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Test du HTC Desire 626 : en retard de six mois, deux fois trop cher

La fin de l’année a beau être encore assez loin, il ne fait désormais plus beaucoup de doute qu’elle s’est avérée difficile pour HTC. Entre un One M9 aux ventes médiocres, des résultats financiers en berne et des smartphones de milieu de gamme peu convaincants, l’ancien leader des smartphones Android peine à retrouver la croissance et surtout son dynamisme d’antan. Le voilà donc aujourd’hui de retour avec un nouveau smartphone, le HTC Desire 626, qui vient tenter sa chance sur le créneau de l’entrée de gamme. HTC va-t-il réussir à bouleverser ce marché ô combien concurrentiel ? La réponse se trouve dans ces lignes.

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Fiche technique

Un peu d’histoire avant de commencer. Un petit détour par nos archives nous indique que la première apparition du HTC Desire 626 remonte à février dernier, soit il y a plus de 7 mois. Dans sa version taïwanaise, le Desire 626 s’avérait être un smartphone d’entrée de gamme avec des caractéristiques très correctes et un prix inférieur à 200 euros. En février dernier, en France, aucun smartphone ne pouvait se targuer de posséder un rapport qualité-prix aussi bon.

Allez savoir pourquoi, HTC a attendu le mois de septembre pour le lancer en France. Une commercialisation qui s’est accompagnée de moult communication et publicité. Sur le papier, le HTC Desire 626 se présente comme un smartphone d’entrée de gamme typique. On y trouve un écran HD, un SoC Snapdragon 410, 2 Go de RAM (ce qui est plutôt atypique pour le coup), une petite batterie de 2000 mAh et un capteur dorsal de 13 MP. Ce genre de smartphone se retrouve aujourd’hui en France aux alentours de 150 euros. Et c’est bien là le problème, puisque le HTC Desire 626 est vendu au prix conseillé de… 300 euros. Chez nous, on appelle ça se tirer une balle dans le pied.

 

Design : un smartphone à taille humaine

Parler de design de smartphones de HTC s’avère toujours très simple. C’est facile, il s’agit du même design que le précédent téléphone de la même gamme, à ceci près que la marque taïwanaise a légèrement déplacé les capteurs photo. Ici, en l’occurrence, il s’agit d’une version modifiée du Desire 620, sorti en début d’année en France et du Desire Eye, sorti en fin d’année dernière.

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Le Desire 626 n’est donc clairement pas un modèle d’originalité et encore moins de renouveau pour la marque. Pour autant, si l’on peut très facilement critiquer le manque d’imagination de HTC, on ne peut pas reprocher au Taïwanais de ne pas faire des smartphones très ergonomiques. Le Desire 626 est ainsi particulièrement agréable à prendre en main. Son plastique lisse est agréable au toucher et HTC fait partie des derniers constructeurs à oser faire des smartphones de 5 pouces, dont la taille est tout juste parfaite pour des mains de taille « normale ». Avec 135 grammes et ses 8,19 mm, il repose très bien au creux de la main.

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Smartphone d’entrée de gamme oblige, le plastique est omniprésent, des tranches à la coque en passant par la façade. Le téléphone est plutôt bien fini même s’il arrive d’entendre par moment quelques craquements disgracieux lorsqu’on le serre un peu fort. Toujours dans les points un peu décevants, le plastique de la coque a tendance à accrocher les traces de doigts.

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La coque, tout comme la batterie est inamovible. Pour insérer la carte SIM et la carte SD, tout se passe sur la tranche gauche du téléphone, où se trouve une trappe. Cette dernière est retenue par un petit fil en plastique auquel je n’accorderai pas toute ma confiance. La carte SIM, quant à elle, ne s’insère pas directement dans l’appareil mais utilise un petit tiroir amovible en plastique qui me semble très facile à perdre.

