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Honor : « Nous faisons des smartphones pour nos clients, pas pour Google »

À l’occasion de la journée de présentation du Honor 7 qui se tenait à Londres la semaine dernière, nous avons pu interroger Zhang Xiang et George Zhao, respectivement Directeur de Honor France et PDG de Honor, à propos de la stratégie de la marque en France. Des responsables ambitieux, qui comptent imposer une marque encore inconnue il y a un an sur l’un des marchés les plus disputés d’Europe.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les dirigeants d’Honor avaient le sourire pour le lancement du Honor 7, leur nouveau smartphone annoncé vendredi dernier. De l’aveu même de George Zhao, le PDG de Honor, la jeune marque, lancée en France en novembre 2014 se porte plutôt bien. « Quand nous sommes arrivés en 2014, nous avions pour but de faire connaître la marque et de trouver notre audience. Le Honor 6 et le Honor 4x étaient les premiers produits sur lesquels nous communiquions. Nous devions alors montrer aux consommateurs ce qu’était la marque Honor et nous nous adressions aux jeunes ».

 

Savoir parler aux connaisseurs

Pour George Zhao, il ne fait aucun doute que le pari est réussi, en témoigne de la rapide popularité et médiatisation du Honor 7. Selon les responsables de la marque, l’audience a atteindre ce sont les « jeunes », les « young people ». Un terme qui a une signification très précise pour Honor. Ce n’est pas un adolescent ou un vingtenaire désargenté qui se passionne pour les nouvelles technologies. Pour Honor, sa principale audience ce sont les personnes qui se sentent jeunes — mêmes si elles ne le sont pas réellement — qui savent reconnaître un bon téléphone grâce à sa fiche technique et qui n’hésitent pas à acheter sur Internet.

À écouter les dirigeants d’Honor, c’est bien cette audience qui différencie aujourd’hui les produits d’Honor et de Huawei, dont Honor est la filiale. Quand on demande par exemple à George Zhao quel est l’intérêt pour le consommateur d’acheter un Huawei P8 quand sort Honor 7 très semblable et supérieur sur certains points, le patron d’Honor est bien embêté. « Avec Honor, nous cherchons à atteindre les gens qui achètent sur Internet. Les ventes sur Internet représentent aujourd’hui 25 à 28 % des ventes de smartphones et prennent de plus en plus d’importance. C’est ce segment qu’occupe Honor et je pense qu’il est le meilleur sur ce créneau. » Diplomate, le PDG d’Honor nous assure qu’on ne peut pas comparer les deux smartphones, vendus à des tarifs et à des audiences différents qui sont selon lui « les deux meilleurs sur leur segment ». Soit. Ce qui est certain, c’est que contrairement au Huawei P8, le Honor 7 n’est pas près d’arriver sur les étalages des opérateurs mobiles, puisqu’il sera disponible uniquement en ligne, que ce soit sur vMall ou sur Amazon.

 

Un Honor 7i à la sortie incertaine

Le PDG d’Honor est également venu avec un Honor 7i, un smartphone de milieu de gamme très différent du Honor 7, qui a été présenté il y a quelques jours. Un  smartphone intéressant à plus d’un titre puisqu’il conjugue le design du Honor 6 et du Honor 7 avec une fiche technique de milieu de gamme plus qu’honorable (Snapdragon 616 et 3 Go de RAM), un capteur d’empreintes digitales sur la tranche gauche et un capteur photo pivotant. Si Honor ne le présentait pas vendredi dernier, George Zhao indiquait toutefois que son arrivée en France était en cours de réflexion au sein de la société. Une façon polie de dire que son éventuelle annonce n’était pas encore d’actualité, si elle l’est bien un jour.

Ce Honor 7i, nous avons eu le temps de le prendre en main durant quelques minutes. C'est un smartphone très intéressant. Il ne fait pas aussi premium que le Honor 7 - sa coque est en plastique par exemple - mais c'est un smartphone de milieu de gamme atypique. Son capteur photo arrière est pivotant de façon à servir de capteur frontal.

C'est assez réussi et la charnière qui tient l'appareil semble relativement solide ou tout du moins, nous a inspiré confiance. Le reste est par ailleurs plutôt classique, avec une interface Emotion UI typique de Honor. Ce qui est certain, c'est que sa sortie dans nos frontières n'en ferait pas un simple objet de curiosité exotique.

 

Google et Android : des sujets sur lesquels il ne faut pas trop insister

Nous avons enfin posé quelques questions à propos d’Android et de Google aux deux dirigeants d’Honor. Les réponses que nous avons eues n’étaient pas vraiment… enthousiastes. Quand nous avons demandé à Zhang Xiang si Emotion UI, l'interface installée sur Android 5.0 sur les différents appareils Honor, n’était pas un peu trop orientée vers le public chinois pour l’Europe, nous avons eu droit à une grimace en guise de réponse. Pour Honor, il n’est pas question pour l’instant de remettre en question Emotion UI et encore moins d’espérer une interface plus proche d’Android Stock.

Selon les représentants de la marque chinoise, Emotion UI répond parfaitement aux attentes des consommateurs et les équipes de développement ajoutent régulièrement des fonctionnalités que demandent ces mêmes consommateurs. Des exigences auxquelles le launcher Stock d’Android n’est pas capable de répondre. De la même façon, il nous a été répondu qu’il n’était pas question de diffuser les sources des appareils Honor à la communauté pour leur permettre de faire des ROMs. Bref, Honor et Huawei veulent garder la main et considèrent, à demi-mot, qu’ils vendent avant des smartphones avec une marque et une expérience spécifiques avant de vendre des smartphones Android.

 

Vers des objets connectés Honor ?

Cette méfiance à l’égard de Google se retrouve également dans d’autres sujets. Quand on demande au PDG d’Honor pourquoi c’est Huawei qui s’occupe du prochain Nexus et non pas Honor, qui se veut pourtant plus jeune et plus branchée, la réponse est cinglante : « Nous faisons des smartphones pour répondre aux demandes de nos clients. Pas à celles de Google ».

C’est peu ou prou la même réponse quand on demande pourquoi Honor sort un bracelet — la Honor Band que nous avons pu brièvement essayer — sans même penser à Android Wear. Pour Honor, il n’est pas tant question de se lancer dans une stratégie à long terme du côté des objets connectés que de sortir des wearables « aussi simples que possibles » dans le but de plaire — encore — à un public jeune que. Honor se veut avant tout pragmatique. Pas question pour la marque de se lancer sur le marché des tablettes, que ses dirigeants juge de toute façon bouché, mais plutôt de voir où va la demande et de lancer des produits attractifs et innovants dont la communication, qui passe uniquement par le web, lui sera peu coûteuse.

On devrait donc voir dans les prochains mois des annonces de nouveaux produits Honor  et la marque prendre de plus en plus d’importance sur le marché français. George Zhao nous a ainsi montré une oreillette Bluetooth, sortie uniquement en Chine, capable de satisfaire la demande chinoise mais qui ne sortira jamais chez nous. Un moyen pour la marque de montrer sa capacité à répondre rapidement aux demandes de ses utilisateurs. La marque fêtera en novembre prochain sa première année d'existence en France. Pour l'occasion, il est fort probable que l'on entende parler de nouveaux produits Honor avant la fin de l'année.