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Test du Microsoft Surface Pro 6 : parfaire la formule sans la faire évoluer

Microsoft continue sur sa lancée avec la Surface Pro 6, qui tient plus du « revu et corrigé » que de la véritable évolution. Est-ce que cela suffit à lui donner de l'intérêt ? Notre test complet vous aiguillera.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d'un ordinateur prêté par la marque, en configuration Intel Core i5-8250U, 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. La Signature Type Cover nous a également été fournie en même temps.

Design

Que dire d'une Surface Pro ? En apparence, celles-ci ne frappent pas par leur design. Il faut dire que le côté pratique est bien plus mis en avant que l'aspect esthétique sur cette gamme. Ainsi, on remarque surtout de sa face avant l'intégration d'un grand écran au ratio 3:2, dont les bordures sont relativement prononcées, mais lui permettent une bonne préhension en mode tactile. La bordure du bas est après tout destinée à accueillir le clavier aimanté. Sur les côtés, deux grilles haut-parleurs apparaissent qui envoient un son clair et très bien optimisé. Sur la bordure du haut, on retrouve la caméra Windows Hello permettant la reconnaissance faciale.

C'est à l'arrière que le « design Windows » apparaît le plus. Et particulièrement sur son kickstand, qui intègre le logo Microsoft et permet de poser la Surface dans bien des postures. Le stand est ferme, mais pour autant facile à déployer et ranger, et permet vraiment à la tablette de prendre bien des positions. Pour dessiner comme pour simplement regarder un film, la Surface Pro 6 sait se tenir et son pied n'est jamais trop faible pour encaisser nos frappes de doigt. Toujours au dos, et en haut, on retrouve le capteur photo, légèrement excentré vers la gauche.

Légèrement biseauté, le cadre de cette Surface Pro 6 a également le droit à un petit espacement permettant non seulement de ne pas casser les lignes de l'appareil avec le stand, mais aussi de permettre à l'ordinateur de se refroidir naturellement. Après tout, il n'est pas équipé de ventilateurs.

Connectiques

La tranche droite de la Surface Pro 6 accueille un port Mini Display Port, l'unique port USB type A de l'appareil, ainsi que le connecteur Surface propriétaire et aimanté permettant de recharger l'appareil et de lui connecter des accessoires propriétaires. À gauche, on ne retrouve que le port combo jack.

Sur le haut de la tablette, on retrouve le bouton de verrouillage ainsi que ceux de contrôle du volume. Enfin, le bas accueille le port aimanté permettant de connecter les diverses Type Cover disponibles pour l'appareil. Sachez qu'un port micro SD est également caché sous le kick stand de l'appareil, à l'image d'une Nintendo Switch.

C'est peut-être là le point le plus frustrant de l'appareil : sa sélection de ports. Insister sur un port propriétaire en 2019 à l'avènement de l'USB type C Thunderbolt 3 est un véritable égarement, tandis que l'inclusion d'un mini Display Port paraît plus que rétrograde. On espère qu'il s'agit-là de la dernière génération où Microsoft insiste sur cette connectique, qui n'occasionne que des problèmes et des surcoûts pour les utilisateurs.

Signature Type Cover

Comme toujours, la Surface Pro est accompagnée de toute une gamme de Type Cover, ces couvertures qui intègrent également un clavier. Nous avons ainsi pu tester la « Signature Type Cover », qui a la particularité de proposer le revêtement en Alcantara cher aux produits Microsoft depuis quelques générations.

Le revêtement est effectivement très doux et agréable. On ne pourra pas forcément en dire autant du clavier en lui-même. Si la disposition des touches et leur retour haptique sont vraiment très bons, l'utiliser n'est pas vraiment de mon goût. Le fait est que le clavier n'est pas assez lourd et offre un petit rebond à chaque touche, qui me donne l'impression de taper sur un bout de carton. Un carton solide, mais un carton tout de même.

Les avis divergeront sur la question, mais qui pensait retrouver à l'exact les sensations d'un ordinateur portable « traditionnel » pourra être étonné. Au moins est-il rétroéclairé, ce qui est fort pratique de nuit.

Écran

Le Microsoft Surface Pro 6 dispose d'un grand écran de 12,3 pouces au ratio 3:2 qui supporte une définition maximale de 2 736 x 1 824 pour une résolution de 267ppp. Il s'agit d'une dalle dite "PixelSense" qui est intégralement tactile et compatible avec le Surface Pen, mais aussi le Surface Dial avec une reconnaissance à 10 points.

À l’œil, celle-ci est plus qu'impressionnante. Si le ratio 3:2, bon en portrait comme en paysage, demande un petit temps d'adaptation, on ne voit pas grand-chose à reprocher à l'affichage. On notera tout de même que la luminosité maximale semble satisfaisante, mais tout de même un brin plate comparativement aux smartphones nous entourant.

Notre sonde nous donne raison sur la question. La luminosité maximale est mesurée à 417 cd/m², ce qui est bien, mais... pas top. Tout le reste est par contre excellent, à commencer par son contraste à 1355:1. La température de couleurs moyenne est quant à elle mesurée à 6500K exactement, soit la température naturelle. Le sRGB est lui aussi largement couvert.

En somme, les créatifs pourront faire confiance à cette tablette pour leurs créations. Le profil colorimétrique est parfait, et la dalle suffisamment bien équipée pour satisfaire les dessinateurs et graphistes. Ce n'est toutefois pas forcément le cas pour sa configuration technique, que nous verrons plus bas.

Logiciel

Que dire sur la partie logicielle pour un produit créé directement par Microsoft ? La tablette tourne naturellement sous Windows 10 dans sa version Pro, sans pousser à l'installation de logiciels publicitaires. Nous avons là une version propre du système d'entrée de jeu.