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Un écran médiocre

Le Desire 626 embarque un écran de 5 pouces sur une dalle LCD IPS HD (1280 × 720). Sa résolution est de 293 ppp environ, ce qui est tout à fait acceptable. Sa luminosité est au-dessus de la moyenne puisque notre sonde a mesuré 430 cd/m². Habituellement, les smartphones d’entrée et de milieu de gamme sont plutôt en dessous de 400 cd/m².

Sur le papier, cet écran semble bien au-dessus de la moyenne. Dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas. L’écran du Desire 626 semble tout droit sorti de 2014. La dalle, pour commencer, est éloignée de la vitre, ce qui, à l’heure où tous les constructeurs succombent à l’OGS, est vraiment décevant. Si les angles de vision sont acceptables, ils portent toutefois les symptômes typiques de l’affichage d’entrée de gamme. En regardant l’écran sous l’angle d’une des diagonales, il jaunit tandis que la seconde diagonale le bleuit. Dernier point, une vilaine fuite de lumière est visible lorsque l’écran est allumé dans le noir. Bref, c’est médiocre.

 

Sense 7, une interface très convaincante

Pour l’aspect logiciel du Desire 626, HTC a repris Sense 7.0, la même interface que celle présente dans le HTC One M9. Le téléphone est d’ailleurs installé de base sous Android 5.1. HTC n’a pas inclus le Desire 626 dans sa liste d’appareils qui auront droit à la prochaine version d’Android. Évidemment, cette liste n’est pas gravée dans le marbre, mais il est peu probable que HTC décide de mettre à jour son smartphone d’entrée de gamme vers Android Marshmallow.

Nous avions beaucoup aimé Sense 7 lors du test HTC One M9 et notre avis n’a pas changé depuis. Sense 7.0 est une bonne surcouche dans le sens où elle ne défigure pas Android mais se contente de lui ajouter ici et là des touches de personnalisation bienvenues. D’une manière générale, HTC a respecté le découpage traditionnel d’Android en tiroir d’application/launcher/barre de notification. Le seul reproche qu’on pourrait faire, c’est que la barre des raccourcis est un peu trop lourde.

Pour le reste, HTC a fait du bon travail. Le launcher, par exemple, comprend un widget qui affiche des applications spécifiques en fonction de la localisation de l’utilisateur. Si le GPS détecte que l’on est en mouvement ou au travail, il affichera des applications différentes. Pratique. De même, le magasin de thèmes (qui n’a de magasin que le nom puisque tout y est gratuit), permet à la fois de changer le thème de son téléphone (icônes, couleurs, fonds d’écran) ou plus simplement d’appliquer des couleurs spécifiques au thème installé sur le téléphone. C’est d’autant plus agréable que cette personnalisation est vraiment facile à trouver et à appliquer.

Blinkfeed, situé sur la gauche du launcher, propose d’agréger à la fois les flux issus des réseaux sociaux de l’utilisateur ainsi que des articles de sites d’actualités. L’interface est plutôt jolie, l’application ne rame jamais, ce qui rend cet agrégateur de news et de flux très plaisant à utiliser. Pour les réfractaires, il est possible de le supprimer très facilement.

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Dernier point, le Desire 626 dispose de 16 Go de mémoire interne. Dans les faits, une fois le smartphone configuré et les applications mises à jour, il reste un peu moins de 6 Go d’espace libre. Un port microSD est heureusement présent pour combler cette lacune.

 

Des performances dans la moyenne mais déconnectée du prix du téléphone

Pour la version européenne de son téléphone, HTC a opté pour le Snapdragon 410, un SoC que l’on a rencontré sur de nombreux autres smartphones d’entrée de gamme cette année. La différence, c’est que le Desire 626 embarque non pas 1, mais 2 Go de RAM. Voici les résultats de ses benchmarks.

Nous avons placé le Desire 626 face à des smartphones de milieu et d’entrée de gamme qui ont soit une configuration équivalente (Moto G 2015, Galaxy A5), soit un positionnement tarifaire inférieur ou équivalent (Alcatel One Touch Idol 3 5,5 pouces, Archos 50 Diamond).

