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Windows 11 : Microsoft doit prendre les ARM pour assurer l'avenir

L'industrie du PC est sur le point de basculer dans une nouvelle ère. Les premiers signes sont là : la sortie du MacBook Pro en est la dernière semonce. J'ai estimé lors de mon test que le MacBook Pro équipé d'une puce M1 Max était une révolution. Je n'emploie pas ce mot à la légère : j'estime que le reste du marché va devoir s'adapter à ce que propose Apple, ce qui va provoquer un « avant » Apple M1 et un « après ». Quand on teste le MacBook Pro, on a forcément une question en tête, que donnerait la même machine sous Windows ?

Ce qu'Apple remet en question avec ses nouveaux produits, c'est tout d'abord l'hégémonie d'Intel sur le marché des processeurs, mais en deuxième plan, la stratégie de Qualcomm et Microsoft depuis plusieurs années.

Le futur d'Apple est en ARM, pas celui de Microsoft

Quand Apple annonce son passage à Apple Silicon, ses propres puces, à la place d'Intel, la marque remet en jeu l'avenir de tous ses PC. Ce n'est pas un petit projet que la firme lance pour voir si la sauce prend : elle entreprend un bouleversement complet de sa gamme de machines, du matériel jusqu'au système d'exploitation. C'est cet investissement massif et cette maitrise technologique qui permet en quelques mois à Apple de prendre de l'avance sur tout le reste du marché.

Du côté des PC sous Windows, les partenaires de Microsoft sont bloqués. La firme a bien développé une version adaptée de Windows 10 puis de Windows 11 aux processeurs ARM, mais on ne peut pas dire que le niveau d'investissement soit à la hauteur de l'enjeu. Il a fallu attendre plusieurs années pour que les applications modernes 64 bits soient correctement gérées par Windows sur ARM par exemple. Pour Microsoft, il s'agit d'un projet secondaire, moins important que la version principale de Windows pensée pour les processeurs AMD ou Intel.

On en arrive donc au point où les marques doivent intégrer des processeurs Intel pour proposer des tablettes sous Windows à petit prix. Pourtant, l'architecture Intel propose des performances très limitées sur ce cas d'utilisation. Cela donne des produits peu convaincants comme la Surface Go 3. Avec un processeur ARM correctement développé et une version de Windows adaptée, les performances pourraient être bien meilleures sans sacrifier l'autonomie.

Qualcomm : monopole problématique sur Windows

On peut le dire, Qualcomm est en situation de monopole quand il s'agit de la version ARM de Windows. Alors que sur Android ou sur ChromeOS, on peut trouver des machines avec des puces MediaTek, premier du marché, ou Samsung Exynos, ce n'est pas le cas sur Windows. Ce n'est pas que les concurrents de Qualcomm se tournent les pouces : Microsoft n'offre une compatibilité de Windows qu'avec des SoC de son partenaire Qualcomm.

Cette absence de concurrence ne pousse forcément pas Qualcomm à passer la seconde pour offrir des solutions aussi intéressantes que celles d'Apple. Heureusement, la firme s'est pris d'ambition d'aller sur les terres d'Intel et AMD et va proposer des processeurs plus performants.

On pourrait évoquer la Surface Pro X de Microsoft. Elle intègre sur le papier une puce « Microsoft SQ2 » qui donne l'apparence d'un développement maison. Dans les faits il s'agit d'une simple déclinaison du SoC Qualcomm Snapdragon développé pour Windows. On a donc une tablette vendue très chère avec des performances très en deçà de la concurrence. En off, des partenaires de Microsoft n'hésitent pas à nous partager leurs frustrations devant l'absence de solution convaincante du côté d'ARM. On a vu avec la division Xbox que Microsoft était prêt à investir lourdement dans des secteurs pour assurer son avenir. La firme ne devrait-elle pas puiser dans son portefeuille pour devenir un concepteur de puces, au même titre qu'Apple ? C'est le chemin qu'a enfin décidé de prendre Google avec ses Pixel 6.

L'espoir de futurs produits plus compétitif est peut-être à aller chercher chez un autre acteur.

Nvidia comme futur espoir

En attendant une éventuelle intégration de MediaTek à l'écosystème Windows, il y a un autre acteur qui pourrait tirer son épingle du jeu : Nvidia. Le géant a déjà toutes les clés en main pour réussir à proposer des composants mobiles très intéressants pour le monde du PC. On pense évidemment d'abord à ses excellentes puces graphiques, mais aussi à ses processeurs. En effet, Nvidia équipe par exemple la Nintendo Switch avec un SoC complet intégrant processeur et puce graphique.

Ce n'est pas tout, Nvidia continuer de souhaiter racheter ARM. Un dossier qui est aujourd'hui sur le bureau des différentes autorités de régulation du marché. Si la marque allait jusqu'au bout, elle aurait alors tous les talents nécessaires pour développer des puces sur mesures pour un très large marché : de l'IA aux serveurs en passant évidemment par l'ordinateur personnel.

Microsoft doit se réveiller

Reste que sans le travail de Microsoft, ni Nvidia, ni MediaTek, ni aucun autre acteur ne pourra proposer quoi que ce soit. C'est la firme de Redmond qui doit moderniser son système d'exploitation et le rendre pleinement compatible avec ARM pour répondre présent à ce nouveau tournant. En l'absence d'investissements sérieux, l'éditeur de Windows prend le risque de rater ce tournant, et de laisser une place plus grande à ses concurrents, Apple et Google. On pense notamment à l'idée d'un MacBook SE à petit prix qui pourrait bien germer du côté d'Apple dans quelques années seulement.

En attendant cet éventuel sursaut, il faudra encore compter sur les futurs produits Qualcomm. Comme à son habitude, la marque va clôturer l'année avec son Tech Summit qui sera l'occasion de présenter ses nouveautés pour 2022. Espérons y voir un premier aperçu de leurs nouveaux processeurs pour PC. Et espérons surtout qu'ils seront vraiment plus performants que les Snapdragon 8CX Gen 2 présentés les années passées.