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Essai de la Mazda MX-30 : un véhicule secondaire qui doit convaincre

Fiche Technique de la Mazda MX-30

Design

Bien qu’elle soit privilégiée pour un usage urbain, la Mazda MX-30 a plutôt des allures de SUV que de citadine. Avec des dimensions comparables à la Citroën ë-C4, on se retrouve ici encore à la croisée des chemins entre berline et crossover, avec 4,40 mètres de long pour 1,55 mètre de haut.

La particularité qui saute aux yeux se situe au niveau des portes arrière, baptisées « freestyle », qui s’ouvrent dans le sens opposé des portes avant, permettant ainsi une ouverture plus grande pour accéder aux places arrière. Les peintures proposées permettent d’affirmer un peu plus le style de la MX-30, avec des coloris 3 tons, affichant un toit entièrement noir, des arches de toit gris ou argent, et une carrosserie rouge, blanche ou grise.

Habitabilité

À l’avant de la Mazda MX-30, vous serez sans doute agréablement surpris par les finitions. Du volant à la console centrale en passant par l’assise, tout semble très qualitatif et bien fini. L’ergonomie des boutons au volant est bien pensée, avec de quoi contrôler d’un côté les médias, et de l’autre la partie dédiée au régulateur de vitesse adaptatif.

Le confort pour le conducteur et son passager est au rendez-vous, avec quelques malins rangements intérieurs. Sous l’accoudoir central, on retrouve deux porte-gobelets qui peuvent être masqués par du liège, et alors révéler un compartiment où vous pourrez ranger quelques effets personnels.

À l’avant de la console centrale se trouve un écran dédié aux contrôles de la climatisation plutôt intuitif, même si l’on regrettera la combinaison de boutons physiques et commandes tactiles pour la même action, par exemple le contrôle de la température.

Les sièges avant sont à réglages manuels sur la version de base, et tout de tissu vêtus. Si vous souhaitez du cuir et un siège conducteur à réglage électrique, il faudra passer sur les versions plus haut de gamme et ajouter 3 900 euros à la note.

La position de conduite est plutôt confortable, et on se retrouve haut perché dans ce SUV urbain qui paraît plus gros qu’il ne l’est réellement. Ainsi, les places de parking sont aisément utilisables sans que l’on ait besoin de trouver une place surdimensionnée.

Le coffre arrière de 366 Litres est relativement spacieux, avec l’avantage de bénéficier d’une très grande ouverture contrairement aux berlines. Il n’y a qu’un petit espace sous le coffre qui permet de ranger un câble de recharge ou quelques accessoires, mais n’imaginez pas loger un sac à dos dans cet espace. En rabattant les sièges, le volume offert devient bien plus important, avec 1 171 Litres au maximum.

L’ouverture des portes arrière est la principale particularité de cette Mazda MX-30, et si sur le papier cela peut paraître une excellente idée, en pratique cela n’offre pas vraiment d’avantages autre qu’esthétiques. Les places arrières resteront dédiées aux petits gabarits, que ce soit par leur accessibilité ou leur habitabilité, qui est plutôt restreinte.

Un tunnel central y est d’ailleurs présent, et vous ne trouverez aucun port USB destiné aux passagers arrière. De quoi vous rappeler que si vous êtes installés à l’arrière dans la MX-30, vous espérerez que le trajet sera relativement court.

Technologies embarquées

Sur notre modèle d’essai est en finition de base, on retrouve tout de même un affichage tête-haute efficace, permettant au conducteur d’avoir la vitesse actuelle en vue sans devoir regarder le tableau de bord. Derrière le volant, on retrouve malheureusement ce qui semble être une instrumentation qui semble être d’un autre temps, avec des compteurs analogiques, rappelant alors qui se faisait sur les voitures d'une autre époque.