Commençons par les bons points : le Snapdragon 410 du Desire 626 ne démérite pas. Ses résultats sont dans la moyenne haute par rapport aux autres smartphones utilisant un Snapdragon 410. Il fait d’ailleurs aussi bien voire mieux que le Moto G, à configuration équivalente. Pas de doute, HTC sait optimiser un téléphone. Et cela se ressent au quotidien, puisque le Desire 626 est d’une fluidité à toute épreuve. En une semaine de test je n’ai jamais rencontré le moindre ralentissement.

Le mauvais point maintenant : tous les smartphones de ce tableau sont vendus entre 50 et 100 euros moins chers que le Desire 626. Et pour le tarif pratiqué par HTC, il est possible de mettre la main sur des smartphones plus puissants et dotés d’un meilleur écran. Pour 300 euros, HTC aurait largement pu intégrer un Snapdragon 615 et un écran Full HD à son téléphone. En cette fin d’année 2015, on ne peut pas vraiment s’attendre à moins.

 

Communication et GPS

Le Desire 626 est un smartphone  4G de catégorie 4 compatible avec toutes les bandes de fréquences 4G françaises. Nous l’avons testé avec une carte SIM de Sosh et rencontré aucun problème de réception, du moins en plein Paris.

Concernant l’aspect téléphonie, rien à signaler : le son est très propre, clair que ce soit du côté de l’appelant comme de l’appelé. Le GPS fonctionne également très bien. Il a repéré ma position à froid en 15 secondes, ce qui est tout simplement excellent.

Un mot pour terminer sur les haut-parleurs visibles en façade. Il ne s’agit en aucun cas de haut-parleurs stéréo puisque les points de la façade cachent en fait un haut-parleur destiné uniquement aux appels tandis que les points situés en bas de la façade s’occupent de diffuser le son lorsque le téléphone est en mode mains libres ou que l’on diffuse de la musique. Le son est par ailleurs assez bon malgré un étouffement assez prononcé lorsqu’on augmente sa puissance.

 

Un appareil photo honnête

Le Desire 626 embarque un capteur dorsal de 13 MP épaulé par un flash LED et un autre de 5 MP sur la façade. Il semble que HTC a repris la même application photo que celle présente sur le HTC One M9. Une application photo plutôt bien fournie en options et en modes et qui comprend une barre de raccourcis rapides (ISO, exposition, modes macro, HDR) accessible très facilement. Une application complète, donc.

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Les photos sont d’ailleurs de bonne facture, sans être renversantes. Les clichés sont assez détaillés en dépit d’une gestion de la lumière parfois hasardeuse, que l’on peut heureusement rattraper avec un mode HDR probant. Dans l’ensemble, c’est plus que satisfaisant.

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Une autonomie dans la moyenne

HTC n’a pas jugé nécessaire d’inclure une batterie de plus de 2000 mAh à son smartphone. Un choix pour le moins étrange quand on sait que la concurrence n’hésite plus à mettre des batteries de 2300 ou 2400 mAh sur des appareils d’entrée de gamme. Dans les faits, c’est ce n’est pas la catastrophe à laquelle on s’attendait. Ho, ce n’est pas particulièrement bon mais c’est dans la moyenne : à la fin d’une journée classique d’utilisation, il reste rarement plus de 10 % de batterie.

Notre habituel test de la vidéo YouTube (une heure de vidéo en HD avec le son au maximum légal et l’écran réglé à 200 cd/m²) a fait baisser la batterie de 14 %. C’est ce que l’on retrouve sur la majorité des smartphones de cette année.

 

Prix et disponibilité

Le Desire 626 est disponible en France depuis le mois de septembre dernier. Officiellement, HTC le vend 299 euros, dans une unique version comprenant 16 Go de mémoire interne et 2 Go de mémoire vive. Officieusement, un mois après sa sortie, on le trouve chez les opérateurs et les boutiques en ligne à un tarif compris généralement entre 270 et 290 euros. Il est très probable que son prix continue à chuter très rapidement.