Meta demande une nouvelle réglementation pour l'Europe concernant le transfert des données personnelles vers les États-Unis.
Mise à jour à 14h16 : un représentant de Meta nous a partagé la déclaration suivante concernant la situation.
Nous n’avons absolument aucun désir ni aucun projet de nous retirer de l’Europe, mais la simple réalité est que Meta, ainsi que de nombreuses autres entreprises, organisations et services, dépendent des transferts de données entre l’UE et les États-Unis afin d’exploiter des services internationaux. Comme d’autres entreprises, nous avons suivi les règles européennes et nous nous appuyons sur des clauses contractuelles types, ainsi que sur des mesures de protection des données appropriées, pour offrir un service mondial. Fondamentalement, les entreprises ont besoin de règles internationales claires pour protéger les flux de données transatlantiques à long terme et, comme plus de 70 autres entreprises dans un large éventail de secteurs, nous suivons de près l’impact potentiel sur nos opérations européennes au fur et à mesure que ces développements progressent.
Reléguer l’Europe au rang d’une dictature dans laquelle Facebook et Instagram ne pourraient pas faire affaire ? C’est ce à quoi semble ressembler le dernier pari en date de Meta après la chute vertigineuse de Meta en bourse.
Dans son rapport annuel à la SEC (U.S. Securities and Exchange Commission), l’autorité des marchés financiers américains, Meta prévient qu’elle ne pourrait « probablement » plus proposer ses « plus importants produits et services » comme Instagram ou Facebook si l’entreprise n’est plus autorisée à utiliser le modèle d’accord en cours ou une alternative. Ce dernier fait référence à la possibilité par Meta de transférer les données personnelles des utilisateurs depuis l’Europe vers ses serveurs aux États-Unis.
Dans une autre déclaration, Meta insiste sur ce point : « le partage de données entre pays ou régions du monde est crucial pour offrir nos services et de la publicité ciblée ». Rappelons que le modèle économique de Meta repose essentiellement sur ses publicités, là où Amazon, Apple, Microsoft et même Google ont réussi à diversifier leurs sources de revenus aux fils des ans.
Que veut obtenir Meta ?
Cette affaire est la conséquence de l’annulation du Privacy Shield par la Cour de justice européenne en 2020. Cet accord devait encadrer le transfert de données entre l’Union européenne et les États-Unis, car il allait à l’encontre du RGPD. Ce dernier prévoit que pour permettre un transfert de données, le pays en question doit proposer le même niveau de protection des données personnelles que ce que prévoit l’UE avec le RGPD, or il a été jugé que ce n’était pas le cas des États-Unis.
Pour aller plus loin
Comment supprimer son compte Facebook définitivement ?
Pour effectuer ses transferts de données, Meta a recours au Privacy Shield, désormais annulé et à des « modèles d’accords ». Ces derniers sont minutieusement observés par l’Union européenne. Avec ce nouveau coup de chantage, Meta entend obtenir un nouveau socle sur lequel s’appuyer pour permettre aux données privées de ses utilisateurs européens d’être transféré et traité aux États-Unis. La firme se refuse à les traiter sur le sol européen dans le cadre de la législation prévue par l’UE.
Quel est le poids de la menace ?
Hormis le fait de ne plus permettre aux Européens d’accéder aux applications comme Facebook et Instagram, Meta veut surtout mettre dans la balance les centaines d’entreprises qui font appel à ses services. Dans une réponse au média City A.M, Meta masque à peine son chantage : « un manque de transferts internationaux de données sûrs, sécurisés et légaux nuirait à l’économie et entraverait la croissance des entreprises axées sur les données dans l’UE, au moment même où nous cherchons à nous remettre de Covid-19 » avant d’enfoncer le clou « l‘impact serait ressenti par les entreprises, grandes et petites, dans de multiples secteurs ».
Mais peut-on y croire ?
Rappelons que si Meta s’est récemment effondré en bourse, c’est notamment parce que le groupe a pour la première fois de son existence affiché une perte d’utilisateurs dans son bilan. Plus précisément, c’est un million d’utilisateurs quotidiens qui n’utilisent plus les services Facebook, WhatsApp ou encore Instagram.
Lors du résultat du dernier trimestre de l’année 2021, Meta a annoncé que l’Europe représentait 8,357 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour Meta, soit près d’un quart du total réalisé par le groupe pour 427 millions d’utilisateurs actifs mensuels sur Facebook. Le revenu moyen par utilisateur sur Facebook était de 19,68 dollars en Europe, en deuxième position derrière les États-Unis et le Canada avec 60,57 dollars.
Quand on voit l’effet de la disparition d’un million d’utilisateurs sur les résultats du groupe, peut-on vraiment croire que Meta serait prêt à fermer ses services en Europe et ainsi se priver de millions d’utilisateurs ? Cela paraît inconcevable.