Sur une voiture électrique, il y a trois informations essentielles que l’on souhaite connaître : la vitesse bien entendu, le niveau de batterie et l’autonomie restante estimée. Ces trois informations sont présentes sur le tableau de bord, ce qui est une excellente chose. Toutefois, on remarque le manque de cohérence dans ce que propose Mazda avec sa MX-30 et surtout le manque d’implication dans l’électrification.

En effet, sur la droite de l’instrumentation numérique, on retrouve une jauge de température de batterie et ce qui semble être une adaptation peu utile d’une jauge de carburant. Sachant que le niveau de batterie est déjà visible au pour cent près, avoir en plus de ça une jauge approximative semble dénué d’intérêt. Et enfin, à gauche se trouve une adaptation d’un compte-tours, indiquant la puissance instantanée, ce qui permet de voir si l’on recharge la batterie en ralentissant ou si l’on demande beaucoup de courant en appuyant sur l’accélérateur.

Il y avait sans doute bien mieux à faire en termes d’organisation, sachant que la moitié des informations qui s’y trouvent sont une répétition de ce qui est visible ailleurs. Au final, c’est une zone que nous n’avons jamais regardé durant notre semaine en compagnie de la Mazda MX-30, l’affichage tête-haute étant bien suffisant.

L’écran d’infodivertissement de 8,8 pouces quant à lui, situé au milieu de la planche de bord, offre une bonne visibilité, mais les bords paraissent énormes pour notre époque. Il eut été intéressant de proposer soit un écran plus grand dans le même logement physique, soit garder cet écran mais réduire la taille des bords.

Quoiqu’il en soit, cet écran non tactile contrôlé par une molette crantée située derrière le levier de vitesses est plutôt réactif. On retrouve les menus classiques d’infodivertissement : informations sur le véhicule, contrôles de la musique, téléphone, navigation et paramètres. C’est sur cet écran que l’on peut notamment afficher les informations de consommation et planifier les recharges, points sur lesquels nous reviendrons plus loin dans notre test.

Enfin, notez qu’une application compagnon est disponible, et permet de contrôler la recharge, la climatisation ou encore localiser votre véhicule. Nous n’avons pas pu configurer l’application MyMazda sur notre modèle d’essai, donc nous ne pouvons nous prononcer sur l’ergonomie et la qualité de cette dernière.

Android Auto et Apple Carplay

On ne retrouve dans cette MX-30 pas de ports USB-C mais uniquement deux ports USB-A à l’avant de la console centrale, où un câble Lighnting ou USB-C sera à demeure pour utiliser Apple CarPlay ou Android Auto, selon le smartphone que vous utilisez. La charge par induction n’est pas de la partie, et les solutions CarPlay ou Android Auto sans fil non plus. Ainsi vous serez contraints de brancher un smartphone que ce soit uniquement pour recharger ou bien pour utiliser les solutions d’intégration dans les automobiles d’iOS ou d’Android.

Si l’infodivertissement sur la Mazda MX-30 n’est pas au niveau de ce que l’on attend en 2021, la compatibilité avec Apple Carplay et Android Auto -- en filaire, donc -- rattrape un peu ce manque. Le modèle de prêt que nous avions n’était même pas équipé de carte SD pour la navigation. Conséquences : pour utiliser le GPS, il n’y avait d’autre choix que de brancher un smartphone.

Le contrôle s'effectue via la molette crantée située à l’avant de l’accoudoir, comme pour le système d’infodivertissement intégré. Globalement, l’ergonomie est correcte sans pour autant être exceptionnelle. Les boutons physiques de navigation et de musique sont intelligemment utilisés pour accéder rapidement aux applications CarPlay et Android Auto, sans devoir repasser par l’interface Mazda.

Autonomie, batterie et recharge

La fiche technique de la Mazda MX-30 indique une capacité de batterie de 35,5 kWh, et une autonomie WLTP de (seulement) 200 kilomètres. Le moteur équipant toutes les versions de la MX-30 offre une puissance de 107 kW (145 ch) et un couple maximal de 271 Nm. Le 0 à 100 km/h est quant à lui annoncé en 9,70 secondes.