La Surface Pro 6 se voulant aussi bien être tablette qu'ordinateur portable, Windows 10 s'y adapte en agrandissant par défaut la taille des éléments affichés à l'écran et en se mettant en mode tactile. Sans sa Type Cover, et donc son "mode PC" par défaut, elle reste plutôt utilisable même si l'on ressent vite que Windows 10 n'est pas véritablement fait pour ce type d'usage. C'est tout à fait utilisable, mais un pointeur de n'importe quel type (une souris ou un stylet) reste à recommander.

Avec sa Type Cover, on utilise alors naturellement la Surface Pro 6 comme un ordinateur portable. Ici, nous revenons dans un cadre familier où rien n'enquiquine vraiment. Cette sixième itération ne change donc pas vraiment la donne pour la gamme Surface : leur existence se justifie bien plus comme un ordinateur portable que l'on utilise occasionnellement en tablette, plutôt que l'inverse.

Reconnaissance faciale

Windows Hello fonctionne toujours aussi bien sur la Surface Pro 6. Qu'importe les conditions lumineuses, la reconnaissance faciale 3D fournie ici est rapide et précise, sans ne jamais être autre chose qu'un service bienvenu pour l'utilisateur.

Performances

Nous testons ici la version profitant d'un Intel Core i5-8250U couplé à 8 Go de RAM et profitant de 256 Go de stockage. Il s'agit de la première configuration "sérieuse" la plus accessible, le modèle utilisant le Core M n'étant pas vraiment recommandable.

La particularité de la Surface Pro 6 est qu'elle ne dispose pas d'un système de ventilation traditionnel pour un PC. Un système de caloduc, similaire à ceux des smartphones haut de gamme, se charge de refroidir l'appareil. Sur une utilisation classique, particulièrement pour une tablette destinée à être prise en main régulièrement, celui-ci fait un très bon travail et la tablette réussie à rester relativement froide tout en étant fluide. Elle est en tout temps silencieuse, ce qui est un excellent point.

Avec un score de 488 cb sur Cinebench R15, ne vous attendez toutefois pas à pouvoir lancer les applications les plus gourmandes. Faire des présentations sur cette tablette et de la bureautique ne posent aucun problème, mais commencer à travailler sur un projet vidéo sérieux n'est pas véritablement possible.

L'Intel Core i5-8250U profite du chipset GPU HD 620, le plus répandu d'Intel depuis quelques années déjà. Celui-ci a vieilli : il suffira à décoder des vidéos Ultra HD, bien qu'avec un peu de mal, mais pas à se faire plaisir sur des tâches graphiques lourdes.

Qu'on se le dise : si vous vous imaginiez lancer Fortnite ou Apex sur cette tablette, faites machine arrière tout de suite. Cela ne veut pas pour autant dire que jouer est impossible : des titres peu gourmands comme League of Legends ou DOTA 2 tournent sans trop de problèmes, et quelques titres 2D indé ou l'émulation vous fourniront de quoi vous amuser.

Concentrez-vous tout de même sur la bureautique, qui reste le grand point fort de cette tablette multi-facette. Un port USB C Thunderbolt 3 lui aurait bien permis de brancher une carte graphique pour un peu de jeu vidéo et de traitement graphique, mais Microsoft ne le veut toujours pas.

Appareil photo

Évidemment, la Microsoft Surface Pro 6 n'est pas un appareil photo. Ses capteurs sont surtout présents afin de faciliter les vidéoconférences et les prises de note en réunion. À l'avant, vous profitez d'un capteur de 5 mégapixels 1080p qui est plutôt bon pour la vidéo, mais qui manque un peu de focus particulièrement en intérieur. Comparé à la moyenne des ordinateurs portables, il reste tout de même au-dessus du lot.

À l'arrière, c'est un capteur de 8 mégapixels 1080p qui officie. Lui a le droit à la mise au point automatique, ce qui est un plus. Pour autant, il n'est pas très performant en intérieur, mais sera parfaitement serviable pour un appareil qui -- une nouvelle fois -- n'est pas destiné à prendre des photos.

Autonomie

Microsoft promet sur cette tablette une autonomie « jusqu'à 13,5 heures » de lecture vidéo en local, soit des fichiers stockés sur la mémoire de l'appareil. Ce chiffre se base sur des tests réalisés en interne en utilisant la même configuration de la Surface Pro 6 que celle que nous avons en test.

Dans les faits, nous avons pu utiliser la Surface Pro 6 sur toute une journée de travail, incluant Google Chrome avec de nombreux onglets ouverts, des discussions Slack, Adobe Photoshop pour des retouches rapides et quelques vidéos YouTube, sans jamais devoir brancher l'ordinateur. La journée complète d'utilisation est très clairement remplie, pour une autonomie excellente.

Le soir, nous avons également pu l'utiliser pour regarder des séries et films Netflix. Dans ces conditions, soit en devant gérer le streaming du flux, la connexion Wi-Fi et bien sûr l'affichage, il restait à la tablette 52% de batterie après 4 heures de visionnage. C'est absolument excellent.

Son seul problème est finalement l'obligation d'utiliser un chargeur propriétaire pour pouvoir recharger la tablette, à l'ère de l'USB type C se déployant sur tout le haut de gamme. Au moins, le bloc d'alimentation de la Surface Pro 6 intègre un port USB A de manière à pouvoir brancher un autre appareil en charge. Une touche sympathique.

Galerie photo

Prix et date de sortie

La Microsoft Surface Pro 6 est d'ores et déjà disponible, au prix de départ de 919 euros pour la configuration Intel Core M. Notre configuration de test est quant à elle vendue à 1 369 euros.

Rappelons que ni le stylet Surface Pen, ni le clavier Type Cover ne sont fournis avec la machine.