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Huawei : les États-Unis auraient des preuves de l'espionnage des réseaux mobiles

Jusqu'à maintenant assez vagues sur les raisons du boycott de Huawei, les autorités américaines ont enfin apporté des explications claires. Mieux, dans un rapport récupéré par le Wall Street Journal, elles affirment avoir des preuves justifiant leurs accusations d'espionnage. Il faut dire que jusque là, les États-Unis n'avaient encore jamais étayé les soupçons d'espionnage à l'encontre de Huawei. Robert O'Brien, conseiller à la sécurité nationale, explique au WSJ :

Plus précisément, l'équipementier chinois utiliserait les backdoors (portes dérobées) de ses équipements pour récupérer des informations sur les utilisateurs, notamment sur les équipements 4G vendus en 2009. Ces backdoors n'ont, en soi, rien d'illégal. Au contraire, la loi oblige les équipementiers en télécommunications à intégrer des outils permettant aux autorités d'accéder aux réseaux. En revanche, les équipementiers ne doivent pas pouvoir exploiter ces outils eux-mêmes.

Washington affirme donc avoir les preuves que Huawei a enfreint cette règle et les avoir communiquées au Royaume-Uni et à l'Allemagne, alors que le géant chinois figure parmi les principaux acteurs du déploiement de la 5G en Europe. Toutefois, le gouvernement américain ne fournit aucune de ses preuves.

Huawei nie en bloc

Huawei n'a pas tardé à réagir aux propos des autorités américaines. Andy Purdy, chef de la sécurité, nie toutes ces allégations et affirme que Huawei est pris en étau dans la guerre commerciale opposant les États-Unis et la Chine. Il déclare :

Huawei ne pouvait pas espérer plus mauvais timing. Ces déclarations interviennent alors que, partout en Europe, certains opérateurs et gouvernements ont quelques réticences à lui accorder leur confiance pour le déploiement de la 5G. Si le Royaume-Uni a pris la décision (surprise) d'autoriser Huawei à fournir des équipements, en France les doutes persistent.

Orange a d’ores et déjà tranché en sélectionnant Nokia et Ericsson, excluant complètement Huawei. Free mise lui aussi sur Nokia mais le directeur général a réaffirmé au micro d'Europe 1 qu'il ne souhaitait écarter personne. Enfin, SFR et Bouygues Telecom, déjà équipés par Huawei pour leur réseau 4G, attendent le feu vert de l'Anssi.

Problème : tous les opérateurs s'accordent à dire que les autorités françaises ne semblent pas pressées de valider les dossiers incluant des équipements Huawei. La Chine a d'ailleurs vivement réagi promettant des sanctions si les gouvernements mettaient en place des mesures restrictives contre l'équipementier.