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[…] avec les Etats-Unis. Une menace relevée par plusieurs sites spécialisés comme Frandroid ou Presse Citron.En 2020, les autorités irlandaises avaient déjà interdit […]
Il y a des services concurrents de Facebook dont tout le code est sous licence open source ( Signal, Mastodon par exemple) donc il ne s'agit pas de les croire sur parole, puisque il y a une transparence totale sur le fonctionnement de leurs logiciels, le code peut être consulté par toute personne ayant les connaissances pour l'analyser.
[…] announced that Europe represented, for the last quarter of 2021, 8.357 billion dollars in turnover, i.e. nearly a quarter of the total achieved by the group. Similarly, the average revenue per user on Facebook in Europe stands at $19.68, third behind the […]
[…] announced that Europe represented, for the last quarter of 2021, 8.357 billion dollars in turnover, i.e. nearly a quarter of the total achieved by the group. Similarly, the average revenue per user on Facebook in Europe stands at $19.68, third behind the […]
Ah d'accord j'avais mal interprété. Honnêtement la vie privée reste un mini sujet sur l'exode des utilisateurs. Je n'ai jamais vu l'impact du respect de la vie privée sur la masse des utilisateurs. Ça reste un impact pour 10% des gens à peine qui essaient de se détourner. Ne vous trompez pas, je considère que c'est un sujet stratégique majeur. Mais à chaque fois, la masse des utilisateur a choisi la gratuite et la facilité à la vie privée.
Je ne parle des pannes, je parle du respect de la confidentialité vis à vis de Facebook qui dure depuis des mois.
Le choc Whatsapp a été très temporaire, une demi journée de panne où plusieurs personnes ne s'en sont pas rendu comptes. Un choc permanent qui correspond à la menace Zuckerberg fera forcément migrer les gens.
Les messageries, il en existe une infinité. Les réseaux sociaux purs, il y a twitter, snapchat, tik tok. Les réseaux moins connus en France mais connus ailleurs russe ou chinois, d'autres moins connus Gettr par exemple. Linkedin devient un réseau qui prend une part du contenu que prenait facebook (post de moral à la con, de réussites professionnels ou personnelles, anecdotes, etc). Il s'en créera d'autres. Pas trop compliqué à développer. Ce qui est compliqué, c'est surtout capter des utilisateurs, gérer la censure et les propos extrême et gérer la donnée et avoir un business plan rentable. Facebook ne semble pas réussir non plus à gérer les 2 dernières.
Vous rigolez, mais eux, ont des serveurs et n'importe pas les données dans le Pays d'origine...y peuvent, pourquoi pas Facebook ?
Jamais
petit sondage... Car ils mettent les entreprises au cœur du problème "financier": Qui ici a déjà acheté un produit en passant par facebook ou insta?
ça devient un sujet de société car les pays européens ne se sont pas trop penché sur une solution alternative
AHahahah je suis mort de rire, car c'est vrai pour la plupart des gens. Mais les instagramer qui montre leurs boule en continue vont pleurer et vont être obligé d'allez cherché un taf pour de vrai xD Car influenceur c'est pas reconnu par le Pole Emploi donc pas de chômage
Ah ça serait génial que Facebook se casse est aille au bout de son raisonnement mais il ne le fera pas malheureusement ! Déjà, quid de WhatsApps et Oculus/MetaQuest. En effet, depuis leurs rachat de Oculus, les nouveaux appareils sont obligé de créer un compte facebook, chose que j'ai détesté et ma eviter de m'offrir la nouvelle itération de l'Oculus Quest. Whats App quand à lui ne serait pas réellement concernée par cette menace, cependant, à retiré 90% de ses actifs de l'europe et laissé la seul app qui rapporte pas vraiment mais qui pourrait être un vrai levier de négociation ça serait stupide. On a connus une époque MSN, une époque skyblog et MySpace. Bientot FB au placard? Les alternative sont déjà la avec télégram Snapchat et tiktok pour les plus connus. META, vas-t'il vraiment allez au bout de sa menace? Les actionnaires veulent une négociation sinon c'est la clé sous le paillasson, et la ça sera une grosse chute dans l'action en bourse et la fermeture de plusieurs branche.
+1 pour l'excellente référence cinématographique !
Évidemment comment ça pourrait être autrement ?
Tik tok !
Oui Tik tok vaincra car c'est tro bien kikoulol mdr la vidéo où il dance surla tableux !
"nous appuyons sur des clauses contractuelles types, " Mais juste mdr, même pas foutu de rédiger des clauses personnalisées aux services qu'ils fournissent tout en respectant les réglementations et lois en vigueur... Ça fait peur 😱
Et pourtant quand Facebook, Gmail et cie tombent en panne pendant 30 minutes, ça devient un sujet de société. Perso leur menace ne me font pas peur mais il faut voir plus loin que soit même ici. Si ces entreprises font des milliards c'est pas parce que "les gens" les trouvent osef.