Le chargeur embarqué de 7,4 kW permet de remplir la batterie en 5 petites heures sur une Wallbox adaptée, ou bien en 12 heures sur une prise domestique. Équipée d’un port CCS Combo 2 de série, l’électrique de Mazda peut bénéficier de la charge rapide sur des chargeurs de 50 kW ou plus, et ainsi passer de 20 % à 80 % en 36 minutes selon le constructeur.

Bien que ce soit un véhicule destiné aux urbains, et qu’il est peu probable qu’il soit fréquemment rechargé autrement qu’à domicile ou au travail, avoir la possibilité au besoin de profiter de la charge rapide est toujours un point positif.

Un planning de recharge précis est paramétrable sur l’écran central, permettant de définir des plages de recharge pour bénéficier des heures creuses si vous possédez un abonnement d’énergie qui le permet, régler la limite de charge selon les jours, ou encore planifier la mise en route du chauffage ou de la climatisation.

Notez toutefois que ce planning de recharge n’est pas lié à une géolocalisation. Si vous avez prévu de recharger la voiture à votre domicile entre 22 heures et 8 heures du matin, mais qu’un jour vous allez vous le brancher sur une borne de recharge tierce, il vous faudra désactiver la planification, sans quoi la voiture ne rechargera pas.

Conduite

Un problème de taille est apparu après seulement quelques minutes sur la route : la visibilité est assez mauvaise, due au fait que les montants entre les portes-avants et arrières soient très larges. Si vous essayez de regarder à droite dans l’angle mort, il faut vraiment se contorsionner pour vérifier le rétroviseur extérieur puis la vitre arrière, et c’est tout sauf agréable.

Il y a fort heureusement un rappel d’angle mort dans le rétroviseur à l’aide d’un signal lumineux orange (ainsi qu’une alerte sonore), permettant d’être averti au cas où un changement de voie est amorcé alors que la voie n’est pas libre.

Après plusieurs trajets, une chose qui nous est parue étonnante est que le véhicule ne se souvient jamais des réglages relatifs au freinage régénératif qui ont été paramétrés. Ainsi, non seulement à chaque démarrage il faut jouer avec les palettes au volant pour remettre le frein maximal, mais aussi après chaque passage en marche arrière si l’on revient ensuite en marche avant, ou encore après avoir utilisé le régulateur de vitesse.

C’est fort dommage et assez désagréable de s’attendre à un certain comportement de l’automobile que l’on a paramétré quelques minutes avant, pour retrouver au final une conduite « par défaut », avec faible freinage régénératif.

Malheureusement, la conduite à une seule pédale n’est pas non plus possible, même en utilisant le freinage régénératif au maximum. Il est possible de ralentir jusqu’à environ 5 km/h, mais ensuite, une pression sur le frein est nécessaire. Notez enfin que par défaut, il est nécessaire de réenclencher après chaque démarrage le mode « auto hold », qui maintiendra la voiture à l’arrêt une fois que vous avez freiné jusqu’à l’arrêt complet, sans quoi la voiture avancera toute seule si vous lâchez le frein.

Avec une puissance maximale de 107 kW (145 chevaux), il est malheureusement facile de perdre de l’adhérence sur les roues avant lors d’accélérations franches, même sans avoir de chaussée particulièrement humide. En ligne droite, cela ne pose pas vraiment de souci, mais en sortie de rond-point par exemple, cela peut parfois surprendre si vous comptiez mettre le pied au plancher.

Il a fallu quelques jours d’adaptation avant d’être à l’aise avec la voiture, le plus gros frein étant la visibilité assez mauvaise sur les partie latérales du véhicule. Une routine doit s’installer au démarrage où il faut, dans l’ordre, enlever le frein de parking, passer en mode drive, utiliser les palettes au volant pour choisir le mode de régénération, et enfin appuyer sur le bouton « auto hold ». C’est assez regrettable que tous ces paramètres ne puissent être sauvegardés.

