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5G : Bouygues Telecom et SFR demandent une indemnisation de l'Etat si Huawei est exclu

À quelques semaines du début des enchères pour le déploiement de la 5G, l’Agence nationale des systèmes de sécurité et d’information (l’Anssi) n’a toujours pas tranché sur le cas Huawei. Cette incertitude commence à susciter une certaine inquiétude chez Bouygues Telecom et SFR qui comptaient utiliser les équipements du chinois pour déployer leur réseau 5G. Orange et Free ont misé sur Nokia et Ericsson et sont donc sereins.

Pas question pour les deux autres opérateurs d’attendre sans agir. En coulisses, ils négocient avec l'État pour obtenir une indemnisation en cas de boycott de Huawei. En effet, les réseaux mobiles de Bouygues Telecom et SFR sont déjà équipés pour moitié par le géant chinois. Si leur partenaire venait à être exclu du deal, ils devraient reconstruire un réseau complet.

À ce stade, cela représenterait des investissements pharaoniques sans parler du retard pris par rapport à Orange et Free. Une « distorsion de concurrence » selon les dires de Martin Bouygues qui ouvrirait le droit à demander une indemnisation. D’ailleurs, le PDG de Bouygues expliquait il y a quelques semaines qu’en cas d’exclusion de Huawei, il n’hésiterait pas à porter l’affaire en justice.

Même son de cloche chez SFR. « Si un opérateur devait pâtir d’une interdiction, chacun devrait prendre sa part » estime Arthur Dreyfus, secrétaire général de SFR. Et cela risque de coûter cher : les opérateurs devraient débourser 2,17 milliards d’euros à quatre. Ce montant ne prend pas en compte le déploiement du réseau ni l’éventualité d’un boycott de Huawei, rappellent nos confrères du Figaro. Si l’équipementier venait à sortir du marché, les opérateurs pourraient débourser plusieurs centaines de millions (selon les estimations de l’État) à un milliard d’euros chacun (selon les calculs des opérateurs qui prennent en compte les impacts commerciaux comme la perte de clients).

« L’État ne versera pas de chèque »

De son côté, l’État ne semble pas disposé à répondre favorablement à toutes les requêtes de Bouygues Telecom et SFR. « L’État ne versera pas de chèque » assure un proche du dossier, mais il réfléchit à des compensations.

Plusieurs hypothèses sont envisagées. D'abord celle d’une « ristourne » prenant la forme d’un étalement des paiements des licences 5G sur 15 ans. Les opérateurs ont pour le moment obtenu cette facilité de paiement pour les 350 premiers millions d'euros investis.

L’État pourrait également réviser la taxe pour les entreprises de réseaux ou encore alléger les obligations de déploiement.

Une interdiction complète de Huawei peu probable

Malgré tout ce remue-ménage, il y a peu de chances pour que Huawei soit complètement exclu du deal dans la mesure où les opérateurs utilisent déjà des équipements du chinois. Huawei est partenaire d’Orange dans le déploiement de la fibre optique mais l’opérateur historique assure que les équipements utilisés « ne posent pas de problème du point de vue de la sécurité des réseaux et ne demandent aucune autorisation préalable de l’Anssi ».

Néanmoins, pour la partie réseau mobile, le recours à ses technologies devrait être « fortement restreint », explique un autre opérateur. D’ailleurs le chinois est déjà exclu du coeur de réseau et de l’Île-de-France rappelle Le Figaro. Pour l'État, ce dossier est avant tout politique. Pékin a déjà prévenu qu'une exclusion totale de Huawei ne serait pas sans conséquence. Ambiance...

 

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