"La même chose" : pas vraiment. Le plus important : "que tout le monde y soit" c'était pas ça. Ensuite, meilleure protection de la vie privée, franchement ça n'engage que les gens qui y croient. Et pour finir, je pense qu'ils comprennent justement très bien ce qui fait le succès, et ils s'en servent comme menace (un peu comme Google a l'époque qui menaçait de de référencer certains sites, pourtant sans contenu pertinant un moteur de recherche perd beaucoup)
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Même si c'est impossible...je souhaiterais vraiment que l'Europe reste sur ses positions pour bien faire comprendre : 1 : ce n'est pas eux (les réseaux) qui dirigent. 2 : ça nous ferait des vacances et nous pourrions ne plus dépendre d'eux.
A part Twitter qui reste assez connu, les autres, s'ils existent (je serais incapable d'en citer un qui puisse ressembler à ces deux-là) sont inconnus de tous.
Il y a eu le choc WhatsApp. Malgré ça, plein de gens sont encore restés dessus, j'ai eu un mal fou à faire migrer mes principaux contacts sur Signal. Donc non, dans la majorité des cas, les gens réfutent le changement.
Exactement, c'est difficile, lorsqu'on décide seul de le faire. Cependant, lorsqu'il y a un évènement qui représente un choc. Vous et tous vos contacts, vous dirigez vers des concurrents. Lors de la panne massive de Facebook / messenger / whatsapp. Même les plus "seniors" de mes contacts, ont installé Signal / Telegram pour me contacter. Un choc temporaire, fait bouger toute la foule. Un choc permanent, comme menace de le faire facebook, ferait apparaitre un nouveau consensus autour d'un à deux concurrents.
Si, c'est difficile, parce qu'un réseau social ne vaut que par les autres personnes qui y sont.
[…] La suite… […]
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J’espère que les mesures seront encore plus contraignantes pour que facebook aille au bout de sa menace.
Rien de plus facile que de changer de réseau social, lorsqu'un choc massif touche tous les utilisateurs au même temps.
non pas que toi. Mark aussi.
Oui. Autant l'Europe est embêtante sur plein de sujets, autant ici la protection des données est quelque chose de primordial. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte de ce que sont ces données, ce qu'elles rapportent et ce qui peut en être fait.
En effet, ces mêmes entreprises vont switcher avec les nouveaux acteurs. C'est aussi un risque qu'on prend en EU en construisant une brique au dessus des écosystèmes américains. Ces entreprises qui sont dépendantes sont à la merci de changement stratégique des GAFA et non seulement du régulateur. Je pense à Criteo qui s'est effondré car Apple a changé sa politique de cookies. Potentiellement, ces entreprises qui s'effondreraient donnerait naissance à une nouvelle génération qui va privilégier des modèles plus solides, ou de reposer sur des réseaux sociaux nationaux ou européens qui respectent les règles. La destruction créatrice de Schumpeter.
Donc là en gros il faut qu'on lui laisse faire ce qu'il veut, la loi c'est pour les autres ?!
Y a que moi qui trouve que c'est la faute de l'Europe !!!
Certaines entreprises basent une large partie de leurs revenus là-dessus. Certaines personnes en sont dépendantes pour communiquer, même si c'est plus facile de migrer en temps que particulier. Donc oui on peut vivre sans évidemment, mais il faut se rendre compte de la place primordiale que prennent ces services dans nos vies !
On dirait que chez facebook ils ne comprennent pas eux même ce qui fait le succès d'un réseau social. Les gens restent aujoud'hui sur facebook/messenger et instagram justement parce que beaucoup de gens sont déjà dessus. Si ils ferment le service , les gens vont juste aller chez la concurrence qui offre la même chose sinon même mieux avec une meilleur protection de la vie privée (notamment signal comparé à messenger).
un bail que j'ai plus tes bouses Zuck !!! et je m'en porte pas plus mal 🤣🤣
Franchement, des menaces en l’air. Il faut être totalement déconnecté de la vraie vie pour dire ça. On peut vivre sans Facebook et Instagram. Rien de vitale dans les services proposés.
Franchement, on vivait sans avant et on vivra sans après. Des menaces en l’air… rien à f…
Ils font aussi menaçant que les policiers dans Demolition Man....
Ca fait presque ridicule comme menace... Non, ce qui changera, c'est que la pub sera pas exemple moins ciblée, et qu'ils gagneront donc un peu moins d'argent.
😂😂 comment se tirer une balle dans le pied tout seul. Ils s'attendant à quoi? Des manifestations dans la rue pour leur demander de pas fermer. Les gens passent d'un réseaux social à l'autre. Facebook doit sa survie à ses rachats agressif de ces concurrents. S'ils ferment la place laissée sera vite comblée.
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