Consommation

Selon que vous utilisiez cette Mazda MX-30 en milieu urbain tempéré ou bien sur voie rapide avec du chauffage, votre expérience sera bien différente. Annoncé par le constructeur avec une consommation typique de 190 Wh/km, le véhicule beaucoup beaucoup moins que cela sur des trajets en ville.

Sur notre trajet typique de 15 kilomètres (aller-retour pour ne pas avoir de relief favorable), la consommation sans climatisation reste sous les 120 Wh/km, ce qui permettrait théoriquement de tirer peu ou prou 300 kilomètres de la batterie.

Mais pour ceux ayant de quoi recharger à domicile, et n’utilisant cette voiture que pour des trajets qui ne dépassent pas l’autonomie du véhicule, il n’y a pas d’intérêt à attendre d’être en manque de batterie pour la brancher : vous rentrez le soir, vous branchez, et vous débranchez le matin en partant.

Par contre, sur voie rapide, c’est plutôt la douche froide. Comptez autour de 280 Wh/km sur autoroute, ce qui permet tout juste de rouler une heure, ou 130 kilomètres au maximum. Ce n’est clairement pas un véhicule fait pour les voies rapides, ou alors sur un trajet court. Mazda le met d’ailleurs en avant comme étant un second véhicule du foyer, minimisant ainsi le handicap lié à sa faible capacité de batterie.

Assistances à la conduite

Cette version de base est équipée d’un régulateur de vitesse adaptatif très efficace, mais trop doux dans ses accélérations. En effet, lors d’une fin d’embouteillage par exemple, vous aurez tout le loisir de voir le véhicule qui vous précède arriver à 90 km/h alors que vous serez toujours loin derrière en phase d’accélération si vous n’enfoncez pas la pédale d’accélérateur.

Notez également qu’un évitement de franchissement de ligne est présent, vous ramenant dans votre voie si vous étiez sur le point de sortir de la route, si bien entendu les lignes blanches au sol sont visibles. Pour bénéficier d’aides à la conduite supplémentaires, telles que la caméra à 360 degrés ou encore le maintien actif dans les lignes, il sera nécessaire de choisir un niveau de finition plus élevé, et ajouter 3 900 euros à la note.

Prix

Trois niveaux de finition sont disponibles pour la Mazda MX-30 : l’offre de base, simplement baptisée MX-30, démarre à 34 650 euros, hors bonus écologique de 6 000 euros. Les deux autres versions sont proposées pour 3 900 euros de plus, portant la facture à 38 850 euros pour les finitions Modern Confidence et Industrial Vintage.

Les deux finitions plus haut de gamme apportent notamment des fonctions de sécurité supplémentaires : caméra à 360 degrés, reconnaissance active d’obstacles en marche avant, alerte du conducteur avec caméra, système d’aide au trafic ou encore phares à LED adaptatifs. En plus de cela, vous aurez un système audio Bose avec douze haut-parleurs (contre huit dans la finition MX-30), ainsi qu’un intérieur plus travaillé, notamment équipé de sièges en simili cuir, contre tissu pour la finition de base.

L’offre de base permet d’acquérir la voiture pour 28 650 euros, avec un niveau d’équipement acceptable : Android Auto et Apple Carplay sont de la partie, tout comme un affichage tête-haute, un régulateur adaptatif ou encore une caméra de recul. À ce niveau de tarif, l’ensemble des options incluses est très correct.

Il est toutefois à noter que si des éléments de confort tels que les sièges avant et le volant chauffant, le siège conducteur à réglages électriques et mémorisation de profil, ou encore le toit ouvrant électrique sont indispensables pour vous, il vous faudra privilégier les finitions Modern Confidence et Industrial Vintage, qui sont les seules à profiter de ces équipements.