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Le Huawei Mate 40 serait repoussé de plusieurs mois à cause des sanctions américaines

Mauvaise passe pour Huawei, très mauvaise passe. Sévèrement ébranlé par les sanctions prises à son encontre par l'administration Trump depuis près de deux ans, le groupe doit désormais faire face à une contrainte supplémentaire... et de taille. En mai, les États-Unis prenaient des mesures drastiques pour limiter l'accès de Huawei à certains fournisseurs sur fond d'utilisation de technologies américaines.

Parmi ces fournisseurs : TSMC, le plus gros fondeur du marché et le principal sous-traitant de Huawei pour la fabrication des SoC « Kirin » de sa filiale HiSilicon. Un uppercut américain qui force Huawei à envisager minutieusement ses options pour l'année à venir, et qui pourrait avoir un impact direct sur la commercialisation de son prochain flagship : le Mate 40, attendu cet automne.

Des réserves stratégiques, mais pas pour les smartphones

Au delà du cas de TSMC, les nouvelles sanctions américaines empêchent HiSilicon de confier la production de puces Kirin à d'autres sous-traitants, puisque ces derniers seraient eux aussi contraints de faire sans les technologies et équipements américains. Une mission trop compliquée pour la production de SoC en masse. De quoi compromettre sérieusement l'approvisionnement de Huawei en processeurs, mais aussi en modems 4G / 5G, ainsi qu'en puces NPU. Trois composants pourtant indispensables pour les futurs smartphones de la marque.

Comme le rappelle Android Authority, Huawei avait bien fait des réserves : deux ans de processeurs ont ainsi été stockés pour cette disette (pressentie par les dirigeants du groupe), mais ces réserves de SoCs ont essentiellement été affectées aux serveurs de Huawei... pas à ses smartphones, explique le site spécialisé.

La production du Mate 40 en pause, Qualcomm et MediaTek sur la liste des alternatives ?

D'après le média économique Nikkei Asian Review, ce contexte fâcheux aurait contraint Huawei à demander à ses sous-traitants de suspendre la production de composants clés pour son futur Mate 40, dont la production serait retardée. La firme serait actuellement forcée d'effectuer un inventaire précis des stocks en sa possession, et envisagerait même de faire appel à Qualcomm ou MediaTek pour équiper son prochain flagship en processeurs.

« Nous estimons maintenant que le report de la production de masse pour la série Mate sera d'au moins un à deux mois », a expliqué à Nikkei une source anonyme proche du dossier. L'un des fournisseurs de Huawei a par ailleurs confirmé au média que le groupe chercherait bien des alternatives chez Qualcomm ou MediaTek, mais cette solution ne serait en rien idéale. En effet, l'adoption de processeurs tiers, non conçus par HiSilicon, pourrait « conduire à une refonte de certaines pièces mécaniques des smartphones, ce qui prendra du temps », lit-on. Notons néanmoins que MediaTek a déjà indiqué ne pas vouloir collaborer avec Huawei et souhaiter respecter l'embargo américain : « MediaTek a toujours suivi les lois commerciales et les régulations, et les produits de téléphonie mobiles sont des produits comme les autres, il n’y a aucune exception pour certains clients ».

Si la production de masse des Mate 40 est effectivement repoussée d'un à deux mois, rien ne dit toutefois que les nouveaux smartphones haut de gamme de Huawei verront leur lancement être lui aussi reporté. La firme pourrait se contenter par exemple d'une annonce en septembre ou octobre, comme à son habitude, pour lancer l'appareil en fin d'année... lorsque les stocks le permettront, note Android Authority.

En attendant, Huawei aurait baissé de 20% ses commandes globales pour des composants de smartphones, ce qui pourrait préfigurer une baisse de la demande dans les prochains mois pour les mobiles du géant chinois. Un signe des temps ?