arrive cette semaine. Deux jeux multijoueurs (jusqu'à 64 en même temps) qui profitent pleinement des possibilités de Google Stadia et de son jeu instantané. Deux titres fun qui pourraient aussi être de véritables porteurs du service avec une meilleure mise en avant…

... mais des ratés dans la communication

Néanmoins, c'est encore insuffisant pour drainer de nouveaux joueurs en masse comme en rêvait Google il y a un an. La faute à une mauvaise communication, centrée avant tout pour prêcher des convertis plus que pour en convertir de nouveaux. Une même erreur faite depuis le début en voulant convaincre les plus gamers avec une technologie de cloud gaming inédite quand le résultat, et surtout le catalogue trop ancien, n'était pas au rendez-vous.

Depuis, Stadia a pourtant innové avec l'ajout du Crowd Choice pour influencer la partie d'un Youtubeur, Crowd Play pour demander à l'affronter dans un jeu multijoueur, ou encore State Share pour permettre à vos amis de rejoindre ou rejouer une séquence de votre jeu. Le jeu en 4K est finalement là, comme la possibilité de jouer en 4G/5G sur mobile. Petit à petit, les pions promis se mettent en place. Mais que tout parut laborieux !

Nerf de la guerre dans le jeu vidéo, c'est désormais aussi du côté des exclusivités maison, des studios Stadia Games and Entertainment supervisés par Jade Raymond à Montréal et en Californie, ou encore Typhoon Studios rachetés par Google, que l'on attend toujours de savoir ce que le cloud gaming Google peut offrir. Mais pour le moment, c'est toujours silence radio et des nouveaux jeux en attente.

« Nous, on y croit. La technologie est là et c'est une des meilleures pour jouer partout, sans temps de chargement et avec de la qualité. Et l'on est tous des gamers de la première heure. Moi je joue aussi sur Xbox », martèle Chobils, l'un des joueurs derrière Stadia FR, une communauté francophone d'adeptes du cloud gaming à la sauce Stadia qui a vu le jour dans les pas de la plateforme. Ils sont sans doute à ce jour les meilleurs ambassadeurs non officiels de la communication de Stadia en France pour promouvoir sa technologie et ses avancées via un site internet, des podcasts et un serveur Discord dédié.

Une première salve d'annonces en attendant les festivités

Avant de dévoiler son planning des festivités pour son anniversaire, Google s'est contenté d'un message de blog pour faire le point sur les dernières fonctionnalités ajoutées sur Stadia :

Avant d'annoncer les grandes manœuvres et préparer l'avenir pour son année 2 (ou année 1, serait-on tenté de dire), Stadia a livré, mardi soir, les premiers cadeaux d'anniversaire à ses joueurs. L'événement du mois d'octobre avait permis de lancer les démos gratuites sur la plateforme, une initiative bienvenue, symbole des possibilités du cloud gaming et qu'on rêvait de voir se répéter. Ce ne sera pas avec un nouveau jeu, mais le retour d'Immortals Fenyx Rising, le jeu d'Ubisoft qui est disponible gratuitement pour tous jusqu'au 21 décembre.

Stadia est indiscutablement l'avenir du jeu vidéo avec la possibilité de jouer partout, sur n'importe quel support. Chez Google, malgré une première année mitigée, on n'entend pas s'arrêter en si bon chemin et les investissements continuent. Il ne reste qu'à espérer, pour le bien du secteur vidéoludique, que la firme de Mountain View ait su tirer les enseignements de ce premier exercice en dents de scie pour devenir un véritable acteur innovant. Tout le monde y sera gagnant, les joueurs avant tout.